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 fait une  incision  à  l’a rb re ,  il  en découle un  suc  laiteux  
 et  glutineux,  qu’ils  étendent  avec  un  couteau  
 sur  leurs  bras  et  leur poitrine,  dont ils  ont  eu  soin  
 de  raser  tout  le  poil  afin  de  pouvoir l’enlever  plus  
 facilement. Ils  en  font ensuite des balles  pour jouer,  
 ou  bien  ils  1’étendent  sur  leurs  tambours.  C’est  le  
 seul  usage  auquel  ils  emploient  cette  substance. 
 Us  font  des  torches  avec  le Bois  d e lO d jo u  dont  
 ils  construisent  aussi  leurs  pirogues.  Us  fendent  les  
 parties  les  plus  résineuses,  et  en  forment  desfais-  
 ceaux qu’ils attachent au haut d’un pieu enfoncé dans  
 le plancher de la chambre qu’ils veulent éclairer. Ces  
 torches  donnent  une  belle  clarté ,  et  la  résine  répand  
 en  brûlant  une  odeur  agréable. 
 L ’Odica,  dont  ils  font  une  espèce  de  chocolat,  
 est  un  très-grand  arbre  dont  la  feuille  est  luisante  
 et pointue. U  produit  des  amendes blanches contenues  
 dans une gousse ronde de la grosseur du poing,  
 verte  en  dehors,  jaune  en dedans ,  renflee  a  1 extre  
 mité,  deux fois  aussi  grosse  que le   poing.  Le  brou  
 qui  entoure  les  amendes,  est  exprimé  dans  l’eau  
 qu’il  rend  sucrée  comme de l ’eau miellée. On enfile  
 les  noix  et on  les  fait sécher  à  la fumée  ,  après quoi  
 on  les  pulvérise  et on  les  délaye  dans de  l’eau  qui 
 a  décrit une  plante de  l ’Inde,  urceola elastica,  dont  le  suc  
 épaissi a tontes les propriétés du caoutchouc. Ou sart au», que  
 les exsudations laiteuses de l’artocarpus tntegn fo lia 1  da ficus  
 intica   et  du ficus  religiosa „  possèdent  des  qualités  presque 
 semblables. » 
 ressemble alors  au chocolat,  mais qui a  le  goût d’un  
 mauvais  bouillon.  Cette  boisson  pourrait être meilleure  
 si  on  la  préparait  différemment. 
 |  L ’arbre  qui  donne  le  beurre  végétal  est  bien  
 connu  en Aschanlie  ,  et  appartient  à  l ’ordre  des  sa-  
 potiliers.  Il porte ici  le nom d’Onoongou; il  est  très-  
 grand.  Les amandes  sont  renfermées  dans une cosse  
 rouge  de  forme  ronde,  qui  en  contient .de quatre à  
 six.  La  fleur  est  également  ro u g e ,  à  ce  qu’on  m’a  
 dit.  Mon  domestique,  né  dans  le Bouroum,  appelait  
 l’arbre  Kirrimkoun,  et  le  beurre  incoum.  Les  
 Aschantes  appellent  le  beurre  sarradie,  et  dans.  le  
 Mallooua, l ’arbre porte  le  nom de  Timkiéa.  On  fait  
 d ’abord  bouillir  les  amandes,  et  l’on  en exprime  
 ensuite  1 huile  ou  le  beurre.  Dans le. Bouroum  et  le  
 Mallooua,  on  l ’écume  quand  il  surnage  sur  l ’eau.  
 Le  goût  en  est  aussi bon  que  celui  du  beurre  frais  
 avant  qu’on  y   ait  mis  du  sel-  nous  en  faisions  des  
 fritures  excellentes. La  saison des pluies m’empêcha  
 de  voir  la  fleur  et  la  gousse  de  cet  a rb re ,  ainsi que  
 celles de  lOdiea, mais  j’eus des amandes de  chacun.  
 Avant  de  savoir  que  ces  arbres  étaient  différens. ■  
 je croyais que le chocolat  et  le beurre étaient le produit  
 du  cacaotier;  mais  le beurre  répond: parfaitement  
 à  la  descriptum  que  Mungo  Park  a  faite  du  
 o ch e a - lo lo u ,  quoique  l’arbre  ne  ressemble  nul-  
 leroent  «ri  chêne  il^Aniéricjue. 
 La  noix  de  Kolla  croît  sur  un  de  ces  arbres  qui  
 passe  pour  se  semer  d ’eux-mêmes.  Elle  est  de  la  
 grosseur  d’une  prune  d’Orléans.  La  coque  en  est