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 Rappel  de  M. James.  —   M.  Bowdich  devient  chef de  l ’ambassade. 
  —  Les  demandes  du  roi  lui  sont  accordées.  —   
 Détails divers.  —   Entrevue  particulière de M.  Tedlie avec  
 le  roi. 
 L e   5 juillet, les acclamations du peuple nous annoncèrent  
 le retour des messagers envoyés au Cap Corse,  
 après une  absence  de  trente-huit jours.  Ils  nous  apportaient  
 la lettre suivante du gouverneur. 
 A   T homas  E dw ard   B ow d ich . 
 D u  fort  du  Cap-Corse,  le  21 juin  1817. 
 «  Monsieur, 
 «  M.  James,  ayant  reçu  ordre  de  revenir  ici  le  
 plus tôt possible,  vous remettra  ses  instructions,  et,  
 aussitôt  après  la  réception  de  la  présente  lettre,  
 vous prendrez  la  direction  des  affaires  de  l ’ambassade. 
   Ayant  une  confiance  entière  en  votre  prudence  
 et  en  votre  discrétion,  j’espère  fermement  
 que  vos  efforts  seront  couronnés de  succès,  et  que 
 I attente  favorable que  nous  en  avons  conçue  ici  ne  
 sera  pas  trompée.' 
 k  Le  roi  a  été  mal  informe de  ce  qui  s’est  passé  
 relativement  au  roi  dAnnamabou  et  au  chef  des  
 Braffoes,  e t  j’ai bien  du  regret  que  ce  malentendu  
 ait  été  la  cause  de  désagrémens  sérieux.  Je  vois  
 pourtant  avec  plaisir  que,  par  la  promptitude  des  
 mesures  que  vous  avez  prises,  vous  avez  écarté  en  
 partie  les  préventions défavorables qui s’étaient  élevées, 
   et  je  ne  doute  pas  q u e ,  cette  affaire  une  fois  
 bien  expliquée,  toutes  les  préventions qui  peuvent  
 encore  rester  ne  s’évanouissent  entièrement.  Cëtte  
 négociation,  conduite exclusivement par les messagers  
 aschantes  et  fantes,  a  été  conclue  à  Abrah,  
 et  a  été  ratifiée  ici  de  leur  consentement mutuel.  
 Sachant qu’il y   avait  des messagers  du  roi  à  Abrah,  
 je les invitai  à  venir ic i,  désirant  les  consulter  sur  
 la  manière  d’envoyer  âu  roi  les  présens  que  j’étais  
 chargé de lui offrir,  Ils y  vinrent après quelque délai.  
 Lors  de leur  première  entrevue,  ils me  firent  connaître  
 l’affaire dont ils  avaient traité  avec les Fantes,  
 ainsi que la détermination  qui  avait  été  prise,  et me  
 prièrent en même  temps de  faire  deux bons  de paye,  
 à   raison  de  quatre  ackies  chacun,  au  profit  du  roi  
 Saï, ce  qui devait  être  réduit  sur  la paye d’Amouney  
 et  d’Adokou. N’étant  pas  bien  convaincu  de la  justice  
 de  ce  procédé,  je  tardai  quelque  temps  à  satisfaire  
 à  leur  demande ,  et je  ne  le fis  enfin  que  parcç  
 qu on  m assura  que  les  Fantes voulaient  par là  donner  
 au  roi  un  gage  de  leur  bonne foi  et de leur sou- 
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