( so6 )
appellent la Tille Akatayki ; le fort hollandais a
été détruit dans la guerre de l ’indépendance américaine.
A neuf milles plus loin est Khama ou Asse-
ina, à l ’embouchure du Bousempra. En remontant
ce fleuve pendant six heures , on rencontre une île
ou Attobra, l’un des cabocirs du Ouarsa, qui fournit
les Hollandais de pirogues, se faisait bâtir une
grande maison pour s’y retirer. Quatre lieues au-
d e là , on arrive à son village. L e colonel Starren-
b e rg remonta ce fleuve pendanl-trois jours dans une
pirogue, et le trouva souvent embarrassé par des rochers.
Enfin il fut arrêté par une grande cataracte
que les nègres regardent comme un puissant fétic
h e , et dont les hommes qui conduisaient sa pirogue
n’osèrent approcher. A neuf milles de Khama
où” les Hollandais ont un fort nommé Sébastien , est
S o c con d ie , première ville du pays d’Ahanta.Le fort
anglais fut détruit par les Français pendant la guerre
d’Amérique , mais il y reste un comptoir. Le
fort hollandais se nomme Orange. A nêuf milles plus
loin -es t Bo u trie, où les Hollandais ont un fort appartenant
autrefois à la compagnie du Brandebourg. A
trois milles de Boutrie est Dixcove ou Nfouma, et,
entre les d e u x . Boussoua, capitale de l’Ahanta> qui
est divisé en trois districts : Amanfou, Adoum et
Poho. L e premier est à environ une journée au-delà,
de Boussoua et à une de 1 Ancobra. Son cabocir
est le personnage le plus important du royaume
après le r o i , dont le pouvoir et les moyens sont
extrêmement restreints. Les deux autres ne sont
( % )
guère qu’à une demi-journée au-delà de Taccorary.
La petite rivière qui se jette dans la mer à Boutrie,
prend sa source dans le district d’Âdoum , où l’or se
trouve, dit-on, en abondance,• mais les habitans
n’osent travailler aux mines depuis bien des années,
par la crainte que leur inspirent les habitans du
Ouarsâ. Il y a aussi de très-bon or dans le district
d’Amanfou ; il est ordinairement dans du quartz
qu’on broie sur des pierres placées sous un appentis
à cet effet.
J ’ai remarqué qu e, dansera journal périodique
de l’année dernière, on appene le roi d’Aschanlie,
roi d’Ahanta, d’Inta ou d’Aschantie cette variation,
dans le nom du pays, est une des preuves nombreuses
de l’idée peu exacte qu’on sè formait de
son monarque avant l ’ambassade envoyée dans sa
capitale.
A dix-huit milles de Dixcove , après avoir passé
Akhouma et Accoda, où les Hollandais ont un fort
qui touche au cap des Trois-Pointes , sont les ruines
deHollandia qüiappartenàitaulrefois a lacompagnie
du Brandebourg, et qu’on nommait fo r t .- Roy aï de
Frédéricsbourg. A seize milles plus loin est A x in où
se trouvelefort Anthony appartenant aux Hollandais
qui y ont placé leur vice-présidence. Les habitans
d Axim parle un dialecte de la langue d’Ahanta. A
deux milles à l’ouest est l’embouchure de l’A .c jb ra ,
ainsi nommé par les Portugais à cause de ses sinuol
sités : car son nom dans le pays est Sienna. Le
colonel'Starremberg, qui reiponta ce iîeuve jus-
20*
>