-foin ^ à v ô if Recours avrbehéfrce âe rëftitutïôn pôuir
■ être reïevé’eicîë fort ©bWgâtiortv '
Dans.les. parlemens de Toùloufe &: de-Bordeavi'x',
elle abefoin' dtt bénéficeêfë -reflitution, mais le tems
pour l’ôbtehireft-différent'.
Au parlement de Touloufë ëlîe 'doit obtenir des
lettres de reicifion dans les dîx^ns , on y juge inêine
‘qu’elle ne peut renoncer miTënatés'cbniitke velldtn,
•ce qui eft Contraire à la'difpcffition du droit.
Au parlement de^Bordeaux, le tems çle-la reftitu-
rioivne court t^iie-du jbur'deda-difibltïtibn dit niafia-
-ge ; néanmoins fi l’obligation ne regardent que kspa-
yàptfërûadjit ,‘ 'tjue’ le mari r f y frit pas intérefféy'les
■ dix ans courroient du jour du contrats.
‘ En Normandie , le fénatus - confulte vèlleîtn n’a
li'eü qu’ën vertu d’un ancien «fageemprunté du droit
romain, 8c qui s’y eft cortfervé ; car l’édit de i 606
Ti’a point étérégiftré au parlement de Rouen ; le fé-
natus-confulté velUïtn y eft même obiervé pKis rigbü-
reufement que dans le droit romain ; en effet, là rénonciation
de la femme ali bénéfice de cette lo i , n’y
-éft point' adniife , 8c quelqiiè ratification qu’elle
puiflë faire1 de fon obligation, même apres les dix années
, elle eft abfolument nulle , & on la déclare
te lle , quoiqu’elle n’ait point pris de lettres de ref-
•cifidn;-’ /
Le fénatus^cpnfulte vtlld.cn eft confidéré cortime
nn ftatùt perfonnel, d’ôû il. fuit qu’une fille, femme,
ou veitve domiciliée dans un pays oii cettè loi eft observée,
ne peut s’obliger elle ni les biens pour autrui,
en quelque pays que l’obligation foit pafféë'', que
Ses biens foient fitués. Voye^ au digefte 8c au code,
IèS tit: ad fehatus-confultum vclleïanum , 1 a îioVelle
434. cap. viij. Paufus , ij. n. Lucius , Fillau, Du-
p e r ie r jlê Brun y Stolon ans-,-Coquille , Lapeyrere,
Hevïn , 'Bréfonrtièr, Frbland, Boulenois, & les
tko/s^Fé-m m è , Ob l ig a t io n , D o t , L o i ju lïa.
— N ■ I H ...... • ;
VELLÉITÉ, f. f. dans les écoles de Philofophie,
•eft définie communément, une volontéfoible y froide
’& languifjante.
D ’autres dlfent qu’ellë emporte impuiffarice d’Ôb^
tenir ce qit’on demandé; D ’autres’prétendent que
-c’ eft un defir paffager poitr quelque ichofe dont on ne
Sefoucie pas beaucoup , éc qù’oiï ne veut pas fédon-
nerla peine de chercher : comme, Catus amat pifeem,
fed non vult tatigtrt limpham. Si on ëxamino'it’bien
toute favie,ontrouveroitque la caufe pour laquelle
•on a eu fi peu de fuccès, c’eft qu’on n’a prefque
point eu de volonté ; mais qu’excité par le defir de
la chofe , retenu par la parefle, la püfillanimité , la
vue des difficultés , on n’a eu que des demi-volontés.
Les Italiens ont un proverbe qui contient le fe-
oret de devenir pape ; & ce fecret c’eft dè le vouloir.
VELLELA , c’eft le terme qu’on doit dire quand
•on voit le lievre , le loup & leTanglier.
VELLETRI, VE LE TR I, ou. VELITRI > ( Géog.
4nod.) en latin V '//mr/ancienne ville d’Italie, dans
la campagne de Rome, près de la mer, fur line hauteur
, à 6 milles d’Albano , à 8 de Marano , à 14 de
Segni, & à:io de Rome.
•Cette ville., autrefois la Capitale des Volfques, eft
aujourd’hui la demeure des doyens du facré college.
