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 Coumassie,  a ,  dit- o n ,  quatre  milles  de  longueur  
 sur près  de  trois de  largeur. Une  trentaine  de petits  
 villages  sont  situés  sur  ses  bords ;  leurs  habitans  
 vivent  de  la  pêche.  On  assure  que  l’eau  de  ce  lac  
 est  mauvaise  à  boire,  et  donne  une  couleur  rous-  
 sâtre  aux  cheveux  des  personnes qui  s’y  baignent.  
 Des  hommes,  distribués  par  relais,  apportent  tous  
 les  jours  du  poisson  de  ce  lac  pour  la  table du  roi.  
 On  1 appelle aussi le fétiche de l ’homme blanc, parce  
 que,  suivant  une  tradition  que  les Mores  ont  grand  
 soin  d’entretenir  ,  les Européens doivent un  jour  le  
 faire communiquer avec  la mer  pour  subjuguer  tout  
 le pays. En  suivant  cette route  ,  on  entre  dans  f  A -  
 kim le quatrième jour, eldansl’Aquapim le  seizième.  
 Isert, qui visita l’Aquapim,  dit que Kommang en  est  
 la  capitale;  c’est  maintenant  Akropong  qui  jouit  
 de  celte  prérogative. Le  docteur  Leyden  a  commis  
 des  erreurs  graves  dans ce  qu’il  dit de  l’étendue  de  
 la  puissance  et  du  commerce  d’Akim  (1).  La  carte  
 dé  son ouvrage,  où se trouve  ce pays,  le place à l’est  
 du  Dabomé,  au  lieu  d’être  à  l’ouest  du  Yolta.  Isert  
 était un  médecin  danois ;  il  avait  eu  le  bonheur  de 
 (1)  « A  l’ouest  d’Aquamboc  se  trouve  le puissant  royaume  
 d’Akim, quelquefois nommé Akam, Achem et Accanie;  il occupe  
 presque  tout  l’intérieur  de  la  Çôte-:i’Or,  et  les Nègres  
 supposent  qu’il  s’étend  jusqu’en  Barbarie.  On  en  représente  
 les habitans comme faisant un grand commercé avec les royaumes  
 de  l’intérieur  de l ’Afrique,  surtout  avec Tonouvàh,  Gago  
 et  Meczara qui  semble être  Mourzouk, capitale  du  Fezzan. » 
 guérir  la  soeur  de  l’ancien  roi  des  Aschantes.  Atteinte  
 d’une maladie qui avait  résisté  à  tous  les  remèdes  
 des sorcières de  son  p a y s ,  elle prit la  résolution  
 d’aller  consulter  les, blancs  à  Christiansbourg.  
 La  cure  que  le docteur  Iseri effectua,  lui  ayant  acquis  
 la  bienveillance  de  la princesse  noire,  il lui  témoigna  
 le  désir  de  faire  un  voyage  en  Aschantie  ;  
 il  en  obtint  aussitôt  la  permission,  et  partit  le  7  
 juin  1786.  Il resta  quelques  jours  dans  l’Aquapim,  
 et allait  entrer dans  l ’Akim  quand  il  fut rappelé par  
 le  gouverneur. Une maladie dangereuse qu’il éprouva  
 peu  de  temps  après  Son  retour  à  Christiansbourg ,  
 l ’ayant  ensuite  dégoûté  du  pays,  il  le  quitta  pour  
 aller  dans  les  Antilles. 
 La  route de  l’Assin  est  celle  que  nous  suivîmes  
 en  partant  d’Annamabou. 
 Celle d’Elmina par le Ouarsâ  fait  un  angle si  considérable  
 vers  l’ouest, que les  Aschantes  prétendent  
 qu’elle  exige plus  de  temps que celle de  l’Assin. On  
 ¡arrive  le  premier  jour  à  B e cqu oi,  l’une  des  cinq  
 grandes  villes  bâties  par  les  Aschantes.  On  entre  
 dans  le  Dankara  le  troisième  jour ,  dans  le  Tufel  
 le quatrième,  et dans  le Ouarsâ  le sixième. Le Dankara  
 produit  beaucoup  d’o r ,  mais  sa  population  
 a  été  prodigieusement  exagérée  par  Bosman.  La  
 route  du  Ouarsâ  a  deux  grands  embranchemens;  
 l ’un conduit à A polio nia, située dans le petit royaume  
 d’Anamahea ;  l’autre  mène  dans  l’A ov in ,  pays  qui  
 s’étend depuis Apollouia jusqu’au fleuve d’Assinie. Ce  
 pays  a  cinq  journées  de route de  longueur  sur trois  
 de largeur.  Il est gouverné  par sept ou  huit cabocirs