
f
TL: M i j«
il ! ; | r '
il *
78 T E M
d’autres, par le fcythe Abaris. Proferpine nVvoit
^uffi qu’un feul umple à R ome, dans la cour duquel
on alloit acheter tout ce qui étoit néceffaire pour le$
funérailles. Je ne fais pourquoi les Gaidois regar-
doient Proferpine comme leur mere ; mais Strahon,
l. IV. nous apprend que depuis la conquête des Romains,
cette déeffe avoit un temple dans les Gaules
deffeîvi à la maniéré des Samothraces. (D . J.)
T emples de la Pu d ic it é , {Antiq. rom.) la pudeur
eft une vertu trop effentielle au beau fexe ,
pour qu’on ne fait pas érigée en divinité. Aufli l’hif-
toiré nous apprend-elle que les Romains l’honoroient
fous le nom de la Pudicité; & cette déeffe avoit dans
leur ville des temples Sc des autels, fur lefquels on
lui offroit des faprifices. Mais comme fx les grands dévoient
avoir d’autres dieux que le peuple, on diftin-
guoit à Rome la Pudicité des dames patriciennes d’a-
yec celle des plébéiennes. Nous avons indiqué ailleurs
l’origine de cette orgueilleufe & finguliere dif-
tinftion. (D . J.)
T emple des dieux purs, {Antiq.grecq.) Paufa-
nias eft le feul auteur qui en parle. « On voit, dit-il,
>> fur la hauteur qui commande la ville de Pallan-
» tium, un temple bâti à ces. divinités qu’ils appellent
» pures y & par lefquelles ils ont coutume de jurer
»> dans leurs plus importantes affaires ; du refte, ils
» ignorent quelles font ces divinités, ou s’ils le fa-
» v ent, ç’eft un fepret qu’ils ne révèlent point. S’il
» eft donc permis de deviner, continue Paufanias,
*> je croroisque ces dieux ont étéf appellés purs,
3>> parce que Pallas ne leur facrifia pas de la même
» maniéré qu’Evandre fon pere, avoit faerifié à
» Jupiter Lycéus ». Voyages de PArcadie , l. FU I .
c. xliv. {D . J.)
T emple de la déesse Qu i es , {Antiq. rom.)
cette déeffe , car fon nom féminin indique que c’en
étoit une , avoit un temple chez les Romains hors la
porte Colline, & un autre, félon Tite-Live, llb. IV.
dans la rue Labicane ; on l’ipvoquoit pour jouir du.
repos, & ceux qu’elle exauçoit, étoient affurément,
bienheureux. (D . J .)
T emples de la. Renommée, {Antiquités f) il eft
sûr que la Renommée eut un culte établi dans la Grèce
, fur-tout à Athènes, comme nous l’apprenons de-
Paufanias ; & un temple fameux, ainfi que le dit Plutarque
dans la vie de Camillus. Il feroit inutile de
chercher dès figures de cette déeff&^pfes reffemblan-
tesque le portrait qu’en a fait V icg jll, liv. IV. de
fon Enéide.
E x templo Lybiot magnas it Fama perurbes &c.
t p . j . )
T emple de R om ulus, {Antiq. rom.)■ Numa.
Pompilius éleva, un temple à ce fondateur de Rome.,
prefcrivit- qu’il fut honoré fous le nom de Quiri-
nus y par des mcrifiçes folemnels. C’eft ainfi qu,e. fut
faite l’apothéofe de Céfar, juftement affafliné par les
amateurs.de la liberté; mais l’apothéofe de Céfar
vint trop tard, tout le monde s’en mocquoit. Les.
uns, dit Pline, liv. II.[c. xv. appelloient Augufte le,
faifeur de poupées ; les filtres diloient qu’il achevoit
de peupler le ciel, qui depuis loijg-tems n’avoit reçu
.de membre d’aucune colonie romaine. {D. J.)
T emples de Saturne , {Antiq. rom.) je fais que-
la tradition grecque portoit que dès l’âge d’o r ,. le fils
deGælus & de Vefta avoit un temple à Olympie;,
mais Rome lui rendit le culte le plus religieux, & lui
dédia divers temples.
