émolliens , les mfùfions laxatives-, les prépaîations
de mercure & d’antimoine.
Les topiques qui conviennent le mieux fuMes parties
paralytiques , iont des onguens faits de graiffe
d’animaux & d’huiles diftillées, telles que celles de
riz de romarin , de lavande , de marjolaine , de
genievre , &c. car il eft quellion de rétablir le ton
des parties nerveufes dans leur état naturel ; enforte
qu’il n’y ait ni trop de relâchement, ni trop de con-
uri&ion, ni trop d’humidité, ni trop de fécherefîèi
Dans les tumeurs édémateufes des piés, la plûpart
des topiques font contraires ; le meilleur eft de faire
le foir autour du pié im bandage convenable pour
renforcer les fibres ; il eft bon d’ufer en même-tems
des fomefitations de vinaigre fort, mêlé avec de l’ef-
fence d’ambre, 6c verfé fur des briques rougies au
feu.C
es détails fuffifent fur l’utilité ou le mal que peuvent
faire les topiques dans leur ufage 6c leur application.
( Le chevalier DE JAUCOVRT. )
TOPIRJS, (Géog. mod.) ville de Thrace. Ptolo-
mée, liv. III. c. xj. la marque dans les terres. Orte-
lius dit que cette ville étoit de la première Macédoine.
Pline écrit auffi Topiris ; mais dans une médaille
de Géta, cette ville eft appellée Topirus avec
le furnom ÜUrpia ; 6c elle eft nommée Toperus 6c
Toparoriy par Procope. (D. J.)
TOPL ITZ, (Géog. mod.) petite ville de Bohème,
au cercle de Leutméritz, & à fix milles de Brix. Elle
eft renommée par fes bains d’eaux chaudes. (D . J .)
TOPOGLIA , (Géog. mod.) bourgade des états au
T u r c , dans la Livadie. On croit que c’eft l’ancienne
ville Copte, fituée fur le marais Copaïs, que les Grecs
modernes appellent Limnitis Livadias. Le marais ou
lac de Topoglia, reçoit le Cephyffus 6c autres petites
rivières qui arrofent une plaine d’environ i f lieues
de tour, 6c qui eft abondante en blés 6c en pâturages;
auffi étoit-ce anciennement un des quartiers les plus
peuplés de la Béotie. (D . J.)
TOPOGRAPHIE , f. f. (Arpent.) defcription ou
plan de quelque lieu particulier ou d’une petite
étendue de terre, comme celle d’une v ille , d’un
bourgf&fcianoir, ferme, champ, jardin, château,
maifon de campagne, &c. tels font les plans que lèvent
les Arpenteurs. Voye£ C arte , Plan , Arpent
a g e , &c. ce mot eft formé du grec towoç, lieu, 6c
ypcttpo, je décris.
La topographie différé de la chorographie, comme
le moins étendu différé du plus étendu ; la chorographie
étant la defcription d’une contrée , d’un dio-
cèfe, d’une province, ou de quelque autre étendue
confidérable. Voye^ C horographie. Chambers.
T opographie, ( Rhétor. ) on appelle ainfi cette
figure qui décrit, qui peint vivement les lieux fur
lefquels on veut engager l’auditeur ou le lefteur de
porter fes regards ; tel eft ce morceau de M. Fléehier.
»< Voyons-la, cette princeffe , dans les hôpitaux oit
» ellé pratiquoit fes miféricordes publiques ; dans
» ces lieux où fe ramaffent toutes les infirmités 6c
» tous les accidens de la vie humaine, où les gémif-
» femens 6c les plaintes de ceux qui fouffrent rem-
» pliffent l’ame d’une trifteffe importune, où l’odeur
» qui s’exhale de tant de corps languiffans. . . . .»
(*>•*■ )
T o pograph ie, T opographe, (Peinture.) on
appelle peintres topographes, ceux qui font des repré-
fentations ou defcriptions de temples, de palais, de
ports de mer, de villes, 6c d’autres lieux ; les anciens
appelloient les tableaux de payfages topies, topia ,
du mot grec, tlutte.
Matthieu & Paul Bril étoient d’excellens topographes.
