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 «  Vous  informerez  le  roi  que  je  désire  qu’il  reçoive  
 à  l ’avenir  le  paiement  que  lui  fait  la  compagnie, 
  au fort du Cap*Corse,  et  non  à Accra,  comme  
 ci-devant. S’il  y  demandait  une  augmentation * vous  
 pouvez  lui  doriner  l ’espoir  qu’on  la  lui  accordera  
 jusqu’à  concurrence  d’une  somme  raisonnable *  
 pourvu  que  l’objet  de  l ’ambassade  soit  rempli *  et  
 après  qu’ un  an  d’expérience  aura  prouvé  la  sincé-  
 rité  de  son  amitié  pour  le  gouvernement  britannique  
 et  pour les  naturels  qui  résident  sous  la  protection  
 des  différens  forts  anglais  qui  sont  sur  les  
 côtes. 
 €«  D ’après  le  caractère  jaloux  des  indigènes  d’A frique, 
   il  est  très-probable  qu’en  cherchant  à  obtenir  
 des  renseignemens,  vous  vous  trouverez  exposé  
 à  des  soupçons  défavorables ;  vous  prendrez  
 tous  les  soins  possibles  pour  les  dissiper,  en  donnant  
 les  explications  les  plus  franches  sur  tout  Ce  
 qu’on  pourra  vous  demander. 
 «  Vous  ferez  particulièrement  connaître  au  roi  
 les  mauvais  traitemens  que  les  habitans  du  Cap-  
 Corse  ont  éprouvés  de  ceux  d’Elmina,  ce  qui  a  
 beaucoup  augmenté  la  détresse  à  laquelle  les  premiers  
 ont  été  réduits  depuis  quelque  temps  par  
 suite  de  la  grande  disette  de  provisions,  et  il  est  
 à  croire  que  les  derniers  ne  se  sont  portés  à  ces  
 actes  d’injustice  que  parce  qu’ils  se  sont  prévalus  
 de leurs liaisons avec  les Asehantes. Convaincu  qu’ils  
 ont  agi  à  cet  égard  sans  l’aveu  du  r o i,  je  ne  doute  
 pas  que,  lorsque  vous  lui  aérez  convenablement 
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 détaillé  cette  affaire,  il  n’emploie  son  influence  
 pour  empêcher,  ce  qui  est  à  craindre  en  ce  moment, 
   que  les  habitans  d’Elmina  cherchent  à  
 exciter  une  guerre  entre  eux  et  les  habitans  du  
 Cap-Corse.  * 
 «  Dan^  tous  lëS  eàs  qui  ne  se  trouveront  pas  
 prévus  dans  ces  instructions,  vous  avez  nécessairement  
 un pouvoir discrétionnaire  dont je  suis  per**  
 suadé  que  vous  ne  ferez  usage  qu’avec  réflexion  
 et  prudence,  et  avec  le  zèle  convenable  pour  le  
 service  auquel  vous  êtes  employé. 
 «  Je  vous souhaite  un  bon  voyage*  et un heureux  
 retour,  et  suis,  monsieur,  votre  très-obéissant  serviteur, 
 «  J ohn  H o p e  S m ith .  *