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l’empire romain, ils devinrent intolérables. Il faut
lire dans Salvien les horribles exactions que l’on
faifoit. dans les provinces. Les citoyens poursuivis
par les traitans, cette cruelle pelle des états, n a-
voient d’autre reffource,que de fe réfugier chez les
Barbai csVou de donner leur liberté à ceux qui la
vouloient prendre ( D .J ’. ) ;
T r i b u t , ( Critiq.facré:. ) x ^ » v , tributum; ce
mot fe-trouve dans l’Ecriture , & lignifie en general
tout impôt mis par le prince fur fes fujets ; mais il
faut remarquer ;que !le terme grec <pjcv, Rom. xiiy.
G. défigne l’impôt pour les terres ; & « V , l’impôt
polir les marchandifes.;H,égéfipe parlant du bien des
defcendans de Judas, frere. de Notre-Seigneur, dit
qu’ils poffédoient entré eux ^ a r p e n s de terre;
qu’ils les travailloient de leurs mains, & q u ils en
payoiént le tribut, <pop«ç. Avant Salomon les Juifs
n’étoient .point adftreints à des corvées, & auti es
contributions pour lés ouvrages publics ; ce prince
i par cette nouveauté, aliéna les efpnts de tout
le. peuple , & jetta les femences de la terrible fedi-
tion qui.éclata fous fon, fils. (Z ) ./ .)
q-ributs , lefée des,. un mot fuffira. « Dans la per*
„ ceptjonjdes tributs, la feyeur ne doit pas accorder,
» à des hoinmes nouveaux de partager avec le ^.rin-
» c e , 8ç inégalement pour lui, les revenus'de l'état,
H les denrées,du peuple». Efprit des lois.- {D .J .)
'TRIBUTA IRE, f, nï. (Hifi.mod.) celui qur-paie
üiij.ut’à un autre, .fo.it pour vivre en paix avec lui ,
foitjipour -jouir de fa proteôion. Voytr. T ribut .
I , La répàMique. de, Ragufe tributaire du turc,
aulïi'bien que le çbanr de la.petite Tartarie, Ire,
’TRIBUTOS V À CO S , ( Hiß, moi. j) c’eft ainfi
«u;on nomme en.Efpagne, un droit régalien, en
■ yertu duquel le roi jouit de. tous les revenus des
iharges,,ou. offices iqui dépendent de la cour, pendant
tout le rems de leur vacance,, , eè.,! A . l - i
I ^ XIUG (. m. (terme t!'ergot d'imprimeur.) mot,inventé
par les compagnons imprimeurs , quand ils
quittent leur'ouvrage pour aller..faire la débauche
U efl: fait mention, de çetefrne dans une
ordonnance de François Ier. en l’an. 1,541, & d.e ;
C h V l s IX 'e n 1571. Un réglement de 16 18, cité
dans -le codé.dèda librairie,de Parifa page i jG , défend
à tous,compagnons imprimeurs 8c libraires de
iairé aucun trie dans les.imprimeries, c’eft à dire, de
donner .le ftgnal de quitter conjointement le travail,
pour aller-Wire, qù pqqr autre raifon,,( D . J,, )
TR 1CAD1BA , (Geog une ),île de linde en deçà
du firqiige. EÜe eft marquée;par Ptolomée, fur la
qô.te,-en5 uwt,du,go|phe Çanticolpe au golphe Colchique,.
au midi de;PÎIed’FIeptanefia,.(, D . J. )
TRICALA , ( Geog. de Turquie europ
éenne, dans la prqvijice de la Janna, fur le bord de
la Sélampfïa, avec un évêché fuffragant de Lariffe.
Ttieç/a eft,l’ancienne tricca, Voyez T r ic ç a , (Géog.
a k M D . J . ) , I '
TB.ICJLUM„ {fieogi une.) owTncala, ville de
Sicile, félon Etienne ie.géographe, Ç ’eft la même
.Ville que Ptolomée,'/. II. c. ix..appelle Tricota, 8c
qu’il place dans .les .terres.: piodore ■ de: ,Sicile, in
■ Eglog. pageÿ ig . 8c Siiius, Italiens, L. HIV. vers tty r.
.écrivent Tricola.
. . Servili vafiata Triocala bello.
