mes,quoiqu’ilsrepréfentçnt des avions.très infâmes,
parcéqu’ ils ne les ré|>réféflfcent que couvertes d’un
Voile d’h o r r e u r : fait qu’on né les regarde que
cohrfne-des Crimes, de forte que ces mots fignifient
plutôt Ie-crime dé ceS'aâiohi' que les aérions mêmest
au-lieu qu’il y a de certains mots qui les expriment
fans en donner de l’horreùr ,.ê£ plutôt cômme plaidantes
que criminelles, & q ù iÿ joignent même une
idée d’impudence &c d’effronterie ;; & ce font ces
mots là qu’on appelle infâmes 6c déshonnêtes.
Il en eff dé même de certains tours par lefquels on
exprime hônnêtehient des a étions qui, quoique légitimes
,'tiennent quelque chofe de la corruption de la
nature. Car ces tours font en effet honnêtes , parce
qu’ils n’expriment pas Amplement cés chofes ; mais
auffi la difpofuion de celui qui en parle de Cette forte,
& qui témoigné par fa retefiue qu’il les envifage avec
peine , & qu’il les cotivrè" autant qu’il peut & aux
autres & à lui-même. Aü-lieù que ceux qui en parler
roient d’une autre maniéré, feraient pâroître qu’ils
prendroient plaifir à regarder ces fortes d’objets ; &
ce plaifir'étant infâme, il n’eft. pas étrange que'les
imots; qui impriment cette idée foient eftimés contraires
à l’honnêtèté. Voye{ Logique de Port-Royal.
T erme , f. m. {PhyJiquefj'eR en‘général l’extrémité
de quelque chofe , ou ce qui termine Si limite
fon étendue.
T erme , en Géométrie, fe prend.auffi quelquefois
. pour un point, pour une ligné“, &c." un point eft le
terme d’une ligne, une ligne eft le terme d’une furface,
& la furface eft le terme d’fin foîide. Vàÿe^ Point ,
L igne , Surface , &c.
C’efl ce qu’on appelle dans les écoles terme de quantité.
T erm e, dans une'quantité algébrique, comme
a -f- b -r c — d , ce font les différentes parties a, b, c, </,
féparées par les lignes + & —.
T ermes d'une équation , en Algèbre, font lés dif-
férens'monomes dont elle eft composée ; ainfi dans
F équation a - f b = c , a , b , c , font les termes. ^
Lorfqu.e l’équation renferme une inconnue élevée
à différentes puiffances , on ne prend alors d’ordinaire
que pour un terme la fomme ou l’affémblage
de tous les termes, oh l’inconnue fe trouve à la même
puiffance.
Ainfi dans cette équation x x -\-b R , lés f rois
termes (ont x x , b x & R.
Et dans celle-ci x x + b x-T c x p . R d + d c;, les
termes font x x ybxRr e x , & R d -T <fc\ qui ne fodf
que trois termes , parce que ab-\- de ,o ii à fe trouve
dans la même dimenfioii en l’une & l’autre partie,.ne
font comptés que pour un terme.
Dans une équation, On prend ordinairement pôur
le premier terme celui oît la lettre inconnue a la plus
haute dimenfion : le terme.qui contient la racine élevée
à la puiffartce plus baffe immédiatement après,
eft appelle le fécond terme, &c. Ainfi dans l’équation
x J -f a x x -\-b b x =z c f , a x x èft le fécond terme
b b x letroifieme, &c. fi l f terme àx x manque, ou
le terme b b x , ou tous les deux, en ce cas on dit que
Féquatiori n’a pâs de fécond ou de troifiemë,rer7n«,
o u manque du fécond & du troi'fieme termes. Voyeç
Second terme.
T ermes de proportion , in Mathématiques,
lignifient tels nombres, lettres ou quantités que l’on
veut comparer les uns aux autres. Voyeç Proposit
io n .
