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 fut remis  jusqu’après  la moisson.  Mais  Aboided 
 rou ,  cabocir  de  Manasou  ,  refusa  opiniâtrement  
 de  payer  un  seul  tokou. Les  messagers  du  roi  intriguèrent  
 avec  tant  d’adreâse,  que  ses  vassaux  se  
 révoltèrent,  le  tuèrent,  et  envoyèrent sa  tête au  roi  
 avec  les  vingt  périguins qu’il exigeait. 
 CHAPITRE  VI. 
 Nouvelle  lettre du roi au  gouverneur. ■—   Anecdotes  diverses.  
 •—  T raité  définitif. 
 T j e  bruit  s étant  répandu,  à  Coumassie,  qu’un  
 Aschante  avait  été  battu  de  verges jusqu’à  la  mort  
 au Cap-Corse, cette circonstance avait renouveléplus  
 que  jamais  toute  l’animosité  qui  avait  existé  contre  
 nous.  J’avais  écrit  au  gouverneur  pour  en  obtenir  
 des  renseignemens  sur  ce  fait  important;  sa  réponse  
 ,  que  je reçus  le 5o  aoû t, m’apprit q u e ,  le  i 5  
 du même mois,  un Aschante, ayant  insulté un soldat  
 en  faction  au  fort,  avait  été  arrêté  et  mis  aux fers;  
 que  cet  homme,  furieux  de  ce  traitement,  s’était  
 pendu  dans  la prison,  et que,  dès qu’on en avait été  
 informe,  on  avait  inutilement  employé  toutes  les  
 ressources  de  l’art pour le  rappeler  à  la  vie. 
 Dès le  lendemain  j’obtins  une  audience du  roi,  et  
 je lui communiquai  cette lettre.  Le défunt était frère  
 du messager  d’Adou  Bradie,  qui  fit  serment  qu’il  
 avait été tué par les  officiers  du  fort.  Les  capitaines,  
 fort  irrités,  proposaient  déjà  que  le  fort  rachetât  
 cette mort  par  une  somme  d’argent;  mais  le  ro i,  
 informé  de  la vérité  des  faits,  leur  imposa  silence,  
 et voulut  écrire,  lé même  jour,  au gouverneur,  une