“ Et c’eft , conformément à cette derniere ortho7
graphe, que Pline, L III. c. vüj.appelle les habitans
dé cette ville Triocalini. Cicéron , Vtrr. i o. dit
Tricalinum. Le nom moderne eft TroccoLi, félon le
p. Hardpuin. ( .D . /•) "as, , , r,-v v1-
TRICAMARUM, ( Géog. anc. ) heu d Afrique,
à cent quarante ftades-de Cartbaee, félon Procope.
Hiß. des Wandal. I. U. £■ ij- C’eft le lieu pii les Romains
rencontrèrent les Vandales, campés., & près
duquel les deux armées en vinrent à une bataille,
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dont le fttccès fut défavantageux aux barbares
( £ . ƒ . )
TR ICAR ICO, ( Géog. mod.) bourg, & autrefois
dans le xj fiecle, ville épifcopale d’Italie, au royau- .
me de Naples, dans la Bafilicate, fur le Cafuente.
TRICASS1N I , {Géog. anc.) peuples de la Gaule
Celtique ou Lyonnoife, & dont le pays étoit pref-
que renfermé entre la Seine &C la Marne. Ce font
les Trecajfes de Pline, l. IV . c. xviij. & les Tricarii de
Ptolomée, l. II. c. viij. Le nom de ces peuples fe trouve
encore fous différentes ortographes, comme Tri-
cajfes, Tricafes, & Trécajes. Une ancienne infeription
rapportée par Grutér, pag.^yt. n°. 8. fait mention
de ces peuples :
Actes. Mémorial Aurelx
Demetri Adjutori
Procd Civitatis Senonum
Tricafïinorum, Meidornm
Parijiorum & Civitatis
Æduorum.
Dans la fuite on a dit Treca ou Treci, d’oii l’on
a fait le nom moderne de leur capitale , Troyes,
, { d . j . ) m m
TRICASTIN LE , {Géog. mod.) ou le Tricaftinois,
pays de France , dans le Bas-Dauphinéi II eft borné
^ au feptentrion par le Valentinois le Diois ; à
l’orient & au midi par le comtat Venaiffin, & à
l’occident par le Rhône. C ’eft le pays qu’occupoient
autrefois les Tricafiini, ancien peuple de la Gaule
narbonnoife. Il n’y a point d’autres villes que S.
Paul-Trois-Châteaux. (D . J.)
T RICA S T IN I , {Geog. a/zc.) peuples de la Gaule
Narbonnoife. Ils habitoient fur le Rhône, & leur
* capitale eft nommée Augufla TricaJUnorum par Pline
, l. I II. c .jv . Ptolomée, /. II. c. x . nomme ces
peuples Tricajleni. Tite-Live, L. X X I . c. xxxj.ScSi-
lius Italicus, I II. v. 4GG. écrivent Tricajleni. Le
pays qu’ils habitoient fe nomme aujourd’hui S. Paul
Tricajlin, ou S. Paul-Trois-Châteaux. {D . J.)
TRICCA , {Géog. anc.) vijle dè Macédoine, dans
l’Eftiotide, félon Ptolomée,/.///. c. xiij. Homere,
Iliad. B. v. 23 G, a connu cette ville. Strabon, liv.
V III. p. 3 6 0 , la met dans la Theffalie, ce qui
revient au même , puifque les Stolides étoient une
: contrée de la Theffalie. Elle étoit fur le fleuve Le-
thæus, l. XIV. p. 6 4 7 , fur le bord duquel on difoit
qu’Efculape étoit né. Le nom moderne de cette ville
eft Tricafa. {D . J .)
TR1C C IAN A , (Géog. anc.) ville de la Pannonie.
L’itinéraire d’Antonin la marque fur la route de
Sirmium à Carnuntum , entre Pons Manfuetianus &
Cimbriane, à trente milles du premier de ces lieux,
& à vingt-cinq milles du fécond. {D. J.)
TRICÉNAIRÊ, f. m. ( terme d'Eglife.) prières
continuées pendant 30 jours,comme la neuvaine dé-
ligne des prières continuées pendant neuf jours. S.
Grégoire établit l’ufage d’un tricénaire, qui confiftoit
à dire trente meffes pour les morts pendant trente
jours de fuite ; mais cet ufage n’a pas eu lieu.
•TRICENNALES, f. m. & pl. {Antiq. rom.)l’ei‘
pace de trente ans ; comme les Décennales & les
Vicennales font l’efpace de dix & de vingt ans : n
fe difoit des années du gouvernement des empereurs.
