
/ v n u
■ avec quelqu’un ; differrev adimonium cum aliquo, donner
delai à fa partie ; vadimonium promittere pro ali-
quo, dans Varron, promettre de comparoître en juf-
-tice pour,.un autre ; mijfiim facere vadimonium, décharger
fa partie de l’ajournement donné.
On ne trouve pas moins fouvent le verbe vadari-,
dans fes leftures des auteurs romains. Vadarireum tôt
vadibus, lignifie dans Tite-Live , obliger un accufé à
donner un certain nombre de répondans. Vadari
.quempiam ex aliquo loco ad loçum aiiquern , c’eft tirer
quelqu’un de fa jurifdidion pour venir donner cau-
-tion en un lieu oîi il ne reffort point. Ce même mot
fe:trouve employé au figuré dans les poètes comiques
•; on lit dans Plaute, qui abire nullo pacto pofjim,
jivelim, ita me vadatum & vinclum naines..« Je ne
» puis m’échapper quand je le voudrois , étant enga-
» g é , lié & garotté comme je le fuis avec vous ». Horace
a dit ,fat. IX. L. I. verf. 3 G. & cafu tune refpon-
dere vadato debebat : « & heureufement pour moi,
» c’étoit le tems où mon homme devoit comparoître
» en qualité de caution pour un ami». Horace a jugé
à propos de mettre ici vades pour proedes , car vades
etoit pour le criminel, 6cpreedes pour le civil. (Z). J.)
V A D O , ou V A D I , petit port d’Italie, fur la côte
de Gènes , à trois milles de Savonne , du côté de
-l’occident méridional, & à cinq milles au nord oriental
de W o lf (Z>. J.)
VADROUILLE , f.ffi. ( Marine.') c?eft la même
chofe que guifpont. Voye^ GuiSPON. .
VAFERINEla , ou la Vauferau , (Géog. mod.')
rivière quifépare la Savoie d’avec le pays de Michail-
le . Elle fort de la vallée Chafirg dans le Bùgey, 6c va
fe jetter dans le Rhône. (D . J. )
V AG , le , ( Géog. mod. ) riviere de la haute Hongrie.
Elle a fa fouree dans le mont Rabahora , aux
confins de la Pologne| 6c -apres avoir traverfé les
comtés d’Arava , de Tauroez , de Tranczin , de
Néitra., & de Comore ; elle tombe dans le Danube
, au-deflbus de la ville de Comôre. (D . J.')
V a-G, pays de, ( Géog. mod. ) nom d’un pays que
les géographes orientaux comprennent dans l’Egypte
; c’eft cependant une contrée qui en eft entiere-
jment féparée , & qui s’étend entre l’Egypte 6c le
pays de Barca en Afrique. En un mot * c’eft la Pen-
tapolis. des-anciens, ainfi nommée, parce qu’elle
jrenfermoit einq villes, favoir Barca , Faran, Caï-
rouan ou Cyrène, Tripoli de Barbarie, 6c Afrikiah,
ville qui a donné le-nom à la province d’Afrique proprement
dite, d’où4’Afrique a tiré le lien. (D . J.)
V A G A , (Géogr. anc.') ville d’Afrique. Ptolomée,
l. IV. c. iij. féparant de fa nouvelle Numidie le pays
-voifin de la ville Cirta, & lui donnant le nom de
tontrée des Cirtéfiens , y met entre autres la ville
Vaga, fituée dans les terres , à l’orient de Cirta.
•C’eft de cette ville dont parle Silius Italicus , L. III.
v. 2.5g . • dans ce'vers :
Tum Vaga , & antiquis dileclus regibus Hippo.
Ptolomée écrit ■ o’va.ya. ; & Plutarque , in Mario,
Betya, Baga. C e que ce dernier en d it, fait voir que
c’ell la même ville que Sallulte nomme Vacca, au-
lieu de Vig a, Pline, L. V. c. iv. dit Vagenfe oppidum.
• V aga , ( Géog. mod. ) province de Fempire ruf-
fien, qui fait aujourd’hui la partie méridionale de
celle- d’Archangel. Elle elt toute couverte de forêts :
on lui donne 150 vérités d’étendue du midi au nord,
6c 1 20 du levant au couchant. La riviere de Vaga ou
Wara, la traverfe du midi au nord. (D. /.)
