grande roue du rouet à filer. 16, manivelle pour faire
tourner le tambour. 1 7 , fer appelle porte-pieu pour
le rouet à filer. 18 , roue de pie ce. 19, roue de l’arbre.
10 , filiere de l ’argue, 21 , filiere à dégrofiir.
z z , filiere pour achever. 23 , fer ouvert dans lequel
on pofe les filières pour' achever. 24 , pouce
d’acier fervant à ceux qui poliffent les trous des fers
oupqfle le trait pour le finir. 2 5 , marteau pour frap*
per fur les trous. 2 6 le fupport de la barre de verre
d’en-haut. 2 7, montans du rouet à filer. 28, traverfe
d’en-bas. 29, arbre taillé en fufées pour faire l’or ou
l ’argent plus ou moins couvert. 30, barre qui porte
les poids d’attiragè. 31 , roulettes pofées dans les entailles
de la barre fur iefquelies paffent les cordes des
poids d’attirage. 32, porte-cueilleux. 33, pièce de
verre pofée fur la bande du rouet fur laquelle pane le
filé. 3 4 ,planche quieft entre labobiniere &lefom-
mier. 3 5, le fommier. 36 , la bobiniere. 3 7 , les cuil-
leux. 38, les bobines fur lefqüelles eft enroulée la
foie fur laquelle paffe la lamé. 39,1a machine ou porte
cueilleux fervant à trancannerlefilé & à le mettre
fur des bobines. 40 , la fufée de la grande roue. 4 1 ,
partie de l’arbre. 42, poulies d’attirage. 43, cordes
d’attirage. 44, poids d’attirage. 45, partiede la barre
qui porte les poids d’attirage. 4 6 , traverfe pour arrêter
la cage du moulin.
La fig. 10. 1. repréfente une fille qui trancanne, ou
met du filé fur une bobine. 2. Awne fille qui file l’or
ou l’argent fur un rouet à douze. 3. B doubloir pour
faire les bobines de foie fur Iefquelies on file l’or. 4. C
montant du rouet. 5. D baguette de verre fous laquelle
paffe la foie des bobines , fur laquelle fe couche
la lame d’or. 6. E F G traverfes lur Iefquelies
font adofles les cueilleux ou bobines fur iefquelies
s’enroule le filé à mefure. C? les cueilleux. 7, i f partie
de la même piece. 8. L M cueilleux. 9. N grenouille
de'fer dans laquelle entre le pivot du cueilleux.
10. O P partie du porte-cueilleux. 11. Q piece taillée
pour foutenir l’arbre. 12. R l’arbre. 13. S traverfe
d’en-bas du rouet. 14. T partie de la barre qui fup-
porte les attirages. 15. ^ partie de l’arbre. X poulies
d’ attirage. Y cordes d’attirage. Z cueilleux enveloppé
de la corde qui lui donne le mouvement,&c. poids
d’attirage. 16. a b bobiniere. 17. c baguette de verre
fous laquelle paffe la foie des bobines. 1 S. de/g fom-
micr, ou porte-piecè. k planche qui eft entrele fommier
8c la bobiniere. 19. i cage d’un rouet 8c l’arbre.
k roue de l’arbre. / traverfe de devant le rouet, m
fufée de la grande roue, n corde de flanc, o traverfe
de côté, p barre de derrière pour foutenir la roue de
piece. q poulie qui conduit la corde de flanc fur la
roue de l’arbre, r poulie pour conduire la même corde.
s cordes d’attirage. t cueilleux. u poulies d’attirage.
x barre quifoutient les poids d’attirage. y poids
d’attirage. { grande roue.
Fig. n . A B C E cage d’un grand rouet à feize
bobines. D bobiniere. E fommier ou porte-piece.
F partie fupérieure de la bobiniere. H pièces de bois
qui fupportent une baguette de verre, fous laquelle
paffe la foie des bobines. G baguette de verre. I face
de labobiniere. L le fommier. M la bande du rouet.
N piece de verre , ou baguette fur laquelle paffe la
dorure filée pour aller fur les cueilleux. O les cueilleux,
P bande de face du rouet. () bande de côté.
R ouverture de l’arbre de la grande roue. S entaille
pour tenir le pivot de l’arbre du côté de la corde de
flanc. T entaille pour tenir l’autre pivot dé l’arbre.
