le bois 8c p&ffent dans les trous qui font au milieu des
tenons.
T enon , en terme de Boijjelier, efpece de pince de
bois dont les Boiffeliers fe fervent pour tenir joints
les deux bouts du corps du feau , du minot, du
boifleau & autre piece femblablede boiflelerie, &
les attacher plus aifément enfemble. Voyc^ les fig.
Pl. du Boijjelier.
T en on s , f. m. pl. £terme (THorloger. ) pièces d’acier
qui font fur une montre de poche, & qui fervent
à tenir ferme le grand reflorri ( D . J.')
T e n o n , ( Jardinage.) fe dit de certaines àgrafFes
ou mains avec lefquelles s’attachent aux murs & s’entortillent
aux plantes voifines, les vignes, vignes-
vierges , coule vrées, lie res 8c autres.
T enons , f. m. pl. ( Sculpt. ) ce font des boffages,
dans les ouvrages de fculpture, dont l’ufage eft d’entretenir
les parties qui paroiffent détachées, comme
ceux qu’on lailfe derrière les feuilles d’un chapiteau
pour les conferver.
Les Sculpteurs laiffent aufli des tenons aux figures
dont les parties ifolées & détachées pourroient fe
rompre en les tranfportant, & ils ont coutume de les
fcie r, lorfque ces figures font en place. ( D . J. )
T enon , f. m. ( terme de Vitrier. ) il nomme ainfi
de petites ligatures de plomb qui fervent à lier le vitrage
avec les verges, afin de le tenir fermé, & que
le vent ne pùiffe point l’endommager. ( D. J. )
T enon , (Marine.') Voye^T on.
T enon de l’Étambord , ( Marine. ). petite partie
du bout de l’étambord, qui s’emmortoife dans la
quille du vaifleau.
T enons de l’An cre , ( Marine. ) ce font deux
petites parties de la vergue de l’ancre, qui s’entaillent
dans le jas, pour le tenir ferme.
TENONTAGRA , f. f. ( Lexicog. méd.) Ttvomd.ypuy
de téi mV , tendon , & de dypa , J'aiJiJfement ; efpece de
goutte dont le fiege eft dans les tendons larges ; par
exemple, dans les ligamens tendineux de la nuque du
cou. On trouve ce mot dans Ccelius Aurèlianus, cap.
5 . Marb. chron. lib. II. vers la fin. (Z?. / .)
T EN O R , f. m. en Mujïque. Voye^ T a ille.
TENOS ou TENUS y ( Géog, anc. ) aujourd’hui
Teno, ou Tine, île de la mer Egée, &c l’une des Cy-
clades , au midi oriental de l’île d’Andros , dont
elle n’eft féparée que par un détroit de mille pas, fe-
lonPline. Nous parlerons amplement de Tenos au mot
TlNE.
Il fuffit de dire ic i , que c’eft des peuples de cette
î le , ou de la ville de même nom qui y étoit anciennement
, que fait mention une médaille de l’empereur
Sévere, fur laquelle on lit ce nom THNION. Te-
niorum. P line, liv. IV. chap. xij. qui lui donne quinze
mille pas de longueur, dit fur le témoignage d’Arif-
tote , qu’elle fut anciennement appellée HydruJJa, à
caufe de l’abondance de fes. eaux. Etienne le géographe
ajoute qu’on la nomma ainfi Ophiufa , à caufe
jde la quantité de ferpens qu’on y trouvoit.
La ville de Tenos, à ce que dit Strabon, liv. X.
fub finetn, n’étoit pas grande ; c’eft de cette île dont
parle Ovide dans ces vers , Métamorpk. liv,. VII.
v. 469, ..
A t non O Haros, Didymoeque, 6* Tenos, 6* Andros.
E t Gyaros, nitidoeque ferax Peparethos Olivce ,
Gnoffiacas juyere rates,
2.0. Tenos ou Tenus, eft aufli dans Hérodote une
ville de l’Æolide ; 8c dans Ariftote il y a une ville de
ce nom dans la Theflalie. (.D . J.)
