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 environ  au-dessus  du  Berrisa  de  la  carte  du  major  
 Rennei;  mais  il  en  résulterait  que4 a  distance  du  
 Yaoura  au  Dagoumba  serait  d’environ  huit  cent  
 cinquante  milles  d’Angleterre;  distance  trop  considérable  
 pour  qu’on  put  la parcourir  en  quarante-  
 deux  journées,  ce  qui  est  néanmoins  le  nombre  le  
 pins  considérable  porté  sur  les  itinéraires  du  Dagoumba  
 au Yaoura. 
 Je n’aurais pas  la  présomption de faire des  calculs  
 après  le major Rennell,  et  je  n’oserais pas me flatter  
 de  rénandre un  nouvel  intérêt dans cette  discussion ,  
 s’il  ne s’agissait d éclaircir les  renseignemens que  j’ai  
 obtenus  Pour cela,  il faut,  à partir de C abi,  incliner  
 le-  cours  du  Niger  au  sud  (Horfteman  écrit  qu’ il  
 coule  dans  cette  direction  depuis  Houssa ) ,  même  
 jusqu’à le joindre  au  Bahr  Koulla.  Car,  plaçant  le  
 Yaoura  par  i3°  3o7  de  latiutdè'septentrionale  et  
 8°  5o '  de  latitude  orientale,  d’après Sa  distance  de  
 Tombouctou,  et le Niger se trouvant reculé jusqu’au  
 Kou lla,  la distance  en  ligne  droite  jusqu  aYahndie,  
 capitale du Dagoumba, sera de six  cents milles;d’Angleterre. 
   O r ,  quarante-deux  journées,  nombre  le  
 plus  grand indiqué par Ceux  qui  ont  fait ce  voyage,  
 en  les calculant à vingt milles  chacune,  et en  en  déduisant  
 le tiers pour les détours du chemin,  donnent  
 une  distance  de  cinq  cent  soixante  milles  en  ligne  
 droite.  C ’est  certainement  une  nouvelle  preuve  à  
 ajouter  à  celle qui  résulte de  la  similitude  des  noms  
 de Quolla  et de Koulla, pour confirmer l’identité  de  
 ces  deux  rivières.  Mais  la  plus  forte,  c’est  que  les 
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 itinéraires  des Mores  et  des Nègres  ne  donnent  que  
 quarante  journées  du  Dagoumba  au  point  où  l ’on  
 traverse  le  Niger  pour  se  rendre à Houssa.  Suivant  
 es Mores,  on  se  dirige  un  peu  vers  l ’est  du  nord.  
 O r ,   quarante  journées  dirigées  au  nord-nord-est  
 placent  ce  passage  par  i 5°  i '   de  latitude  septentrionale  
 et 3° 33/  de longitude orientale ;  ce qui s’accorde  
 W f e ie n   avec  la  position  de  Houssa,  telle  
 qu elle a été  calculée plus haut,  et ce  qui prouve que  
 le cours  du Niger doit être considérablement  reculé  
 vers le  sud,  sans  quoi il faudrait au moins deux  journées  
 de plus pour aller du Dagoumba  dans  l’Yaoura  
 par  la  route  du  nord-est. 
 L e   major.Rennell  dit  simplement  mie  le  Nwer  
 coule  probablement  vers  le  Ouangara.  Ledyard,  
 dans  sa  description  de  ce  pays,  qui  est  détaillée  en  
 comparaison, de celle  qu'il  fait des  autres,  ne  dit pas  
 qu il soit sur  les bords  du  Niger.  L e  major Reiuell  
 dans  ses  ecla.rcissemens  géographiques  sur la  .muté  
 deHorneman,  s exprime ainsi :  « M.  d'Anville  avait  
 aussi eu  lid e e ,  et  il  s'y  conforma  dans sa  carte d'Afrique  
 17,+9,  peut-être  d'après  des  reuseignemens  
 posiufs,  que-le Niger déclinait  vers le  sud,  au-delà  
 de Ghanah ;  en  sorte  que  le  point  du  lac  de  Seme-  
 gonda,  ou  il  se  termine,  serait  à  trois  degrés  et  
 demi  de  latitude  au  sud  de  Ghanah.  »  Il  existe  un  
 royaume  aussi bien  qu’üne  rivière  de Koulla •  il  
 aussi  un  royaume  nommé  Quolla  raba,  raba  n’é  
 tant  probablement  qu’un mot  ajouté  pour  sic„ifieé  
 royaume.  M.  Dupuis,  dans  ses  notes  sur  Adams,