Par exemple , fi 2 ■ » t '
Alors a , b , c-, d , ou 4 , 8., 6 , 1 1 , font appelles les
termes de ta proportion, defquels a ou 4 eft appellé
le premier terme , . 6 ou 8 le fécond terme , & c . , Voye 7
Second..
a & c s’appellent auffi les antécédens, & b & d les
conféquens. roye{ ANTÉCÉDENT 6* CONSÉQUENT,
Chdmbers-. (O ) ' • ........ - *
T ermes milliaires , ( Littérat. ) c’étoienf chez
les Grecs, certaines têtes de divinités, pofées fur des
bornes qviarrqes de pierre , ou des gaines de term/t
qui feryoient à marquer les ftades des chemins , c’eft
ce que Plaute entend par lares vialés y ces termes
étoient ordinairement dédiés à Mercure , parce que
les Grecs croyoient que ce D ieu préfidôit à lafureté
des, grands chemins. ; Il y en a voit auffi à quatre têtes.
On en voit encore deux de cette forte à Rome à l’extrémité
du pont Fabricien , nommé aujourd’hui à
caille de cela Ponte di quatro capi. Ces termes repré-
fentoient véritablement Mercure, que les latins appelaient
Mercurius quadnfons , parce qu’ils préten-
doiènt que ce dieu avoit enfeigné aux hommes les
lettres, la mufique, la lutte & la géométrie. ( D .J . )
T erme, ( Mythologie.) dieu prore&eur des bornes
que l’on met dans les champs, & vengeur des ufur-
pations, deus Terminus. C ’étoit un des plus anciens
dieux des Romains ; la preuve eft dans les lois romaines
faites par les rois, dans lequel on ne trouve le
culte d’aucun dieu établi avant celui du dieu7w//e.Ce
fut Numa qui inventa qette divinité, comme un frein
plus capable que les lois d’arrêter la cupidité. Après
avoir fait au peuple la diftribution des terres, il bâtit
au dieu Terme un petit temple fur la roche Tarpéien-
ne. Dans la fuite, Tarquin le fuperbe ayant voulu
bâtir un temple à Jupiter fur le Capitole , il falut déranger
les ftatues, 6c même les chapelles qui y étoient
déjà : tous les dieux cédèrent fans réfiftance la place
qu’ils oçcupoient ; le dieu Terme tint bon contre tous
les efforts qu’on fit pour l’enlever, & il falut nécef-
fairement le laitier en fa place : ainfi il fe trouva dans
le temple même qui, fut confirait en cet endroit. Ce
conte fe débitait parmi le peuple, pour lui perfua-
der qu’il n’y avoit rien de plus l’acré que les limites
des champs : c’ eft pourquoi ceux qui avoient l’audace
de les changer étoient dévoués aux furies, & il étoit
permis de les tuer.
Le dieu Terme fut d’abord repréfenté fous la figure
d’une groffe pierre quarrée ou d’une fouche : dans la
fuite, on lui donna une tête humaine placée fur une
borne pyramidale j mais il étoit toujours fans bras
& fans.piés, afin, dit-on, qu’il ne put changer de
place.
On honoroitee dieu non-feulement dans fes temples
, mais encore fur les bornes des champs qu’on
ornoit ce jour-là de guirlandes, & même fur les
grands .chemins. Les facrifices qu’on lui faifoit ne
furent pendant long-tems que des libations de vin &£
de la it , avec des offrandes de fruits & quelques gâteaux
de farine nouvelle..Dans la fuite, on lui immola
des. agneaux & des truies, dont on faifoit un
feftin auprès de la borne. Les facrifices & les fêtes
en l’honneur de ce dieu fe nommoient terminales,
Voyt{ T erminales. ( D . J .)
T ermes , ( Jurifprud.) font les mots qui fervent à
exprimer les penlées ; on en diftingue en Droit plu-
fieurs fortes.
. Termes confacrés font ceux qui font deftinés fingu-*
lierement à exprimer quelque chofe.
Termes démonjlratifs font ceux qui ne fervent que
d’indication, & non de limitation : ils font oppofés
aux termes limitatifs. Par exemple, quand un tefta-
teur légué une rente à quelqu’un, &c qu’il alfigne le
payement fur une telle mailon , ces termes ne font
que démonftratifs ; de forte que fi la maifon vient à
périr, la rente n’en eft pas moins due : mais s’il légué
une telle maifon & qu’ëlle vienne â périr, le legs eft
caduc, parce que le legs eft conçu en termes limitatifs.
Termes directs font ceux par lefquels on ordonne
directement quelque chofe, & qui tombent directement
fur la perfonne qui eft appellée à une fuccef-
fion ou legs. Voye{ termes obliques ou indirects.
