
suit à peu près leur direction, ne s’en écartant qu’un peu au nord, et tracé
sur le deuxième plateau à i ou 2 mil. ( 1 1. ) de leur base.
Elles sont formées, comme les deux premiers étages, de couches horizontales
de Grès.
Je ne suis pas monté sur leur sommet. Leurs pentes sont couvertes de
bois, que plusieurs espèces de Mimoses rendent d’un accès très-pénible ; mais
je me suis élevé jusqu’à leur hauteur moyenne, dans le lit de quelques ruisseaux
qui en descendent. Les fragments dont ils sont remplis sont une table
abrégée des couches qui constituent les assises supérieures. Or, je n’y trouve
qu’une seule variété de G rès, plus rouge qu’aucune de celles que j ’ai observées
dans la première et la deuxième rangée, lie de vin clair, à grain trè
fin, compacte. Quelques-uns de ces Grès sont mouchetés de blanc, et ressemblent
grossièrement à des porphyres. Ces points blancs sont des parties
où l’oxyde de fer n’a pas pénétré.
Des éboulements et des débris d'une épaisseur considérable couvrent les
pentes inférieures. Je n’ai pu y suivre constamment la succession des roches;
les seuls bancs de grès que j ’aie vus à découvert, vers la base des collines,
offraient la structure concentrique que j ’ai remarquée dans les couches de
la base de la première rangée en montant de Mirzapour à Lalgandje, mais
avec cette différence que leurs surfaces étaient plutôt planes que courbes.
Ce sont des sortes de parallélépipèdes emboîtés les uns dans les autres; du
reste, c est 1 oxyde de fer qui forme le cadre de chaque pièce.
Au-dessous de ces Grès ferrugineux et grossiers, dont l’épaisseur me parait
très-faible, reposent de puissantes assises d’argiles schisteuses dont les bancs
se prolongent à la surface des plaines adjacentes, à quelque distance de
la base des collines.
J ignore si ces argiles appartiennent au système des Grès qui les recouvrent,
ou si elles n’accompagnent pas les couches calcaires que l’on voit partout
entamées dans les ravines dont ces plaines sont sillonnées.
Cependant, comme i l s’ensuivrait nécessairement dans ce cas, que ces Calcaires,
qui reposent sur le second plateau, seraient intercalés entre les couches
de Grès dont il est formé et celles de la troisième tangée des collines,
et comme j ai vu partout des preuves que le Calcaire recouvre le Grés, et
nulle part de la situation inverse, je ne puis douter que ces argiles n’appartiennent
au système des Grès. J’y ai vainement cherché des impressions
organiques. Leur couleur varie du verdâtre ou vert jaunâtre au rougeâtre
, sans passer jamais par les teintes noirâtres et bleuâtres du véritable
Schiste argileux, qui doit sa coloration au carbone en même temps, et plus
qu’au fer.
Les couches calcaires découvertes par les ravines dans les plaines adjacentes
à ces collines, sont toutes de la variété très-dure et fort colorée,
noirâtre, que j ’ai observée d’abord en arrivant près de Rewah, où elle ne
se montrait que comme un accident parmi des couches d’apparence non
spathique, et de couleur claire bigarrée.
Un puits creusé à 12 ou i 5 mètres de profondeur dans ces plaines, entre
Douzonnepour et Puttrahut ( bel ouvrage de dévotion, au fond duquel on
descend par un large escalier découvert qui permet d’examiner les couches
dans lesquelles on l’a percé ) , montre ces roches calcaires compactes, spa-
thiques, noirâtres, alternant avec des couches terreuses et schisteuses, et
d’autres épaisses à grain très-fin, très-dures, à cassure esquilleuse, très-colorées
en noir bleuâtre, veinées Se stries tout à fait noires. Le carbone, en
quelques places, s’y rassemble assez pour former de petites couchés minces
qui ont tout à fait l'aspect brillant et la dureté de l’Anthracite. Les accidents
de coloration de cette roche ( ses dessins ) sont semblables à ceux des
couches claires et bigarrées de Rewah; mais ses tons les plus clairs étant
eux-mêmes très-foncés, et la roche ayant d’ailleurs une sorte d’éclat gras et
lustré, ce caractère ne se montre d’une manière saillante que sur les surfaces
exposées depuis quelque temps à l’air et ternies par son influence.
J’ai eu occasion d'examiner une surface considérable de cassures fraîches
et anciennes de cette roche; et, ainsi que dans les variétés spathiques et uniformément
colorées sans accumulation de carbone, j ’y ai vainement cherché
des débris organiques.
Quelques-unes des minces couches argileuses qui séparent ces assises
épaisses, sont légèrement micacées, et se rapprochent par là de 1 apparence
des argiles du Grès voisin, au pied des collines, dont elles diffèrent d’ailleurs
par leur couleur grisâtre et une sorte d’âpreté ; identiques, par l’un
et l’autre de ces caractères, aux premières couches d’argile dont j ’ai vu
les Calcaires accompagnés près de Lowr.
Cette partie du plateau de Rewah, surtout au pied des collines, est abondamment
couverte d’une concrétion calcaire en menus fragments, qu’on
trouve éparse aussi sur le premier plateau, de Lalgandje à Kuttrah, et
jusque sur les alluvions dans la vallée du Gange. Les natifs l’appellent
Kankar (dénomination adoptée par les Anglais);* et la ramassent pour en
faire de la chaux. Elle produit en général une chaux maigre, mais de très