typ* Y H O
Il eft 'tapîfle intérieurement d’une rilembtene àp-
•peliée la plevre, & il eft partagé dahs le milieu par
une autre membrane zppçlléelemédiaJlm.VqyeiPLE-
VR-E & MÉSIASTIN» , 1 ■
T h o r a x , (Géog.anc.) montagne dé la Magnésie
, félon Diodore de Sicile-, /. X IV . 8c Strabon , l.
X IV . p. 647. C ’eftlur cette montagne qu’un certain
'grammairien nommé Daphitas fut crucifie pour-avoir
-attaqué les fois de Pergamedans cesvers-ï
Uopçépoi M«/\m6Ç, eeVopp/i'M/ittT* yafyç
Avffi/Xct%v, Ay<fW ctpZèTt 5 Ka<épy><Vf»
Purpurea vibicts, fcobsTiniàtaque gaja
-Lyjimachi ,Lydos& Pkrygiam regitis.
ïïiW iïM I ■
TORBERG , ( Géog. mod. ) bailliage de Suiffe,
au canton & à deux lieues de Berne. Un gentilhomme'du
pays nommé Thofnberg y 'fonda l’an 13 97 une
chartreufe, 8c donna fa terre pour T entretien des
moines. Les Bernois ont fait de cette terre un bailliage,
& ont converti la chartreufe en un château
ûour la réfidence du bailli. "( D . J.')
THORICUS, JGéog.anc.) bourg de l’Attique,
'dans la tribu Âcamarftide; il étoit fitüé entre Sumum
& Potamus , appëllé maintenant Porto-Rafti. On
trouve cette infcription à Athènes dans le jardin
d’Huffein-Bey, dit Spon jlifte de £Attïque, p. 3 44.
Il : PAXÏKAH2
ETOPONIOT
ÏONftAE
0OPIKIOT»
^THORN, (Géog. 'mod. ) ou toom> en latin mo-
•derne Taurunium, ville de Pologne , dans le palati-
nat de Culm , à la droite de la Viftule qu’on y paffe
fur un pont remarquable par fa longueur-, qu’on dit
ctre de 1770aulnes à trente-cinq lieues de Dantzik.
. Thorn eft une ville du xiij. fiecle, ôc qui fut d’abord
libre. Les chevaliers de l’ordre teutonique s’en
emparerent, ôc en furent enfuite délogés par les rois
de Pologne. Charles Guftave la prit l’an 1655 , 6c la
tendit par la paix d’Oliva en 1660. Elle fut reprife
en 1703 par Charles XII. qui fit démolir fes fortifications*
C ’étoit une ville anféatique au xv. fiecle ;
mais elle a perdu depuis fon commerce par l’élar-
giffement de la Viftule qui empêche les grands vàif-
feaux d’y pouvoir aborder. Quoique le lutheranifme
y domine, les Catholiques ont la liberté d’y célébrer
les cérémonies de leur religion, en vertu de la protection
de la Pologne. Long. $■ &. J i . latit. J j .
C ’eft à Jhom que naquit en 1473 Copernic ( Nicolas)
fi célébré en aftrpnomie. Il avoit trouvé le
Vrai fyftème du monde & des phénomènes çéleftes,
•avant que Ticho-Brahé eût inventé le fien qui n’é-
toit qu’ingénieux. Il mourut comblé de gloire par
cette découverte en 1543, à 70 ans. (D . J.)
THORNAX, ( Gèogr.anc. ) montagne du Pélo*
•ponnèfe., dans la Laconie. Les modernes la nomment
Vourù ; elle eft au nord de Magula. Meurfius
-•s’eft trompé évidemment, quand il a dit que ce fut
•fur cette montagne que Jupiter prit la figure d’un
^coucou, pour faire réuflïr quelque amourette, 8c
tromper la.jaloufie de Jünon. Il confond deux paffa-
-ges de Paufanias; mais cet auteur dit dans fes corin-
ihiaques que ce déguifement de Jupiter fe paffafur
«rie-montagne du même nomfituée auprès de la ville
tl’Hermione, à plus de trente lieues de Thornax de
Laconie. J D . J.)
THORNOS, ( Géog. a fie.') île que P line, l. IV. c.
& ij.m tt au voifinage de celle de Corcyre, en tirant
Vers la côte de l’Italie. On la nomme aujourd’hui
Jfola Meltre, félon le p. Hardouin, qui remarque que
■ .les manuferits ne s’accordent pas fur l’ortographe du
nom ancien de cette île. Les uns portent Athoronos,
£c d’autrçs Othonoros. {D , / .)