Il y a de fort belles topographies dans la galerie
de Saint-Cloud«
TOPTCHI, f. m. terme de relation, canonnier titre f
le toptchi-bachi eft, en Perfe> le grand-maître de l’artillerie
, 6c la cinquième perl'onne de l’état. CD, J, \
TOQUE > f. f. (Hifl. nat. Botan.) cajjida, genre
de plante à fleur monopétale labiée, dont la levre
fupérieure reffemble à un cafque garni de deux oreillettes
; la levre inférieure eft ordinairement diviféè
en deux parties. Le piftil fort du calice dont la partie
fupérieure reffemble à une crête ; il eft attaché
comme un clou à la partie poftérieure de la fleur, 6c
entourée de quatre embryons , qui deviennent dans
la fuite autant de femences oblongues renfermées
dans une capfule qui a fervi de calice à la fleur, 6c
femble repréfenter une tête revêtue d’un cafque;
Tournefort, Infi. rei herb. Voye{ Plante.
TOQUE, terme de relation, certain nombre de bottf
ges ou cauris dont on fe fert comme de monnoié
dans le royaume de Juda, 6c en quelques autres endroits
de la côte d’A frique, où les bouges ou cauris
font reçus dans la traite des Nègres : une toque de
bouges eft compofée de 40 de ces coquillages: cinq
bouges font une galline. (D . J. )
T o qu e, terme deReligieufet c’eft chez les religieu«
fes du faint Sacrement, un linge de chanvre ou de
gros lin , qui couvre leurs épaules 6c leur eftomac«
(D . J . )
T o q u e , terme de Marchande de màde, bonnet
d’homme, de figure cylindrique, ou d’une forme
de chapeau qui n’a qu’un petit bord ; c’étoit la coëf-
fure de tous les officiers qui n’étoient point gradués.
Encore aujourd’hui les penfionnaires des colleges qui
font leurs humanités, portent des toques lorfqu’ils
font en robe ; on appelloit auffi cette efpece de bonnet
tocque ; toc en bas - breton fignifioit chapeau.
T O Q U E T , fl m.' (Marchdnde de modes.) petit
bonnet d’enfant ; il eft fait de taffetas, d’étofle de>
foie, de toile garnie de dentelles, &c.
TO Q U E T TE , f. f. ( ManufaU, de tabac. ) ee font
des feuilles de tabac roulées en andouilles. Voyez
T a b a c , ManufaU,
T O R , ( Géogr. mod.) petite ville d’Afie., dans
l’Arabie pétrée, fur le bord de la mer Rouge, avec
un château pour défenfe. Son port eft affez bon pour
les vaiffeaux 6c pour les galeres ; c’eft l’abord des
pèlerins turcs qui vont à la Mecque- Lat. 28. (D . J.)
TORAILLE, f .f. (Corallogie.) efpece de corail
brut, que les Européens portent au Caire 6c à Alexandrie
; il eft peu eftimé 6c ne vaut que le quart du
corail brut de Meffine. ( D. J.)
TO R B A Y , ( Géog. mod.) baie d’Angleterre, dans
dans le Dévonshire. Elle eft fur la Manche, à quelques
milles au nord de Darmouth ; c’eft l’afyle de la
flotte royale quand elle eft fur cette côte 6c que les
vents font contraires.
C ’eft à cette baie que débarqua le prince d’Orange
le 15 Novembre 1688. Le roi Jacques s’avança contre
lui jufqu’à Salisbury, où fes propres troupes l’a-
bandonnerent. Il reprit le chemin de Londres, 6c fe
vit bien-tôt obligé d’en fortir pour n’y plus rentrer :
il vint en France, 6c mourut à Saint - Germain - en-;
Laye en 170 1 , à l’âge de 68 ans. (D . J. )
TORBIA, (Géog. mod.) village d’Italie, près de
Monaco : il a pris fon nom par corruption de tropheaé
On y voyoit encore, il y a cent ans, un monument
des Romains, où l’on croyoit qu’avoit été la célébré
infeription des peuples des Alpes vaincus par Augu-
fte : c’ eft du-moins le fentiment deCluvier & du pere
Briet ; mais Guichenon 6c Bergier prétendent que
cette infeription étoit fur l’arc de triomphe de la
ville d’Aoft. ( D . J . )
TORCELLO, (Géog. mod.) petite ville d’Italie,'
dans l’état de Venife, à fix lieues de la capitale, avec
titre d’évêché ; mais ce n’eft qu’un titre, car c’eft un
évêché miférable , & tout dépeuplé. Long. 30*.$'. WSÊSSÊm (D.J é)
TORCHE, TISON, ( Synon.) Ces mots font nobles
en profe 6c en vers au figuré. Hélène fut la tor-
\che ou le tifon tùnefte qui caufà l’embrafement de
Troie fa x tettrnma belli , difoient les poètes latins.
