
à l’Ouest"-exactement*. P a c h e té ,lieu marqué sur ma carte, où sont omis tous
ceux de là route que jë suis, dont plusieurs sont beaucoup plus considérables
pourtant, est à i cos. (J 1. ), me dit-on, de Kotaldi, dans le N .O .
De Kotaldi, je marche au S .O . , rencontrant d’abord, à moins de I mil.
(.§ 1.) , Lalgur, hameau assez fort, où je cherche vainement une maison
rouge ppur justifier son nom. De là à Bindavendpour, un grand mille
(L L*) au milieu des bois. Les roches primitives formént ici de fortes protubérances,
et je détermine avec certitude leur direction de l’E. à l’O .,
et leur inclinaison au N ., sous un angle de 45° à 5o°. Je les trouve semblables
.jusqu’ici, partout où ces roches ont quelque structure schisteuse.
Mais à Béro, déjà le gneiss a passé au granité; et dans les collines âpres et
sauvages qui entourent le village et dont les rochers pendent au-dessus de
quelques-uns de ses quartiers de la manière la plus pittoresque, je n’aperçois
aucunes traces de stratification.
Les bois de çe district montueux participent, dans la variété des arbres et des
arbrisseaux qui les constituent, de la diversité des accidents du sol qu’ils revêtent.
Une .autre espèce de Zyziphus s’y mêle au Zyziphus rotundifolia, qui s’élève davantage
et porte des fruits beaucoup plus petits. Ses aiguillons géminés, dont l’un
est droit et l’autre recourbé, la rendent extrêmement incommode : un Mimose
épineux ne l’est pas moins. Une Rubiacée, sans fleur pareillement, mais que je
soupçonne être un Randia, est munie de fortes épines. Des Apocynées de genres
divers, la plupart grimpantes, et beaucoup d’autres que le manque de fleurs
et de fruits m’empêche de déterminer, croissent ensemble, chaque- espèee
dominant suivant la variété des sites,- J’oubliais Y J brus precatorius dont les
gousses desséchées s’ouvrent et laissent voir leurs graines de jais et de corail,
et un charmant Bauhinia à grandes fleurs roses. Les Epidendrum s’attachent
à tous les vieux arbres; une Fougère sarmenteuse grimpe sur les arbrisseaux,
et le Costus speciosus, que je reconnais à ses restes encore superbes, épanouit
çà et là son épi de rose et de pourpre parmi les buissons. .Quelques'1
Ruellia fleurissent à l’ombre, comme la violette dans nos bois ; mais leurs
jolies fleurs, d’une couleur tendre et délicate, sont sans parfum.
Béro ne compte pas moins de 3oo maisons, et toutes ne sont pas des
huttes de boue, couvertes en paille. Abritée des vents du nord par les montagnes,
la végétation de ce lieu est remarquable. Les Bananiers, qui avaient
presque entièrement disparu dans le misérable district que je viens de traverser
, y sont communs, et les Cocotiers auxquels je pensais avoir dit adieu
à Burdwan, y reparaissent; il y en,a plusieurs fort beaux, et de leur cime
pendent des régimes qui semblent mûrs. Des Arèques ( Areca cathecha)
plantés avec eux prospèrent également..
Une chaussée assez longue, et qui n’a pas moins de 6 mètres de hauteur,
forme au-dessus de Béro un très-grand étang, où je vois, pour la première
fois, sauvage, le Nelumbium speciosum.
Les jungles disparaissent peu à peu tout à fait dans les plaines , la culture
prédomine, les villages sont plus rapprochés dans la campagne en venant de
Béro à Rogonatpour, dont le site, au clair de la lune, est des plus étranges.
J’y trouvai mes gens un peu inquiets de moi ; aucun préparatif pour me
recevoir, dans l’incertitude où ils étaient de l’heure de mon arrivée. Dans
l’obscurité, je ne distinguai que des boeufs de charge parqués par centaines,
e t, près du Bungalow où je m’attendais à trouver mon lit fait et mon dîner
servi, grand appareil de dîner, mais non pour moi. En trouble-fête, je me
présentai suivi de mon Naick (pour contre-balancer l’effet de mon habit) chez
l’occupant, auquel je demandai s’il n’y avait pas de place pour moi; et aussitôt
domestiques d’enlever le couvert et les effets de leur maître, et de tout porter
dans la chambre voisine, eelle de sa femme, me dit-il. Ayant vu le couvert
mis pour quatre personnes., je crus devoir, après m’être installé beaucoup plus
simplement, lui offrir un lit dans ma chambre; et, à ce message écrit, il
répondit par une visite, et me dit que c’était l’usage des serviteurs de couvrir
la table de porcelaine et d’argenterie, mais que réellement il était seul avec
sa femme ; et en me remerciant de mon offre, il me proposa de partager un
mouton qu’il venait de faire tuer. Mais je n’ai que faire de mouton, ayant,
Dieu merci, des poules et du riz pour ne jamais manquer du pilau dont ma
santé s’accommode si bien. Je déclinai avec politesse, et nous nous souhaitâmes
une bonne nuit.
La chambre que j ’occupe, et qui me semble constituer, avec son entourage
de varangues, la moitié du Bungalow, est meublée d’un bon lit de rotin,
de trois chaises à bras rotinées, d’une table pour six personnes, d’une autre
petite table de toilette, et d’un bon tapis de rotin; le tout fort propre et en
bon état. Neuf, je l’estimerais à 100 roup. ( a 5of. ).
Ce qui me plaît le plus dans ce retour aux commodités de la civilisation,
ce sont les chaises. Le soir, dans ma tente, je souffre souvent de ne pouvoir
appuyer mon dos, en mangeant et en écrivant. Après une journée tout entière
de marche, à pied ou à cheval, j ’en sens quelquefois douloureusement le besoin.
Mais le bruit que j ’entends autour de moi m’importune et m’attriste. J’éprouve
ce sentiment particulier de tristesse dont je me suis toujours senti