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 reconnu  le  nom  d’aucun des  royaumes  dont  j’avais  
 entendu  parler  auparavant,  comme  étant  dans  son  
 voisinage. Mais  les  marchands  des bords  du Gabon  
 ne  connaissaient aucun  des pays  situés aü  nord de ce  
 qu’ils appelaient la grande rivière; quant à ceux dont  
 j’avais entendu  parler comme situés sur la  rive méridionale  
 du Quôlla,  ils peuvent  se.trouver  dans  l’es4  
 pace  qui sépare  le Moohnda ;  coulant  au  nord,  de  
 l ’Qgouaouai,  se  dirigeant  au  nord-est.  Les  quarante  
 journées  que  Ton  compte  de  la  frontière  de  
 l ’Empoongoua jusqu’au Bahrkoulla, s’accordent bien  
 pour  la  distance.  Cn  fort  argument  d’ailleurs en  faveur  
 de  l ’identité  du  Ouola  avec  le* Quolla,  se  tire  
 des  remarques  de  MM.  Horneman  et  Ilutchison,  
 que  j ai  déjà  citées  en  note  dans  le  chapitre  sur  la  
 géographie;  le' premier disant que les  cannibales de  
 l ’Youm-Youm sont à dix  journées au sud de Kanô, et  
 le  second,  que  c ?est  au  roi  de Quoîla-Lifîa  qu’ap-  
 partient  tout le pays  où  se  trouvent Canna ,  Dali  et  
 Yem-Yem, où il  y  a  des  cannibales.  II  est  vrai  que  
 c ’est le  caractère plutôt que  le nom des nations dont  
 on iiiVparlé dans  l’Empoongoua,  que l’on peut faire  
 cadrer avec ce  que Horneman  dit de l’Yem-Yem,  et  
 M.  Hutchison  d e l’Yoüm-Youm ,  mais la prononciation  
 des Mores,  et  la  manière  dont  ils  écrivent  les  
 noms des lieux  cités  par  les Nègres ,  surtout quand  
 ceux-ci  ne  les  eonnoissent  que  par  oui-dire,  sont  
 très-incorrectes,  et liennent  au  caprice du moment. 
 Retournons  maintenant  dans  le  petit  royaume 
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 c^Adjoumba, où l’Ogouaouai se  divise en  deux branches. 
  La  plus petite,  nommée Assazie,  coule  vers lé  
 cap  L o p e z ,  qui  est  dans  le  royaume  d’Oroongou.  
 La  puissance  du  roi  de  ce  pays  l’emporte  sur  celle  
 de  tous  les autres rois  des environs,  ce qui  lui a  valu  
 le  surnom  de  passe-tout,  que  lui  ont  donné  les  
 naturels  qui  vont  commercer  dans  ses  états.  Entre  
 l ’Oroongou  et  l’Adjoumba  est  le  royaume  d’Gnn-^  
 g o b a i,  dont un  habitant  plein  d’intelligence  s’élait  
 réfugié  sur les  rives du Gabon  pour  éviter  la mort à  
 laquelle il  avait  été  condamné. 
 L ’autre branche de  l ’Ogouaouai, qui coule vers  le  
 sud-est,  est  aussi  large  que  le Gabon ;  après  avoir  
 traversé le Tanyan,  dont la  frontière occidentale est  
 à  cinq journées  de  l’Adjoumba  ,  elle  se jette dans le  
 Zaïre ou Congo  ,  à environ  dix journées de l'embouchure  
 de  cé  fleuve,  qui  est  peu  considérable  avant  
 Cette jonction.  Un  homme  très-intelligent,  qui sert  
 d’interprète  aux  bâtimens  que  le  commerce  attire  à  
 l’emboucbure  du Gabon  ,  m’ayant  confirmé ce que  
 me disaient à cet égard les marchands et les esclaves,  
 je  lui demandai  comment  il  avait  appris  cette  jonction  
 des deux  rivières. Il  est fils du principal commerçant  
 des bords  du Gabon,  nommé Tom Lawson  ,  et  
 parle  anglais  couramment.  Il  y  a  huit  ans  que  ce  
 jeune homme,  nommé Ouondo,  alla du Gabon dans  
 le  Congo ,  sur  le Nimble,  navire  commandé par  le  
 capitaine  Everett.  Après  que  le  bâtiment  eut  commercé  
 quelque temps spr le Zaïre,  le  capitaine l’embarqua, 
   avec  trois  o a  quatre autres nègres , dans  un