Elle a infiniment fouffert dans les révolutions de l’empire
, •& dans les guerres civiles qui ont mis tant de
fois l’Italie en feu ; fes rues font encore belles, &
fes maifons ont quelque apparence , mais elles font
prefque fans habitans , excepté des religieux & des
religieufes. Le palais Ginetti, élevé par i’archite&è
•Lunghi, paffe pour un ouvrage de magnificence &
-de goût ; c’eft la feulé'chofécurieufe àvoir dans cette
ville. Le prince Lobkbwitz fit fur Vélétri en 1744, là
même entreprife que le prince Eugene avoit faite fur
•Crémoneen 1702 ^-Sc elle èut-le même fuccès. Long.
j o . 3Ç. lut. 41 ,40. ( D ,
VELLÏCA , \Glog. villu defcâh'tibrie vérs
lç,s fovircës de i’Hëbfé y aujourd’hui la Guardia , bit
Médlira W P omar. 'Peut-être que cet té'ville ét'ôit cé-
lebre.par le.qulte du dieu Endovellicus, & que c’é-
tôït'le liêWbii il avoit. pfis haiffanéé , ce qui ï’avoit
fait VEndo de VrcllUa, conij
nie l ’Apollon dè D'eïphèS , l’Hercule ,ijë T yr. Ce fut
ibitó les^xfifîtarlles 'âé‘ cettè 'ville que l’eS généraüi
d’Augufte battirent lès Càntàbfes, au rapport’de Flo-
füs, L. IV . ‘c. txij. ( i? . J )
VELLICATION , K f. ' chines Mtàcias;;çü l’a^
ftion de piquotter , de pincer. Ce mot le dit plus pai-
trcuü'é'f émént d*unë' forte de convulfions ibtidaines
qni'âmyertt-aux fibres de mufelés. Voye^ F ibre 6*
CoNVufsroN.
VELLÀCASSËS , ( Gtyg* ànc.') çè nom eft au fi»
écrit Vilocaffes dans C é fâ f , Bel. GàtUl. II. cap. icij.
Pline , i. IV. cap. xviij. écrit Vellocajfa , & met les
VeÛnlajJes dans là G aille narboiinOilë : Lugdünenjvs
G allia g d i t - i l haWt EoXovios , Vellb'caiffés , Gala-
ia$~9 Venètos. En effet , Âugufte tira Ces quatre peuples
de la Gaiile belgiquè pour les mettre dans là
Gaiitë lyonnoife. ( Z?../.)
V ÈLLÖN, f.‘ ni?(Jterme:de Monnoie. ) ce:mot espagnol
fignifie » en fait de monnoie,,ce 'qu’on appelle
'en France billôn ; il fe .cüt particulièrement des efpe-
çes de cuivre.
VÉLO CITÉ, f. f. ( Phÿf. ) eft la- même Chofe que
yîiejjè ; ce dernier mot eft plus ufité. '
VELOUR , ( Géog. >nôd. ) ville des Indes, au
royaume de Cârnate, à l’oueft de Cartgi-Vouran &
d’Alcatile. Il y a toujours un gouverneur dans cettè
v ille , & la fortereffe eft une des principales du pays.
VËLÖÜRS , (.Étoffe dffoie. ) le velours uriife fait
avec une chaîne par le tiffu communément appellé
’Coîle ; imé'focohde'chaîné' cbtfimiiriément ap'pelléè
poil, & de la trame ; on fortifie la leconde chaîne de
plûs' ou, moins dJe brihs^ fidVant le nombre de poils
dont on veut le qualifier. " '
La quantité de poil augmente la qualité & la force
du velour ; on en dèfigne le nombre par les barres
jaunes qui font aux lifieres ; on fabrique depuis un
j)oil,& demi julqn’à 4 poils!; ils le font Ordinairement
de 11 24e5 d’aune. Voft^ Étoffe de soie.
Il fe fàit aufli des velours frifés, des velours coupés
& frifés ; des velours à la reine, dés velours à' quar-
reau tout coupé , des velours ras, des Velours cannelés
, des velours chinés ; on a pouffé ce genre d’étoffe
jufqu’à faire des velours à. deux endroi t s& dè deux
couleurs oppofées l’une fur un côté , l ’âittre de l’autre
; mais cela n’a pas été fiiivi. Cette étoffe Te fàbri-
queên divers endroits, comme L y on , Cènes & autres
lieux. Voye[ Étotfe de soie.
