
se montrent les premiers, et très-probablement ce sont ces argiles qui recouvrent
immédiatement le Grès qui forme les deux étages du plateau.
Je dois cependant rappeler qu’au sommet de ce second étage, les argiles
vertes qui s’étaient montrées en couches assez épaisses, quelquefois compactes
vers sa hauteur moyenne et sa base, disparaissent entièrement.
Et les bancs argileux qui accompagnent les premières couches calcaires
(probablement les plus profondes) n’offrent jamais les couleurs vertes et
rougeâtres des argiles du Grès ; leur couleur est uniformément grisâtre ;
leur apparence terreuse; leur grain grossier, si on le compare à l’extrême
finesse des argiles du Grès, âpre auprès de l’onctuosité de celle-ci; ils sont
pénétrés de Calcaire.
Près de Mangawa, des lits de fer oxydulé sont compris entre les couches
du Calcaire, exactement comme ils se montraient auparavant enfermés entre
les bancs du Grès ; mais ce minéral ne les a point pénétrés de même que
les Grès, comme s’il eût été attiré par des centres d’attraction placés dans
leur intérieur. Chaque banc calcaire, enveloppé d’une écorce ferrugineuse,
est régulièrement imprégné de. fer au-dessus et au-dessous. L’infiltration n'a
point marché par surfaces courbes et concentriques.
Depuis le point où j ’ai observé la première assise calcaire jusqu’à Rewah,
je n’ai pas vu reparaître le Grès; c’est de fragments aplatis de Calcaire que
la terre végétale est parsemée : ce sont des couches calcaires que partout
les ruisseaux ont entamées au-dessous de cette terre végétale.
En approchant de cette vdle , à mesure que l’on s’éloigne de la limite des
couches calcaires, l’argile, qui se mêlait d’abord à leur principe, et qui séparait
leurs assises, disparait graduellement, et cela dans le prolongement
des mêmes couches ou dans des couches bien voisines, car le niveau du sol
varie à peine; des couches compactes, très-dures, spathiques, noirâtres, se
montrent çà et là intercalées parmi des couches compactes également, mais
dont le tissu presque terreux ne renferme que des veines spathiques, et pour
la coloration desquelles la dénomination de bigarrée semble avoir été faite.
Le rouge clair, presque rose, et le jaune sont les couleurs qui s’y brouillent.
Cette variété domine autour de Rew,ah, et a servi aux anciennes constructions
de cette ville. Le torrent qui passe auprès d ellp, et qui a fait une très-
large et profonde échancrure dans les couches du so l, coule sur ces Calcaires
bigarrés, et les blocs de la variété toute spathique et noirâtre ne se montrent
dans son lit que comme un accident.
De Rewah à Oumri, 6 mil. ( 1 11. ) à l’O .S .O . , je n’ai eu aucune occasion
de voir des roches en place. Le sol végétal, ici très-profond, car le
lit des ruisseaux est creusé dans son épaisseur, est parsemé de fragments
aplatis ou arrondis de minerai de fer oxydulé, et je ne sais s’ils proviennent
de couches de Grès ou de Calcaires. En tout cas, vu l’épaisseur du sol végétal,
leur origine ne présume rien de la nature des roches sous-jacentes.
Cependant il est probable que ce sont les débris de couches de Grès, car
des fragments d’apparence semblable, et qui n’en diffèrent que par des formes
plus anguleuses, se montrent partout autour de Oumri, où les couches horizontales
du Grès reparaissent à la surface, en général, pénétrées d’oxyde de
fer. Quelques variétés de cette roche, mises à nu par les eaux de quelques
ruisseaux, sont identiques avec plusieurs de celles qui dominent de l’autre
côté de l’île calcaire que j ’ai reconnue de Lowr à Rewah. Ce retour du Grès à
la surface n’est pas de longue durée, quand on marche de Oumri vers Ram-
pour à l’O .N .O .
D’autres ruisseaux que l’on traverse, coulent sur des couches calcaires de
la variété bigarrée qui domine à Rewah.
Puis, én approchant davantage deRampour, ces minces assises disparaissent,
et l ’on voit revenir le Grès à la surface.
C’est dans cette roche qu’est creusé le lit du ruisseau de Rampour. Sur ce
plateau, généralement recouvert d'une couche épaisse de terre végétale et de
débris, des escarpements de 3 à 4 mètres, sur la rive d’un ruisseau, sont une
bonne fortune pour le géologiste. A Rampour, je ne vois pas la superposition
du Calcaire au Grès; je ne vois pas par quelle transition une roche
passe à l’autre , mais peu s’en faut. Quelques couches de Grès, ferrugineuses,
très-dures, peu épaisses, alternent avec des lits de la même argile schisteuse,
brunâtre et noirâtre qui accompagne les premières couches calcaires observées
près de Lowr au-dessus du Grès, et avec de minces assises de Grès argileux
et calcaire ; au-dessus est la terre végétale, sans quoi 1 on verrait sûrement
les mêmes couches calcaires qu’à Lowr.
Je regarde les couches de Grès de Rampour comme les plus récentes de
ce dépôt arénacé, et je crois que ce sont des argiles schisteuses très-peu
épaisses, pénétrées alternativement de Calcaire, et mélangées de sables, en-
durciès çà et là dans leurs masses en minces lits de Grès, qui font la transition
de ces Grès avec les couches calcaires.
Voir (es Échantillons du Calcaire du plateau de Rewah ( Lias du capitaine
Franklin) : —(G. 37.) Calcaire tendre argileux, en couches horizontales
peu épaisses, sur le Grès (horizontal) du plateau de Rewah, entre Lowr