
Dans l’énorme quantité de ces blocs déblayés de la profondeur du sol par
les travaux des mines, j ’ai vainement cherché un fragment de roches calcaires.
Au milieu de la terre rougeâtre qui enveloppe ces blocs de Grès, et au-
dessous de ceux-ci généralement, se trouvent, disposées comme eux, des
masses d’argile bigarrée de vert et de brun, fine, onctueuse, feuilletée, mais
en tous sens ; débris évidents de couches argileuses préexistantes, déposés là
comme les amas de blocs arénacés qui les recouvrent et alternent quelquefois
avec eux.
Ces débris se sont recomposés en masses compactes et assez continues,
leurs parties les plus broyées cimentant leurs fragments moins divisés. Ces
amas fragmentaires d’argile bigarrée sont regardés comme un indice presque
certain de l’existence de la couche adamantifère au-dessous.
Ils ne s’étendent pas horizontalement, non plus que les amas de blocs de
Grès : les uns et les autres forment des zones sinueuses et festonnées en
grand, dont la convexité est toujours tournée en haut.
Souvent ces argiles bigarrées, fragmentaires, recouvrent immédiatement
les lits de blocs de Grès qui se répètent au-dessous d’elles; mais elles n’y
pénètrent pas; c’est toujours la terre rougeâtre, décrite plus haut, qui remplit
leurs intervalles.
Après diverses alternances de ce genre, dont le terme inférieur est toujours
un lit de blocs de Grès, viennent des couches régulièrement stratifiées,
rubannées, d’argile bigarrée de vert et de brun violet, identique à celle
dont on a vu les débris rassemblés au-dessus en amas flexueux.
Cette masse d’argile schisteuse, la plus superficielle des couches en place
qui recouvrent la roche adamantifère, a généralement une épaisseur de 4 à
5 mètres. Sa surface est quelquefois unie et horizontale, comme le montre
la coupe, Pl. XV III ; mais elle est le plus souvent ondulée d’une manière bizarre,
comme on le voit en D', même planche, et en E et E , Pl. XVII. Sa
coupe offre ainsi généralement la forme festonnée des amas fragmentaires
déposés au-dessus d’e lle , et moulés sur elle.
La stratification festonnée de cette masse d’argile schisteuse est produite,
le plus souvent, par une disposition semblable des couches pierreuses solides
qui la supportent, comme le montre la Pl. XV II, où l’on voit tout le système
s’affaisser à la fois; mais quelquefois, Pl. X V II I, les strates sous-jacents sont
disposés horizontalement : la partie inférieure de la masse argileuse déposée
sur eux participe à leur stratification horizontale ; pu is, vers sa partie
moyenne, elle s’affaisse tout à coup sur elle-même, ses strates s’amincissent
graduellement autour d’une ligne verticale, qui représente l’axe d'un cône
renversé, creusé dans sa masse,— creusé, non; car tous ses strates amincis et
contournés se terminent complètement : aucun d’eux n’est entamé, mais
formé originellement à l’époque du dépôt. Disposition bizarre, dont je n’entrevois
aucune explication satisfaisante.
Quoi qu’il en soit des accidents de sa stratification, cette argile, dans sa
nature, se rapproche beaucoup de celle qui accompagne, en enduits épais,
certaines couches de Grès vert, à grain très-fin, à cassure esquilleuse, que j ’ai
observées vers la partie moyenne des collines d e là seconde rangée, au passage
de Kuttrah. Molle, onctueuse, micacée comme cette dernière, elle a
exactement la même coloration. Nulle part, dans l’épaisseur de la formation
des Grès, si ce n’est au voisinage de ces couches de Grès vert, je n a i vu ces
argiles : celles dont les couches se montrent si fréquemment à découvert sur
le second plateau, sont entièrèment différentes.
Quelques-unes de leurs zones sont ici plus compactes, d autres plus tendres
et plus schisteuses. Généralement elles sont plus compactes dans leurs assises
inférieures, et là, elles enferment quelques lits très-minces de Grès argileux,
schisteux, à peine plus durs qu’elles-mêmes; ces minces rubans arenaces se
distinguent d’abord mal, par leur aspect et leur nature, des strates argileux
auxquels ils sont subordonnés. L ’argile reparaît au-dessous avec ses caractères.
Cependant, tout à fait à sa partie inférieure, se montre un banc de Grès
dont l’épaisseur varie, dans des excavations presque contiguës, de om,2 à om,4,
et qu i, variable aussi dans sa dureté, me paraît cependant un terme constant
dans la succession des roches qui recouvrent le conglomérat adamantifère.
Le grain de ce Grès est terreux et verdâtre, comme l’argile à laquelle il
doit sans doute ces apparences. Elle donne aussi à ses parties les plus compactes,
une disposition à se décomposer en masses rhomboïdales. Il est moucheté
de brun violet, et ces taches pénétrant quelquefois toute la masse, lui
donnent une couleur rouge sur laquelle elles se relèvent en noir ; quelquefois
même elles la pénètrent tout entière, l’imbibent et lui donnent une couleur
rouge presque uniforme.
D, D', Pl. X V II , et C , Pl. X V II I, représentent cette couche de Grès, diversement
développée dans deux excavations voisines.
Compacte dans son intérieur, ce banc de Grès se divise, près de 1 une et
de l’autre de ses surfaces, en feuillets schisteux, légèrement micacés.
Je n’ai vu aucune couche analogue affleurer les pentes des deux étages de
collines du premier et du second plateau au-dessus de Mirzapour et de Kuttrah.
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