
livres .du nouveau Teftament. A l’exemple de M. de
Dieu , il ■ copia ces épier es en carafteres fyriaques ;il
y ajouta lés caraderes hébreux, avec lesspoints.placés
, non pas comme de coutume, mais félon les réglés
fyriacjues, telles que les ont données deux fa-
vans maronites Annira 6c Sionita. Il y joignit encore
une nouvelle verfion latine comparée avec celle d’Et-
zelius,& indiqua dans les endroits importans,la raifon
pourquoi il s’éloignent de fa verfion ; i l y ajouta de
plus le texte g rec, le tout accompagné d’un grand
nombre de notes favantes 6c utiles-. ■
M. Pocock n’avôit que 24 ans lorfqu’il finit cet ouvrage
; & quoiqu’il y eût apporté tout le foin ■ & toute
i ’exaditude imaginables , il avoit tant de modeflie,
6c fe défioit fi fort de lui-même , qu’il ne put fe ré-
foudre à le publier qu’une année après , qu’il permit
tju’on l’imprimât ; l’impreffion fut faite à Leyde en
.j'63 0 , .in.r 4°. ( D . J. )
TESTAMENTAIRE , adj. ( Gram. & Jurifprud. )
fe dit de ce qui eft relatif à un tefiament.
Par exemple, une difpofition cefiamtntaire eft celle
qui eft contenue dans un teftament. . . ,
- Un héritier tefiamentaire eft celui qui eft inftitue par
teftament.
Un tuteur tefiamentaire, celui qui eft nommé par
-teftament.
L ’exécution tefiamentaire , eft Taccompliffement
sdes difpofitions d’un teftament. On entend auffi quelquefois
.par-là celle d’un codicille. Voye^ T e st ai
ment , Héritier , T uteur , Ex é cu t io n & ;Exi-
'CUTRUR TESTAMENT AIRE, {A)
TESTATEUR , f. m. {Gram. & Jurifprud.) eft celui
qui faitiun teftament ou codicille. Foyei C odic
il l e , L e g s , Hé r it ie r , Su c c e s s io n , T estai
e n t , T ester. (A ) .
TESTER, v. n. (Gram. & Jurifprud.) du latin uf-
-tati; c’eft mettre par écrit fes dernieres volontés ,
faire fon teftament. Voyt{ C odicille , T estam
en t . {A ) k
TESTICULES , f.m. en Anatomie, font.deux.par-
ties qui font propres aux animaux mâles,6c qui fervent
à la génération. Voyt\ nos Planches d'Anatomie,
& leur explic. Voye{ auffi GÉN ÉR ATI ON.
Ils font appellés tefiicules par un diminutif detefies,
témoins, comme étant’ témoins dç la virilité : c’eft
-ce qu’on appelle proprement génitoires , en latin ge-
nitalia. Les Grecs lesi nomment didymi, c’ eft-à- dire
jumeaux.
Dans l’homme & dans la plupart des animaux les
tefticules font extérieurs ; dans quelques-uns, comme
dans les oifeaux, ils font intérieurs. Voye^ Génit
a l .
Quelques hommes n’en ont qu’un. Ordinairement
ils en ont deux. Il s’en eft trouvé qui en avoient naturellement
trois, & certains anatomiftes affurent
qu’ils en ont trouvé jufqu’àquatre.
Les tefiicules font des corps mous, -blancs, de; figure
ovale , de la groffeur environ d’un oeuf de pigeon.
On les a cru d’une fubftance. glanduleufe, &•
•luivant l’idée que l’on a préfentement des glandes,
• on peut convenir qu’ils en font en - effet. • Voye^
-Glande.
Ils font formés d’un entortillement de diverfes for-
• tes de vaiffeaux, -6c particulièrement des veines 6c
’ arteres fpermatiques, dont les dernieres apporte nt
• le fang, d’où l’on prétend que la liqueur féminale eft
.féparee dans les circonvolutions des tefticules, & les
premières le reportent après: que-la fécrédon eft faite.
/^oye^SEMENCE 6* Spermatiques.
L e refte dnieflicule eft formé des vaiffeaux.fpermatiques
qui ne font que des cordons continus diversement
entortillés en façon , pour ainfi dire , d’un
- peloton, mais d’une-maniéré fi, lâche, qu’il eft, aifé
■ de les déveloper dans toute -leurlongueur, 6c même
dans lès teßicules des rats, qui font d’ùn tiffu plus
ferré. Les tcfiicules fe terminent par les épididymes*
Voye{ Épi d i d y M E.