Maniéré dont On travaille le velours cifilé. Comme
nous avons rapporté à ce genre d’étoffeprëfqu'ê toute
la fabrication des autres , nous allons en traiter au
’ long ; enforte que celui qui fe donnera la peine de
bien entendre cet article , ne fera étranger dans aucune
mahufa&üre d’ourdiffage, n’ayant jamais qu’à
pàffer du plus compofé au moins cbmpoie. Nous tâcherons
.d’être exact & clair.; & sfil nous arrive de
pécher contre l’une o.u l’autre de ces qualités, ce fera
ou par la'difficulté même de la matière,' ôû:par quel-
qu’autre obftacle infurmontable. Car nbiis avons fait
cbnftnn're &c monter un métier complet fous nos
yeux; nous l’avons enfuite démonté , & notis nous
fom ni es donnés là peine de travailler.
■ Nous avons enfuite jette fui lé papier lis chofes1;
puis nous avons fait revoir le tout par d’habiles ma-
nüfàduriers.
Ce mémoire a dèiix parties. Dans la premieré, on
VerraT’ordre quë nbus avons fiiivi dans notre effai;
dans la fécondé, ou. dans les notes , on verra l’ordre
-que l’on fuit dans une manufacture réglée.
Nous tfâitèrons i° . des parties en bois du m étier:
& de leur affemblage»
20. Des parties en fil, en foie , en ficelle, & autres
matières, de leur dilpofition & de leurufage.
3°. Des outils, de leurs noms & de la maniéré de
s’en fervir.
4°. De la main d*oeuvre, du deffeïn, de la leûure,
& de la maniéré de travailler.
Dubois du métier. Les parties A B , ab, qui ont mêmes
dimenfions, memes façons & même fituation,
ont depuis A , æ, jufqu’a 2?, 6 piés de longueur ;
leur équarriffage eft de 6 à 7 pouces ; elles s’affem-
blent par des tenons de dimenfions convenables avec
les pièces CD, cd. Elles font perpendiculaires au plan
& parallèles entre elles. On les appelle les piliers de
devant du métier.
^Les parties E F 9 e f , qui ont mêmes dimenfions ,
memes façons, & même fituation entr’elles, qui font
parallèles l’une à l’autre, & aux parties A B y ab, qui
s’aflemblent par des tenans aux pièces CD 9cd, s’appellent
les piliers de derrière.
^Les parties C D y cd 9 qui ont mêmes dimenfions,
memes façons, même difpofition , qui font parallèles
entr’elles , qui reçoivent dans leurs mortaifes C,
c , lès tenons des piliers de devant, & dans leurs môr-
toifes D , </, les tenons des piliers de derrière, ont
12 piés de longueur,fur 6 à 7 pouces d’équarriffage,
& s’appellent les ejîafes ou traverfes d’en*haut.
Les eftafes ont à chacune de leur extrémité une
ouverture auarrée ou oblongue G H ,g h , qui reçoivent
les tenons des deux pièces de bois Gg, Hh. Ces
tenons font percés, & peuvent admettre un petit
coin de bois. Les pièces de bois fervent, à l’aide des
çoins, à tenir les eftafes fermement à la même distance
& fur le même parallélifme ; & on les appelle
par cette raifort les clés du métier.
On a pratiqué à l’extrémité inférieure de chacune
des pièces A B , ab, une ouverture oblongue IK ; la
piece de bois//£ a deux tenons qui rempliffent les
ouvertures/ &c K., & chacun de ces tenons eft percé,
& peut admettre un petit coin qui fert, avec la piece
I K ,h tenir les piliers de devant fermement à la même
diftance ,. & fur le même parallélifme.
Il y a encore aux extrémités des quatre piliers
quatre mortaifes LM, Im , qui fervent à recevoir les
tenons de deux barres de bois LM, lm, parallèles en-
tr’elles & aux eftafes , &c fervant à tenir parallèles
entr’eux les piliers.
Ces barres L_M ,1 m, ont , à une diftance convenable
, des piliers de derrière , chacune une on-
verture oblongue NO. La piece NO a deux tenons
qui entrent dans les mortaifes N , O , & elle fert à
plufieurs ufages. Le premier eft de tenir les barres
LM, lm, parallèles & à la même diftance. Le fécond
eft de ToutenirTes marches.
Les pièces P Q 1, P Q 1 , PQ 3 f & qu’on voit ici au
nombre de fept, percées par leur extrémité Q , tra-
verfées des pièces de fer r s , & foutenues au- defliis
de la barre >zo ,.par. deux pitons plantés dans cette
barre, s’appellent les marches.
Il n’y en a que fept ic i, mais il peut y en avoir davantage
; c’eft félon l’Ouvrage que l’on travaille. Par
exemple, dans le velours à jardin, en fuppofant qu’il
y ait cinq marches de pièces, il-y a certainement
quatre marchés dé poil.