Il fe dit auffi des voeu x, des aftions de grâces
, & autres cérémonies qui fe faifoient au bout
de ce nombre d’années, pour remercier les dieux
de l’heureufe adminiftration de l’empereur , & leur
en demander la continuation. On trouve fur les médaillés
décennales, deetnnalia & vicennalia tout au
long , mais jamais tricennalia, ni ericennales^ Il eit
toujours en chiffre, & il s’y trouve de differentes
maniérés^ i ° . V o t . XXX. vota tricennalia, dans
■ Conftantin, dans Valerius Maximianus. x°. Vot.
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XX- Mult. XxX. dans Licinius, dans Conftarttïn,
dans Cooftans, dans Conftantius , &c. 30. V o t .
x x x . Mule. x x x x . C ’eft-à-dire qu’on remercioit
les dieux pour les vingt ou des trente premières années
de l’empire du prince qu’on prioit les dieux
pour les dix fuivantes , ce "qui feroit ou trente ou
quarante ans d’heureux gouvernement. C ’étoit le
lançage de la flatterie. {D . J.)
TRICEPS, en Anatomie, eft un mufole de la cuiffe,
qui a trois portions ; c’eft pourquoi on peut fort bien
le diftinguer en trois mufcles, qui viennent tous trois
de l’Os pubis, & fe terminent à la ligne ofleufe du fémur,
dont ils occupent la plus grande partie.
Le triceps fupérieur vient de l’angle de l’os pubis,
& fe portant à la partie interne de la cuiffe, va fe terminer
à la partie moyenne de la ligne ofleufe du fémur.
Le triceps moyen vient de la branche de l’os pubis
au-deflbus du fupérieur, & fe termine à la ligne
ofleufe du fémur au-defllis de ce même mufcle.
Le triceps inférieur, qui eft le plus grand des trois,
vient de la branche & de la tubérofité de l’ifchion, 5c
ya fe terminer tout le long de la ligne ofleufe du fémur
jufqu’à l’endroit où cette ligne fe divife en deux
pour aller à chaque condile , de là ce mufcle fournit
un tendon qui va s’attacher à la partie latérale interne
du condile interne du fémur.
Le triceps de l’avant-bras , voye^ AncoNÉ.
Tr i c e p s , {Mythol.) on donnoit à Mercure le fur-
nom de Triceps, ou à trois têtes, parce qu’il fe trou-
voit également en fondrions, dans le ciel, fur la terre
, & dans les enfers, ôc qu’il avoit trois différentes
formes, fuivant les trois différens endroits où il étoit
employé, ( /> .ƒ .)
TRICHIASE, voye^ ci-après Tr i c h i a s i s .
TRICHIASIS, {Lexicog. Médic.) T^iyjasic de
cluveux ou poil, eft une maladie des y e u x , confif-
tant dans l’irritation des poils rentrans en-dedans, ou
qui fe forment en-dedans contre nature ; nous appelions
en françois cette maladie trichiafe.
Mais le mot grec Tp/%j«ô-/ç défigne encore dans Galien
une maladie, où l’on voit dans l’urine des malades
des efpeces de poils accompagnés de mucofité ,
qui les couvre, & les font paroître ordinairement
blancs. Quelques-uns appellent cette affedrion pili-
miclion, piffement de poils ; voici ce qu’en dit Tul-
pius. Obferv. méd. I. II. c. lij.
Peu de médecins ont eu l’occafion d’obferver le
trichiajis, ou l’évacuation de poils avec l’urine, &
bien moins encore le retour périodique de ce defor-
dre : pour moi j’en ai vu cependant un exemple mémorable
dans le fils d’un homme de diftindrion , qui
fut affligé pendant plus de quatre ans d’un trichiajis,
lequel revenoit tous les quinze jours , avec difficulté
d’uriner, & d’un fi grand mal-aife par-tou,t le
corps j qu’il avoit de la peine à demeurer dans
le lit.
Chaque poil étoit quelquefois de la longueur d’un
demi-doigt, & quelquefois auffi de la longueur d’un
doigt entier : mais ils étoient fi couverts & fi enveloppés
de mucofité, que rarement , les voyoit-on à
nud. Chaque paroxyfme lui duroit environ quatre
jours ; & quoique dans ce tems il rendît toujours
fon urine avec peine, il paffoit les jours intermédiaires
fans douleur , & fans rendre de poils avec les
urines, jufqu’à ce qu’il revînt un nouveau paroxyfme.
T r ich ia s is , terme de Chirurgie ; maladie des paupières
, caufée par des poils qui rentrent en-dedans.
Ce mot vient de 6pi%, ipixoç, piles, poil.