T H O
THORS-AÀ, ( Géog, mod. ) riviere d’Irlande £
dans fa partie méridionale. C ’eft une des principales
de l’île» Elle a fon cours près du mont Hecla. (D .J .)
THORSUS, ( Géog. a«c..) fleuve qui coule au milieu
de Fîle de Sardaigne, félon Paufanias , liv. X . c.
xvij. C’eft le Thyrfus de Ptolomée, /m I I I , c. iij, 8c
peut-être le Sucer des modernes. (D. J.)
THOS -, f. m. ( Hift. nat. Zoologie anc. ) t&V, nom
donné par les Grecs à un animal de la claffe des renards
, mais plus gros que le renard ordinaire, 6c
qui -, difent-ils, fe nourrifloit principalement 6c par
rufes d’oifeaux aquatiques 6c deda volaille des baffes-
cours. (D . T.)
THOT , f. m. ( Calend. égypt. ) dieu des Égyptiens,
6c femblablement nom du premier mois dè
l’année égyptienne. Voye^ T heÙth . (D . J. )
THOUAILLE , f. f. ( terme de riviere. ) mot dont-
onfe fert dans les anciennes ordonnances pour lignifier
une ferviette,
« Les fergens, quand ils goûtent les vins étran-
» gers , doivent avoir la thouaille au col, le beau-pot
» doré en une main, & le hanap en l’autre.
THÜUARS , ( Géog. mod. ) en latin du moyen
âge Toarcis callrutn, Toarciu/n , Toarcius^ ville dé
f rance., dans le Poitou, fur la riviere de Thoué,
entre Argenton-le-Château au couchant -, 6c Loudun
au levant, att midi de Saumur, à 1 1 lieues au fud eft
d’Angers. Il y a une éleâion , une maréchauffée 9
trois paroiffes 6c plufieurs couvens des deux fexeSi
T/iouars a été aneiennementpendant plus de 400 ans
dans la maifon de ce nom. Louis, feigneur de la T ri-
mouille, traita de fes droits fur ce vicomté avec
Louis XI. qui le réunit à la couronne. Charles IX,
éleva Thouars en duché en 1 5 6 3 ,6c Henri IV. l’éri*
gea en duché-pairie en 1595 , en faveur de la mai*
Ion de la Trimouille. Les lettres de pairie furent vé*
rifiées au parlement en 1599. Long. ty. 20, latit„
. •>. . . , ' .
Btrtraiii ( Corneille Bôriâvéntüre ) ne dans cettô
ville en 15 3 1 , fe rendit recommandable par fes con-
noiflances des langues orientales» Il mourut à Lau-
fanne l’an 1594, âgé de 63 ans. On a de lui i ° . une
république des Hébreux qui eft courte 6c méthodique
, 2°. un parallèle de la langue hébraïquè avec la
lÿriaque, 30. une révifion de la bible françoife de
Genève faite fur le texte hébreu, 40. une nouvelle
édition du tréfor de Pagninus, 5°.un traité latin de
la police des Juifs, &c. ( D . ƒ. )
THOÜN , ( Géog. anck ) ville de Suifle, dans le
canton de Berne, à quatre lieues de Berne, au bord
d’un petit lac qu’on nomme lac de Thoun. Elle eft
dans un pays fertile, bien cultivé, 6c en partie dans
une île formée par l’Aare. Les Bernois achetèrent
Thoun en 1375 des comtes de ce nom, 6c conferve-
rent aux bourgeois tous leurs privilèges. Long, a i ,
2.0. latit. 4G. 44. ( D . / .)
THOUR, le j ( Géog. mod. ) en latin Thytas
Taurus ou Durius , riviere de la Suiffe-, au pays de
Thourgav. Elle prend fa fource dans les montagnes
qui font à l’extrémité méridionale du Tockebourg,
6c finit par fe jetter dans le Rhein, environ à deux
milles au-deffus d’Eglifaw. C ’eft une riviere rapide,
inégale dans fon accroiffement ôc fon décroiffement.
