Je ne puis finir ce chapitre sans reconnaître combien
mon travail a été facilité par les recherches préalables
du major Rennell. Je dois avouer aussi q u e ,
sans les esquisses déjà tracées par quelques agens
de la société africaine, et les faibles lueurs que fournissent
les auteurs anciens, je n’aurais peut-être pas
osé essayer d’ajouter par ce faible tribut aux connaissances
encore imparfaites que nous possédons
sur l’Afrique. Quand je réfléchis aux recherches
créatrices de d’Anville, à l ’érudition et à là, sagacité
du major Rennell, mon plus grand désir est que le
public soit bien convaincu que ma déférence pour
eux égale le sentiment de devoir qui m’a dirigé dans
mes efforts.
Histoire.-
«
L es Asehantes s imaginent que c’est mettre en danger
laviedn roi que de parler de son prédécesseur,
ou de demander quel sera son successeur; la su-
perslition et la politique donnent une nouvelle force
à ce préjuge, et c’est, d’après la loi, un crime capital
de s entretenir de ces deux points. Si l ’on ré -
fléchit en outre que les habitans du pays ne savent
point calculer le temps, et que les Mores ne se sont
établis parmi eux que depuis une époque assez ré-
S S | ° ? nesera Pas surpris que je n’aie pu re cueillir
des renseignemens plus positifs et plus
complets sur 1 histoire de ce peuple.
Suivant une tradition généralement adoptée et
que ,e n ai entendu contredire qu’une seule fois 'le s
Asehantes sortent d’un 'pays situé près du bord
de la mer. Après avoir soumis les Intas de l’ouest
et deux autres peuplades moins considérables ils
fondèrent le royaume actuel. Gomme ces peuples
étaient comparativement plus avancés qu’eux dans
les arts, les Asehantes, en profitant de leurs décou!
vertes, adoptèrent nécessairement une partie des