T i t e h & S , f. m. T( Toilerie.) nom quéTori donne 1
■ à certaines efpecesde toiles de chanvre eérües^ trçs-
tgroffes & très-fortes 'qui fe vendent par pièces roulées
de’ differentes'longueurs, fui vant les pays ou
elles-ont-été fabriquées. Les treillis fervent â taire
-des facs , des fou ('guenilles , dés guêtres-, des culottés'
ïiuttes feniBlables hardes pour les valets,
rtayVàns & ' maiîôuvriërs. ‘Le treillis e^ encore une
rbile teinte ordinairement en noir,‘ géminée , calen-
-drée , fatinée ou luftrée,.qui.fe vend-par petites pie-
-cès' d’environ ffx auhésV ( D . J .) - " ' V '
T reillis , f. m. {terme d c B l a f o n ' . ) c eft une elpece
de frettes.' Les ï r e ï l l i s è'ri different feu lément, en ce
cjûe les frèttes në font point clouées , niaisles liftes ,
ou,bâtôns qui ( fe tfaVerfant en faùtoir ')', les com-
tjo fént, font poïes mtèment les uns fur lès autres ,1a
o ii les t r e i l l i s font garnis de doits dans le folide , 8c
mixendroits : oii les liftes & bâtons fe rencontrent.
■ L e Jniot treillis, fe dît'auffi dès grilles qui font en
la vifieré' des cafques & heâumes qui fervent de timbre
aux armo iries, & cela jüfqu’au nombre proportionné
aux qualités de ceux qui les portent. P . Me-
neflrier. ( D . J.')
T R E IL L I5SÉ , adj. ( terme de Blafon.) ce mot non-
feillément fe dit du frettéde p ju s 'fe rr é , mais il faut
remarquer de plus qu’au frette les bandes font entrelacées
av e c les barres , 8c qu’au treillijfé elles font
feulement appliquées lès' unes fur les au tre s , 8 c fou-
v en t clouées.
T R E IZ E , ( Arithmétique. ) nombre impair com-
pofé de dix & de trois. En chiffre arabe on l’écrit de
-cette maniéré 1 3 ; en chiffre romain X I I I , 8 c en
chiffre françois de finances ou de com pte , de là forte
xiij. S a v a r y . ' . ‘
T R E IZ IEM E , ( A r i t h m é t . ) en fait de fractions ,
un nombre'rompu de q u e l l e tout que ce fo it , fai-
fant un treizième, fe marque de cette manière" f r i
on dit auffi deux treizièmes, trois treizièmes , quatre
t r e i z iè m e s , & .c . que l’on écrit a in fi, j ^ c ‘
TREIZIEME, f. f. en Mujique, eft F o â a v e de la
f ix t e , 'ou la fixte de l’o fta v e. Elle Rappelle treizième,
parce que fon intervalle eft forme de douze degres^
d iatoniques, c’e f t - à -d i r e de treize fons. Voyez In t
e r v a l l e , S i x t e . (S)
T R É L IN G A G E , terme de Mariné, voyez M a r t i -
CLES & les articles juivans.
T r ÉL INGAGE DES ÉTAIS SOUS LES HUNES , terme
de M a r n e , c’eft un cordage de plufieurs branches ,
qui tient aux hunes & aux é ta is , pour les affermir &
J o u r empêcher que les'-Voiles ffupérieures ne ’fe gâ-
ten r , ne battent contre les hune s , & ne patient def-
fous. -
T r ÉLINGAGE DES HAUBANS, terme de Marine ; on
appelle ainfi plufieurs tours de corde qui font aux
grands haubans fous les hunes, afin de les m ieux unir
& de leur donner plus de force.
T R É L IN G U E R , neut. terme de Marine; c’eft faire
ufage d’un cordage à plufieurs branches.
T R É M A , adj. (Gram.) les Imprimeurs qualifient
ainfi une v o y e l le , chargée de deux points difpofeS
horifontalement ; ï eft un i tréma dans leur langage,
& cette phrafe même eft la preuve qu’ il eft employé
comme adjeftif.
L e fign e . . qui fe met fur la v o y e lle , feryant communément
à marquer que cette v o y e lle doit être fé-
parée de la précédente dans la prononciation , il me
femble plus raifonnable de laiffer à ce figne le nom
de diérèfe d iv ifion , que les anciens donnoient autrefois
à fon équivalent.
