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EAN I/M , ( Géog. anc. ) ville
d’Italie , dans la Campanie &
dans les terres , aujourd’hui
Tiano. Pline, liv. III. ch. v.
qui lui donne le titre de colonie
romaine , la furnomme Sidici-
num } & en effet elle avoit be-
foin d’un furnom , pour pouvoir
être diftinguée d’une autre Teanum qui étoit
dans la Pouille. Tite-Live , liv. X X I I . ch. Ivij. Stra-
b on , liv. V. & Frontin, de Colon, l’appellent aulîi
Teanum-Sidicinum. Quelques-uns néanmoins difent
Amplement Teanum, & alors c'eft Teanum-Sidicinum
qu’il faut entendre ; car cette ville étoit beaucoup
plus confidérable que l’autre, & fon nom écrit,
ou prononcé fans marque diftin&ive , ne devoit pas
être fujet à équivoque. Les habitans de la ville & du
territoire étoient appellés Sidicini.On les trouve néanmoins
aufli nommés Teanenfes dans quelques inferip-
tions. Voye^ le tréforde Gruter, p. j Si. n°. i. &38 9.
n ° .z . Teanum des Sidicins étoit la plus grande & la
plus belle ville dé la Campanie après Capoue, &fur
le chemin de cette ville par SuefTa Aurunca. Elle étoit
célébré par fes bains d’eaux chaudes, & Augufte en
fit une colonie romaine.
2°. Teanum, ville d’Italie dans la Pouille & dans
les terres ; Teanum Apulorum / Sc dans Strabon, liv.
VI. p. z 85. Teanum JtpTXu"* i on la diftingue aufli
de Teanum dans la Campanie. Le nom national étoit
Teanenfes, félon Tite-Live. On voit encore les ruines
de cette ville à feize milles au-defliis de l’embouchure
du Tortore , anciennement le Trento. C ’eft
aujourd’hui un lieu nommé Civita, ou Civitate, qui
fut évêché àvant l’an 1062 , mais dont le fiege a été
transféré , ou plutôt uni à celui de Saint - Severo.
c m m : " j
T E A R U S , ( Géog. anc. ) fleuve de Thrace. Pline
, liv.. 1. ch. xj. 6c Hérodote, liv. IV. en font mention.
Le Tearus tiroit fa fource de trente-huit fontaines
, & fe jettoit dans l’Hebrus. Darius fils d’Hyf-
tafpes s’arrêta trois jours fur les bords de ce fleuve ,
6c il en trouva les eaux fi délicieufes, qu’il y fit dref-
fer une colonne , furdaquelle fut gravée une inferip-
tion en langue grecque, portant que ces eaux fur-
pafloient en bonté & en beauté celles de tous les autres
fleuves de l’univers, (/> .ƒ .)
T É A T E , okTÉA TEA , ( Géog. anc. ) ville d’Italie.
Ptolomée, liv. III. ch./, la donne aux Marru-
c ini, dont elle étoit la capitale, félon Pline , liv. 111.
ch. xij. qui la connoît fous le nom de fes habitans appellés
Teatini. Silius Italicus, liv. VIII. v. 5zo . fait
l ’éloge de cette ville : '
Marrucina JtmulTrentanîs <zmula pubes
Corjlni populos, magnumque Teate trahebat.
L ’itinéraire d'Antonin , qui nomme cette ville
Teate-Marrucinum, la marque fur la route de Rome
à Hadria , en paflant par la voie valérienne. Elle fe
trouve entre Interbromium & Hadria, à dix - fept
milles de la première de ces places , & à quatorze
milles de la fécondé. Le nom moderne eûTieti,qu’on
écrit plus conmunément Chien . ou Civita di Chieti.
( / > . / .)
T eate , ou THÉATE, ( Géog. modl)\\\\e d’Italie,
au royaume de Naples, dans l’Abruzze citérieure.
Clément VII. l’érigea en métropole. Elle a donné le
nom aux Théatins, parce que Jean Pierre Çaraffe,
le principal fondateur de cet ordre, avoit été évê-
TomeXVl.
T E C
que de Théate, 6c renonça à cette dignité pour fe faire
religieux. ( D . JA
TEBECRIT , ( Géog. mod. ) ville d’Afrique , au
royaume d’Alger , dans la province de Humanbar ,
au pié d’une montagne , fur le rivage de la Méditerranée.