Les barres Lm , lm, ont à leur extrémité L , 1 , chacune
une mortaife. Cette mortàife-reçoit l’extrémité
de la piece TVytu-, àont \t côté parallèle au pilier de
devant s’applique exactement contré, ce pilier j &c
» autre coté taille encônfole a un autre ufagè, dont
’nous parlerons Ci-après.
Elle eft echancree à fa'partië Tupérieure ; & c’eft
pans cette echanerurè circulaire que fe place la mou-
Wepratxquée à l’un des bouts de l’enfupte. Cette pie-
ce TV, r«, s’appelle tenon.
Avant que d’affembler avec les piliers les barres
Lm lm, & la traverfe IK. ; on paffe les deux piliers
de devant dans les ouvertures des morceaux de bois
parallélogrammatiques X Y , x y ; ils embraffent les
piliers , & les tenons les tiennent fermement appliques
1 un à l’autre, & c’eft fur leur extrémités X Y ,
que 1 ouvrier pofe fes navettes. On les appelle banques.
rr
. Le pilier de-devant, qui eft à droite, eft percé
circulairemenr en Z . Cette-on verture reçoit un mor*
Ceau de fer ou broche , dont l’extréniité cachée
par le piber eft en Vis , & s’arrête par un petit écrou
B H Cette broche dans l’autre extrémité a une
tete, paffe é-travers une efpece d’S de fer ou crochet
, & fixe ce crochet au côté du pilier, comme on
le voit. Clé crochet s’appelle chien. On voit la bro-
che en Z , avec le chien, L’extrémité recourbée du
chien eft ouverte par le milieu , ou plutôt évidée.
On-verfa dans la fuite M g e de cette configura,
non. °
A r , v ,cl3? CA‘-LPie leur partie fupérieure
eit echancree ctrculairement ; cette échancrure cif5
culaire reçoit la moulure de l’enfuple de derrere
ces morceaux de boïS ou taffeaux de derrière!
1 , 1 . On les appelle oreillons.
On yoif-àdâpartie antérieure des eftafes deux petites
tringle&de bois placées intérieurement & parai*
lelement de chaque côté, à: chaigle eftafe. Ces trin-
gles font dentelees. On les appelle acocats. Elle fer-
ventàavancer ou reeulerie batantàdilcrétion. Voyez
les acocats3 4 ,3 4 . J v
Entre lés deux piliers dé devant eft urie; blanche
lupportee par ces deux piliers ; elle fert de fiepe à
l’ouvrier , & s’appelle la banquette. °
Voilà ce qûe.l’on pèlit âppeller la charpente ou la
du métier. Cette cage eft compofée de toutes les
parties dont naùs venons de parler affembléfe corné
me 'on -lés‘ voir dans là première figure, oii l’on apper-
cevra enéqre fous1 les banquèïfme caiffe ou cofte t
pour recevoir l’ouvrage à meïure qu’il fe fait, & en-
tre les p iliç sd e® vaht,il'e;s extrémités du derrière
du fiege de l’ouvrier.
Pour tenir l’enfuple fermement appliquée & con-
tre 1 échancrure circulaire des tenons-, & contre la
partie eminanre de ces tenons au-deffus de la banque,
on met un petit coin 6 entre le pilier & la moulure
de I enfuple. On appelle ce petit coin une taque.
Il y a encore à la furface intérieure des piliers de
derrière parallèlement à l’enfuple, deux broches de
fer qui tiennent deux bobines, qu’on appelle refliers.
Ces reftiers font montés de fils , qu’on appelle corde«
II part du pilier de devant pour aller au pilier de
derrière une corde , qu on appelle corde de jointe. 11 y
a dans cette corde un roquet ou roquetin , qu’on
-appelle roquet de jointe. ^
De la contre. Imaginez un chaffis A B C D , dont la
forme foit parallélogrammàtique,qui foit divifé longitudinalement
.par une tringle de bois qui coupe lès
déux petits dorés en deux parties égales,& qui foit par
conféquent parallèle aux deux grands côtes ; que les
grands côtés & la tringle de-bois foient percés de
trous correfportdans, capables de recevoir des petites
broches de fer, 8c de les tenir parallèles les unes
aux autres, •& aux petits Côtés du chaffis ; que ce
chaffis foit foutertu fur quatre piliers affemblés deux
à deux, les deux de devant enfemble , pareillement
les deux de derrière, par deux traVerfes, dont l’une
paffe de Pextrériiité d’un des piliers de devant à
l’autre extrémité du pilier de devant ; & l’autre ira