
des colliers, ces pierres sont un mince objet de commerce. Elles proviennent,
vraisemblablement des Mandelstein de la formation Basaltique qui recouvre
la partie méridionale et occidentale du Bundelkund, où cette rivière prend
sa source.
Changement de temps notable le i " février. L è v en t commence à varier
du N .O . a u N .E ; La nuit n’est point froide. Quelques nuages menacent de
pluie, mais ils se dissipent au soir. La nuit est tempérée, quoique sereine.
Le 4 février i 83o. A Hammerpour, i 3 mil- (3 £ 1.) de Boeurona.
a février i 83o Sursolar, 17 mil. (5 l.) de Bandait.
Le 3 février i 83o,r— Boeurona, ?a mil. (3 £ l.) de Sursolar.
Pays plat dont le sol, profondement raviné en divers lieux, est entièrement
alluvial. Cerné entre de grandes rivières, car la Kén et la Betwah surtout
sont fort larges, il est désolé par la sécheresse. Les rivières ici n’arrosent
pas un pays, elles ne servent qu a le décharger de l’excès des eaux pluviales pendant
l'été. Aucune couche marneuse ne retient les eaux à quelque profondeur
sous la surface. Les terres incultes ne se couvrent que d’herbes maigres et
d’arbrisseaux rabougris. Manque de combustible. Il n’y en a d’autre que le fumier
des bêtes à cornes ; produit qui semble beaucoup plus important que
leur lait, lequel est à peu près nul. Dans les villages de la route où les
caravanes ont coutume de s arrêter , le fumier qu’elles laissent sur leur camp
soigneusement recueilli, et rassemblé ainsi de toutes parts , est manufacturé
par quelques familles. On le pétrit avec de la paille hachée, et on le divise en
larges gâteaux qu’on fait sécher au soleil. Il n’y a que les femmes qui se
livrent à ce dégoûtant travail. Les malheureuses se tiennent le matin près
des boeufs,.et j ’en ai vu se quereller et se battre pour enlever leur fumier.
Hammerpour ( sa position est celle de Mazapoor sur la carte de Cary ) est
une station civile établie seulement depuis 1819; son territoire dépendait
auparavant de Bandah. Ce n’était alors qu’un gros bourg; c’est maintenant
une réunion de plusieurs villages, situés entre la Betwah et la Jumna, à
une lieue du confluent de ces deux rivières.
A peine séparée ici de la Jumna par un mille ( f 1. ) de distance, la Betwah
a environ f mille ( f l.) .d e largeur, et dans cette saison même n’est pas
„uéable en tous lieux. Son lit est de sable micacé; sa rive droite est plate,
sa rive gauche escarpée comme la rive droite de la Jumna : 1 une et 1 autre
rivière s’adossent à la presqu’île qui les sépare (voyez Pl. X X I ) : celle-ci,
élevée moyennement de 20 à 25 mètres au-dessus des basses eaux (en cette
saison):, a été inondée dans quelques parties moins élevées, il y a une cinquantaine
d’années. Pour atteindre à ce niveau, la Betwah et la Jumna
ne devaient pas avoir moins d’un mille ou deux ( f o u f 1.) de largeur, et
plusieurs milles en bien des lieux.
Cette presqu’île , vers l’extrémité de laquelle est situé Hammerpour, malgré
son élévation, est depuis sa base un atterrissement Contemporain : les deux
rivières, il n’y a point de doute, coulèrent ensemble confondues là où il
s’élève maintenant, oet quand les provinces d’alentour étaient déjà peuplées.
Elle est formée de bancs de sables entièrement dépourvus d’argile du
côté de la Betwah, marneux sur la rive de la Jumna, où quelques lits même
sont des Argiles à peine sableuses ( Pl. X X I ). Sur la Betwah, ces sables
quartzeux et micacés sont légèrement agglutinés, quoiqu’on ne découvre
aucun ciment entre leurs grains, qu’un léger cho c , que la plus légère pression
suffisent au reste à désagréger entièrement ; sur de grandes étendues,
l’accumulation du Mica en une série de plans parallèles et horizontaux,
donne à toute l’épaisseur de l’alluvion, l’apparence d’une stratification parfaitement
déterminée.
Dans quelques-uns de ces bancs, le Mica est dispersé sans arrangement
régulier ; dans d’autres, ses paillettes sont disposées de manière à les
subdiviser en une multitude de petites couches parallèles entre elles, mais
indistinctement parallèles ou non parallèles au plan des bancs. C est exactement
la disposition que j ’ai observée dans les Grès qui recouvrent le Porphyre
à Adjighur, et le conglomérat rouge à Rallinger (Pl. X IX et X X I).
Les escarpements de cette grande île de sable offrent entièrement 1 apparence
de roches arénacées parfaites ; il faut les toucher pour se convaincre
que ce ne sont pas des Grès.
Les bancs dont la masse est divisée par la disposition bizarre du Mica,
mentionnée ci-dessus, en petites couches inclinées ou horizontales, ayant en
général une très-légère cohésion, on pourrait se demander si cette cohésion
est le reste et non le commencement de celle des Grès, si, en un mot,
ce promontoire de sables ne serait pas un promontoire de Grès désagrégés.
Mais à tous les étages de cette masse, dans ses lits les mieux stratifiés ,
comme dans ses parties les plus dépourvues de toute apparente de ce genre ^
on trouve des fragments de briques et de poteries (Pl. X X I ) . Il est digne
de remarque qu’aucun galet ne s’y montre.
Depuis que les hommes cuisent des briques et de la poterie, les eaux
n’ont plus, dans les climats tempérés, la force de produire de tels change-
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