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 sud-ouest  (1).  Léon  1 Africain ,  tout  ambigu  que  
 son  texte  peut  paraître,  dit  positivement  qu’une  
 branche du  Niger passe  à  Tombouctou  ;  « Yicino  a  
 un ramo del Niger.  » 
 L e More  cité  par  M.  Beaufoy  dit  qu’au-delà  de  
 G b in i,  on  trouve  la  mer  dans  laquelle  la  rivière  
 de  Tombouctou  se  décharge;  sur  quoi,  le  major  
 Rennell  observe q u e ,  « par le mot mer,  on sait que  
 les  Arabes entendent aussi  un  lac.  »  Cette rivière de  
 Tombouctou  est,  sans  doute,  le  bras  du Niger  formant  
 le  Gambarou,  et  la  mer  aurdelà  de  Ghini  
 est  le  lac  Caudie.  La  description  de  l ’Afrique  de  
 Dapper offre ce passage ;  « C e  royaume  de Tombut  
 ou Tongbutu ',  environ  à  quatre lieues d’un  bras du  
 Niger.  »  Le  rapport  suivant lequel  le bras  du Niger  
 qui  passe à Tombouctou  ne  se  traverse  que  dans  la  
 troisième  journée  e.n  allant de  cette  ville  à  Houssa 
 ( i ).  « D’après les rapports des marchands mores, on pourrait  
 penser qu’Adams s’est mépris sur le  cours de  la rivière  à Tombouctou. 
  Dans  le  fait,  je ne  me  souviens  pas  qu’il m’ait dit à  
 Mogador  qu’elle  coulait  à l’ouest;  mais  je crois  pouvoir  dire  
 qu’ il montra quelque incertitude  sur ce point, et  seulement sur  
 ce point, il me répondit qu’il n-’y avait pas fait grande attention;  
 et  que  la  rivière  était  tranquille,  ne  paraissant pas  avèir  un  
 courant bien fort.  (Notes de M. Dupuis sur la relation d’Adams.) 
 Si Adams  nomme cette rivière La-Mar-Zarah, il paraît que  
 ç ’est  parce qu’il  confond  son nom  arabe Lahamar avec Y ç a ,  
 nom  que lui donnent les Nègres  ( car ôn  trouve ces noms dans  
 Marmol,  tom.  111, liv,  8);  ainsi de Lahamar Yça, Adam aura  
 fait  La-Mer-Zarab. 
 n’est  pas  une  preuve contre  son  identité avec  le  Za-  
 r ah  d’Adam s  et  la  rivière  de  Sidi  Hamet  qui  n’est  
 qu’à  deux  ou  trois  milles  de  la  ville ,  parce  que  
 donnant  à  cette  branche  un  cours  au  nord,  et  
 Houssa  étant  à vingt journées au  nord-est de Tombouctou  
 ,  comme on  le  verra  tout-à-l’heure,  la- direction  
 du  chemin  exigerait  qu’on  la  traversât  non  
 pas  sur-le-champ  , mais seulement le deuxième ou le  
 troisième jour. 
 Barros,  qui  crut  que  le  Sénégal  était le  N ig e r ,  
 écrivit qu’il  recevait  différens  noms,  et que  les Ca-  
 ragoles  ( Seravoullies )  le  nommaient Collé  (1 ) ;  sur  
 quoi , M-Murray  observe avec  beaucoup  de  raison  
 que  «  ce  nom  peut  aisément se  transformer en Jo-  
 li-ba,  la  dernière  syllabe  n’ étant qu’un mot  ajouté  
 qui  signifie  une  rivière. »  C’est  aussi  ce  qu’on  m’a  
 donné  à  entendre.  Mais  si  le  nom  de  Jolliba n’eût  
 pas été  cité  sur  l’autorité de Mungo Parle,  je  pourrais  
 demander $i Collé ne  peut pas  encore plus aisément  
 se.  transformer  en  Quolla ,  qui  se  rapproche  
 même  encore plus  de Koulla,  ce  qui  semble  identifier  
 Collé et  Koulla  avec Quolla(2). Mungo  Park  , 
 (1)  «  Les Sénégurs  le  nomment  Sênédec ;   les  Jalofs  Den-  
 gueh; les Turcorons qui sont plus haut  Colle, e t , «fans  un pays  
 plus  à  l’orient,  Zimbale.  Au  royaume  de  Tombut,  on  le  
 nomme Yça.  »  (  Marmol, T.  I I I , liv.  8. ) Le  nom de  Zimbale  
 doit  venir  de  Jimballa,  pays  que  traverse  la  rivière.  Il  se  
 trouve sur la  route de  Ségo à Tombouctou. 
 (2)  Koulla,  dans .la  langue  du Mallooua,  et peut-être  du  
 Raschna,  signifie  enfant.  L ’allégorie  est  un  caractère  des