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 appellent  la  Tille  Akatayki ;  le  fort hollandais  a  
 été  détruit dans  la  guerre  de l ’indépendance américaine. 
   A   neuf milles  plus  loin  est Khama  ou  Asse-  
 ina,  à  l ’embouchure  du  Bousempra.  En  remontant  
 ce  fleuve  pendant six  heures ,  on  rencontre  une île  
 ou  Attobra,  l’un des cabocirs  du  Ouarsa,  qui  fournit  
 les  Hollandais  de pirogues,  se  faisait  bâtir  une  
 grande  maison  pour  s’y  retirer.  Quatre  lieues  au-  
 d e là ,  on  arrive  à  son  village.  L e   colonel  Starren-  
 b e rg  remonta  ce fleuve pendanl-trois  jours  dans une  
 pirogue, et  le trouva souvent  embarrassé par  des rochers. 
   Enfin  il  fut  arrêté  par  une  grande  cataracte  
 que  les  nègres  regardent  comme  un  puissant  fétic 
 h e ,  et  dont  les  hommes  qui  conduisaient  sa  pirogue  
 n’osèrent approcher.  A   neuf milles de Khama  
 où” les Hollandais  ont un fort nommé Sébastien  , est  
 S o c con d ie , première ville du pays d’Ahanta.Le fort  
 anglais fut détruit par les Français pendant la guerre  
 d’Amérique  ,  mais  il  y  reste  un  comptoir.  Le  
 fort hollandais se nomme Orange. A  nêuf milles plus  
 loin -es t Bo u trie, où  les Hollandais ont un fort appartenant  
 autrefois  à  la  compagnie du Brandebourg. A   
 trois milles  de Boutrie  est Dixcove  ou  Nfouma, et,  
 entre  les d e u x .  Boussoua,  capitale  de  l’Ahanta>  qui  
 est  divisé  en  trois  districts  :  Amanfou,  Adoum  et  
 Poho.  L e  premier  est à  environ une journée au-delà,  
 de  Boussoua  et  à  une  de  1 Ancobra.  Son  cabocir  
 est  le  personnage  le  plus  important  du  royaume  
 après  le  r o i ,  dont  le  pouvoir  et  les  moyens  sont  
 extrêmement  restreints.  Les  deux  autres  ne  sont 
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 guère qu’à une demi-journée au-delà de Taccorary.  
 La  petite  rivière  qui  se jette  dans  la  mer à Boutrie,  
 prend sa  source dans le district d’Âdoum  ,  où  l’or  se  
 trouve,  dit-on,  en  abondance,•  mais  les  habitans  
 n’osent  travailler  aux mines depuis  bien  des années,  
 par  la  crainte  que  leur  inspirent  les  habitans  du  
 Ouarsâ.  Il  y   a  aussi  de  très-bon  or  dans  le  district  
 d’Amanfou ; il est ordinairement dans du quartz  
 qu’on  broie  sur  des  pierres placées  sous un  appentis  
 à  cet effet. 
 J ’ai  remarqué  qu e,  dansera  journal  périodique  
 de  l’année  dernière,  on  appene  le  roi  d’Aschanlie,  
 roi  d’Ahanta,  d’Inta  ou  d’Aschantie  cette  variation, 
 dans le nom  du pays, est une  des preuves  nombreuses  
 de  l’idée  peu  exacte  qu’on  sè  formait  de  
 son  monarque  avant  l ’ambassade  envoyée  dans  sa  
 capitale. 
 A  dix-huit  milles  de  Dixcove  ,  après  avoir  passé  
 Akhouma  et  Accoda,  où  les Hollandais ont  un  fort  
 qui touche  au  cap  des  Trois-Pointes  ,  sont  les  ruines  
 deHollandia qüiappartenàitaulrefois a lacompagnie  
 du Brandebourg,  et qu’on nommait fo r t .-  Roy aï de  
 Frédéricsbourg.  A  seize milles plus  loin est  A x in  où  
 se trouvelefort Anthony appartenant aux Hollandais  
 qui  y   ont placé  leur vice-présidence.  Les  habitans  
 d Axim  parle  un  dialecte de  la  langue  d’Ahanta.  A  
 deux milles à  l’ouest est l’embouchure de l’A   .c jb ra ,  
 ainsi nommé par les Portugais  à  cause de  ses  sinuol  
 sités  :  car  son  nom  dans  le  pays  est  Sienna.  Le  
 colonel'Starremberg,  qui  reiponta  ce  iîeuve  jus- 
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