Les teßicules avec les épididymes paraftates, font
enveloppés dans trois membranes ou tuniques propres,
La première eft la mufculaire , qui vient du
mufcle cremaftér : la fécondé eft l’élythrpïde ou vaginale
, qui eft une continuation de la lame externe
du péritoine : latroifieme eft l’albuginée, Voyez chacune
dans font article propre, Mu scu l air e , El \>
THROÏDE , AlBUGINÉE.
La membrane commune qui enferme les deux tefticules
, eft le fer o tu m, que l’on trouvera décrit dans
fon article. Voye,{ SCROTUM.
Quant à l ’ufage des teßicules , qni eft de féparer 6c
de préparer la femence. Voye\ Semence.
T esticules , maladie des, (Mèdec.) deux corps
de figure olivaire, compofés d’un amas prodigieux dç
vaiffeaux, munis de la tunique vaginale, 6c de l’air
buginée, foutenus par le mufcle fulpenfeur , pendans
hors du-ventre dans les hommes , recouverts par les
hourfes, deftinés à l’élaboration de' la femence, qu’ils
.portent dans les yéficulesféminales par le moyen des
Vaiffeaux déférens 6c des épididymes, fe nomment
teßicules.
Gn n’eft pas impuiffant lorfqu’on n’en a qu’un,;
•mais quand ils manquent tous les d eux, à-moins
qu'ils ne foient•cachés dans le ventre , il , en réfulte
une ftérilité certaine ; il faut fe donner de garde de
prendre pour un tefiuule Tenflure de l’épididyme;,
Ou du corps pyramidal, ou une hernie,, ou un bubon.
20. Dans l’âge de puberté & dans les fujets qui ont
beaucoup de tempérament , l'augmentation de la
groffeur du tefiicule• n’eft point morbifique; de même
que fon décroiffement ou fon deflèchement dans les
vieillards 6c dans une longue abftinence.
30. Dans différentes maladies qui exigent des trai*
temens particuliers, les tefticules.fe.gonflent, & c’eft
ce qu’on connoît aifément:par le toucher.
40. Dans les perfonnes.portées à l’amour dans 1^
belle faifon, le gonflement trop eonfidérable des tefticules
( maladie connue Cous le nom. de fpermatocele.),
demande les rafraîehiffans.
50. Mais l’humeur aqueiife , vifqueufe , froide, indolente
, répandue dans la tunique vaginale,ou l’adhérence
de la fubftance du tefiicule, qui donne naifi
fance à un hydrocele , exige les, difeuffifs accompagnés
d’un bandage capable de foutenir la partie malade.
6°. Les veines du corps pyramidal devenues va-
riqueufes, ou attaquées dégonflement, produifent fa
varice : quand cette maladie, n’eft point née4 ,1a fuite
d’une compreffion faite au-deffus du, cordon fperma-
tique, les difeuffifs aftringens avec un bandage, diminuent
les accidens.
70. La tumeur plus folide du tefiicule o\\ du corps
pyramidal, qui préfente une fubftance charnue, norn-
mée farcocde,6c qui eft indépendante dit, virus vénérien
, a befoin des réfolutifs.
8°. Dans la tumeur'dure,âpr-e , indolente , skir-
rheufe du tefiicule, il faut , éviter avec-foin les, irri—
-tans , & tâcher de - réfoudre, çette tutneur, mais la
cancéreufe plus dolorifique, plus eonfidérable, &
■ qui s’étend autour du cordon fpermatique ^ demandé
une prompte amputation. ; car fi une, foist e lle. fe
porte, dans le bas-ventre_,; il n’y a.point de remede.
90. A l’égard de la tumeur écrouelleufe froide ,
:dure ,,qui Retrouve feulement dans la. fubftanee du
■ tefiicule ,. on tâchera ,deila. dilffper par. les réfolutifs
chauds.
io°. La-tumeur qui.-eft/produite par une: çontu-
jfion récente; préliminaire , a bftfoin.dans la méthode
euratiye des relâchans-.ôi dès.réfolutifs réunis..
ï i° . La tumeur dolente » pplfqtîve, q u ’souvent
fc o mmunique de la rougeur aux bourfes en même tems
qu’elle donne la fievré, veut être traitée p.ar l’application
des antiphlogiftiqUjes.