• Ce dérangement des cils excite une douleur vive
<pu eft fuivie d’inflammation, d’un écoulement continuel
des larmes, & fouvent d’ulceres de l’oeil. Tous
ces fymptomes augmentent confidérablementla caufe
Tome XVI\
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dont ils dépendent; & font fouVënt êaufe de la perte
de la vue.
La cure de cette maladie doit Commencer par Lad*
ffliniftration des remedes généraux-, f l Port jugé qu’il
en foit befoin. On fe fert d’une fomentation émolliente
pour tâcher d’humeéter & de ramollir les bords
des paupières , ce qui peut faire changér la difpofi*
tion défeéhieufe des cils.
Si ces remedes font inutiles j il faut, avec une petite
pincette, arracher les uns après les autres les cils
qui piquent l’oeil. Cet organe n’étant plus piqué j la
fluxion s’appaifera plutôt, & on aura le tems de rétablir
le bord des paupières avant que les cils aient
■ repouffé. Voyez trcllt^ des maladies des yeux, de
M* Antoine Maître-Jean , chirurgien.
On a- auffi donné le nom de trichiajis à une maladie
de la veffie, dans laquelle on rend les urines épaiffes
& chargées de fîlamens femblables à dés poiis. Voye^
le comment, de Gal. fur Taph, y G. fcci. iv. d'Hippoc*
TRICHIRAPALÎ, {Géogr. anc.) ville des Indes >
fur la rive droite du Caveri, entre Tanjaour au levant
, & Mayffour au couchant. Elle eft devenue capitale
du royaume de Maduré , depuis que les rois
des Mayflburieris y ont tranfporté leur cour. Elle
contient plus de cent mille âmes, & doit être regardée
pour la plus grande fortereffe qu’il y ait depuis lô
cap de Comorin jufqu’à Golconde. Ses murailles forment
une double enceinte fortifiée chacune de tours
quarr.ées, éloignées les unes des autres d’environ
cent pas.
La garnifon de cette fortereffe eft d’environ fix
mille hommes, & l’on Tait toutes les nuits trois rondes
dans la place. Longitude 04.5z . latitude 12. iG.
{D .J . ) ;■
TRICHISMOS, f. m. terme de Chirurgie ; épithete
qu’on donne à une frafture des os plats,fi fine qu’elle
eft prefque imperceptible. On l’appelle auffi fente capillaire
, rima capillaris.
Ce mot eft grec, il vient de tpi%ocy capillaires,
poil, cheveu.
Pour n’être point trompé fut cette efpece de fracture
, il faut paffer de l’encre fur la dépreffion capillaire
; on rugine enfuite l’endroit ; fi l’os eft réellement
fracturé, on voit une ligne noire produite pat
l’encre qui a pénétré la fraéture. Cela eft important
dans les fêlures du crâne pour fe déterminer à l’opération
du trépan, ou pour s’en abftenir. Voyez T répan.
{ Y )
TRICHITES, f. m. {Hijl. nat. Litholog.) nom employé
par quelques naturaliftes, pour défigner le v itriol
qui s’attache fous la forme de poils,de cheveux,
autour de quelques terres'où pierres, qui eontenoient
des pyrites qui fe font détruites & vitriolifées.
TRICHOMANÉS, f. m. {Hijl. nat. Bot.) Tourne-
fort diftingue quatorze efpeces de ce genre de plante*
Ses fleurs n’ont pas encore été découvertes ; mais fes
graines naiffent comme celles de Iafougere furie dos
des feuilles, qui font compofées de lobes rondelets ,
& font en quelque façon conjuguées* Dans le fyftè-
me de Linnæus, le trichomanés ne forme point un
genre diftinft de plante, & n’eft autre choie qu’une
efpece d’afplénium ; c’ eft à-dire, que fur le bord de
Tes feuilles fe trouve le calice fimple, droit, turbiné,
& le ftile fe termine à la capfule.
Quoi qu’il en foit, l’efpece de trichomanés la plus
commune, & que les botaniftes’nomment généralement
de ce nom, eft le polytric des boutiques, autrement
dit le capillaire rouge , adiantum mbrum>
dorit on a parlé au^mot Po l y t r ic . {D. J.) .
TRICHONIUM, ( Géog. anc. ) ville de l’Etolie.
Paufanias, l. 11. c. xxxvij. & Etienne le géographe
en font mention ; le premier dit qu’Arriphon étoit
originaire de cette ville ; fur quoi il remarque que
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