VAGABOND , adj. ( Gram. & Jurifprud. ) qui
erre çà & là , & qui n’a aucune demeure fixe. Sous
' ce nom font compris , fuivant les déclarations dit
r o i , tous ceux qui n’ont ni profeflion , ni métier , ni
domicile certain, ni bien pour fubfifter, 6c qui d’ailleurs
ne peuvent être avoués ni certifiés de bonne
vie 6c moeurs, par perfonnes dignes .de foi ; comme
auffi les mendians valides qui font pareillement fans
aveu ; ces vagabonds doivent être arrêtés & punis
fuivant les reglemens faits contre les mendians. Voy.
Mendians 6* Pauvres;
\ On repüte auffi vagabond ceux des fujets du roi qui
'vont en pélérinage à S. Jacques ,- à notre-dame de
Lorette , 6c autres lieux hors du royaume , fans une
permiffion expreffe de fa majefté., fignée par un fe»
crétaire d’état, & fur l’approbation de l ’évêque dio-
céfain. La déclaration de 1738. enjôintaux magiftrats,
prévôts des marchands,' exempts, maires , lyndics
des villes , de les arrêter fur les frontières , 6c veut
qu’ils foient condamnés par les juges des lieux en première
inftance, 6c par appel aux cours dé parlement:
favoir les hommes a la peine des galeres à perpétuité,
les femmes à telle peine affiflive qui fera eftimée convenable
par les juges.
L’ordonnance des eaux 6c forêts enjoint à tous les
vagabonds & gens inutiles de fe retirer à deux lieues
des forêts , 6c en cas qu’ils reparoiffent, les officiers
des maîtrifès ont droit de les faire arrêter Se de prononcer
contre eux la peine des galeres. Voye£ le tit,
■ 2j. de l’ordonnance de,1669. art. j i . & fuiv. (A*)
- VA G E A I , ( Géog. anc. ) peuples de la Ligurie
vers la fouree du Pô. Pline les nomme Vagienni ligures
, Se les furnomme Montani. Leur capitale s’ap-
pellôit augura vagiennoruni. C’eft dé-ce peuplé que
parleSilius Italicusdans ces vers, l. VIII. v. 6 o j. \
Tune ptrnix ligus , & fparfi per f axa V agenni .
In decus Annibalis duros mijere nepoâs.
Selon Cluvier , Ital. ant. L I. c. ix. Les Vageni
habitoient à la fouree du Pô , entre la rivé droite dè
ce fleuve, Se la riviere Stura. ( D. J. ÿ r
VAGIN , f. m. (Anat. G Chirurg. ) le vagin eflun
canal ample , qui n’eft pas fort différent d’un inteftin
grêle ; il eft plus fo r t , marche-entre la veffie Se le
reélunij Se s^étend de l’orifice externe jufqu’à la matrice
; il faut y remarquer :
i° . La longueur qui eff de fix ou fept doigts.
- 20. La capacité, qui efl: comme celle d’un inteffiri
grêle, mais qui changé en divers cas , comme dans
l’accouchement ; fon orifice eft plus étroit que le
refte.
30. La fubftance qui eft membraneufe, ridée en
dedans, couverte de houp’es ou mammellons , fuivant
l’obfervation de M. Ruÿfch , de-là vient qu’elle
eft fort fenfible.
40. Les rides qui ne font pas-circulaires, mais qui
fe trouvent comme dans le jéjunum ; elles font fort
grandes dans les vierges, fur-tout à là partie antérieure;
dans les femmes qui approchent fouvent des
hommes , elles font petitesScufées, pour ainfi dire ,
elles s’effaçent ’ prefque entièrement après plufieùrs
pouches.
. 5°, Les lacunes qui fe trouvent répandues partout
au vagin, & au col de la matrice, de même qu’aü-
tour de l’urethre ; on peut quelquefois y introduire
des foies ; les glandes avec lefquelles communiquent
ces lacunes , filtrent une humeur muqueufe.
' 6". Le mufcle conftriôeur du vagin, eft un affem-
blage de fibres mufculeufes , qui embraffent en partie
le vagin , & qui s’y infèrent dans le clitoris ; il y
a au même endroit un corps celluleux, & un lacis de
vaiffeaux qui environnent l’orifice du vagin.
Mais il eft à propos de paffer à la defeription fuivie
de ce canal membraneux qui s’étend depuis l’orifice
interne de la matrice jufqu’à la vulve.
