
 
        
         
		tirait bien tôt d’Ànoamabou,  parce que  les eaux et  la  
 corruption  dès cadavres causaient des maladies  dans  
 son  armée.  Depuis cettè  entrevue, on accorda toute  
 confiance  au  roi  et  à  ses  soldats.,Les portes  du  fort  
 furent ouvertes,  et  des conférences  amicales  eurent  
 lieu.  La paix  avec  les  Fantes  fut  cependant  regardée  
 comme  impraticable ;  Apouta  y   avait  échappé  
 à  la  vigilance  du  roi ;  Acoum  était  encore à la  tête  
 d’une  armée  nombreuse.  L e   roi  dit  au gouverneur  
 qu’après  avoir  vaincu  .ses  ennerms,.  il  reviendrait  à  
 Annamabou pour y prendre 'des arrangemens  relatifs  
 au gouvernement  du pays  et  pour conclure un traité  
 de  commerce. 
 Toutefois,  le  roi  promit  de  ne  pas  inquiéter  les  
 Fantes  qui  vivaient  sous  la  protection  et  dans  les  
 environs  des forts,  pourvu  qu’ils  restassent  neutres,  
 et  de  respecter  le  pavillon  anglais.  Le  gouverneur  
 Obtint  aussi  la  liberté  de  tous  ceux  qui  s’étaient  
 réfugiés  dans  le  fort  d’Annamabou,  quoique  le  roi  
 prétendit  qu’ayant  détruit  la  ville,  tous  ceux  qui  
 l ’habitaient devaient être ses  esclaves.  Informé qu’A -   
 coum  marchait  vers  Annamabou  pour  l ’attaquer ,  
 le  roi  partit  à  la  tète  de  son  armée  pour  aller  à  
 sa  rencontre.  Deux  jours  après  son  départ,  l’avant*  
 garde  des Aschantes  joignit  Acoum et lui  livra  bataille. 
  Ceux-ci  furent complètement défaits ,  et  la  retraite  
 leur  aurait  été  coupée  s’ils  n’eussent  traversé  
 le  gué d’une  rivière  qui n ’était  pas  connu de ses ennemis. 
  Après cette  défaite,  les  ennemis  du roi  d’Aschantie  
 n’osèrent plus lui résister à force ouverte, mais 
 continuèrent à le harceler  dans  sà marche,  et  réussirent  
 quelquefois à  battre des détachemens peu nombreux. 
   La  désolation  accompagnait partout  l ’armée  
 des  Aschantes;  lés  villages  et  les  villes  par  où  elle  
 passait n’offraiènt plus que des monceaux de  ruines;  
 mais la maladie qui s’était déclarée parmi leurs troupes  
 a  Annamabou,  faisait  de  nouveaux  progrès  et  leur  
 emportait beaucoup de  monde.  Cette calamité inattendue  
 changea  les  projets  du. roi.  Ne pouvant retourner  
 sur  les  bords  de  la  imer  sans  risquer  de  
 perdrê toute son armée,  il  rentra dans son royaume,  
 et  se  contenta  de  laisser  à Accra  une  force suffisante  
 pôur  vèiïler  suc  lés prîsonniérs  et  les  conduire sans  
 danger  en  Aschantie. 
 ~  Chébou  et  Apoutay  se  montrèrent  amis  inséparables  
 depuis  le  commencement  de  cette  guérre  
 et pendant  toute sa  durée. Dès  qii’ils  virent  l’armée  
 des  Aschantes marchersür Annamabou,  ils se  retirèrent  
 vérs  le  Cap-Corse  avec  envirôhi  cinq  cents  
 hommes. Les habitans de ces cantons étaient disposés  
 à  prendre  les  armes pour  eux ; mais  le  gouverneur,  
 instruit de t e  qui sé passait à Annamabou,  les  avertit  
 du  danger  auquel  ils  s’exposaient, et les engagea  à  
 la  neutralité.  Quand  il  apprit  l’attaque  par  l’armée  
 du  roi  d’Aschantie,  il  résolut  de  s’emparer  de  ces  
 deux  hommes,  qui  étaient  seuls  cause  de  cette  
 guerre,  et  de  les  livrer  au  roi  pour  la  terminer  et  
 s’assurer son amitié. Il fit donc marcher un  détachement  
 contre éux; mais il éprouva une  vive résistance,  
 et Apoutay  parvint  à  s’échapper.  Chébou ne fut pas