J’en ai expofé l’ufage en parlant de la lettre I ; 8c
j’ai fa i t , art. P o i n t , une corre&ion à ce que j’en
àvois dit en cet endroit. ( B. E. R. M,)
T R É M A T E , f. m.(Hifi. nat. Botan. exot.) c’ eft un
arbrifièau du B réfil, dont la figure reffemble à celle
, du grenadier, fon écorce eft femblable à celle dù fu,
reau, fon bois eft blanc & plein de moelle. .Sesv£e,u jl-
les font d’un verd foncé, 8c ont l’odeur, du ftqcay
■ quand on les écrafe, "'Lès Bréfiliens les'.emploient
: pour diffiper la douleur 8c -les rougeurs des yeux*
; I - ; ; L è ï l n u ,;,
1: TRÉM ATER , termes de rivière, expreffion dont
on fe feft en rivierey pour exprimer ,1’aâion d’un batelier
qui devance un autre ; anciennes ordonnancés.
TREMBLAIE, f. f. terme de Jardinier:r.terie où
l?on a planté des trembles pour divers ufages. {D.J.)
TREMBLAN T'DOUX, {Luth.), c’èft dans.l’or-
giie une foupape A B , fig. 68. PL d?Orgue., cette
foupapé eft pofée obliquement en travers du porte-
vent qui s’élargit en cet endroit; enforte que fon
plan décline du plan vertical d’environ z f .deg. ^o' ,
le deffous de lafoupape doit regarder,le"côtéd’où
vient le vent ; cette foupape qui eft doublée de peau
dont le duyet>eft tourné en-dehprs, eft attachée par
la partie de la peau qui exeedé à la partie fupérieure
du chaffis H I , par le moyen du morceau de b.ois .F
entre lequel eft la barre fupérieure du chaffis ; la
peau qui fert de queue fe, trouve prife 8c ferree par
le moyen de trois vis en bois qui traverfent le petit
morceau F , 8c dont les pas entrent dans la barre fu-,
périeure du chaffis. a o
On met ce chaffis dans la boîte K k , qui eft plus
groffe que le porte-vent qui doit y entrer par les
deux bouts, 8c on voit dans la figure oib il pofe obliquement
, enforte qu’il foit incline vers la partie G.
d’où vient le vent,8c on le fait tenir dans cette pofition,
par le moyen de deux tuffeaux ou avec des vis qui
traverfent'les planches latérales, de la boîte 8c entrent
dans les côtés du chaffis H 1. ^
Sur la foupape on niet un reffort A C qui eft une
lame de laiton bien écrouie, à l’extrémité G de cette
lame élaftique, on met un poids de plomb pefant
environ une demi livre , plus ou moins , félon que
le tremblant exige pour mieux articuler ou marquer.
Pour attacher le lingot de plomb qu’on a fondu dans
un moule au bout du reffort; on l’ouvre en deux
avec un fermoir, forte de cifeau, 8c on introduit 1 extrémité
du reffort à laquelle on a fait des griffes
dans la fente que le fermoir a faite ; on rabat enfui-
te le plomb fur le reffort à coups de marteau, en-
forte que les griffes & l’extremite du reffort s y
trouvent renfermés.
Il y a des faveurs qui attachent le plomb au bout
du reffort d’une autre maniéré; ils font entrer la partie
du reffort où le plomb doit être attaché , & qui
eft de même armée de griffes, dans le moule .où ils
fondent le plomb qui enveloppe par ce moyen le
bout du reffort 8c s’y unit fermement mais, cette
pratique a cet inconvénient, que la.chaleur divplonib
fondu eft capable de ^recuire la 'bande &. de iui. ôter
fon élafticite , d’oh dépend en partie l’effet qu’on attend
du tremblant. Ce reffort ainfi arme d’un poids
de l’une où de l’autre maniéré., s’attache par ton aiir
tre extrémité à la partie fupérieure du deffus de la
foupape avec deux clous à tete p on courbe, ehfuite
la lamj delaiton , enforte qüé le poids de plomb ne
porte pas fur la foupape comme on peut voir dans
la figure.- r
A environ trois pouces de l’ouverture ou lunette
quarrée 'In'i on perce un trou , par ce trou oiifait
pàffer la bafcule .de fer ah e t qui gouverne le tremblant
; cette bafcule courbée à la partie c. h a qui
entre dans lè-'porte-veàt pour atteindre la foupaPe
A B , en -deffous par fon extrémité a, eft fixée au
point c par une goupille qui la traverfe & autour s
laquelle elle peut fe mouvoir. L’extrémité a. de la
bafcule qui fort du porte-vent d’environ quatre pouces
, eft percée d’un trou dans lequel paffe une e t
ville qui affemble la bafcule avec le bâton quatre ƒ a.
t e bâton Communique par un rouleau de mouvement
à un bâton quarré qui fort comme ceux des regiftres
auprès du clavier. Foye^ MôuveMen s.
