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 nier  des  sujets  du  roi  d’Angleterre,  et  qu’à  bien  
 plus  forte  raison,  c’en  était  un  poiir  le  gouverneur.  
 Il  essaya  tour  à  tour  les  menaces  et  les  prières;  
 je  méprisai les  unes,  tout  en  regrettant  de  ne pouvoir  
 céder  aux  autres.  L ’altercation  dura  jusqu’à  
 dix  heures  du  soir,  mais  j’étais  résolu  à  ne  pas  
 perdre de  terrain. 
 Le  roi  ne  revint  que  dans  la  soirée  du  jour  suivant. 
   J’envoyai  trois  porteurs  de  cannes  à  pomme  
 d’or  pour  le  complimenter;  il  me  fit  dire-  qu’il  
 me  donnerait  audience  le  lendemain  matin.  Effectivement  
 il  nous  envoya  chercher  de  très-bonne  
 heure, et l’affaire des dépêches fut  la première qu’on  
 entama.  Je  répétai  ce  que  j’avais  dit  à  Adoussi,  et  
 j ’ajoutai  que  je  ne  pouvais  songer à  laisser  un  résident  
 à Coumassie,  si  telles  étaient  les  formes adoptées  
 à la  cour  d’Aschantie. Le roi ne montra aucune  
 colère;  mais  les  sdbpçonsde  l’assemblée  étaient  si  
 forts, qn’on me demanda de  jurer  sur mon  épée que  
 je  n’avais  rien  changé  à votre  lettre.  J’y   consentis  ,  
 après  avoir  fait  les  observations  qu’exigeait  un  tel  
 soupçon.  Je  lus  alors  votre  lettre;  e t ,  après  avoir  
 déclaré  que  la  crainte  n’influait  jamais  sur nos  démarches  
 ,  et  que  l’amitié  seule  les  dirigeait,  je  pré--  
 sentai quelques  articles  préliminaires q u i,  après  un  
 v if débat  entre  les  capitaines,  furent  adoptés  ainsi  
 qu’il  suit  : 
 Art.  1 .er  L e  roi  accepte  l’offre  faite  par le peuple  
 de Commenda par  l’organe du  gouverneur en  chef,  
 c ’est-à-dire  çent  vingt  onces  d’or  pour  lu i ,  et  les 
 c  m   ) 
 présens d’usage à ses ambassadeurs,  à titre  de  règlement  
 définitif  de  toutes  ses  demandes.. 
 Art.  2.  Le peuple  de Commenda promettra fidélité  
 au  roi,  et aura  droit à sa  protection. 
 Art.  3.  Le  roi chargera un capitaine  de  recevoir,  
 au  Cap-Gorse,  des députés  de Commenda,  les cent  
 vingt  onces d’or  qùi  doivent  lui  être  payées. 
 Art.  4   II  est  reconnu  que  toute  affaire  antérieure  
 au  traité  général  est maintenant  réglée,  et  
 q u’il  sera  terminé  incessamment. 
 Signé  et  scellé  le  29  août  de  l’an  du  Seigneur  
 1817.  *  ' 
 La  marque d e  S a ï   T o u to u  Q u amin a  x . 
 T .  E. B ow d ich . 
 En  présence  de 
 W il l iam   H utch ison . 
 ¡H en r y   T e d l ie . A d o u s s i X ,  1 .«r  interprète  du roi.  
 Aroxou x   ,  trésorier. 
 Q damim Q uatcihe x ,I int<jjP ^ le»  
 Q uashie  A eauyteieX,Jdépmation 
 Détails  du  voyage  à  BerramangK 
 L e   jeudi,  25 août-, nous partîmes à sept  heures du  
 matin;  marchant dans  la  direction  du  n o rd -e s t   
 nous traversâmes  le marais qui entoure la ville, et qui 
 en  cet  endroit,  environ  quatre  cent  cinquante 
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