S64 VAU
couvert d’un duvet brun, 8c le cou a des plurpes
étroites d’un brun foncé ou noirâtre. Les plumes du
dos, du croupion, de la poitrine , du ventre , des
côtés du corps, des jambes, 8c celles du deflus 8c du
défions de la queue font brunes ; les petites plumes
des ailes ont une couleur brune plus foncée, avec
quelques taches blanches ; les grandes, plumes des
aîles font d’un brun noirâtre, à l’exception de l’extrémité
des deux ou trois premières qui eft blanche
qui a quelques taches brunes : les plumes de la
queue ont une couleur grife- brune. Le bec eft noir;
les piés font jaunâtres , 8c les ongles noirâtres. On
trouve cet oifeau à Malte. Omit, de M. Briffon, t . 1.
Voyt^ O iseau.
Va u to u r doré , vultur botùçus, "Wil. oifeau de
p ro ie, plus grand 8c plus gros que l’aigle ; il a environ
quatre piés huit pouces de longueur , depuis la
pointe du bec jufqu’à l’extrémité de la queue , & feulement
trois, piés fept pouces jufqu’au bout des ongles
; la longueur du bec eft à-peu-près de fept pouces
, depuis fa pointe jufqu’aux coins de la bouche :
les plus longues plumes des aîles ont près de trois
.piés de longueur. La tête , 1a gorge, 8c le haut du cou
font couverts de duvet d’un blanc roufîatre ; le bas
•de la face fupérieuré du cou 8c la partie anterieure
du dos ont des plumes entièrement noires à l’exception
du tuyau qui eft blanc ; les plumes de la partie
poftérieure du dos, celles du croupion 8c du def-
fus de la queue font noirâtres. Les plumes du bas de
la face inférieure du cou, de la poitrine, du ventre,
des côtés du corps, des jambes, du deffous de la
queue 8c celles de la face inférieure des aîles font
d ’un doux plus fonçé vers la tête , 8c plus clair vers
la queue ; les petites 8c les moyennes plumes des
.aîles ont une couleur noire , 8c il y a quelques taches
fur l’extrémité des plumes moyennes, 8c des taches
blanchâtres fur les petites ; la couleur des grandes
plumes des ^îles 8c de celles de la queue eft brune.
Les piés font couverts jufqu’à l’origine des doigts de
plumes d’iin roux clair, 8c les ongles ont une couleur
brune. On trouve cet oifeau fur les Alpes. Omit, de
M, Briffon ytome.I. Voye^ OlSEAU.
Va u to u r d’E g y pt e , vultur agypùus, oifeau
de proie , de la grofleur du milan noyai, il eft en entier
d’un roux qui tire fur le cendré, avec des taches
brunes, il y à beaucoup de ces oifeaux en Egypte., 8c
on en trouve aufli en Syrie 8c en Caramanie. Qrn.it.
de M. Brifibn , tome 1 . Voyei OiSEAÙ.
Vaütour fauve , vultur fulvus, oifeau de proie,
plus grand qu’un aigle ; il a trois piés huit pouces
de longueur, depuis la pointe du bec jufqu’à l’extrémité
de la queue , 8c trois piés fept pouces 8c demi
jufqu’au bout des ongles ; la longueur du bec eft de
quatre pouces trois lignes, depuis la pointe jufqu’aux
coins de la bouche , 8c l’envergure eft de huit piés :
les aîles étant pliées, S’étendent prefque jufqu’au bout
de la queue. La tête, la gorge 8c le cou font couverts
d ’un duvet blanc qui eft très-court, 8c rare fur le cou,
de forte que le cou paroît être d’un gris-brun 8c bleuât
re qui eft la couleur de la peau. Il y a au bas du cou
une efpece de collier compofé de plumes longues de
trois pouces fort étroites , 8c d’un très-beau blanc ;
les plumes du dos, du croupion, du defîus de la queue,
&C les petites de la face fupérieure 8c de la face inférieure
des aîles font d’un gris rouffâtre : il y a quelques
plumes blanches parmi celles-des aîles. Les plu-
vnës dé la poitrine , du ventre, des côtés du corps,
&c celles du deffous de la queue font d’un blanc mêlé
dé gris-rouflatre ; la face extérieure des jambes eft
de même couleur que lè dos ; la face intérieure 8c la
partie fupefiéüre dés piés font couverts d’un duvet
blanc. Les grandes plumes des aîles 8c celles delà
queue ont une couleur noire. Il y a au milieu de la
poitrine une cavité allez grande , 8c garnie de Ion-
VAU
gués plumes épaiffes, 8c couchées fur la peau 8c diru*
gé.es vers le milieu de. la cavité ; ces plumes font un
peu plus brunes que celles du dos. Le bec eft noir à
ià racine 8c à fon extrémité, le milieu aune couleur
grife-bleuâtre ; les piés font cendrés 8c les ongles
noirs. Omit, de M. Brifibn, tome I. Voye^ O iseau.