Le. premier temple qui fut bâti à Saturne, fut celui;
que lui fit élever T . Tatius roi des Sabins, au Capitole
, après la paix faite entre lui & Romulus, Le fécond
fut voué par Tullus Hoftilius , après avoir
triomphé trois fois des Sabins, de deux fois des Al-
bins: il le dédia,& inftituales faturnales.Le troifieme
T EM
fut dedie par les confuls A. Sempronius Atratinits Si
M. Minùtius. D ’autres difent néanmoins que ce fut
Tarquin le fuperbe qui le bâtit, & que félon l’a.vis
de Valerius Publicoldl on en fit le lieu du tréfor public,
C étoit dans ce temple que les ambaffadeurs
étrangers étoient premièrement reçus par les que-
fteurs romains, qui écrivoient leurs noms dans les
registres de l’état, & fourniffoient aux frais de leur
féjour. C ’etoit encore là-où fe gardoient les minutes
des contrats, & de tous les a£!es que les peres & mères
faifoient, comme aufti les noms de tous les ci-4
toyëns romains , écrits dans les livres éléphantins»
Ceux qui a voient recouvré leur liberté, y alloient
pendre leurs chaînes & les lui confacrer, félon le témoignage
de Martial.
Has cum géminé compede dedicat catenus ,
Saturne, tibi ioilus ajinulos priotes.
CD. J .)
T emples de Serapïs , {Antiq. égyptiett.) ce dieuj
avoit des temples en Afxe, dans la Grèce & à Rome;
mais les Egyptiens, dont Sérapis étoit une des principales
divinités, élever ent ftxr tout'autre peuple, plu- -
fleurs temples en fon honneur. Le plus ancien fe voyoit
à Memphis ; il n’étoit pas.permis aux étrangers d’y
entrer , & fes propres prêtres n’avoient ce droit
qu apres avoir enterré le boeuf Apis. Cependant le
plus renommé de tous les temples de Sérapis, étoit
celui que Ptolomée Soter lui confacra ; on l’appel- '
IqÛ Sérapéon, & j’en ai donné l’article qu’il faut
remplir ic i,parce que c’étoit un des plus fuperbes
édifices, & des plus refpe&és qu’il y eût dans le
monde.
Ce temple y dit Denys le géographe, eft tout écla«-
tant d’o r , &ç l’on n’en trouve aucun fur la terrè' pour
lequel on ait plus de dévotion. U n’étoit point dans
1 enceinte de la ville d’Alexandrie, mais hors des
murs , ainfi que celui de Saturne ; la raifon en eft
que les lois de l’Egypte défèndoient d’immoler des
viâimes .fangl^ntes à ces deux divinités dans l’encloS
dés villes, de peur de les profaner par le fang de telles
hofties. '. '
8Suivant quelques hiftoriens, le fimulacre du dieu.
Sérapis touchoit de. chacune dé fes mains, fitr un des
cotes du temple, & étoit un afièmblage de tous- les
métaux & de tous les bois. Ori a voir pratiqué" à Po-'
rient,'ajoute-r1 o n , une petite fènêtrè avec tant de
jufteffe, qu’à un certain jour bien connu des prêtres,
Quelques rayons du fèd'èil s’échap^rent par
cette étroite ouverture, & venoient tomber fur ‘les ’
leyrestdpbcftatuedoSérapis. Le peuple crédule pen-
foit que- l’aftijesdu/jour venoit baifef la bouche de
cette divinité, v
Selon Strabcm-, i l n?y avoit rien dé phts gar que lés
pèlerinages' qui fe faiûeient au temple de Sérapis-..
« Vefs .le tem& de certaines fêtés, d it-il, on ne fau-
» roit croire la multitude de gens qui dépendent ftu*
» un canal d’Alexandrie à Canopë, ëii eft le temple-, '
»».Jour & nuit', ee- n e font que1 des bateaux -pleins
»• d'hommes; &. de femmes qui chantent & qui dàn-, ’
» fent avec toute- la liberté-imaginable. 'A Càriope i l
».y a>fiir lecânaliU'ne infinité d’hô'teUeries,’qutfër-
» ventilretirer ces voyageurs, & à'favoriferlëiirs cFi-
»- verdffemens ».
Le umple dp Sérapis fut détruit par Pordre de l’empereur
Théodofe , & alors on découvrit ,r dit un écri- ■
vain eacléfiaftiqtie, Pefftonterie dés prêtres de cette
divinité, qui avoient pratiqué un- grand nombre det
chemins, coaverts, & difpofé une-infînité de maçhi-
nesipour tromperdes.peuples'pafla vue de faux! pro- '
diges». -
Sérapis avoit un oracle fameux dans'un âe fes tem*-
ples, à Baby lQne, où il rendoit fes répOnfes en fbnge._
Pendant la dernier« maladie d’Alexandre, quelquesj
T E M
chefs de fon armée allèrent pàffer une nuit dans ce
temple célèbre, pour confulter la. divinité s’il feroit
avantageux d’y tranfporter Alexandre. Il leur fut répondu
en fonge, qu’il valoit mieux ne lé point tranf-
porrer, & peu de tems après ce conquérant mourût.