Termes impératifs font ceux par lefquels le légiflâ-
teur ou un teftateur ordonnent quelque chofe.
Termes indirects, voyez termes obliques.
Termes limitatifs, voyez termes démonftratifs-.
Termes négatifs font ceux qui défendent de contrevenir
à une difpofition.
Termes obliques font ceux par lefquels on ordonne
indirectement quelque chofe, ou qui s’adreflent indirectement
à quelqu’un.
Termes prohibitifs font ceux par lefquels le Iégifla-
teur ou un teftateur défendent quelque chofe : ils font
prohibitifs, négatifs, Iorfqu’il eft défendu de faire aucune
difpofition ou convention contraire à ce qui eft
ordonné.
Termes propres font ceux qui'conviennent pour exprimer
quelque chofe ; propres termes font les termes
mêmes d’un aCte que l’on rapporte littéralement.
Voye^ les mots Acte , C lause , C onvention , D isposit
io n, L o t , T estament. (A )
T erme , f. m. ( Architecli) ce mot dérivé du grec
terma, limite, fignifie une fiatue d’homme ou de femme
, dont la partie inférieure fe terminé en gaine.
On la place ordinairement au bout des allées &c pa-
liffades dans les jardins. C’eft ainfi qu’ils font diftri-
bués à Verfailles. Quelquefois les termes tiennent lieu
de confoles , & portent des entablemens dans les
édifices , comme dans le couvent des PP. Théatins à
Paris.
Terme angélique; figure d’ange en demi-corps, dont
la partie inférieure eft en gaine, comme ceux du
choeur des grands Auguftins à Paris.
Terme double ; terme compofé de deux demi-corps
ou de deux demi-buftés adoflés , qui fortent d’une
même gaîne, enforte qu’ils préfèntent deux faces,
l’une devant, l’autre derrière ; tels étoient les ber-
mathènes.
Terme en bufle ; terme fans bras, & qui n’a que la
partie fupérieure de l’eftomac. Il y a des termes de
cette efpece à Fentrée du château de Fontainebleau
& dans les jardins de Verfailles.
Terme en confole ; terme dont la gaîne finit en enroulement
, & dont le corps eft avancé pour porter
quelque chofe. C ’eft ainfi que font les termes angéliques
de métal d.oré au maître-autel de l’églife S. Sé-
verin à Paris.
Terme marin ; terme qui, au-lieu de gaîne, a une
double queue de poiffon, tortillée : ce terme convient
aux décorations des grottes & fontaines. Tels font
les termes de la fontaine de Vénus dans la vigne Pamphile
à Rome.
Terme rùftique ; terme dont la gaîne, orn,ée de bof-
fages ou déglaçons , porte la figure de quelque divinité
champêtre : ce terme convient aux grottes &
fontaines. Il y a un de ces termes à la tête du canal de
Vaux.
L’origine des termes que nous voyons aux portails
oc aux balcons de nos maifons vient des hernies athéniens
qu’on plaçoit aux veftibules & dans les temples.
On feroit donc mieux de les nommer des /termes
que des termes ; car quoique les termes, appelles
termini par les Latins , fuffent des pierres quarrées
auxquelles ils ajoutoient quelquefois une tête, néanmoins
ils étoient plutôt employés pour marquer les
limites des champs & des poffefiions de chaque particulier
que pour décorer des bâtimens. Les Latins
meme avoient d’autres noms pour fignifier les figures
des femmes fans bras & fans piés qu’ils pîaçoient
dans/les édifices , pour foutenir les galeries & les
portiques, & pour porter les architraves ; ils les ap-
pe oient , d apres les Grecs , caryatides ouperftques;
H nommoient telamones les figures d’hommes qui
foutenoient les faillies des corniches ; mais la langue
e 'qUliCrai,de termes à celui dne th!eerSnMies. E(D#, PJ .r) é f é r é le nom
TfAMEV, ( Géog. une.) Ville d’Èfpâgnë cîàns là
Celtiberie , félon Pline , LIII. c. iij. & Florus I. IV ;
c. xj. Ptolomée, /. II. c. vj. la donne aux Arevaci, 8t
Appien ,/\ 5g 5 . dit que Termifus étoit une grande
ville. Le nom moderne, félon piiifieurs, eft Lerma ou
Lermefur VArlançon ; félon d’autres , c’eft Nueftrd
Sennora de Tiermes-.