VAUTOUR HUPÉ, vultur leporarius germants,WW.
il eft plus petit que le vautour doré , 8c il a plus de
fix pies d’envergure ; il eft d’un roux noirâtre, à l’exception
de la poitrine qui n’a prefque pas de noirâtre.
Ce vautour a une hupe qui reffemble affez bien à des
cornes lorfqu’i! la dreffe ; elle n’eft pas apparente
quand il vole ; il a le bec 8c les ongles noirs , 8c les
piés jaunes. Il marche très-vîte, chacun de fes pas a
deux palmes de longueur ; il attaque 8c mange toutes
fortes d’oifeaux , 8c même des lievres , des lapins,
des renards 8c des faons ; il fe nourrit aufli de poif-
fon Sç de cadavres. Il pourfuit fa proie non-feulement
au v o l, mais aufli à la çpurfe. Il fait fon nid fur
les arbres les plus élevés des forêts. Omit, de M. Brifi
fon, tome l . Voye{ OlSEAU.
Va u to u r des Indes , voyei R o i des vauto
u r s .
Vautour NOIR,vultur niger9Wil. oifeau deproie,
plus grand 8c plus gros que le vautour doré ; il eft entièrement
noir, à l’exception des plumes des aîles
8c de la queue qui font brunes. ; les piés ont des plumes
jufqu’à l’origine des doigts. On trouve cet oifeau
en Egypte. Omit, de M. Brifibn, tome I. Voyt,q
O isea u .
Va u t o u r , (Mat. méd.) beaucoup de matières
retirées de cet oifeau ont été mifes au rang des remèdes
comme bien d’autres, & principalement fa fiente.
Mais nous ne rappelions tant de fois ce vain fatras
des anciens pharmacologiftes, que pour donner une
étendue convenable au tableau des faillies richeffes,
que les modernes ont fagement abandonnées. (£)
V AU TR A IT , f. m. (Vénerie.') c’eft la chaffe qui fe
fait aux bêtes noires ; les grands feigneurs entretiennent
pour courre les hêtes noires un équipage complet,
qui fe nomme vautrait ; il eft çompofé de
lévriers d’attache 8c de meutes de chiens couran$.
La chaffe du vautrait doit commencer au mois de
Septembre, lorfque les bêtes noires font en bon
corps.
VAU V ER T , ( Géog. mod• ) bourg que nos géographes
nomment petite ville de France , dans }e bas
Languedoc, diocèfe de Nîmes. Ce bourg n’a pas mille
habitans. ( D . J . )
V A U X , la , (Géog. mod.') pays de Suiffe, dans le
canton de Berne. C’eft le quartier de pays qui fe trouve
entre Laufanne 8c V evay. Il a trois lieues de longueur
, 8c une lieue de largeur. Ce pays eft fort raboteux.
C’eft proprement une chaîne de collines ,
dont la pente eft rude, 8c qui s’élève dès le bord du
la c de Geneve l’efpace d’une lieue dé largeur. Au-
deffus de ces collines, on fe trouve dans un pays fo-
litaire, entrecoupé de bois , de champs 8c de pré$.
C’eft l’extrémité du Jurât, qui eft une forêt de 3 à 4
lieues de longueur, 8c de deux lieues de largeur, fur
une montagne , entre Laufanne 8c Mopdon ; on la
traverfe dans fa largeur, quand on va de l’une dç ces
deux villes à l’autre. C’eft-là la grande route de France
en Allemagne.
Le pays de la Vaux n’eft, pour ainfi dire, qu’un
feul vignoble, qui porte le meilleur vin que produite
le canton de Berne. Il eft partagé en quatre paroiffes,
nommées Lutry, Cully , S, Saphorin Sç Corjter. On
voit dans le temple de S. Saphorin iufie colonne antique
, avec l’infcription. fuivante , faite à l’honneur
de l’empereur Claude l’an 46 de JefuSTÇhrift. lit .
Claudius Druji F. Ccsf. Aug. Germ. Pont. Max. Trib.
Pot. V U . Imp. X I I . P. P . Cof.IIlI, F . A i X X X V lU
( D . J .)