La réponie étoit excellente à tout évènement.
c d . j . ) ■ W Ê Ê m w Ê È Ê Ë m
T emples du Soleil , {Antiquité) l’aftrë du jour
fut la grande divinité des Phéniciçns, des Egyptiens,
des Atlantides, & pour le dire en un mot, de pref-
que tous les peuples, barbares &c policés-de,Runi-
vers. Par-tout on reconnut , par-tout on eleyà des
temples en l’honneur du Soleil,.& on les dirigea du
ciôté de l’orient. Les Ammonites-l’adorerent fous le
nom de Molock; les Phéniciens fous celui de Tham-
mus i les Chaldéens l’honorerent fous ceux de B élus
ou de Baal i les Arabes leurs voifins lui offroient
des parfums, &c l’appelloient Adonée ; les Moabités
Ëelphegor; les Perles Mitras ; les Ethiopiens Afar
binus ; les Grecs & les Romains Apollon ou Phoebus.
Les Maffagetes, félon Hérodote, lui facrifioient des
chevaux, les Germains, dit Céfar, n’ont d’autres
dieux que ceux dont ils reçoivent quelque bien, le
Soleil, la Lune & le Feu : deorum numéro eo 's folùm
ducunt quorum opibus apercé juvantur , Solem, Vui-
canum & Lunam. Enfin, fi nous en croyons le pere
Laffiteau, il n’y a dans le vafie continent de l’Amérique
, aucuns peuples connus qui n’adorent; le Soleil.
On connoît la médaille d’Héliogabalequi porté
pour légende : Sanclodeo Soli. On fait que cét.empereur
fe glorifia toujours d’avoir été prêtre durSô-
leil dans la Syrie, & que fon nom fait allufion à cette
dignité; mais nous ne devons pas oublier, qu’il çonfa-
'craà Rome un temple au Soleil, où, dans le deftein de
le rendre plus refpe&able, il fit tranfporter le cuite.de
Cybèle bu de Vefta, le palladium & les ançilés. fl
voulut même ÿ joindre le culte que rendoient au
vrai Dieu les Samaritains , les Juifs & les Chrétiens.
Hérodien nous a confervé l’hiftoire du culte que
cet empereur rendoit au Soleil dans ce temple. « Hé-
>» liogabale, dit-il, érigea Un temple magnifique à ce
» dieu ( le Soleil), & y plaça plufieurs autels, fur
» lefquels il immoloit tous les matins des hécatom-
» bes de taureaux, & un grand nombre de brebis ; &
*> après y avoir répandu une profufion d’aroina-
»» tes, il y faifoit des libations de vins vieux des plus
» excellens ; en forte qu’on voyoit le vin & le làng
» ruiffeler de tous côtes. Des choeurs de mufique^
» rangés au-tour de ces autels, augmentoient la céié-
» brité de ce culte. Des femmes phéniciennes avec
» leurs inftrumens de mufique, qui étoient des cym-
» baies & des tympanons, danfoient en cercle ; &
» les entrailles des vittimes ainfi que les aromates*
» étoient portées dans des baffins d’o r , par tout ce
» qu’il y avoit de plus qualifié à Rome ».
Ant. Varius, au rapport de Lampride, fit aufli con-
ftruire dans la meme ville, un temple en l’honneur du
Soleil, mais qui fut moins célébré que celui d’Héliogabale!
{D. Jl)
T emples de Te l lu s , ( Antiq. grecq. &, rom. Via
terre avoit des temples dans plufieurs lieux de la Grèc
e , & entr’autres à Sparte, voye^ ce qu’en dit Paufanias.
Il eft parlé de celui que la déeffe Tellus-ivoit
à Rome dans la première philippique de Cicéron,-où
il raconte ce qui s’étoit paffé dans lé fénat, lors de
la mort de Céfar, fur la propofition faite par Antoir
ne, d’abolir à jamais la charge de di&ateur, qui avoit
ufurpe dans la république toute l’autorité du pouvoir
Ar°^S’ ren<^^ dans ce temple un decret, tel
qu Antoine le defiroit, & dans les termes qu’il avoit
lui-meme conçus. {D. /.) t ; '
T emples de T h ém is , ( Antiq.) cettedëeffe de
; l.uftice n eut que peu de temples après fa mort.O vide
T EM #
parie des oracles qu'elle rendoit fu r ie parnafi'e,
mats ce fl un poète qui paije ; Paufitnips nous ap-!
prend, que les Athéniens lui cieverent un temple foris
leur Tille affez près de la citadelle ; Il ne nous refte,
ni, qtouvemens , ni ftqttjes de cette divinité, tout i-
péri aveç elle. {D. J.) ...
