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 hübit decoúr du généralDaendels, de velours brun,  
 richement brodé  en argent,  taillé  à  la  vieille mode i  
 avec  une  épaulette  anglaise  cousue  sur  chaque  
 épaule.  Son  habit  lui  tombait  jusqu’aux  genoux  
 que touchaient presque les pans de sa veste. Il portait  
 un  grand  chapeau  à  cornes,  garni  d’un  galon  d’o r ,  
 des souliers blancs, tenait en main une  longue canne o 
 a pomme d’argent /surmontée d’une couronne, dont  
 nous  lui  avions  fait  présent,  et  avait  un  petit poi-  
 ginàrd  à  la ceinture. 
 L e roi  donna à un  homme de notre suite six  ackies  
 d or pour  faire  un  pantalon  et  des  caleçons pour  un  
 de ses  enfans > mais  trouvant ridicule  de  se  servir  en  
 même  temps  de  ces  deux  vêtemens,  il  les  lui  fit  
 porter  séparément. 
 J’avais  arrangé  dans  la  cour  extérieure  de  notre  
 logement  une  poutre  pour  dresser  mon  cheval  à  
 sauter  par-dessus,  afin  de  l ’habituer  à  sauter  pardessus  
 les  troncs  d’arbres  dans  la  campagne.  Ce  
 spectacle  attira  encore plus de curieux que  la  chambre  
 obscure  ou  le  télescope. Souvent celui qui  fixait  
 l ’oeil  à ce  dernier  instrument,  sautait  tout-à-coup  à  
 l ’autre bout pour saisir l’objet qu’il croyait se trouver  
 derrière,  et l’on noire  demandait  fréquemment de le  
 mettre en  pièces, afin  de  voir ce ^uii se  trouvait  dans  
 l ’intérieur.  Enfin, ce phénomène paraissant  inexplicable, 
  on  décida que  cet  instrument était un fétiche.  
 Un  capitaine  dit  au  roi  qu’avec  ce  télescope nous  
 pouvions  voir  de  Doumpassie  ce  qui  se  passait  à  
 Coumassie. 
 (  j 4 i  ) 
 Un  jour  que  nous  revenions  d’Asafau,  ayant  été  
 Surpris  par  une  grande  pluie ,  je  pris  eri  croupe  
 M.  Tedlie  qui  tenait  un  parapluie,  et  je  mis  mon  
 cheval  au  galop.  Sur-le-champ  on  alla  dire  au  roi  
 que  notre  projet  était  de  retourner  ainsi  au  Cap-  
 Gorse. 
 Noire  interprète  d’Accra me  fit  voir  un  homme ,  
 nommé Tau d a ,  qu’il se  rappelait avoir  vu sur la côte  
 il y  avait  quelques  années,  brillant de  tout  l’attirail  
 du luxe,  et  entouré  d’un  cortège nombreux  et  imposant. 
   Il ne  faisait  point  un  pas sans  se  faire portée  
 dans  un  hamac de  taffetas  couvert  d’un  parasol,  et  
 l ’on  balayait  la  terre  avec  soin  avant  qu’il  y   mît  le  
 pied.  A  peine avait-il alors un morceau  d’étoffe pour  
 se  couvrir.. Il  avait  été  rappelé  de  son  ambassade  à  
 A kim ,  à  cause  d’une  querelle  qu’il  avait  eue  avec  
 Altah,  roi  de  ce  pays.  La  politique  du  gouvernement  
 aschante  crut devoir  adopter  cette  mesure ,  
 quoiqu’il  reconnût qu’Attah avait tort,  et queTanda  
 ne  lui était devenu  odieux que par  sa  vigilance  et sa  
 fidélité.  Après  avoir  ensuite  vécu  dans  toutes  les  
 jouissances  que  la  capitale  pouvait  lui  procurer,  il  
 reçut  ordre  de  se  rendre  à  El mina  pour  y  conduire  
 une  négociation  au  nom  du  roi.  A   son  retour ,  il  
 pensa  qu’il  serait  glorieux  pour lui et agréable  pour  
 le  roi,  s’il  pouvait arranger  une querelle  qui existait  
 entre  le  gouvernement  asehanle  et  les  habitans  du  
 Ouarsâ.  Il  s’y  rendit,  leur persuada de  désarmer  la   
 colère  dû  roi  et  de  prévenir  leur  ruine,  en  portant  
 à Coumassie  une  somme  d’or  considérable,  et  en