V roue de l’arbre. X poulie affez grande pour guider
la corde de flanc.
a tourniquet pour bander la corde de flanc, b traverfe.
c piece de bois mobile à laquelle font attachées
deux groffes poulies qui conduifent la corde de flanc
fur la roue de l’arbre, ^ traverfe qui tient les poulies.
t pilier Ou piece de bois qui foutiént la roué de pie«
ce. ƒ la roue de piece.
Fig. /2. repréfentant un rouet vu par le derrière*
A , B 9 C, D , E , cage du rouet. la bobiniere. G, la
barre qui foutiént les poids d’attirage. i f , poids, d’attirage.
7, barre de traverfe dans laquelle entrele
tourillon de , l’arbre de la roue de piece. K , noyau
ou poulie cavéè de la roue de piece. L traverfë pour
foutenir l’arbre de la grande roue. M9 N-, corde de la
grande roue qui donne le mouvement à la roue de
piece. O ,. la roué de pieee.
a, b, c, ri, e, ƒ, piece montée de fon roquetin de
lame , du fe r , du boiifOn de verre , &c. A, i 9 le derrière
de la piece. /, le devant de la piece. m9 le canon
de la piece qui entré dans lé roquetin de lame.
n9 la plaque de la piece 8ç les trous pour y paffer les
crochets qui fervent à arrêter le roquetin de lame.
0, p, crochet de fil de fer qui enfile une petite poulie
verre , fur laquelle paffe la lame, 8c qui eft attaché à
la plaque de piece. q9 crochets de fil de fer. r, idem.
s, petite cheville de bois tournante , à laquelle eft:
attaché un fil de foie qui enveloppe le roquetin de
lame, afin de le retenir, r, la foie, /i, le roquetin de.
lame, x , l’entrée du même roquetin. y 9 ç , fer qui
porte la piece montée. 1 ,2 , petit bout de verre per-,
c é , attaché à un petit canon ou conduit de fer-blanc
qui entre dans la partie Z du fer qui porte la piece
dans lequel paffe la foie qui reçoit la lame* 3, poulie
cavée fort étroite", attachée derrière la plaque de
piece dans laquelle paffe la corde de piece. 4, partie
de la planche 8c de la baguette de verre. 5, le coin.
6, petite vis de bois pour bander le roquetin de lame.
Fileur d'or. La façon de filer l’or & l’argent n’eft
autre chqfe que de coucher fur de la foie qui doit
être très-belle , le fil d’or ou d’argent, après qu’il a
été écaehé ou applati fous la meule du moulin du
tireur-d'or ou guimpier.
Cette opération fe fait à l’aide d’un rouet tourné
par quelqu’un , ainfi qu’il eft démontré dans les
P lanch.es 8c les figures, concernant le fileur d’or. La;
méchaniqüe de ce rouet eft fi ingénieufe , qu’avec
une feule manivelle celui ou celle qui tourne la machine
fait mouvoir plus, de cent pièces féparées. On
voit dans ces Planches le bâtis d’un rouet accompagné
de fon principal mouvement. La manivelle attachée
à l’arbre de la grande roue marquée { 1 indique
que lorfque la roue eft en mouvement, la corde fans
fin marquée h , qui enveloppe la fufée de l’arbre de
la même roue venànt paffer en çroifant deffous les
poulies o 8c q ; enveloppant enfuite la roue k de l’arbre
taillé en fufée, l’un ne peut pas tourner que toutes
ces parties enveloppées par cette même corde
rie tournent aufli : à chaque taille de l’arbre eft
paffé une corde fans fin y y y , appellée corde eFatti-
rage, laquelle paffant dans les poulies u u , vient envelopper
une partie cavée du cueilleux , 8c lui donnent
un mouvement lent ou prompt, au prorata de
la “grande ou petite cannelure de l’arbre autour de
laquelle elle fe trouve , de façon qu’au moyen de
toutes ces liaifons la grande roue, celle de l’arbre à
laquelle il eft attache , les cueilleux tournent tous
enfemble ; c’eft le premier mouvement du rouet. Le
fécond mouvement eft démontré ailleurs. Cette même
grande roue a une corde affez forte, laquelle
paffant dans fa cannelure , vient envelopper une
poulie cavée, adhérante & fixée à l’arbre de la roue
[ , appellé la roue de piece.