U B I
V A X E L , f, m, ( Saline. } efpece dç bo.iflpau dont
on fe fert dans les'falines de Lorraine pour mefurer
Tes fels. Le vaxel pçfe trentç-quàtré à trente-cinq livres.
Il faut feize vaççels pour le muid. Voy^ Muid
& Sel . U ici. 4e Commercé.
VAX-HOLM , ( Géog. mod.) petite île de Suède,
à trois lieues du port de Stockholm. Il y a clans cette
île un fort avec une garnifon, pour vifiter tous les
yaiffeaux qui veulent entrer à Stockholm , ou qui en
fortent.
VAX- VILLA-RE P EN F IN A , (Géog. anc.) lieu
de l ’Afrique propre , fur la route de Carthage à
Alexandrie. On trouve dans le tréfor de Gruter ,p .
je )o . n°, 2, l’infcriptionfuivante .* P. Claudii. Pal-
lanti. Honorât. Repentini. Lee. Pr. Pr. Prçvinçice Africa.
Peut-être que le Repentinus de cette infçription
étoit le fondateur dp lieu. ( D . J.)
VAYE la rade Dp , ( Géog. mod. ) rade d’Italie ,
fur la côte de Gènes. C’eft une grande anfe de fable
formée au moyen d’une groffe pointe qu’on appelle
le cap de Vaye, qui s’avance en mer, parpiffant de
loin blanchâtre , 8c fur le fommet de laquelle il y a
quelques vieilles ruines de fortifications.
V A Y V O D E S , ou W Q YW OD E S , f. m. pl.
( Hiß. mod. ) ç’çft le nom qu’on donne en langue
Iclavone aux gouverneurs des provinces de Valaehie
8c de Moldavie. Woyna dans cette langue lignifie
guerre , 8c woda , conducteur , dux bellicus. Les Po^
lonois défignent aufli fous le nom de woywqdes ou
vayvodes, les gouverneurs des provinces appellés
plus communément palatins. Ce titre eft pareillement
connu dans l’empire ryflien ; on le donne aux
gouverneurs des provinces dont le pouvoir eft très-
étendu. La Porte ottomane n’accorde que le titre de
yayvodes ou de gouverneurs aux fouverams chrétiens
de Moldavie, de Yalachie qui font établis par elle,
qui font fes tributaires , 8c qu’elle dépofe à volonté.
V A Z .U A , (Qéog. anc.) ville d’Afrique propre.
Ptolomée, /. IV. ç. Hj. la marque au nombre .des villes
fituéçs entre la ville Thabraca 8c le fleuve Ba-
gradas.
U B
UBAYEL l’ , ( Géogr. mod. ) petite riyiere de
France dans la Provence: ejle prend fa fource près de
J’Arche 8c dç l’Argentiere , traverfe la vallée de Barcelonnette
, 8ç fe rend dans la Durance, ( D. J. Y
UBEDA, (Géog. mod.) cité d’Efpagne, au royaux
me de Jaën, dans l’Andaloufie, à une lieue au nord-
eft de Bacça, daps une campagne fertile en vin * en
blé 8ç en fruits. Long. i j . 4, laft, j y . 46'.
UBERLINGEN, (Géog, mod.) ville d’Allemagne,
dans la Suabe, fur une partie du lac de Confiance ,
à cinq lieiies au nord-oiieft dç Lindaw. Elle eft libre
8c impériale. Il s?y fait un b,on commerce de blé.
Long, 28. 60. lat. ay. '
UBIENS les , ( Géog. anc, ) Uhii ; peuples de la
Germanie , compris originairement fous le nom général
des Stceyones. Ils habitoient premierement au-
de-là du Rhin. Leur pays étoit d’une grande étenr
due. Il confinoit du côte du nord au pays des Sicam-
bres, ce qui eft prouvé par la première expédition de
Çéfar dans la Germanie tranlrhénane ; car lorfqu’il
fut arrivé au?ç confins des Ukiens, il entra dans le
pays des Sicambres ; 8c le Segqs p.ouyoit fervir de
bornes entrç ces deux peuples.
Du côté de l’prient, 1 esUhiens touchoientau pays
des Cartes, comme le prouvent encore les expédia
tions que C é fa r , l, IV. ç, xyj. & x jx . /, VI. c .jx & x.
fit au-delà du Rhein, 8c il eft à croire que les fources
4e l’Adranaôc de la Longana, étoient aux confins des
deux peuples.