II eft fitué dans le baffin de l’hypogaftre , au-def.
fous des os pubis , entre la veffie 6c l’inteftin droit. Il
eft fi étroitement attaché à cette dernierè partie,
qu’ilfemble que leurs membranes foient confondues;
.é JÆ k
V A G
de forte que fi l’un d’eux vient à être percé Ou déchiré
dans un accouchement laborieux, dansTopcra-
tion que l’on fait à la fi finie de l’anus, ou par i’éro-
iion de quelque ulcéré , les excrémens pafi'ent facilement
du reélum au vagin, & la femme ne peut plus
les retenir. C’eft dans ce cas qu’il faut fe fervii* d’un
peffaire en forme de globe , ovale, percé de deux
trous oppofés , que l’on introduit, dans le Vagin, 6c
qui bouche fi bien l’ouverture de communication ,
que l’on remédie par-là , avec affez de fuccès, à cet
inconvénient fi défagréable.
La figure du vagin eft ronde & longitudinale : il
peut fe refferrer de toutes parts ; il peut auffi beaucoup
s’étendre & fe dilater au teins de l’accouche- |
ment ; fes parois s’affaiffent, 6c il reffemble à un
boyau lâche dans les filles qui vivent chaftement. 1
Dans les femmes qui n’ont pas encore eu d’enfans,
ce conduit eft à-peu-près de la longueur de fix à fept
travers de doigt, Sc de la largeur d’un travers & demi
; mais dans celles qui ont eu des enfans , on ne
peut pas trop bien déterminer fa grandeur; fa longueur
& 1a largeur varient félon l’âge , félon les fujets
6c leur tempérament.
Vers le dernier mois de la groffeffe, le vagin fur-
chargé du poid du foetus , s’accourcit tellement,
qu’en y introduifant le doigt, on peut toucher l’orifice
interne de la matrice.
La fubftance intérieure du vagin paroît être toute
nerveule ; M. Ruyfch y a découvert plufieurs papilles
qui nous apprennent d’où vient que le vagin eft
très-fenfible. Il eft extérieurement revêtu d’une membrane
affez épaiffe , fous laquelle fe trouvent, dans
toute fa longueur, des fibres charnues, par le moyen
defquelles il s’attache aux.autres parties voif:nés.
‘ La membrane interne du vagin eft quelquefois tellement
relâchée par des humeurs fuperflues qui l’abreuvent
, qu’elle defeend plus bas que le conduit de.
la pudeur , 6c qu’elle fe montre au-dehors ; c’eft-là
ce que les anciens ont pris pour une defeèrite dé matrice.
On peut voir à cefujet les obfervations chirurgicales
de Roonhuyfe , 6c celle de van-Meckeren ,
qui ont fait l’amputation de ces excroiffances. ' J'
L’entrée du vagin eft fituée prefqu’au milieu.de là
vulve, tirant néanmoins un,peu plus vers l’anus. Cet
orifice, ayant l’âge de puberté, eft beaucoup plus
étroit que le vagin même ; 6c c’eft, félon de Graaf,
la marque la plus certaine que l’on puiffe avoir de la
virginité..
Ii y a fur la face intérieure du vagin, des rides circulaires
, plus marquées à fa partie antérieure , du
côté du canal de l’urine, que vers la partie pofterieu-
re ; elles" font affez femblables à celles que Ton voit
au palais d’un boeuf, hormis que ces rides n’y font
pas difpofées fur une ligne auffi régulière : aux vierges
, à la partie antérieure du vagin , oh rencontre
quantité dé ces ridés ; mais dans les femmes qui ont
eu plufieùrs enfans , ôu qui fe livrent au libertinage ,
ces rides"s’évanouiffent promptement, de forte que
la face interne de leur vagin,; devient liffe 6c polie.
Le tiffude la membrane interne du vagin, eftpar-
femé de petites glandes , & les embouchures de leurs
■ conduits excréteurs", s’apperçoivent tout lé long de
' ce canal ; mais elles font en plus grand nombre près
de l’entrée de l’urethre, 6c à la partie antérieure du
vagin. ToùS les conduits excréteurs fourniffént par
•leurs'embouchures, plus ou moins grandes, Une li-
• qneû’r ^lerëüfeV ijui humèélé' ce' banal ; Cefte liquéùr
coule en abondance dane le tems de l’amour. Lprfque
cette liqùetif - s’augméiite exceffivement, elle eau fe
. réeôulèment qu’ori nomme fleurs-blanches, état tres-
difficile à guérir. Ettmuller a nommé cet écoulement
catharre utérin.