Voilà donc une fécondé roue mife en mouvement
par la feule manivelle. Cette roue de piece a plufieurs
cavités ou rainures dans Iefquelies paffe une corde
très-fine, laquelle enveloppant les pièces montées
& marquées a , b, c, d 9 e & entrant dans une
raxnure fort étroite fait tourner toutes celles qu’elle
tenvêloppe» Le nombre de ces pièces eft ordinairement
de 16 dans les grands rouets. La poulie A,
yoyei les fig. & les Planches » indique parfaitement le
mouvement de la roue de piece, au moyen de celui
qui eft donné à la grande roue. Cette même
roue de piece doit avoir quatre cannelures, dans
Iefquelies paffe la corde qui donne le mouvement
aux feize pièces dont le rouet eft monté ; 8c cette
corde doit être paffée fi artiftement, qu’elle prenne
toutes les pièces de quatre en quatre, oc les faffe toutes
tourner dans un même fens.
Par la démonftration qui vient d’être faite, on peut
concevoir le mouvement de toutes les pièces qui
compofent le rouet. Il ne s’agit maintenant que-de
démontrer de quelle façon la lame d’or ou d’argent
fe couche fur la foie , & nous nous fervirons pour
cette démonftration de la figure oîi l’on voit la bobiniere.
Elle eft chargée de feize bobines,fur Iefquelies
eft enroulée la foie marquée A, g; les brins de^ette
même foie viennent paffer fous la baguette de verre
H i 8c étant portés au-travers 8c dans le trou du fer
repréfenté par la figure féparée .y , { , viennent s’enrouler
fur les cueilleux o , de façon que quand les
cuilleux tournent, ils tirent la foie des bobines 8t
l ’enroulent. Or pour que cette foie foit couverte de
la lame d’or ou d’argent, le roquetin marqué«, x 9
dans la partie féparée, eft ajufté fur la partie 7 k9l9m9
ainfi qu’il paroît dans les fig. a 9 b , c 9 d 9 e9f : furie
roquetin eft la lame ƒ , laquelle étant arrêtée avec la
foie , la piece tournant d’une vîteffe extraordinaire ,
la lame paffant fur une petite poulie de verre, dans
laquelle eft paffé un petit crochet de fil de fer. Le
roquetin étant mobile fur la piece 8c arrêté très-lége-
rement à mefure que cette même piece tourne , la
lame fe porte autour de la foie qu’elle enveloppe ; &
la foie enveloppée étant tirée par le cueilleux, le filé
fe trouve fait. Il faut obférver que le roquetin de
lame tourne dans un fens contraire à la piece qui le
fupporte ; 8c que les bobines fur Iefquelies eft la foie
deftinée à faire le f ilé fo n t arrêtées légèrement par
un fil de laine qui enveloppe la cavité qui fe trouve
dans un des bords extérieurs de la bobine. Cette
laine qui eft arrêtée d’un bout à la bobiniere , s’ën-
rcfule de l’autre fur une cheville , à l’aide de laquelle
on refferre ou on lâche à diferétion , en tournant la
cheville du côté néceffaire pour l’opération.
% Le roquetin de lame eft arrêté de même fur la
piece. La fig. t indique la cheville & le fil qui L’enveloppe.
La fig. n , les crochets arrêtés fur la plaque
de la piece /z, n , afin que le fil de laine paffant deffus,
ne touche que fuperficiellement la cannelure du roquetin
de lame u. La fig. 0, p 9 indique la poulie
de verre fur laquelle paffe la lame du roquetin, pour
fe joindre au fil de foie. La fig. féparée q eft une viffe
qui entre dans le fommier marqué L ailleurs, &
qui arrête tous les fers fur lefquels font montées les
pièces , de façon qu’ils foient folides & ne branlent
point, fans quoi le filé ne fauroit fe faire.