1 2°. Lorfqu’après une ancienne maladie yénérien-
p e , & fur-tqpt la, fupp.reffipn d’une goporrHée virulente
, je tefiiçujç s’^nfle rappljcatipn prudente
des merciiri.a.ux parpît npceffairemçnt indiquée
130. La dpijjgur d,es tffiiçules fans |:,umeûr & fans
caufe manifeff e , diminuera par l’application d.es anof
dins.
140. Lçç fefiiculçs i el^clxés & îrpp peqdans, ce qui
arrive fouve.nt dqns Les enfans, & défigpe la foibleffe
de leur conftitution , doivent être foutenus , & en
)même tems renforcés par l’application des çorrobo-
rans.
1 50. Si les tefiicules reçoivent d’autre part des humeurs
morbifiques, accident affez commun dans les
malades de la poitrine , &c qui annoncent une fâ-
cheufe métaftafe, il faut ramener ces humeurs à leur
cours naturel, o,u plutôt en faire la dérivation fur des
^endroits mpjàs d^VgOfe.Ujx. {D . J.)
T esticules , infiammatlondes, ( Médcc. & Chir.)
J’un ou l’autre des .tefticules, ou quelquefois tous
les,deux , font attaquées d’une inflammation accom-
pagnée de. tumeur 6c de douleurs .cruelles ^ fur-tout
lorfque cette inflammation eft un peu eonfidérable. *
Ce mal peut venir de deux caules. i°. D e quelque
injure extérieure, comme un çpup , une chute, une
.contufion ; .ce qui arrive fouvent en montant à cheval
avec précipitation , & fans prendre garde à foi.
a°. D ’une maladie vénérienne, comme d’une gonorrhée
j imprudemment & trop-tôt arrêtée-.
On diftinguera l’inflammation des tefiicules •, de toute
autre maladie , fur-tout ,de Thernie au ferotum ;
lorfqu’il y aura l’une des caufes,dont nous venons de
parler, que le malade fe plaindra de gonflement, de
chaleur, 6c de rougeur aux tefiicules ; que la tumeur
:6c l ’inflammation le manifefteront à l’examen des
parties , & fur-tout lorfqu’en touchant le lefiic.ule af-
feélé, on le trouvera, d’une groffeur contre nature,
quelquefois égale à celle du poing.
Cette maladie , ne veut point être traitée légèrement
, car fouvent il furvientun abfcès ou fphacele ;
le j malade en. perd la virilité pu la vie ; pu le, mal dé-
.génere en un skirrhe, ou en, un canc.çr que la mort
luit infailliblement, ou .enfin en, farcbçele ou hydro^-
. c.ele ,. maladies fort incommodes.
On emploie pour réfoudre 1’inflam.mati.on des tefticules
, les mêmes, remedes qui font recommandés
pour l’inflammation des mammelles ; fur-tout le v inaigre
de litarge, l’eau de chaux mêlée avec l’efprit-
de vin camphré , la tutKie, 6c la pierre çalaminairè.
Pour le tems fie la, nuit, où les fomentations ne fe
font pas commodément, on appliquera l’emplâtre
de grenouilles avec une quantité double de mercure
, ou- l’emplâtre, de. diacnylon; Il ne. faudra pas négliger
les digeftifs intérieurs. Si le mal provient de
quelque injure extérieure, 6u d’un fang épaifii, on
recourra aux ppudres d’yeux d’écréviffes préparées,
d’ecafiles d’huitres, 6c à {arcanum dupLicatum, & aux
décodions de racines, de bois , & de plantes difeuf-
fives : on défend tout ce qui échauffe le fang, & fou-
: *6 nourriture de .difficile digeftion;;]fi la chaleur eft
Violente, il eft néceffaire de mêler un peu de. nitre
aveç.lesqj.oudres dont on a fait mention , & d’ajou-
. ter quelque efprit de vitriol pu de foyfre dans Ià b'oif-
fon du malade ; s’il eft pléthorique, pn lui tirera du
*ang.Pa^.^bras.
quelque maladie yénérienne eft' la caufe
de 1 inflammation, on ufera-de^purgatifs , mêlés avec
lem^-cure doux, & de tous les remedes qui opèrent
- Ç°Htre . virus vénérien : on ne. négligera point les
tifanes faites de regüfles 6c d’anis. bouillis dans l’eau,
ou autres Semblables ; outre qu’elles temperent pu atténuent
le fang / elles tendent encore à calmer l ’inflammation.