THOURG A\V, le , ( Géog. mod. ) ou Thourgau ,
pays de la Suiffe , qui fuivant l’origine de fon nom,
comprend toute cette étendue de pays qui eft aux-
deux côtés de la riviere de T h ou r , 6c qui s’avance
d’un côté jufqu’au Rhin, 6c de l’autre jufqu’au lac de
Confiance. Dans cefens, il fait toute la partie orientale
de la Suiffe. Il comprend une partie du canton
de Zurich, celui d’Appenzell tout entier, les terres
de la république 8c de l’abbé de Saint-Gall, celles
de l’évêque de Confiance ôc celles des fept anciens
cantons y mais dans l’ufage ordinaire, on entend par
T H R
le Thourgawles feüles terres qui dépendent de là foü-
veraineté commune des cantons. Dans ce dernier
fens , le Thoiirgaw eft un grand bailliage , qui eft
borné à l’orient en partie par te lac de Confiance, &
en partie par la ville de ce nom 6c par les terres de
fon évêque ;.au midi par les terres de l’abbé de Saint-
Gall ; & à l’occidênt par. le canton de Zurich. Ce
bailliage eft le plus grand qu’il y ait dans toute la
Suiffe ; car il comprend quelques .villes 9 plufieurs
villages Ôc plus de cinquante paroiffes; , c ,
Le gouvernement civil du Thourgaiv eft fous la
fouverâinétédes huit anciens cantons qui y envoyent
tpur-à-tpur pour deux ans , un bailli, dont la réfidence
eft à Frawenfeld. A l’égard du gouvernement
fpirituel les quatre principales villes fe choififfent
elles-mêmes leurs pafteurs qui compofent enfemblé
un fynode, Les catholiques qui font à-peu-près le
tiers des habitans , dépendent de l’évêque de Confiance.
( d . j . y .
THOUR-THAL, ( Géog. mod.') c’ëft-à-dire, la
vallée dcThôur. On appelloit autrefois de ce nom général
tout le comté deTôckembourg en Suiffe; bn
ne le donne maintenant qu’à une portion peu confi-
dérable de.çe eomté , & qui renferme feulement
quelques .villages. ( D .J .)
TH R A C E , pierre d e , ( Hiß. n a t.) Tfiracia
geifima. Plirie donne ce nom à une pierre dont il dit
qu’il y avoit trois efpecés ; la première étoit entièrement
Verte & d’une couleut.très-vive ; la fécondé
étoit d’un verd plus fôible; la. troifieme étoit remplie
<le taches de couleur de fang. Cette defeription paroît
convenir au jiafpe.
Les ançiehs appellôient encore pierre de Thrace,
thracius tapi's, une fubftance noire ôc inflammable
que l’on croit être le jais ou jayet, ou le charbon de
terre.
T hrace., ( Géog.ahç. ) en grec ôpuy.», en latin,
Thràcia ou Tkracé, grande Contrée de l’Europe, renfermée
entre le mont Hémus, la mer Egée, la Pro-
pontide 6c le Pont - Euxin. La borne feptentrioriale
du côté du Pont-Euxin , eft cependant allez incertaine.
Les anciens géographes, comme le Périple de Scy-
lax-j Pômponius Mêla 6c Pline , étendent la Thrace
jufqu’à l’embouchure du Danube ; de forte qu’ils y
renferment Iftropolis, Tomi 6c Catalis. Pline a fuivi
çn cela Pomponius Mêla ; 6c peut-être celui-ei a-t-il
fuivi le périple de Scylax.
Les hiftôriêns au contraire * mettent ces trois villes
8c quelques autres du voifinage dâns la Scÿthie ,
en-deçà du Danube, ou les marquent Amplement fur
la côte du Porit-Euxin» Strabon lui-même divife ce
quartier-là en côtés pontiques ; favoir , celle qiii
prenfl depuis l’embouchure facrée du Danube , juf-
qu’aux montagnes qui font près du mont Hémus ; 6c
celle qui s’étend depuis ces montagnes jufqu’à l’embouchure
du Bofphore, près de Byfance.
Les bornes que Ptolomée donne à la Thrace pa-
roiffent plus naturelles. Ce qui eft au-delà du mont
Hémus, il l’attribue à la baffe Moefie; 6c du côté du
Pont-Èuxin, il ne pouffe pas la Thrace au-delà de la
ville Mefembria. En effet, on ne voit pas comment
Pline, après avoir marqué le mont Hémus pour la
borne de la Thrace dans les terres, a pû le long de la
èô te, l’étendre fi fort aii-delà de cette montagne, 6c
la pouffer jufqu’au Danube.
La Thrace a été extrêmement peuplée autrefois ;
fes habitans étoient robuftes 6c pleins de valeur ;
leur fleuve Strymon fervit long-tëms de bornes en-,
tre la Thrace 8c la Macédoine ; mais Strabon dit qu’aufi
fi-tôt que Philippe eut réduit fous fa domination,
plufieurs villes entre le Strymon 6c le Neffus, on
s’accoutuma à confondre fous le nom de Macédoine ;
le pays conqùis nouvellement,
Tom 9 XVIi
T H R 299
Les poètes grecs ôc latins ne nous font pas un
beau portrait de la Thrace. Callimaque, Éfchile, Eu-,
ripide 6c Àriftophane. l’appellent la patrie de Borée,
le fejour des aquilons 6c le pays des frimats. Virgile,
H01 ace, Ovide 6c Catulle tiennent le même langage.