Je fuis donc votre honte , & le fatal tifon
Qui remplira de feux toute votre maifon.
Defmarais. (D . J . )
T orche , f. f. (Cireric.) bâton rond plus ou moins
gros, long depuis fept piés jufqù’à douze , de bois
féaer 6c combuftible, tel que celui d’aune 6c de tilleul
entouré par l’ün des bouts de fix meches, que
les marchands ciriers nomment les bra$ ou lumignons
de la torche, couvertes de cire ordinairement
blanche, qui étant allumés, produifent une lumière
un peu lugubre. On fe fert de torches dans quelques
cérémonies de l’Eglife, particulièrement aux procef-
fions du Saint - faerement, 6c dans les enterremens
des petites gens ; autrefois on en portoit dans les
pompes funèbres des perfonnes de quelque confidé-
ration ; mais aujourd’hui on leur a fubftitué les flambeaux
de poing : les torches fe font à la main ; pour
les fabriquer On commence par appliquer en longueur
fur l’un des bouts du bois * à diftanceS égales,
les fix meches y après qu’elles ont été légèrement
enduites d’une forte de cire molle préparée avec un
peu de térébenthine pour la rendre plus ténace ; en-
fuite ou couvre ces meches exa&ement avec de la
cire blanche toute pure, que l’on a fait amollir dans
l’eau chaude. Les meches de torches font faites de fil
d’étoupes de chanvre crud groffierement filé, qüe
l’on nomme lumignon, 6c qui eft le même dont on
fe fert polir la fabrique des flambeaux de poing.
Savary. (D .J . )
T orches , ( Antiq. greq. & rom.) le jour de la fête
de Cérès, que célébroient les initiés à fes myfteres,
s’appelloit pâr excellence le jour des torches où des
flambeaux, dies lampadum, en mémoire de ceux que
la déeffe alluma aux flammes du mont Etna, pour
aller chercher Proferpirte.
Phèdre découvrant à fa nourrice l’amour dont
elle brûle pour Hippolyte, lui dit que fa paffion lui
fait oublier les dieux ; qu’on ne la voit plus avec les
dames athéniennes, agiter les torches facrées autour
des autels de la déeffe:
Non colere donïs templa ’votis libe't,
Non inter aras àttidum , mijlaïn choris £
Jaclare tacitis confciàs fàcris faces.
Les torches ou flambeaux que les anciens avoient
liconfacrés à la religion j étoient les mêmes que ceux
iju’ils employoient auX obfeqües 6c aux cérémonies
nuptiales. Ils les cotnprenoient tous foüs le nom générique
àe funalia, parce qu’ils étoient faits de corde
, & en particulier ils les appelloient indifféremment
t ce des 6c faces. Les Poètes fe fontfoüvent égarés
dans les âllufions que ce fujet leur fourniffoit. Properce
dans une de fes élégies, fait dire à deux époux
qui avoient toujours vécu dans une parfaite Union:
r Viximus injignes inter utràmque facem;
Et Martial exprime plaifâmment, dans une épigram-
*ne, les différens ufages du même flambeaü;
Ejfert uxores Fabius, Chyjlilla maritos,
Funereamque tori quaffat uterque facem;
« Les femmes de Fabius, dit-il, 6c les maris de Chry-
» Aille ne vivent guere, 6c on les voit à tout mo-
» ment rallumer le même flambeau, tantôt pour des
» noces, tantôt pour des funérailles. » (D . J. )
T orche , (Eptnglerie.) c ’eft du fil de laiton en
torche 7 dont les épingUers doivent fe fetvir à la fabrique
de leurs épingles ; il leur eft défendu par leurs
ftatuts d’y employer du fil-de-fer. (D . J. )
. ToRCHEjjX f. ( Ferranderie.) les'marchands dé
fer donnent ce nom aux paquets de fil-de-fer pliés en
rond, eh forme de cerceau; ils difent auffi du fil de
laiton.
