depuis long-temps d’une grande influence ; presque
tous les cabocirs affectent de professer leur religion.
L ’Adirri, qui est le même fleuve que le V o ila , ainsi
que nous le prouverons bientôt, passe à quatre lieues
au sud de Boupie; il y a, dil-ori:, trois cent soixante
pieds de largeur. Sa source est à. huit journées au
nord-ouest de cette ville, au pied d’une grande montagne
nommée Kondoungourie, Tune des montagnes
du Kong. L ’on m’a positivement et constamment assuré
que celles-ci ne forment pas une chaîne, elles
sont isoléès et se suivent en allant du Kong à Test.
A sept journées de Coumassie, sur la route d’inta,
est le petit royaume de Coranza. C ’est probablement
le Gorisseno des anciennes cartes; ses habitans o n t ,
suivant la tradition, la même origine que les Às-
chantes; mais, d’après ce que le roi m’a dit lui-même,
ils ont plus d’intelligence et de géuie.
A deux journées de Boupie, on trouve Moronko,
dont les habitans craignent tellement d’être emmenés
comme esclaves par les marchands aschantes qui y
passent en grand nombre, qu’ils n’ont pas de portés
à leurs maisons. Ils y entrent par le to it , au moyen
d’une échelle qu’ils tirent après eux. 11 se fait un
grand commerce entre Tinta et l’Aschantie.
Sallagha ,,la ville la plus commerçante de l ’Inta,
est à dix-sept journées au nord-est de Coumassie.
A la dixième, on passe près d’une haute montagne
qui sert de limite entre l’Aschantie et le Bouroum.
La capitale de ce pays est Guia. Après avoir traversé
TÀdirri ou le Volta , on entre dans Tinta. Sallagha,
d’après nos calculs des distances, doit être situé par
70 5 ' de latitude septentrionale, et par o° 9" de longitude
occidentale. *
A sept journées au nord-est de Sallagha, suivant
les Mores, se trouve Yahn d ie , capitale du Da-
goumba. Cette ville est, d it -o n , beaucoup plus
grande que Coumassie ; ses maisons sont mieux
bâties et plus ornées. Les Aschantes, qui y avaient
é té , me dirent qu’ils s’étaient souvent perdus dans les
rues. L e roi a été converti par les Mores qui s’y sont
établis en grand nombre. Yahndie est le rendez-vous
continuel d’une foule de marchands qui y viennent
de tous les pays de l’intérieur. Les chevaux et le
bétail s’y trouvent en abondance, et même les gens
de la classe la plus pauvre possèdent de nombreux
troupeaux. Sarem est un nom général par lequel on
désigne le Gaman, l’Inta et le Dagoumba.
A une journée de Sallagha, en allant à Yahndie,
est le Laka , rivière que l’on dit aussi large et aussi
rapide que le Volta dans lequel elle se jette, au-
dessous d’Odentie ; cette circonstance donne lieu
de conjecturer que c’est TAssouafrou, car les nbms
des rivières changent fortsouvent en A frique, chaque
pays où elles passent lui en donnant un dans sa langu
e , ce qui augmente les difficultés dé la géographie,
lorsque Ton est réduit à n’avoir pour base que des
renseignemeûs recueillis de la bouche des indigènes.
A cinq journées au nord-est d’Yahndie est le petit
royaume de Gamba, lieu de la naissance de Baba,
le chef des Mores de Coumassie ; à là frontière de