Quelques-uns prennent cette ville pour la
Thudacha de Ptolomée , liv. IV. ch. ij. ( D . J .)
TEBELBELT , ou TABELBELT, ( Géog. mod. )
canton d’Afrique , dans le Bilédulgerid , au milieu
du defert de Barbarie, à 70 lieues du grand Atlas du
côté du midi, & à 34 lieues de Segelmefle. Le chef-
lieu de ce canton eft fous les 23. deg. 10. de longitude,
6c à zCf. deg. t5.de latitude. {D . J. )
TEBESSA , ( Géog. mod. ) ville d’Afrique , au
royaume de Tunis,fur les confins du royaume d’Alger
, au-dedans du pays , à 5 5 lieues de la mer. On
croit qu’elle a été bâtie parles Romains, parce qu’on
y voit encore des relies d’antiquité , avec des inscriptions
latines ; cependant la contrée des environs
eft ftérile, 6c tout y manque, excepté des mûres
& des noix. Long. zG. 48. latit.g5 . 7 . ( D . j . y
TÉBETH, f. m. ( Calend. des Hebreux. ) dixième
mois de l’année eccléfiaftique des Hébreux, 6c quatrième
de leur année c ivile , qui répond en partie à
Janvier , & en partie à Février. Il n’a que 29 jours ;
le fécond jour de ce mois , on finifîoit l’o&ave de la
dédicace du temple purifié par Judas Macchabée le
dixième étoitun jour folemnel de jeûne, en mémoire
du fiege de Jérufaîem par Nabuchodonofor, la huitième
année du régné de Sédécias , <01 ans avant
J. C . ( D . / . )
# TEBURI, ou TIBURI, ( Géog. anc. ) peuple de
l’Efpagne tarragonoife. Ptolomée , liv. 11. ch. vj.
leur donne une vrlle nommée Nemetobriga. ( D . J.')
TEB ZA, ( Géog. mod. ) ville d’Afrique, au royaume
de Maroc, capitale de la province de même nom,
fur la pente du grand Atlas. Elle fait du trafic en blé ,
en troupeaux 6c en laine. ( D. J. )
T E C A , ( Hïjl. nat. Botan. exot. ) forte de blé qui
croît aux Indes occidentales, 6c dont les feuilles different
fort peu de celle de l’orge. Le tuyau s’élève à
la hauteur de l’avoine , 6c le grain eft un peu plus
menu que celui du feigle. Les Sauvages le moiflbn-
nent avant qu’il foit entièrement mûr, & le font fe-
cher au foleil. Ils le tirent des épis dans le befoin, 6c
le grillent fous les cendres. Quand il eft rô ti, ils le
réduifent en pâte, qu’ils portent avec eux dans leurs
voyages. Elle eft extrêmement nourriflante ; enforte
qu’une petite mefure fuffit à un homme pour plusieurs
jours. En la détrempant avec beaucoup d’eau ,
ils s’en fervent pour breuvage, 6c en font des tifanes
hume&antes dans leurs maladies, à-peu-près comme
nous faifons nos tifanes d’orge, d’avoine 6c de gruau.
1 ne faut pas ‘ confondre cette plante avec le theca,
IVoye^ Th e c a , Botan. ( D . J. )
TECC ALI, f. m. ( Poids. ) poids dont on fe fert
dans le royaume de Pégu ; les cent teccalis font quarante
onces de Venife ; un giro fait vingt-cinq tec-,
calis , & un abueco douze teccalis &C demi. Savary.
{ D J . )
^ TECEUT , ou TECHEIT , ( Géog. mod. ) ville
d’Afrique, au royaume de Maroc, dans la province
& fur la riviere de Suis, dans une plaine qui abonde,
en dates, eo orge & en froment. Long. 8. 42. latit.
zcf. iz. ( D . J. )
T E CH , l e , ou T E C , ( Géog. mod. ) riviere de
Fraifce ,'dans le'Roüflilion ; elle prend fa fource dans
les Pyrénées, au nord du Prat de Molo-, en lieu qu’on
i appelle la Rocca ; dé-là cette riviere coule du fud-
A '