même jusqu’à maltraiter ses feïnmes en sa présence
, eut une entrevue particulière avec le nouveau
r o i , lui communiqua plusieurs, projets de
conquête, lui conseilla de se méfier des hommes par
qui lui-même avait été abandonné, et même , s’il
était possible, de les punir, et implora la mort qui
lui fut en effet donnée ; mais comme il était défendu
de verser le sang de la famille ro y a le , et qu’on ne
ne pouvait le noyer secrètement dans la rivière sacrée,
on lui attacha les pieds à terre ; et , faisant plier
son corps en arrière au moyen d’un poteau très'-
coupt sur lequel son dos se trouvait appuyé, on suspendit
de grosses dents d’éléphant à un noeud coulant
qu’on lui passa autour du cou, et qu i, étant attaché
au poteau, l ’eut bientôt étranglé.
1 799* S®* Apokou ne vécut que quelques semaines
après son avènement au trône , et eut pour successeur
son frère Saï Toutou-Qùamina', le roi
actuel , qui devait être âgé d’environ dix-sept
ans. À cette occasion, l ’assemblée générale des
capitaines , jalouse du conseil aristocratique, et désirant
produire une impression favorable sur le jeune
r o i , insista pour que le peu de membres de ce
conseil,qui restaient rendissent les fétiches propices
au nouveau rè g n e , en renonçant publiquement au
privilège qui les exemptait d e là peine capitale. .
L ’invasion du royaume deFanlie, en 1807 , fut le
premier exploit militaire-un peu important du jeune
roi. On en a vu les détails plus haut (1). Pendant
(1) Chapitre X de la première partie.
qu'on méditait cette invasion, Baba, à présent chef
des Mores, à Coumassie, arriva dans cette ville et
y demanda un asile. Chassé , disait-il, du Gamba ,
par l ’avarice du r o i , son proche parent, qui avait
voulu s’approprier ses grandes richesses , il ne désirait
les recouvrer avec le secours des Aschantes,
que pour nommer leur souverain héritier de toute
sa fortune. Le roi lui promit d obliger le. roi du
Gamba à lui rendre justice, à son retour de la
guerre contre les Fantes, si Baba et ses compagnons
voulaient prier pour le succès de ses armes,
et dans le cas où leurs prières seraient exaucées. L e
gouvernement d’Aschantie intercéda ensuite en faveur
de Baba auprès du roi de Gamba , qui ne jugea
pas à propos de résister aux sollicitations d’un
semblable médiateur.
1807. Gounadoua, mère du roi, fut nommée régente
pendant son absence; cette femme était une
seconde Messaline.: beaucoup de jeunes capitaines
q u i, par crainte ou par dégoût, refusèrent de satisfaire
ses désirs, finirent par être les victimes de ses
artifices et de sa vengeance.
Yaboquorra-, roi de Douabin , mourut dans cet
intervalle, et eut pour successeur Boitinnié-Quama,
son petit-fils,. qui 11 est encore âge que d’environ
vingt ans.
1811. Attah, roi d’A k im , avait suivi le roi d ’A s-
chantieà la première guerre contre les Fantes, et
l ’on n’avait eu aucun reproche à lui faire. Apokou,
l ’un des premiers capitaines, fut quelque temps
22 *