^ u ic syu u r les rouets a leize ; oc enaquepart
taillée en pain-de-fucre 8c cannelée n’eft travaillée c
cette façon que pour faire le filé plus ou moins coi
vert, c’eft-à-dire plus ou moins cher ; parce que pli
il eft couvert, moins il prend de foie ; 8c moins il e
couvert, plus il en prend. Or comme l’arbre, a
moyen des cordes d’attirage, donne le mouvemei
plus ou moins prompt aux cueilleux , il arrive qi
quand la corde eft paffée dans la cannelure dont
circonférence eft la plus grande , elle fait tourner
cueilleux plus vitè,lequel ramaffe le filé plus prom
tement. Confequemment la lame qui l’enveloppe <
qui teroit, par exemple , cinquante tours autour c
ni de fois dans la longueur d’un pouce, la corde éta;
paffée fur la plus grande circonférence de l’arbre, en
fera plus de foixante , fi la corde eft paffée plus bas ,
ce qui fera dix tours de lame de moins dans la longueur
d’un pouce, par conféquent un filé plus riant ;
c’eft le terme. Le cueilleux doit avoir aufli deux ou
trois cannelures de différens diamètres du côté droit,
pour fuppléer à celles de l’arbre. Ces cannelures différentes
font d’autant plus néeeffaires,que lorfque le
cueilleux fe remplit de filé ; fon tour étant plus grand,
il ramaffe bien plus vite : poür-lors il faut baiffer dans
les cannelures de l’arbre , 8c augmenter dans celles
du cueilleux.
Afin que le filé fe roule avec égalité fur les cueilleux
, on a eu foin de faire de petits trous dans la
partie du rouet qui leur eft fupérieure marquée P }
ces trous fervent à placer une cheville de laiton bien
polie, qui conduit le fil dans la partie defirée du cueilleux,
comme il eft démontré dans la même figure*
Én remuant avec foin ces chevilles , on empêche la
filé de faire boffe fur le cueilleux , qui fe trouve par
ce moyen toujours égal»
T IR IN , voye^ T a rin *
TIRINÂNXES, f. m. ( Hifl. tnod. ) les Chingulais
ou habitans de l’îlè de Ceylan ont trois fortes de prêtres
, comme ils ont trois fortes de dieux & de temples.
Les prêtres du premier ordre ou de la religion
dominante, qui eft celle des feftateürs de Buddou ,
s’appellent Tirinanxes ; leurs temples fe nomment
ochars ; on ne reçoit parmi eux que des perfonnes
diftinguées par la naiffance 8c le favoir ; on n’en
compte que trois ou quatre qui font les fupérieurs de
tous les autres prêtres fubalternes que l’on nomme
gonnis; tous ces prêtres font vêtus de jaune ; ils ont
la tete, rafée, 8c ils portent un éventail pour fe garantir
du foleil ; ils font également refpeâés des rois
8c des peuples, 8c ils jouiffent de revenus confidéra-
bles ; leur regle les oblige au célibat ; ils ne peuvent
manger de la viande qu’une fois par jour ; mais ils ne
doivent point ordonner la mort des animaux qu’ils
mangent, ni confentir qu’on les tue. Leur culte 8c
leur regle font les mêmes que ceux des Talapoins de
Siam. yoyçi cet article. Leur divinité eft Buddou ou
Poutfa, qui eft la même chofe que Siakka, que Fohit
ou que Sommona-Kodom.
Les prêtres des autres divinités de Ceylan s’appellent
koppus; leur habillement, même dans leurs temples,
ne les diftingue point du peuple ; leurs temples
le nomment deovels; ils offrent du ris à leurs dieux;
les koppus ne font point exempts des charges de la
fociété.
Le troifieme ordre de prêtres s’appelle celui des
jaddefes, 8c leurs temples fe nomment cavels ; ils fe
confacrent au culte des efprits, & font des facrifices
au diable , que les habitans craignent fur-tout dans
leurs maladies ; ce font des coqs qui fervent alors de
viâimes ; chaque particulier qui bâtit un temple peut
en devenir le jaddtfe ou le prêtre ; cet ordre eft mé-
prifé par les autres.
T IRIOLO, où TYRIOLO , ( Glogr, tnod. ) petite
v ille , ou bourg d’Italie, dans la Calabre ultérieure,
proche du mont Apennin, & à trois' lieues nord de
Squillace ; c’eft l’ancienne Tyrus, ville de la grande
Grece. ( D . J.)
TIRMAH , ( terme de Calendrier. ) nom du quatrième
mois de l’année des anciens Perfes ; il répon-
doit à notre mois de Décembre. ( D. J.')
TIRNAU, TYRNAU , ou TIRNAVIA, ( Gèogi
tnod. ) ville de la haute Hongrie , dans le comté de
Neitra, fur la riviere de Tirna , à 8 lieues au nord-
eft de Presbourg. Les Jéfuites y ont une belle églife*
Long. 36» 4.8. lat. 48. j 2.
Sambuc ( Jean ) favant écrivain du feizieme fiecle,
naquit à Tirnauen 1531 > & mourutàVienne en Au