On remarque au vagin un fphinfter fitué fur le clitoris
, qui-a;iroistravers de doigt de largeur, & qui
A G 7 9 5
parlant de celui de l’anus, monte latéralement au*
tour du vagin , l’embraffe & fert à le fermer . afirt
d’empêcher l’air extérieur d’y entrer. Jules-Céfar
Arànthius a fait le premier mention de ce mufcle or*
biculairëk
La conftriélion de I’onnCe du vagin êft aidee par
des corps que l’on apperçoit à fà partie inférieure *
àux deux côtés de la vulve. Leur fubftance extérieu-*
re eft compofée d’uné membrane très-déliée ; 6c l’in*
térieure, que l’abondance du fang coagulé rend noirâtre
, eft tiffue de plufieurs petits vaiffeaux , 6c dé
fibres entrelaffées ; ce qui à porté de Gra af, qui a lé
premier reconnu Ces corps , à les nommer plexus ré*
üformes ! ils fervent à rétrécir l’entrée du vagin.
On trouve quelquefois à cet orifice, dans les jeü*
nés filles, une efpeCe de membrane, tantôt fémiiu-
naire, tantôt circulaire, nommée parles anatomiftes
hymen. Voyè[ Hym en .
Les caroncules dites myriifor/hes, font des reftes
de cet hymen déchiré, qui après s’être Cicatrifés ,
forment de petits corps charnus & membraneux; elles
ne font point la marque du pucelage , elles le fe*
roient plutôt de la défloration. Voye£ CaRô n cu *
LES MYRTIFORRtES.
Il y a des femmes qui o n t , dès la premiefé conformation
, l’ôrifice du vagin plus dilaté que beaucoup
d’autres, 6c plus difpofé à fe dilater à mefure
qu’elles avancëht ën âge : de forte qu’étant nubiles ,
elles fouffrent moins de l’ufage du mariage, que celles
qui font naturellement fort étroites ; fur-tOUt bientôt
après l’écoulement de leurs menftrues , dont la
féule acrimonie, dans les filles qui ne jouiflènt pas
d’une bonne fanté , peut ronger les fibrilles Ou les
membranes déliées qui unifient les caroncules ; ou-
' tre que ie flux mënftruel, en hitmeétant cet orifice,
le rend beaucoup plus fufceptible dè dilatation.
De Graaf dit qu’il ne. conrtoit point d’autre marques
de la virginité , que cette étroitefle de l’orifice
du vagin , où l’on obferve plus ou moirts dè rugofités
ou caroncules qui fe manifeftent depuis le premier
âge jufqu’à environ vingt ans , dans toutes les femmes
qui font.encore vierges : cet auteur ajoute que
l’àbfence de ces caroncules n’ eft point un ligne certain
pour convaincre une fille d’impudïcité ; d’autant
que par une infinité d’accidensqui n’ont donné aucune
atteinte à la virginité de la nouvelle époufe , cet
orifice peut fe trouver affez large pour fouffrir la
confommation du mariage fans effiifion de fang.
L’orifice du vagin eft quelquefois fi fort rétréci par
une membrane qui le bouche prefquê totalement,
qu’il n’y refte qu’un petit trou par Où les réglés s’écoulent
; cet obftacle émpêche la confommation du
mariage , quand l’orifice eft fermé par une membrane
; l’on ne peut rémédier-à ces deux inconvénieris
qu’ en incifant 6c retranchant cette membrane.
Dans le premier cas,'il faut avec unbiftouri droit,
faire quatre petites incifions.en forme dé la lettre X: ;
6c dans le fécond , avec une lâneete montéè ,'1’on fait
une feule ouverture longitudinale à Cette membrane ,
telle que la fit Fabrice d’Aquapendente à une fille qui
n’étoit point percée , pour donner iffüéâux menf-
trues retenues par cette membrane.
^Lès ulcérations qui fuccédent à un aCcoüçhement
laborieux , font quelquefois caufe qu’il fe'fait une
cohérence entre les parois àw vagin ; cet accident arrive
auffi, quelquefois par la faute du chirurgien, qùi
néglige dans les panfèmensd’interpofer quelque chô-
fe qui tienne les parois du canal féparés; de forte que
l’on eft obligé de féparèr de nouveau cette cohérenc
e , & d’en empêcher la réunion par des foins plus
attentifs. (JD. J.')
V A G IN , ( Maladies particulières du vagin. ) ce
conduit eft fujet à des maladies qui lui font propres,
telles font les hémorrhagies, la chute ou defeenté ,