M T ! 7 7 ! ' BE T h é s^ > .(/"«>■ i m ) on avoit
e*eve a Athènes uq temple à,la gloire de Théfée. Ce!
remarquable par les! fêtes que les anciens
y felemmloient en l’honneur de ce héros, & par des
diftribunons de farine qu’on y faifoit aux pauvres de,
la ville ; mais ce quiprotivoit ençore mieux la véné-
ratiomdés Athéniens ppurde^fondateiir, ç’eft qu’ils?
avoient fait de ce temple unafyle inviolable où vendent
fe réfugier les efclaves maltraités de leurs pa-
trons. Il fut bâti après la bataille de Maraihon con-
facre pendant les viélqires de Cimon, réparé comme
les autres, par les foins d’Hadrien , & enfuite appa^
reniment,. par les libéralités des princes chrétiens qui
en firent une eglife. Aujourd’hui la voûte en ruine!
ne fera jamais, /rétablie, que par un nouvel évefie^
ment qui changera ce temple en mofquée. {D. J.)
, T e ^ DE V a C U N E , ( Anpiq. rom.) Vacun©
etoit adoree particulièrement, dans le pays des Sa-,
bms, oii elle avoit un temp'e fur le mont Fifcellus
aux confins du Picenum;, vers les fources du Nar,
Cette même, déeffe des vacations, avoit unautre tem*
pie entre Cafpene & Otricule,; avec un bois & un©
ville du, même nom. La ville fubfifte encore au'*our-
d hui, & s’appelle Vaccuna. {JD. J.) WÊSêBBBË ,Syp1‘.smqr&,om.\
| Cette deeffe dont Homere paraît avotrdérobé la cein,
I B pif flès plus célèbres dans l’antiquité,païenne
par le nçilibre & la beauté de fes timfùt, Strabon t
■ I « apprend qu’eUeioe avoir u® fuaerbé
? Memphis « il fef oit .bien difficile d‘en découvrir aiW
jourdfhui quelque refte, puifque les ruines même da
cette capitale deJEgypte Vrne font plus que des ma,
lures fort peu cliftinctesy, quoiqu'elles continuent juft
que v i s .à - v is du ,v,leux.Caire. Les Menphytes
.u" ‘ emr ‘‘ à E H de m Ê Ë
& de Dtone , & nourrllfoient dans ce umplc ime fié»
niffe qui lui ctoit confacrée. - - &
Son cuile ipaffa de Phénicie; dans les rlès de laGre,
c e , & dé-là en Sicile, & chez les Romains. Cythè-
r e , Amathsnte-, Gnide, Paphos, Idalie. lui éleve-
rent des temples qui apprirent' au inondé Corrompu
que pour célébrer la déeffe de l’amour ji il étoit per’
mis de s’aHranchir des réglés de la-pudeur.- ... r
L e rempli de /'émir à Cythere , paffoit pour le plus
ancien | & lé pins Célèbre de tous cetix que Vénus
eût dans la Grece i lâftatue la repréfentoit armée.
Les Egjnetes lui avoient bâti dans leur île , un rempli
magnifique, dont M. Fourmont a encore vû Vinet-une
colonnes fubfiftantes, Elle avoit aulfi un temple en Laconie,
fous lê nom de PlnUs Amballoger., e’e l l-à -
dire qui éloigne la vieiileffe., & à ce fujet on fui fit
une hymne qui commènÇàit par cèé mots 1 belle Vé-.
nus, .éloignez de nous la trille veilleffe.;à’eft,Plutarque
qui nous apprend Cette particularité'clatis le liv.
III. quefl. «’. de lés propos de table. Tacite a décrit
la lituation du temple dé Paphos, & la ftatue fingu,
liere de la déeffe. ' ■ ■ ) °
Les Siciliens! bâtirent à Vertus un temple célébré
fur la mont-agne Eryx; ce temple étoït rempli de femmes
qu’on y confacroit par voe u , & qui de leurs galanteries
, enrichifloient le tréfor* de la déeffe. Du
tems de Diodore, qui a fait une exaéle defeription de-
ce temple, Il etoit encore dans fon premier éclat ;
mais cette fplendeur ne fut pas de longue durée, puifi
que Strabon qui a fuivi de près Diodore , écrit que
de fon tems, ce temple étoit prefque défert.
Enée apporta de Sicile en Italie , une ftatue de. Vénus
Erycme, à qui l’on fit depuis bâtir un temple £