tion toute guerrière. Barbot rapporte qu’ils perdirent
cinquante mille hommes en deux batailles; e t , tout
incroyable que semble ce rapport, il s,ert du moins
à montrer que 1 A schanîie a ¿ e grandes ressources
militaires. Depuis les conquêtes des Aschantes , leur
force disponible est estimée à plus de cent cinquante
mille hommes. D’après Fétat qui précède , on peut
évaluer la population totale à un million d’ames, ce
q u i, je crois, n’est guère plus de la moitié de la population
de 1 ï j c o s s e t dont l’étendue est de plus du
double de celle du royaume d ’Aschantie, qui ne contient
certainement pas plus de quatorze mille milles
carrés.Les troupes seules d’Amanqualea, de Quat-,
chie-Quofîe, d’Odoumata et d’Apokou , montaient à
vingt-cinq mille honjrpes. Les contingens que le roi
peut exiger des peuples tributaires , qui sont' au
nombre de vingt-un, ne sont pas assez déterminés
pour être mis en ligne de compté. L ’Jnta et le Da-r
goumba n’en fournissent point; les Aschantes disent
qu’ils méprisent trop leurs troupes pifcur s’en servir,
I l est de ces peuples qui envoient jusqu’à dix et
douze mille hommes.
Quoique la polygamie soit tolérée à un si haut
degré parmi les g rands, je ne crois p as, d’après les
observations que j’ai pu faire, que la proportion des
femmes aux hommes soit de deux à un, La plupart
des sujets libres de la basse classe n’en ont qu’une,
et presque tous les esclaves ,„qui forment la plus
grande partie de la force militaire, n’en ont pas,
Voici le calcul que je crois le plus exact; il vient à
( >
Fappui de l’opinion que je m’étais formée, après; uné
résidence de cinq mois dans le pays.
ao4,ooo hommes en état de porter les armes , environ
un cinquième de toute
la population.
101,000 enfans du sexe masculin, au-
dessous de dix ans.
5o,ooo garçons au-dessus de dix ans,
sans être en état de porter le$
armes*
7,000 hommes', ou environ un sur
28, hors d’état de servir par
leur vieillesse ou leurs infirmités,
£62,000* Hommes . . . , . £62,000.
F em m e s ,. . . . . . 638,000.
1,000,000,
Les hommes sont très-bien faits, mais moins
musculeux que les Fan tes; ils ont généralement le
nez aquilin. Les femmes sont plus jolies que celles
de Fantie, toutefois ce n’est que dans les hautes
classes qu’on trouve la véritable beauté, ainsi que
parmi les femmes qui sont exemptes de tout travail
et à l ’abri des mauvais traitemens ; elles offrent à
l ’oeil des tailles parfaites, ce que leur costume léger
et peu gênant explique naturellement, maïs souvent
même des traits réguliers , une physionomie vrai-,
ment grecque, et des yeux pélillans de vivacité.
Comme la couleur de la peau nous inspire des pré