journées plus loin,Goudoubifrie. Une rivière, nonii-
niée le Liasa, qui se jette dans le Quolla, à ce que
Ion me d it, mais qui plus probablement en sort,
côtoie cette route à le s t; on la traverse en sortant
de Goudoubirrie pour entrer dans un grand
royaume nommé Yariba par les Mores, et plus
généralement Yarba par les Nègres. Le major Rennell
trace une rivière communiquant avec le Niger
près du Your i; Delisle en a fait autant. Cette rjvière
de Liasa est la seule dont j aie entendu parler qui ait
quelque rapport avec celle de Sidi Hamet; mais
Ouassana était un nom inconnu. Aquallie est la
ville frontière du Yariba , à une journée de Goudoubirrie,
et à une autre de Boutie. Cette ville ne
le cède qu à la Capitale Katanga, qui en est à quatre
journées« On me parla du Yariba , comme éloigné
de vingt quatre journées, en traversant le royaume
d ’Hio,qui en est limitrophe,d Aratakassie ou Alata-
kassie, que nous reconnaîtrons plus bas pour Ardra,
ce qui en détermine a s e z bien la position (1). Le
Dahomé e s t, dit-on, tributaire du Yariba et du Hio.
On compte sept journées du Hio au Dahomé. Les mi-
litairesontun pouvoirdespotique dans le royaumede
Hio. Les chefs dé l ’armée arrêtent toujours le nouveau
roi quand il se rend au palais, et, avant de le
; ( i) M. Hutchison m’envoie cette route comme lui ayant
cté donnée par le More de Ginnie ; puis il ajoute : «Souvenez-
vous que le roi de Dahomé est tributaire de celui d’Yaraba,
qui est dans cette partie de l ’Afrique ce que celui d’Ascbantie
est ici. »
( Soi )
confirmer dans sa dignité, exigent qu’il leur indique
tin pays qu’ils puissent envàhir et livrer au pillage.
L e prédécesseur du roi actuel leur avait indiqué le
Dahomé. Mais, après ayoir différé trois ans d’exécuter
sa promesse , il fit marcher son armée contre un
état voisin situé au nord, qui fut pillé et dévasté.
Lorsqu’à son retour l’armée fut à dix lieues de la
capitale , elle envoya au roi l’ordre d’abdiquer , en:
pnnition de ce qu’il l’avait trompée : le roi s’y étant
refusé , elle entra dans la ville et lui fit trancher ta
tête. U o nègre d’Hio me parla des Apaccas comme
d’une nation puissante, voisine de son pays, au
nord ; c’est la seule fois que j’en aie entendu parler.
Le Yariba doit nécessairement être le Yarba d ’Im-
liammed , quoiqu’il le place à dix-huit ou vingt
jou mées au nord-ouest du Goniah; car il est vraisemblable
qu’il a été inexact sur ce point , comme
nous avons prouvé qu’il l’avait été, eh disantqu’As-r-
chantie était la capitale du Tonouvha, qui paraît
être un canton ou une ville du Dagoumba. Les ha-
bitans de ce royaume ne sont pas aussi belliqueux
qu il le prétend ; ils n ont jamais pensé à apprivoiser
l ’éléphant pour le réduire à la domesticité. ïmham-
med dit que Calanschie est une dépendance d’As •
chantie. Néanmoins ce nom y est entièrement inconnu
; il ajoute que Gonjah est à quarante-six journées
de la co te , tandis qu il n en est éloigné que de
trente. Le major Rennel a raisonnablement pen>é
que le Yarba d’Imhammed était le Yarra de Delisle,
derrière Sierra Leone ; niais comme il n’a pas con