
atteignent une centaine de mètres de hauteur. Ils Rabaissent graduellement,
et deviennent plus rares à mesure que l’on s’éloigne des montagnes. Bandah
est bâti au pied du dernier mamelon ; un des plus grands de tous.
On voit aussi le sol primitif reparaître dans le lit de quelques rivières,
jusqu’à 20 mil. (5 f 1.) des montagnes. Faiblement développé dans son étendue,
il n’offre pas dans cette longue série de mamelons et de protubérances,
la même variété de roches qu’à Adjighur et Kallinger. Les Griinsteins et
les Diabases manquent entièrement. L’Amphibole est moins prédominante;
cependant elle n’est jamais exclue par le Mica. La roche la plus commune
est le Leptinite syénitique, associé à de la Syénite commune et granitoïde. Le
Feldspath est rose dans toutes; et le Mica, dans la dernière, brun et disséminé
par petits amas épais, imite la disposition de 1 Amphibole. Je nai
pas observé de passage entre ces roches, ni de stratification dans aucune.
La Syénite granitoïde, près du village de Pourah, sur les bords de la rivière
de Baugi (celle de Rallinger), semble recouverte de Grammatite (commune
et graphique). Cette Grammatite, que je n’ai pas observée ailleurs, a quelque
apparence de stratification, dirigée de l’E . à l ’O . et inclinée de 20° environ
au nord; mais, ni sa position au-dessus de la Syénite, ni sa division en masses
parallèles ne sont certaines. Voir les Échantillons:— (G. g 4- ) Leptinite
syénitique, qui domine dans la composition des protubérances syénitiques,
entre les montagnes du Bundelkund et la Jumna, près de Gourah , à io mil.
( 3 1 .) au nord de Kallinger. — (G. g 5. ) Granité à Feldspath rose, Mica
brun, pelotonné, souvent noir; mêlé d’Amphibole; sans stratification. Se
montre fréquemment à la base des collines qui sortent abruptement des
plaines du Bundelkund. La même roche se trouve, mais rarement, dans
les montagnes d’Adjighur et de Rallinger. A G ou rah , lit de la rivière
Baugi. — (G. 96.) Grammatite, qui recouvre le Granité précédent; elle a
une apparence de stratification, dirigée de l’E . à l ’O . , inclinée de 20° au
nord.
Les jungles, réduites à quelques rares buissons épineux de Zyziphus au-
dessus desquels s’élève, de distance en distance, un maigre Mimosa nüotica,
occupent d’assez vastes espaces dans les plaines, au pied des montagnes. Ils
sont la retraite de nombreuses bandes de Paons, qui en sortent au matin
et se dispersent dans les cultures d’alentour. Ces oiseaux se laissent aisément
approcher à 200 pas, mais point de plus près. Il est d’ailleurs assez mutde
de les surprendre pour les tirer avec le plus gros plomb ; culbutés par la
décharge, s’ils n’ont aucun membre cassé, ils s’enfuient en courant. Leur
vol est bas et court, mais assez rapide.
Deux très-grandes espèces de Cerf et d’Antilope sont également communes
dans les plaines et sur le plateau du Bundelkund. Elles sortent des bois
au matin, pour paître dans les cultures. Quoique j’aie eu occasion d’en tirer
une dizaine, je n’ai jamais réussi à m’en procurer un individu. Il est vrai
que je n’ai jamais pu les approcher à moins de 3oo ou 4° ° Pas- Quelques
adroits chasseurs indiens les atteignent à cette distance avec leur fusil à
mèche, arme très-lourde et très-longue, et d’une portée presque égale à
celle de la carabine.
Les villages sont peu nombreux, mais populeux. Leur aspect d ailleurs
est misérable. Le bétail, qui ne se compose, comme dans toutes les provinces
que j’ai traversées jusqu’ic i, que de boeufs et de buffles, est nombreux.
Son existence est un problème pour moi. Je n ai jamais vu un de ces
animaux manger. Ils passent le jour dans des terres en frich e, ou pas une
herbe ne verdit, et s’y tiennent patiemment, ruminant, je ne devine pas q u o i,
près de champs d’orge et de vesce qu ils n attaquent jamais. Ils sont r e s i g n é s
comme leurs gardiens. L' Argemone mexicana, l Asclepias gigantea, et une
belle espèce épineuse de Solarium. (B. 197)1 (iu* croissent partout, ne sont
jamais touchés par eux.
Le blé, l’orge (Hordeum vulgare) , le Panicum miliaceum, parmi les céréales;
le Lathyrus sativus, Cicer arietinum, un Ervum (voisin de XErvum
hirsutum, si ce n’est pas celui-là même ) , Pisum sativum, Cytisus Cajan
ou Pois de Guinée, parmi les légumineuses; le Brassica oleracea, le Lin,
le Ricin et le Coton ( Gossypium herbaceum ) , voilà les plantes généralement
cultivées ; ordinairement mêlées deux ou trois ensemble : le Cicer arietinum,
le Lathyrus sativus ou l'Ervum (B. 196) avec lO rg e ou le Blé; le Lin et le
Colza parsemés au travers. Le Coton est presque toujours semé avec le
Cytisus Cajan ; celui-ci se mêle aussi avec le Panicum miliaceum.
Malgré la fertilité naturelle du sol (alluvion sablonneuse, noirâtre en
quelques districts, et que les Anglais appellent Cotton black so ilj. ces cultures
sont si misérables qu elles mériteraient à peine en Europe dêtre récoltées.
Il est vrai que cette année est désastreusè. Il n a pas plu depuis
les derniers jours du mois d’août. Le Pois chiche et le Lin résistent le mieux
à cette extraordinaire sécheresse. Le R iz , très-peu cultivé sur le plateau, ne
l’est nullement dans la plaine. Le peuple vit de galettes, à peine cuites, de farine
d’orge ou de b lé , mêlée souvent aux graines légumineuses mentionnées ci