Au midi ils étoient limités par .le Mein , qui les fé-
paroit dfisUelvétiens, des Marcomans & des Sédu-
U B I B65
Tiens. Enfin on ne peut point douter que Içs.Ubiensdu
côté du couchant ne fuflent bornés par Je Rhein ; car
aux deux fois que Céfar paffa le Rhein , il entra d’abord
dans le pays des Ubiens : outre que le pont qu’il
fit à la fécondé expédition , joignoit le pays de ces
peuples à celui des Treviri. Spener, notit. Germ. ant.
I. IV. c .j. & l. IV. c. Uj.
Les Ubiens vivoient dans une perpétuelle inimitié
avec les Cattes, dont ils devinrent même tributaires
; ce qui fit que les Ubiens furent les premiers des
peuples au-delà du Rhein qui recherchèrent l’aliiarj-
ce & la proteftion des Romains. Mais ils ne trouvèrent
pas dans cette alliance 8c dans cette protééHon
tout le fecours dont ils avoient befoin pour fç défendre
contre des peuples à qui cette démarche les rendit
pdieux ; 8c ils couroient rifque d’être entièrement
exterminés, fi le conful M. Vipfanius Agrippa né les
eut transférés fur la rive gauche du Rnein , oîi ils
prirent le nom du fondateur de leur colonie, qui l’an
716 de Rome, 8c 35 ans ayant Jefus- Chrifl:, leur
bâtit une ville qui fut appellée colonia Agrippina ,
8c Tacite donne le nom déAgrippinenfes à toute la
nation.
Il ne paroît pas que les Ubiens eufient des chefs »
duces, ou des rois poyr les commander. Le commerce
qu’ils avoient avec les Qaulois leur en avoient fait
prendre quelques maniérés ; 8c à l’exemple de ces
peuples , ils avoient un fénat qui géroit les affaires
générales ; aufli voy ons-nous que les ambaffadeurs
des Teneteres s’adrefferent au fénat de la colonie
pour expofer la commiflion dont ils étoient chargés ,
8c non à aucun prince ni chef. Lorfqu’ils eurent paffé
le Rhein , ils ne changèrent point la forme de leur
gouvernement,du-moins n’en a-t-on aucune preuve^
Quant aux bornes du pays qu’ils occupèrent en-
deçà du Rhein, aucun ancien ne les a déterminées.
Cluvier prétend qu’ils avoient le Rhein à l’orient ; dy
côté du nord ils étoient bornés par une ligne tirép
depuis rembouchure du Roer dans la Meufe, jufqu’à
l’endroit qu une autre riviere appellée aufli Roer, fp
jette dans le Rhein, ils confinoient de ce côté-là au
pays des Mmapii 8c des Gugerni ; le Roer, qui fe
jette dans la Meufe, les bornoit au couchant, 8c les
féparoit du pays des Tongres ; 8c du cpté du midi,
l’Aar faifoit la borne entre leur pays 8c celui des Treviri.
( D . J . )
UBIQUISTES , ou UBIQUITAIRES , f. m. pi.
(Hijl. eccléf.) feûe de Luthériens qui s’éleva & fe répandit
en Allemagne dans le xvj. ficelé , 8c qu’on
nomma ainfi, parce que pour défendre la préfence
réelle de Jefus-.Chrift dans l’Euchariftie , fans foute-
nir la tranfubftantiatiôn, ils imaginèrent que le corps
de J. C. eft par-tout, uhique, aulu-bitn que fa divinité.
On dit que Brentius , un des premiers réformateurs
, fit eclore cette hèréfie en 1560, qu’immédia-
tement après Mélan&hon s’éleva contre cette erreur ,
difant que c’étoit introduire, :à l’exemple des Euty-
chiens, une efpece de confufion dans les deux natures
en Jefus-Chrift ; 8c en effet il la combattit jufqu’à
fa mort.
> D’un autre c ô té , Andrew-, Flaccius IUyricus
Oliander , &c. épouferent la querelle de Brentius, 8c
foutinrent que le corps de J. C. étoit par-tout.
Les univerfités de Leipfic 8c de Virtemberg & plu-
fieurs proteftans s’oppofere'nt en vain à cette nouvelle
dottrine. Le nombre des Ubiquités augmenta.
Six de leurs chefs, favoirSchmidelin, -Selneur, Muf-
culus, Ghemnitz , Chytræus 5c Cornerus s’étant af-
-femblés en 1577 dans le monaftere de Berg , ils y
compoferent une efpece de formulaire oîi Yubiquite
fut établie comme un article de foi.
Cependant tous les 'Ub 'tquijles ne font point d’accord.
Les Suédois, par exemple , penfent que le
corps de Jefus-Chrift pendant le cours de fa vie mor