T o r ch e , f. f. (Commerce de poix. ) nom que l’on
donne à Une forte de réfine qui fe tire des p ins, des
melefes, & de quelques autres arbres Téfineûx , dont
on fe fert pour faire de la poix. Richelet.
T orche , f .f. ( Tonnelier.) rang de quatre ou
cinq cerceaux fur un tonneau. Il y a fur une pipe fix
torches : on pofe le tonneau eh chantier fur les torches
, il ne doit pas porter fur les douves.
T orches , f. f. pl. ( Jardinage.) on nomme torches
dans le commerce des oignons, des bâtons cou-
vérts de paille , lpngs de deux ou trois piés, autour
defquels font liés par la queue, divers rangs d’oignons.
La torche eft différente de la glane, 6c de la
botté.
. T orches ; f. f. pl. ( Maçonnerie. ) Ce font des nat*
tes , ou Amplement des paquets 6c des bouchons de
paille, que les bardeurs qui portent le bar , ou qui
traînent le binard, mettent fur l’un 6c fur l’autre de
cës inftrumens, lorfqu’ils veulent porter Ou traîner
des pierres taillées ; pour empêcher que leürs arrêtes
nes’écorhent6c rie fe gâtent: oh dit qu’un bar
ou qu’un binard eft armé de fés torches, lorfque ces
nattes font placées deffus.
T orche , en terme de Vannier, eft un ou plufieurs
tours Amples que l’on fait immédiàtement fous chacune
des faineS d’une hotte ; ou de tout autre ou-
vrage.
T orche-NÉS , f. m; ( Maréchallerit.) eft ùn infiniment
long à-peu-près de dix pouces , qui avec une
coürrôie j ferre étroitement le nés d’un cheval ; ce
bâton eft arrêté au licou ou au f ile t , 6c cette gène
empêche le cheval de faire du défordre ou de fe débattre
, lorfqu’il eft trop fougueux^ 6c qu’on lui fait le
poil ou qu’on le ferre.
T orche-pinceau * f. m. ( Peinture.) c’èft un petit
linge qui fert aux peintres à effuyer leur palette
6c leurs pinceaux:
TORCHEPO T, PIC-CENDRÉ, f. m. ( Hifi. nat,J
Ornytholog. ) fiàd feù pic us cinereus : oifeaii un peu
plus petit que le pinfon , il pefe au plus une once ;
il a environ cinq pouces & demi de longueur depuis
la pointe du bec jufqu’à l’extrémité des doigts ; le
bec eft droit, triangulaire , noir en-deffus, 6c blanc-
en-deffoüs ; la langue n’excede pas la longueur du
b e c ; la tête > le cou & le dos, font cendrés ; les côtés
du corps fous les ailes, ont une couleur rougeâtre
; la gorge 6c la poitrine font d’ùn châtain roufla-
tre ; le bas ventre a au-deffous de l’anus , quelques
plumes rougeâtres, dont l’extrémité eft blanche ; il
y a une bande noire qui s’étend depuis le bec juf-
qu’au c o u , en paffant fur les yeux ; les grandes
plumes des ailes font aü nombre de dix-huit, 6c ont
toutes le tiiyau noir ; l’extérieure eft petite 6c très-
coürte ; celles qui fe trouvent près du corps, ont Une
couleur cendrée, les autres font brunes ; là queue h
aii-plus deux pouces de longueur, elle eft compofée
de douze plumes ; les deux du milieu font de couleur
cendrée, les deux plumes de chaque côté de celles
du milieu, ont feulement l’extrémité cendrée, & le
refte eft noir ; les deux qui fuivent ont de plus les
barbes intérieures de la pointe, blanche ; la plume extérieure
a l’extrémité d’un noir cendré, & au-defi
fous de cette couleur une tache blanche tranfverfale ;
le refte de la plume eft noir ; les ongles font bruns ,
longs & crochus; les doigts font au nombre de quatre
, trois en avant, 6c un eh arriéré, celui-ci a la
même longueur que le doigt du milieu, 6c fon ongle
eft le plus grand de tous. Le tonhepot fait fon nid