
Au-dessous d’elle, quand elle est peu développée, Pl. X V I I , reparaît l’argile
schisteuse avec ses caractères ; puis une autre couche bien plus compacte,
totalement différente, constante peut-être dans son existence, mais si variable
dans son développement, que souvent elle paraît manquer tout à fait.
C’est un banc de Grès verdâtre, excessivement dur, à grain très-fin, brillant
comme du Quartz grenu, semblable à celui qui affleure la pente moyenne
des collines au-dessus de K u ttrah , jaspé comme lui de veines parallèles alternativement
plus claires et plus colorées, à cassure esquilleuse. Il renferme,
mais rarement, de petites masses argileuses, blanchâtres, arrondies, qui y
paraissent empâtées; d’autres aplaties, encore plus rarement, qui n’emplissent
pas exactement des cavités dont sa masse est parsemée; ce n’est, pour ainsi
dire, qu’un enduit argileux et nacré dont elles sont recouvertes. De très-petits
amas de fer oxydulé y forment çà et là des taches brillantes.
Ce banc de Grès, parfaitement développé dans la mine dont la Pl. XVII
représente la coupe, semble manquer tout auprès dans la mine figurée
Pl. X V II I, où le conglomérat adamantifère est recouvert immédiatement de
strates ébauchés de Grès ferrugineux et grossier, friable, analogue à celui
de la couche supérieure, de nature semblable, puissamment développé dans
cette mine.
La présence de cette couche de Grès vert et son épaisseur sont considérées
comme des indices favorables de la richesse de la mine placée au-dessous.
Quand cette couche de Grès vert n’a point d’existence séparée, elle me
semble constamment représentée, dans la couche même du conglomérat où se
trouvent les diamants, par l’abondance du ciment siliceux, brillant, verdâtre
quelquefois, q u i, empâtant toujours diverses parties de ce conglomérat, domine
alors, presque sans mélange de fragments hétérogènes, dans la partie
supérieure de sa masse.
La gangue du diamant qui repose sous ces Grès, est un conglomérat fort
hétérogène d’aspect et de composition; elle forme une couche de om,3 ou om,4,
jusqu’à im,o , im,5 d’épaisseur (5 mètres près de Bridjepour, dit le capitaine
Franklin), festonnée quelquefois comme les bancs de Grès et d’argile qui
la recouvrent.
Le ciment qui en lie les parties est siliceux, ferrugineux ou argileux. Celles-
ci sont des fragments d’argile bigarrée arrondis, de menus galets de Jaspe
rouge, de Quartz lydien, de Quartz laiteux, de Grès vert, éclatant quelquefois
, à peine cimenté par une argile ferrugineuse, et qui tantôt semble se
fondre dans le ciment siliceux du conglomérat. Ces fragments de Grès vert
varient dans leur couleur d’une nuance claire argentée, au vert de bouteille.
Leur abondance est un indice de la richesse de la mine. De gros grains de
Quartz vitreux, éclatants, semblables à ceux qui se montrent fréquemment
dans les porphyres du Grès rouge, abondent dans les variétés foncées de ce
Grès vert, et sont également disséminés dans la pâte siliceuse ou ferrugineuse
qui enveloppe tous ces débris, et il est difficile souvent de distinguer
le ciment des noyaux divers qu’il unit, quand il est de même nature
qu’eux.
Les petites cavités qui ont commencé à se montrer dans la couche de
Grès vert, remplies entièrement ou partiellement d’argile, sont plus communes
dans les parties siliceuses (la pâte?) de la brèche adamantifère. Elles sont
pareillement tapissées ou remplies- d’argile.
La communauté de ce caractère, et la nature cristalline de la pâte siliceuse
du conglomérat, me font regarder comme probable que cette couche de Grès
vert est plutôt du Quartz grenu qu’une roche arénacée.
Le conglomérat renferme aussi des fragments de Grès blanc, aplatis
et émoussés sur leurs angles, mais jamais arrondis comme les jaspes et
les lydiennes.
Les diamants se trouvent empâtés dans le ciment argileux et ferrugineux ;
c’est là du moins ce que j ’ai recueilli des natifs, car je n’ai pu réussir à m’en
procurer un seul dans sa gangue. Il est singulier que le capitaine Franklin
se taise absolument sur la manière dont ils sont enchâssés dans le conglomérat.
Je soupçonne qu’il n’aura pas mieux réussi que moi à les y vo ir, et
je m’en étonne à cause du séjour qu’il a fait dans ce district.
Au reste, c’est la position géologique du conglomérat adamantifère qu’il
est intéressant de déterminer, et voici les détails qui s’y rapportent :
C o u p e d e s t e r r a in s d ’u n e m in e d e d ia m a n t s , p r è s d e P a n n a , P l. X V I I ,
p r o f o n d e d e io m è t r e s . — A, A , A'. Couche de Brèche siliceuse qui sert de
gangue au diamant (G. 57 B ), déjà décrite ci-dessus, p. 4o4* La même brèche
concassée et lavée a donné l’échantillon ( G. 57 C). Le Grès à peine cimenté,
les parties ferrugineuses sans cohésion, l’argile presque tout entière, ont été
emportés dans les lavages. Il reste du Grès vert (apparence de Quartz) à
éclat gras et fragments anguleux; du Jaspe? verdâtre et noirâtre, et rouge
brique, en fragments arrondis. Des fragments anguleux, quoique usés sur
leurs bords, de Grès grossiers ferrugineux. Des pièces d’argile blanche compacte,
micacée. Des fragments usés d’oxyde de fer granulaire, tendre; et enfin
des parties siliceuses et ferrugineuses, poreuses, éclatantes, très-dures, où l’on