Pour empêcher le vent contenu dans le porte-
vent de fortir, on met fur le trou par où la bafcule
ec ba entre, une bourfette d qui eft nouée autour de
la bafcüle 8c collée fur le porte - vent. L’ouverture
ou lunette In par où on regarde au tremblant eft fermée
comme la laie , avec une planche entaillée en
drageoir & doublée de peau de mouton, collée par
le côte glabre ; cette planche eft tenue appliquée fur
l’ouverture de la boîte par des Vis qui la traverfent
& dont les pas pénètrent dans les planches latérales,
ou par un étrier qui entoure le porte-vent, & fous
le Commet duquel on paffe un coin qui appuie d’un
côté fur la planche ln , 8c de l’autre contre l’étrier
qui lui fert de point fixe.
On fe fert d’un morceau de bois bien dreffé que
l ’on fait chauffer pour réchauffer la colle avec la^
quelle on colle la peau de mouton, dont les devants
de laie 8c la piece ln font doublées; au lieu d’un linge
trempé dans l’eau chaude 8c enfuite exprimé, dont
on ne doit fe fervir , que lorfque la peau eft collée
par le côté du duvet, enforte que le côté glabre eft
en-dehors.
Il fuit de cette conftru&iôn, que fi oh pouffe le
bâton quarré j e , que l’extrémité a de la bafcule a b
ede s’approchera du deffous de la foupape A B , la
pouffera 8c la tiendra élevée, ce qui laiffera Un libre
paffage par l’ouverture du chaffis n m ou H I au
vent qui vient des foufflets par G , en cet état le tremblant
reliera' immobile 8c ne fera aucune fon&ion ;
mais fi on retire l’extrémité a de la bafcitlë en retirant
le bâton f e , enforte qu’elle ne touche plus la
foupape, lafoupape S’appliquera fur le chaffis nm,
comme elle eft dans la figure en cet état ; fi le vent
vient des foufflets, il fe condenfera dans l’efpate a G
jufqu’à ce qïle fon reffort foit augmenté au point de
vraincre la réfiftance que la foupape A B 8c fon pas
d c lui oppofent, & de s’ouvrir le paff age en foule-
vant la foupape ; mais le vent n’aura pas fitôt forcé
la réfiftance de la foupape, 8c paffé en fo dilatant dans
l’efpace C M, que fon reffort s’affoibiira d’autant plus
qu’il le fera dilaté davantage ; enforte que la foupape
qui ne pourra plus être foutenue par un effort égal
à fon poids , retombera 8c fermera de nouveau le
pairage’au vent par l’ouverture du chaffis nm ; ce
qui donnera lieu à une nouvelle condenfatiôn de l’air
qui vient des foufflets par G vers a cette condenfa-
tion fera fuivie de même que la première de l ’ouverture
de la foupape , 8c de l’explofion ou dilatation
fubite de l’air comprimé , contenu dans la partie G
a du porte-vent, dans la partie CM , ce qui fera retomber
la foupape 8c recommencer ainfi alternativement
le même effet.
Il eft effentiel de remarquer, que lorfque la fou*
pape A B commence à.fe lever, le poids Crefte immobile,
ce qui le fait par la contraâion du reffort
qui ne tranfmet point l’aâion de la,foupape au
lingot de plomb C, dès le premier inftant qu’elle commence
à fe mouvoir, comme feroit une lame infléxi*
ble ; ainfi le lingot de plomb C par fon inertie , fert
de point fixe au reffort C A qui fe contra&e par la
preffion de la foupape autant que la réfiftance du lingot
le permet, ce reffort ainfi contracté fait effort
pour fe rétablir ; cet effort fe partagé entre le;lingot
& la foupape, qui en eft renvoyée avec plus clé vî- .
telle 8c plus de: force, ce qui donne le moyen à l’air
qui occupe la partie a G de fe'côndenfer davantage , ■'
8c d acquérir plus de reffort que la feule réfiftance
du poids de la foupape 8r du lingot de plomb, n’eft ■
■ Capable deiui'eh faire prendre.
