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 que le seul but que sa majesté britannique  ait en vue  
 est d’ouvrir un  commerce plus  considérable  avec les  
 habitans du  royaume  d Aschanlie,  d’empêcher que  
 leurs  communications  avec  les  bords  de  la  mer  ne  
 soient jamais interrompues ,  d’apprendre  à  leurs en-  
 fans  à  lire,  à  écrire,  e t c .,  ce  qui  sera  d’un  grand  
 avantage pour les Asehantes,  ainsi  qu’il est facile  de  
 le  leur  démontrer. 
 «  D ’après  ce qui  vient  d’être  dit,  vous  concevez  
 aisement. Messieurs,  qu en choisissant les personnes  
 qui  composeront  1 ambassade,  il  est  important  que  
 1 une  d elles  soit  en  état  de  déterminer  la  longitude  
 et la latitude  ;  qu elles  soient  habituées au climat,  et  
 d’une bonne santé ;  quelles aient des talens,  du  sang  
 froid,  d e là  modération,  du  courage et  d e là   persévérance. 
   Vous aurez  la même attention  à l’égard des  
 hommes  qui  composeront leur  escorte.  Il  sera  bon  
 qu’il  se  trouve parmi eux  un maçon,  un charpentier,  
 un  armurier,  un serrurier,  un  tonnelier, si vous pouvez  
 leur  en  procurer,  et  qu’ils  soient munis de tous  
 les outils de leur profession. Nous désirons aussi qu’ils  
 emportent un  certain nombre de  certificats relatifs à  
 1 expédition  du major Peddxe  et de ses compagnons,  
 pour  les  répandre  le  plus  qu’il  sera  possible  dans  
 l ’intérieur  de  l’Afrique;  ca r,  quoique l ’époque  à laquelle  
 cette mesure  aurait  pu  être utile  à  ces  voyageurs  
 soit probablement passée, il estpossible qu’elle  
 serve à  faire  connaître  généralement  quel  est le but  
 du gou vernement en envoyant des blancs reconnaître  
 ce  pays.  » 
 ( ) 
 On ne  pouvait s’arrêter  à  l’idée  de demander des  
 otages, car il ne restait pas même assez de temps pour  
 pouvoir  communiquer  avec  le  r o i ,  et  différentes  
 circonstances  concouraient  à  rendre  nécessaire  le  
 prompt  départ  de  l’ambassade.  Pour ne parler que  
 de  la moindre,  notre  intérêt  demandait  impérieusement  
 que  nous  nous  missions en  marche  sur-le-  
 champ. S i nous  eussions  attendu  la  permission  formelle  
 du  roi  pour partir.,  afin  de  diminuer les  difficultés  
 de l’entreprise,  la.-saison  des  pluies  aurait été  
 trop  avancée,  et nous aurions  perdu  le moment  favorable. 
  Le gouverneur jugea  donc à propos de faire  
 partir la  députation sans escorte,  et l ’on n’ajouta aux  
 porteurs  de  bagages  que  deux  soldats  nègres.  On.  
 lira sans  doute  avec plaisir  les  instructions  du  gouverneur. 
 « Du  fort  du Cap-Corse,  le  19  avril  1817. 
 A  M.  F r é d é r i c   -James. 
 «  Monsieur, 
 «  En  acceptant  l’offre que  vous  avez  faite  volontairement  
 de  vous  charger  de  l ’ambassade  près  le  
 roi d’Aschantie,  j’ai  tout  lieu de croire que,  d’apres  
 votre  longue  expérience  et  la  connaissance  que  
 vous  avez acquise  du  p a y s ,  ainsi que  des  moeurs et  
 du  caractère  de  ses  habitans,  elle  se  terminera  de  
 manière  à  vous  faire  honneur  et  à  être  définitivement  
 de  la plus  grande importance  pour les  intérêts