Si l ’on a appelle le chirurgien trop tard ,
ou fi l:’înflaifimation eft trop violente pour céder aux
remedes difeuffifs que nous venons d'indiquer, il
faut s’attendre à la fuppuratiori ou à la gafigrene * 6c
par conféqùent recourir aux remedes fuppùfatifs.
Si le plis eft mfir, 6c que l’àbfçès tarde a s’ouvrir
de lui-même , orj y fera une incifion , on évacuera
la matière , on nettoiera la plaie avec qifeloue onguent
digeftif, ou quelque injeéHon fpiriiutufe qui
réfifte à la putréfadion , & l’on achèvera la curé avec
un baume vulnéraire : on facilitera la digeftion dé
la matière, & l’on 'diminuera- les douleurs avec l’emplâtre
de jufqüiamëj 6c celle de diâchyldn., avec les
gommes : cependant on travaillera fortement à détruire
le virus vénérien ; quandbien même le ferotuin
feroit confumé , 6c le tefiicule èxpofé à la vu e, fi l’on
fait tirer parti des'remèdes digeftifs & balfamiques ,
la fubftance détruite du ferptiim fe régénéré qiielquer
fois ; enfin l ’art ne'çonnoit point d’autre fecoursi
Heifter, Chirurgie. ( Z ) ./ . )
Testicules des poißons, ( Ichthyol. ) ces parties
manquent dans plufieurs genres de poiffons. Les
épineux en général ne les ont point, mais tous lespé-
tacées & plufieurs genres de poiffons cartilagineux ,
les ont, & alors ils en ont deux, comme les animaux
terréftres ; il eft vrai néanmoins qu’ils different beaucoup.
pour la figure 6c la fituation , dans plufieurs
poiffons * & particulièrement dans la baleine. Artedi.
Ichtkyolog-, (D. J.)
TEST1GUES , ( Géog. mod. ) petites îles & rochers
à quatorze lieues ou environ au vent de Tîle
de la Marguerite , fur la côte de Vénézuela > dans
l’Amérique équinoxiale, j
TESTIMONIAL , adj. ( Gram. & Jurifpr. ) fedit
,de ce qui eft relatif aux témoins , comme la preuve
tefiimoniale. Foy. ENQUÊTE, INFORMATION, PREUVE
, & T émoin. ( A )
T estimoniales , lettres, f Jurifpr. ) font les at-
teftations, foit fur la naiffance, foit fur lés vie 6c
moeurs que les évêques donnent aux eccléfiaftiques
de leur diocèfe, 6c les fupérieurs réguliers aux religieux
de leur ordre , fôït pour être'promus aux ordres,
facrés , foit à l’effet d’obtenir dés degrés, où
quelque bénéfice, foit lorfqu’ijs vont d’un lieu à un
autre.
On met auffi dans cette daflè les.lettres dé fchola-
rite. Voyeç les mémoires du cierge ', & les mots CONSERVATEUR
, Garde Gardienne , Scholari-
té , Université. ( A )
TESTON , f.t.m. ( Hiß. des Monnoies. ) mpnnoie
qui fuccéda aux gros tournois , & qüé Louis XII; fit
battre en i 513. Elle fut appellée tefioti, à caufe de
la tête du roi qui y eft gravée. Nous avons emprunté
cette monnoie des Italiens , 6c lui aVons laiffé le
même nom qu’ils lui avoient donné. L’argent en étoit
à n dèniérs 18 grains , 6c conféqûêmmént plus fin
que celui des gros.-tournois ; le poids en étoit auffi
pëaùcoup plus fort, car ils pefoient 7 deniers 12
grains | la piece , & vaToient 10 fols. On fabriqua des
tefions feulement en Ecoffe, mais point en France',
fqus le regne de François II. aii nom de cè pririce, &
de Marie reine d’Ecoffe fon époufe.'Cette monnoie
dura dans notre royaume, jufquës fous Henri IÏI. qui
en interdit la fabrication en 1575. Pendant cet ef-
pace de tems, les tefions furent toujours de même
poids, mais on diminua l’aloi de quelques grains ' 6c
,on en augmenta le prix de quatre fols fix deniers,
en forte que lorfqu’Henri III. en défendit la fabrication,
ils valoient i4fol§ 6 deniers. (D.J .)
TESTU DO, en Chirurgie, fignifie une tumeur lar»
.ge & mollaffe , ou un amas d’humeurs impures , entreTe
crâne 6c la peau , appelle auffi talpa, comme