
lionne qualité et hydraulique. L’origine de ces pierres, qu’on trouve éparses
sur toutes sortes de terrains, est tout à fait incertaine. Quelques-uns ont supposé
qu’elles se produisaient encore actuellement dans les lieux où on les
trouve, surtout dans le lit de certains ruisseaux, d’où l’on en tire chaque
année de nouvelles quantités sans les épuiser jamais. Comme leur reproduction
dans ces cours d’eaux n’expliquerait pas leur présence sur des pentes granitiques
élevées au-dessus de ces ruisseaux, j ’aime mieux croire que les eaux pluviales
en font rouler chaque année des quantités nouvelles de ces pentes dans le
lit de ces ruisseaux, et attendre jusqu’au hasard de quelque observation
heureuse, ou jusqu’à la proposition de quelque théorie plus satisfaisante,
pour sortir du doute où je demeure sur l’origine de cette production singulière.
Voir les Échantillons : G. 45||jGrès compacte, à grain très-fin,
ro u g e , quelquefois moucheté de blanc. Du troisième étage de collines du
plateau de Rewah; ce troisième étage s’élève au-dessus du second à une lieue
à l’ouest de Rampour, et court à peu près de l'E . S , E . à 1 0 . N . O ., parallèlement
à une ligne dirigée de Rampour à Puttrahut. Cette variété rouge
domine dans cette rangée, presque exclusivement horizontale. — ( G. 46-) Grès
rougeâtre ferrugineux, micacé, à structure concentrique; en couches horizontales
au pied des montagnes, sous la variété précédente.. - S G . 4y.fflArgile
schisteuse en couches horizontales à la base des montagnes du troisième
étage, à i lieues à l’ouest de Rampour. J’ignore si elles appartiennent à la
partie inférieure du système des Grès, ou aux couches calcaires étendues sur
le deuxième étage des collines, au pied de cette troisième rangée de collines de
Grès.— (G. 48.)Galcaire compacte noirâtre et jaunâtre, en couches horizontales
au pied des montagnes de Grès de la troisième rangée, et mises à nu par
les eaux des ruisseaux qui descendent entre Rampour et Puttrahut.@(G. 49-)
Concrétion calcaire éparse sur le.sol végétal, le Grès, le Calcaire indistinctement
, des premier et deuxième étages (je n’ai vu que la base et la moyenne hauteur
du troisième) du plateau du Boghilkund septentrional. C’est le jlSiS', K ankar,
des natifs.—(G. So.) Calcaire compacte, gris de fumée, à cassure esquilleuse;
en couches de o",3 à o” ,6, intercalées parmi des couches légèrement argileuses
et fissiles. Dans un puits consacré religieusement, entre Douzonneponr et
Puttrahut, à une lieue au nord de la troisième rangée des collines de Grès.
— (G. 5 i.) Calcaire compacte, gris de fumée, veiné de parties noirâtres (,car-
burées ) , offrant des enduits charbonnés. Du même lieu.
Quelques petits châteaux, complètement ruinés, sont épars dans la campagne
; tousbâtis sur le même plan ; quatre tours massives flanquent les angles
d’un carré dont les côtés sont formés d’épaisses murailles. Quelques chaumières
appuient leurs humbles toits contre ces ruines.
A Douzonnepour, une de ces ruines, plus grande et moins dégradée, s élève,
environnée de jolis ombrages, sur la rive gauche du torrent. Des parents du
Rajah de Rewah l’habitent encore.
J’arrivai sur les bords de la Tonse (les natifs prononcent Tônmoess),
à i mil. ( i 1.) au-dessous de Puttrahut; il n’y manque pas d’eau, même en
cette saison si sèche. Ce torrent, le plus considérable de ceux qui sillonnent
le plateau de Rewah, a ici 5o ou 6o mètres de largeur.
Puttrahut est situé sur sa rive droite, sous un château qui en commande
le passage. Cette ruine, très-pittoresque, n’est pas sans magnificence. Le Rajah
de Rewah se donne le plaisir innocent d’y entretenir quelques domestiques
armés, que l ’on appelle au village une garnison; plusieurs de ses parents
y habitent quelquefois.
La Tonse coule à Puttrahut sur des couches calcaires, et non sur du Grès,
comme l’a représenté le capitaine Franklin dans sa Carte géologique du Bun-
delkund.
Le 19 janvier i 83o.— A. Sohawell, 10 mil. (3 1.) de Puttrahut.
Sohawell est un village bâti sur les bords de la rivière Suttani, jadis sous
la protection d’une forteresse qui défendait le passage. C’est la répétition
de Puttrahut; mais le château n’est plus ici qu’une ruine inhabitable, et ses
tours massives sont peu pittoresques.
Je commence à suspecterviolemment l’exactitude du capitaine Franklin. Hier
je l ’ai pris en flagrant délit, faisant couler la Tonse sur du Grès : voici qu’il
creuse aujourd’hui dans du Calcaire le lit de la rivière Suttani, tandis qu’au
contraire elle coule sur des Grès. Je n’ai pas vu un banc de Calcaire entre
Puttrahut et Sohawell. Les seules couches rocheuses qui affleurent la surface
du sol sont des Grès, mais elles sont assez rares; on marche constamment sur
des argiles schisteuses stratifiées, et appartenant évidemment à la formation
du Grès, non du Calcaire. Un étang que l’on creuse présentement à moitié
chemin de ces deux villages, permet de voir de minces couches de Grès empâtées
dans cès argiles. Voir l’Échantillon : — (G. 5a.;) Grès mêlé d’argile,
subordonné en lits minces et interrompus à des bancs plus épais d’argile;
celle-ci, dépendant de la formation du Grès, affleure les plaines entre Puttrahut
et Sohawell. n
Il est absolument indifférent de savoir que sur ce point du plateau arénacé
I. 5o