, ^es 8c condeftfations alternatives 8c rei- ’
terees^de l l’efpaçe M qui communique à la
laie dît fo ihm ie f, 8 c par les foupapés ouvertes aux
' gravures 8 c aux tu y a u x , fe font fentir à ces derniers
auxquels le Vent vient par ce moyen alternativement
plus fort 8 c plus fo ib le , ce qui produit un tremblé-
ment fort agréable.
Un t r e m b l a n t eft bien fait lorfqu’il bat quatre fo is
pa t féconde d’h eu re , on le fait battre plus vite en
augmentant lé poids de la foupape 8 c du lingot de
plomb.
Treiublant fort, ou a Vent perdu , (L u t h . )
repréfenté/#. 55, P i . d ’Ü r g ü e , eft cothpofé de d eu x
foupapés <z b 8 c A B ; la foupape a b qui ne porte
qu’un quart de pouce d’épaiffeür, eft attachée par
la partie de la peau dont elle eft doublée au haut de
la fenêtre e c , qui eft une ouverture qiiarféë faite
dans une des faces du p o r te - v e n t vertical N O , 8 c
en-dedans du po rte- v en t; à l’ouverture e c , que la
foupape a b doit fermer exaftement, eft ajuftée une
boëte e c d , dont les deux côtés è c d fo n t des triangles
rectangles en c , 8 c le côté c d un parallélogramme
; enforte que les arrêtes e d forment un talus
qui décline du plan vertical d’environ 30e1. Sur ce
talus on ajufte la foupape extérieure A B auffi longue
que les côtés e d , 8 c l’epaiffeur des planches, 8 c
auffi large que le porte-vent mefuré extérieurement.
Ceîte^foupape qui eft faite av ec un morceau de bois
de chêne de quatre polices d’épaiffeur, aft amincie
dans les trois quarts C A de fa longeur É À , enforte
que du côté A , elle n’a pas plus de tfois quarts de
pouce d’épaiffeur. Cette foupape, comme l’autre >
eft doublée de peau collée par le côté glabre, enforte
que le duvet qui eft en-dehors puiffe fervir à fermer*
exactement l’ouverture e d ; lorfque la foupape eft
appliquée contre la boëte , on attache un morceau
de peau fur le rebord de la partie de là foupape qu i
eft plus épaiffe ; cette peau qui fait la poche reçoit
les morceaux de plomb dont on charge la foupape
p o u r la faire battre à propos.
La foupape intérieure a b eft ternie appliquée
contre l’ouverture e c par le moyen du reffort f g 9
F G B d e laiton é la ftiq ue ; l’extrémité b de ce reffort
qui eft plo y ê ë en U , entre dans un trou qui eft
à la foupape , 8 c eft rivée par l’autre côté ; la même
branche du reflbrt traverfe l’anneaü d’une piece de
fil de .fer I i qui fert de guide au reffort F G B ; les
deux extrémités de cette pièce de fil de fer qui font
appointées, enttent dans la foupape, 8 c font rivées
derriérè; l’autre extrémité i 7du reffort entre dans un
trou fait à la partie intérieure du po rte-v ent, direc-
ternent oppolée au point de la foupape où l’autre extrémité
entre : au-deffous de l’extrémité b du reffort
T G B , eft un anneau de fil de fer qui reçoit l’extré- .
mité du reffort en boudin n b ; C e reffort eft un fil de
fer ou delaiton qu’on a roulé fur une cheville du même
mé ta l, 8 c dont on a enfuite écarté les circonvolutions
en le tirant par les deux bouts. L ’autre extrémité
de Ce reflbrt eft attachée à un morceau de laiton
recuit qui traverfe la planche du porte-vent oppofée
à la foupape: on fait une bourfette ou poche en cet
endro it, pour empêcher le vent de fortir. C e morceau
de laiton eft ammanché dans le bâton quarré
P H qui’ communique, par le moyen d’un rouleau,
des mouvemens au bâton quarré du c la v ie r, p a r le
moyen duquel on gouverne le t r e m b l a n t .
Selon bette conftru&ion, fi le reffort f g i , & le
reffort hélicoïde ou en boudin« b pouffent tous deux
la foupape a Æ contre la fenêtre é c , ils y tiendront
appliqués,8de v en t qui vient,félon la fuite des lettres
G M N O , pàftera fans fouffrir aucune altération; mais
fi le reffort en boudin n b Cefle de comprimer la foupape
, ce qufa rriv e quand on retire l e bâton quarré
H P qui lui fert de point d’appui, 8 c que l ’autre
reffort foit tellement p lo y é , qu’il ne comprime pâs
alors la foupape contre la fenêtre e t , mais laiffe
D D d d îj