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 uns  des  autres.  Il  peut lever cinq mille  soldats.  Ces  
 deux  pays  sont  à  la merci des  Aschantes qui  en exigent  
 fréquemment  un  tribut  en  o r ,  dont  la  quotité  
 n’est  pas  encore  fixée. 
 Buntouko,  capitale  du  royaume  de Gaman  ,  est  
 à  onze  journées  au nord-nord-ouest  de  Coumassie,  
 On  arrive  le  huitième  jour  à  Yammie,  ville  frontière  
 du Gaman.  La  capitale > quoique moins grande  
 que Goumassie,  est,  dit-on, mieux bâtie;  l’influence  
 des Mores  y  est  établie  depuis  long-temps.  C ’e s t ,  
 sans  contredit,  le pays  le  plus  riche  en  o r ; l ’on me  
 décrivit  les puits  que  l’on  y  creuse pour  les fouilles,  
 de manière  à  me  les  faire  juger  semblables  à  ceux  
 que  Mungo  Park  vit  à  Schrondo.  Les  quatre  principales  
 villes de  ce royaume  sont  Sarem, Bandakia,  
 Bundou  et  Nassea,  qui est à   sept  journées  de Bun-  
 touko. 
 On me parla  d’un  royaume  puissant , nommé  Ba-  
 hourie,  qui  a jusqu’à présent  résisté avec succès aux  
 Aschantes. Il est  situé  à  l’ouest du Gaman ;  l’on croit  
 que  le  roi  de  ce dernier  pays  y trouvera un refuge  
 lors  de l’invasion  dont  il  est menacé. 
 Le  S o k o ,  autrefois  province  du  Gaman,  est  à  
 onze  journées  de  Goumassie ;  le Banda  est  à quatre  
 journées  plus  loin,  en  se  dirigeant  un  peu  à  l’est.  
 La  première journée,  on arrive à  Tafou.  Cette  ville  
 faisait  autrefois partie  de  Tinta;  ca r,  ainsi  qu’on  le  
 verra  dans  le  chapitre  où  il  sera  question  de  l’histoire  
 du  pays,  les Aschantes, dans  leur émigration,  
 soumirent  plusieurs  districts  de  Tinta,  ' et  s’emparèrent  
 d’une  bonne  partie  de  ce  royaume  en  décadence; 
   il  est  maintenant entièrement  sous  leur  dépendance. 
   Si  M.  Dalzel  (1)  avait  réfléchi,  il  aurait  
 vu  que  le Taffoe,  Tafoe  ou  Tafou  de  Snelgrave  si  
 ridiculement placé  dans  sa  carte  à  soixante  mille à  
 l’ouest  de  l’embouchure  du  V o lta ,  et J’Inta  dont il  
 avait  entendu  parler dans le Dàh.omé ,  et  qu’il avait  
 confondu  avec  l’Aschantie,  étaient  un  seul et même  
 pays,  car  la  syllabe  in  dans  le  mot  ¿nia ne s’entend  
 presque  pas,  ce  n’est  qu’un  son  nasal  qüi  se  p ro nonce  
 à  peu  près  comme  n-ta.  Q u a n t i  la  syllabe  
 fo u , on 1 ajouté à  la  fin  du mot;  elle signifiehommes,  
 comme  si  l’on  disait hommes  d’Iuta}  ce  qui  a  fréquemment  
 lieu  dans  les  langues d’Afrique. Les  Anglais  
 font de même  quand  ils  ajoutent  le mot man,  
 pluriel men ,  à la  fin  des mots,  comme  îrishman ou  
 irishmen (homme ou hommes d’Irlande)  , scolchmah  
 ou  scotchmen  ( homme o u   hommes  d’Écosse )  ,  au  
 lieu  d insh et  de  scotch (Irlandais  et Écossais).  On  
 arrive  à  Takima  dans  la  huitième  journée.  Les  
 Fan tes  sont,  dit-on,  originaires  du  territoire  voisin  
 ;  il est  certain qu’on  y parle  à peu  près  là même  
 langue  que  dans  le  pays qu’ils  habitent  aujourd’hui. 
 A  seize  journées au  nord-nord-est de  Coumassie,  
 se  trouve  Boupie,  ville  frontière  de  Tinta,  pays  
 qu’on  a  confondu  jusqu’ici  avec l ’Aschantie,  mais  il  
 est plus  peuplé  et plus civilisé.- Les Mores y jouissent 
 (i)  Auteur  de  l’histoire  de  Dahomey.  Londres,  1780, 
 1  vol.  in-8°.  '