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Tentions défavorables, il faut qu’une négresse soit
véritablement belle pour que nous la trouvions telle ;
car nous ne la jugeons que sur les traits. On ne sera
pas surpris que ieé femmes d’un haut rang l’emportent
autant sur celles du commun pour la beauté ,
si l’on réfléchit quelles sont choisies parmi les plus
jolies captives envoyées parles peuples voisins pour
faire partie du tribut destiné au roi d’Aschantie.
L es hommes et les femmes du haut rang sont d’une
propreté remarquable; tous les matins, en se levant
, celles- ci se lavent et lavent les hommes, de la
tête aux pieds, avec de l ’eau chaude et dû savon de
Portugal ; elles emploient ensuite le beurre végétal,
qui est un très-bon cosmétique. Les femmes du
peuple sont généralement sales; quelquefois, elles
tracent de petits dessins en gris 011 en blanc sur leurs
joues et sur leurs tempes. Les négresses mores se
noircissent le bord des paupières avec du plomb
réduit en poudre fine, qu’elles conservent dans de
jolies boîtes.
Les femmes ont généralement la partie supérieure
du corps couverte, ce qui, enFantie, n’est en usage
que parmi la noblesse. Leurs vêtemens sont communément
d’une étoffe de soie grossière, qu’on
achète à Dagoumba. Elles se servent peu d’antiffbu,
sorte de coussin que les femmes de Fantie placent
immédiatement au bas de l’épine du dos, et dont
la grosseur indique leur rang ou le nombre de leurs
enfans. Les filles de treize à quatorze ans ont presque
toutes la g o r g e superbe ; mais les jeunes femmes
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par un gout bizarre, en détruisent soigneosemèht la
forme, en serrant étroitément leur sein par de larges
bandes d’étoffe, jusqu’à ce qu’il prenne une forme
albngéê. Leurs cheveux sont rasés de manière à
former des dessins de fantaisie qui offrent des combinaisons
aussi ingénieuses que le tissu d’un riche
tapis.
L a nourriture des classes supérieures consiste principalement
en soupe faite avec du poisson se c , ea
volailles, en boe u f, en mouton, suivant le fétiche
adopté , et en noix fricassées dans du sang. Les pauvres
font leur soupe avec du daim séché et de la
chair de singe. L ’igname, la banane et le foufou (1)
font aussi partie de la nourriture habituelle. Indépendamment
du vin de palmier, les Aschantes b o ivent
d u pitto, boisson fermentéè faite avec des grains
secs, et d’un goût aussi agréable qu’une bière un
peu forte et pétillante. Leurs fétiches leur interdisent
les oeufs; il est impossible de leur faire
goûter du lait: les Mores seuls en boivent. Leurs
fricassées et leurs soupes blanches sont excellentes
Mes compagnons donnèrent les mêmes élo-es à
leurs soupes noires , qui sont faites avec deThuile
de palmier. . •
Je prétends d’autant moins donner des détails
précis sur les revenus du royaume d’Aschantie, qu’ils
n ont point de base fixe, et varient continuellement.
4’ifS ? * d° k°“ l0U ' “ ri‘ danS '°“s Ies vt,Ja8es 4 cit.