
verte. Quelques paillettes rares de Mica y sont disséminées, e t , dans les cristaux
de Quartz, des parties d’un rose très-vif dont j'ignore la nature. Variété
très-commune.
— (G. 80.) Granité où l'Amphibole, d’un noir brunâtre, en aiguilles plutôt
qu’en lamelles, est moins abondanteet le Mica plus commun. Variété rare.
— (G . 81.) Syénite à petits grains. Feldspath rouge vif; l’Amphibole de
deux variétés, noire et verte. L e Quartz très-rare.
(G. 82.) Syénite à très-petits cristaux, où le Feldspath rougeâtre, peu
abondant, est fondu dans l’Amphibole vert noirâtre.
i— (G. 83.) Griinstein. Roche verdâtre, mouchetée de blanc, formée d’Amphibole
1 am elle n se vert noirâtre et de Quartz verdâtre : quelques cristaux
de Feldspath ont aussi cette teinte.
. ■ (G. 84.) Griinstein formé des mêmes éléments, mais à plus petits grains.
•~(G. 85.) Roche noire d'Amphibole compacte, lardée de cristaux prismatiques
terminés d’Amphibole noire ( de Pyroxène)et de très-petits cristaux
imparfaits d’Amphibole verte.
Cette roche paraît appartenir absolument à la famille des basaltes, des
roches pyrogènes modernes.
En blocs énormes éparS sur les pentes au levant de la montagne.
Le 28 janvier i 83o.— A Nayagond., 10 mil. (3 1. ) N .O. çte Singpour.
Marché dans une plaine bien nivelée ; les montagnes et les mamelons
qui s’élèvent de son fond, dans le prolongement d’Adjighur, opposés au
promontoire du plateau dont Kallinger est une des extrémités, lui donnent
l’apparence d’une vallée. Deux ou trois monticules qui surgissent des plaines,
sont seuls coiffés de Grès (de couches horizontales); ce sont ceux où les roches
cristallines s’élèvent au même niveau que celles d’Adjighur. Cette disposition
est représentée Pl. X V I , fig. 3. Les mamelons moins élevés ne supportent
aucune couche, et les formes âpres de leur sommet les font aisément distinguer.
Tous sont formés de roches amphiboliques diverses, analogues à
celles d’Àdjighur. On voit au N. et au N .O . ces protrusions syénitiques s’a-
baisser graduellement, devenir plus rares, et finalement disparaître. Toutes
sont couvertes des mêmes bois qu’autour d’Adjighur. La grande plaine quelles
hérissent, dans la direction de Chikari, est aussi couverte de bois entre leurs
bases. La fumée qui s’en élève le soir d’une multitude de points , dénote 1 existence
de bien des hameaux dispersés dans cette misérable forêt. La pauvreté,
de leurs habitants est excessive.
A l’E . et au S .E . s’élèvent les remparts du plateau; leur sommet forme
une ligne assez uniforme.. De leurs enfoncements au sud descendent, deux
petites rivières. Leurs pentes roides et boisées se redressent verticalement,
comme à Adjighur, à 60 ou 80 mètres sous leur sommet, et sont formées évidemment
là de bancs horizontaux.
Les alluvions des plaines adjacentes à leur pied sont profondes et fertiles.
Cependant les villages sont rares; Nayagond en est un considérable, et le
premier, en marchant au nord des montagnes, qui dépende du territoire
de la Compagnie.
Le 29 janvier i83o. — A Kallinger, 10 mil. (3 1.) de Nayagond.
Rien à noter que quelques monticules de roches .amphiboliques. La structure
schisteuse leur est entièrement étrangère; toutes sont graiïitoïdes; la
suppression du Quartz en fait souvent des Grünsteins qui se décomposent en
boules concentriques; sa prédominance au contraire imprime à la roche une
structure laminaire droite, probablement due au Feldspath qui est intimement
mêlé au Quartz, lorsque celui-ci est très-abondant. Il en est de meme
à Adjighur.
Enfin, on traverse la rivière de 'Bau gi, formée par la jonction de plusieurs
torrents du plateau, et l’on entre dans le grand village situé entre
sa rive droite et le pied de la montagne de Kallinger.
L e F o r t d e K a l l i n g e r . — Un des lieux les plus célèbres dans l'histoire
pohtique de l’Inde j depuis les temps les plus anciens.
C’est, comme Adjighur exactement, une grande île à bords escarpés sé-
levant presque abruptement au-dessus des plaines, et séparée, par de profondes
échancrures, du continent ( plateau ) qui s’étend derrière.
Sa hauteur absolue est moindre de 3 im,7 que celle d Adjighur, d après une
bonne observation barométrique qui m’a donné 1216 p' angl‘ (370m,6 ) , pour
l’élévation, au-dessus de Calcutta, du jardin du palais indien habité par
le commandant de la garnison, lieu qui représente bien la hauteur moyenne
du plateau ; mais son élévation relative est sensiblement la même que celle
d’Adjighur.
L ’aspect est le même : des pentes roides et boisées, couronnées par un
escarpement de 5o à 60 mètres de hauteur. Les pentes sont d un accès très-
difficile , les escarpements du sommet inaccessibles. La circonférence peu
festonnée de ce plateau n’est pas moindre de 6 mil. ( 1 f 1. ) ; elle est tout
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