Lès habitans de cetté ville font âppèllés fcrtiiejlLni
•pavTite-Live. Il s’agit de Lavoir fi la ville deTetman»
fia d’Appien eft la même ville qiie Tamis, &c fi les
Tirmamini font le même peuple qui eft appellé TV*
msftini par Tite-Live. Une chofe donne matière à cà
doute c’eft qu’il n’eft gùere naturel qu’un même
auteur , dans un même livre & dans la defeription
de la même guerre ; appelle la même ville tantôt Ter-
: manda , tantôt Tctmijus ; cependant la plupart des
modernes jugent qu’Appien fous ces deux noms a
entendu parler de la meme ville, ( i? . / , )
T ermes-4’k» nivellement, [Hydraul.-) ce font les
deux extrémités où commence & finit uni nivelle*
ment. Elles font différentes, des .deux points d’un
coup dé niveau, qui font compris dans les deux fia»
lions d’où l’on part & oit l’on s’arrête, lefquelles peuvent
fe répéter plüfiettrs fois .dans un long nivelle-
mentf( K )
T ermes , (Marine.) cc font des ftatues d’hommes
, ou de femmes, dont !:t partie inférieure fe termine
en gaîne , &c dont on décore la poupe des vaif»
féaux.
TERMED, (Géog. moi)) ville d’Afie dans la Tran-
foxtane, fur l’Oxiis. Long..félon de Lille 8S m .
V>- •'•) . . , ' J
FERMEREZ, (Géog. moi.) petit pays déFrancef
dans le Languedoc, au fud-eft de Carçaffonne, &
dans le diocèfe de Nàrhoniie, il a pris fon nom du
château de Termes, qui étoit la plus forte place de
ce pays-là. ( D . J. )
'FERMERA , ( Géog. une. ) ville libre de la Carie;
Strabon, L X lV .p . 65y. qui écrit Ternierium, plac«
cette ville près du promontoire des Myndiens, qu’on
appella promontoire Termerium. ( D. J.\
TERM ES, SP A D IX , ( Botan. ) ce ne font pas
deux mots fynonymes chez les auteurs latins. Termes
gen. icis, m. eft une branche d’olivier ou de palmier
qui eft encore fur l’arbre. Spadix eft cette même
branche détachée avec fon fruit. ( D. J, )
TERMESSE, ( Geog. anc. ) c’eft, félon Strabon r
L X III. & I. XIV, une ville de Pifidie, proche le col
oii l’on paffoit le mont Taurus pour aller à Mylias ‘
c’eft pourquoi Alexandre voulant dégager ce paffagé
commandé par la ville de Termeffe, la fit démolir.
Arrien , l. l.,p. <%>. diftingue auffi Telmtffe en Ly cié
de Termeffe en Phrygie ; mais il les nomme toutes les
deux Telmeffe. Il paroît qu’il a eu tort, & qu’il faut
appeller TelmeJJe celle de Ly cie, & Termeffe celle de ‘
Pifidie. M. Spanheim cite une médaille fur laquellè
on lit d’un côté tepmheeeqn , & de l’autre eoat-
m o 2. Cette médaille prouve manifeftement crue la
ville de Pifidie, appellée par eft bien nommée
; car puifque le coteau qui étoit fur le promontoire
de Termeffe, s’appelloit Solyme, & que les Ter-
meffîens s’appelaient auffi Solymes au rapport du même
Strabon , l. X I I I . p. 433' ^ £ft clair que le peu-
1 pie qui a cette grande affinité avec les Solymes, doit
avoir le nom exprimé dans la médaille : or, c’eft le
nom des Terme(Jîens, & non des Telmeffiens.
Il réfulte de’-Ià que Termeffe eft une ville de Pifidie,
& que Telmeffe eft une ville toute différente, fi-
tuée aux extrémités dé la L y c ie , & dont les habitans
étoient pour ainfi dire nés devins. Voye^-en l’article
, parce qu’il eft curieux. ( D. J.')
TERMINAIRE, f. m. terme monachal; nom du religieux
prédicateur que chaque couvent des ordres