Sëneque la nomme la mere des neiges 6c des gla-
<*JnsJ ^ Lucain appelle les grands hivers, des hivers
de Thrace. Pomponius - Mêla , l. M c. ij. n’en parlé
pas plus avantageufement. Regio , dit-il, nec cotlo la-
ta. * > ô* niji qua niari proprior ejl, infoecunda ,
frigida , eorumque fervatur maxime admodùm patiens.
Raro ujijuam pomiferam arborém , vitem freqiientiiis tolérât
, Jed hec ejufquidem friielus mattirat ac mitigat ,
nifi libifn gora objectp. fr ondium, cultores arcuere.
Celui qui a civilifé ces peuples, 6c qui leur a donné
le premier des lois , a été un difciple de Pytha-
gore nomme Zamolxis. Hérodote rapporte les noms
d une^ multitude infinie de différens peuples qui ont
habite la Thrace. Il d it , que s’ils euffent pû , ou fe
reunir fous un feüi chef, ou fe lier d’intérêts ôc de
fentimens ; ils auroient formé un corps de nation
tres-fuperieur à tout ce qui les environnoit.
Les Thraces avoient eu divers rois depuis T érès,
qui but deux fils , Sitaïcée ôc Sparado. Il y eut de
grandes brouilleries entre leurs defcendàns, quitour-
à-tour fe detronerent, jufqu’à ce que Seuthès recon*
quit unç partie des états de fon pere Moëfadès , 6c
tranfmit la fuccefiion paifible à Cotys, pere de Cher-
foblèpte. A la mort de Cotys , les divisions recommencèrent
, ôc âu lieu d’un roi de Thrace, il y en eut
trois j Cherfoblepte, Bérifâde 6c Amadocus. A la fiii
Chêrfoblepte dépoffédâ les deux autres : après quoi
Philippe, roi de Macédoine, le dépouilla lui-même.
La république d’Athènes, après les viéloires de Sa-
lamine 6c de Marathon, ne commanda pas feulement
dans la Grece, mais conquit beaucoup de villes vers
la Thrace r ÔC dans la Thrace même ; entr’autres Pid-
^ ne , Potidée 6c Méthone. Ces villes fecouerent le
joug, dès que Lacédémone à la fin de la guerre du
Péloponnèfe, eut abattu la puiffanced’Âthènes ; mais
Thimothée l’athénien, les. remit encore fous l’obéif-
fance de fa patrie. Le roi Philippe les leur enleva, ÔC
fe rendit maître de trente-deux villes de la Thrace.
Alexandre acheva la conquête entière dYce p ays,
dont les peuplés ne recouvrèrent léur liberté , qu’a-
près fa mort. Un autre Seuthès, fils ou petit-fils dè
Cherfoblepte, entra aufli-tôt dans les droits.de fes
ancêtres; 6c il livra deux fanglantes batailles à L yfi-
màchus, un des capitaines 6c des fucceffeurs d’Alé-
xandre.
A quelque teins de-là une partie des Gaulois, qui
fous la conduite de Brennus, ravageoient la G rece,
fe détacha du gros de la nation, 6c alla s’établir en
Thrace. Le premier roi de ces Gaulois thraces s’ap-
pella CàmmontoriüSy ôc le dernier Clyausy fous qui les
Thraces naturels exterminèrent les Gaulois, tranfplan-
tés chez eu x, 6c remirent fur le trôné Seuthès, iffii
de leurs anciens rois. Ce prince 6c fes defcendàns
régnèrent fans interruption jufqu’à Vefpafien, qui à
la fin, réduifit la Thrace en province romaine.
Depuis ce tems-là, la Thrace a eu le même fort
que le refte de la Grece , jufqu’à ce qu’elle foit demeurée
fous la puiffance des T urcs, que la prife dè
Conftantinoplë à rendu maîtres du pays.
La Thrace des anciens fe nomme aujourd’hui la Roumanie
de Thrace y pour la diftinguer de la Românie de
la Môrée ; c’eft la province la plus, orientale de là
Turquie européenne ; entre la mer Noire, la mer dé
Marmora, l’Archipel, la Macédoine 6c la Bulgarie.
Le P. Briet divile l ’ancienne Thrace en Thrace, eri-
deçà de Rhodope, 6c Thrace en-delà dé Rhodope;
La première comprend la Thrace médiqùe , grecque
ou macédonienne ; la Thrace draufique , fàpaique ;
corpialique ; la province de Byfance, \a. Thraç^céni-
P p ij