TENSEMENT, f. m. ( Gram. & Jurifpr. ) tena-
mentum, $£ par corruption tajjamentum, tenfamentum,
lenfatio, C ’étoit un droit impofé fur les maifons &
autres héritages, & qui fe payoit en argent ou en
ffpece dans plusieurs titres, 8c eft ftipulé outre le
cens ; il en efl parlé dans un cartulaire de l’abbaye dé
Saint-Denis de l’an 1179,011 il eft nommé tenfa»
mentum; dans autres anciens titres , il eft nommé
tajjamentum. Voyez le glojj'. de Lauriere. {A )
TENSIO-DA1-SIN, f. m. ( Mythologie & culte. )
c’eft le plus grand dieu des Japonois qui prôfeflcnt la
religion du lintos ; on le regarde comme le patron
& le protecteur de l’empire. On célébré fa fête le
feiziemejour du neuvième mois, avec une pompe
8c un magnificence extraordinaire.
TENSION, f. f. (P h y f ) eft M io n par laquelle
un corps eft tendu. Sur quoi, voyeç Varticle CôRDE.
T en s io n , ( Phyjiolog. ) les animaux ne fe fou-*
tiennent & ne fe meuvent que par la tenjîon de leurs
mufcles & de leurs nerfs. Une corde rend un fon
plus, aigu ou plus grave , fuivant qu’elle a plus ou
moins de tenjion. Voyeq. Corde , Son , &c.
T e n s io n , ( Médecine. ) la tenjion dans les maladies
, eft un fymptome de l’inflammation & de toutes
les tumeurs inflammatoires , de même que des affections
fpafmodiques. Cette tenjion eft naturellement
différente , félon la délicateue des tempéramens ;
elle dépend de la fenfibilté des parties , du nombre
des nerfs , de la préfence du liquide nerveux.
Cette tenjion fe guérit par les relâchans, les caïmans
, les anodyns , les anti-fpafmodiques.
TENSONS,f. m. plur. ( Lang, franç. ) autrement
dits jeux partis, queltions galantes fur l’amour que
l’on faifoit 8c qu’on décidoit en vers ou en profe.
Voye^ T ençONS. ( D . J. )
TENTATION, f. f. en termes de Morale ou de Théologie
, eft une induclion, ou foJlicitation au mal 0 0
cafionnée par les attraits du monde , par la concu-
pifcence de la chair, ou par la malice du démon.
Les myftiques appellent tentations utiles, ces
épreuves oîi l’ame doit palier avant de pouvoir arriver,
à la vie unitive & à la paix intérieure. Quand
l’ame. furmonte cette fechereffe & ces ténèbres oiîl
elle tombe par une fufpenfion des effets fenfibles de
l’amour de Dieu , & qu’elle réfifte au monde & à
tous fes attraits, ces tentations s’appellent des tenta-
lions utiles & fructueufes.
TENTATIVE , ( Gram. ) terme qui s’emploie en
certaines occafions , comme un adjectif ; ainfi nous
difons, une méthode tentative , po,ur exprimer une
méthode encore grofliere 8c imparfaite , & que l’on
tâche de perfectionner par des efiais & des expériences.
Tentative s’emploie aufli comme un fubftantif, &
lignifie un eflai ou un effort que l’on fait pour mefîi-
rer fes forces,po.ur fonder une affaire, 8c pour voir
fi l’on réufîïra ou non.
Dans les univerfités de France , la tentative eft la
première thefe, ou le premier acte qu’un candidat
en Théologie eft obligé de foutenir pour faire con-
noître fa capacité : quand on eft content de fes ré-
ponfes fur les difficultés qu’on lui a faites dans la
difpute , on lui conféré le degré de bachelier. Voye[
Acte , T hese , D egré , Ba chelier , &c.
TENTE , f. f. ( Fortijication. ) tabernacle., pavillon
ou logement portatif que l’on drefle en pleine
campagne pour fe mettre à l’abri des injures du te ms,
Voye[ T abernacle*
Ce mot eft formé du latin tentorium, de ten d o je
tends , parce que les tentes fe font ordinairement de
canevas ou de coutils , que l’on étend & que l’on
foutient avec des perches , des cordes, 8c des chevilles
ou piquets.
Les armées campent fous des tentes. La plupart des
Tartares & des Arabes, qui font des peuples errans
& vagabonds , logent toujours fous d es tentes. Voyeç
Hordes , N omades , &c.
Les Hébreux, dans le défert , logèrent pendant
quarante ans fous des tentes, ce qui leur donna occaÉon
d’inftituer la feenapegie ou fête des tabernacles.
Voye{ SCENAPEGIE. Chambers.
Les tentes dont fe fervent les foldatsfont appellées
cannonieres.
Quoique l’ufage des tentes foit fort âneien, 6c que
les Romains s’en foient toujours fervis, il étoit cependant
prefqu’entièrement aboli en Europe, 6c ce
n’eft guere que depuis Louis XIV. que les cavaliers
6c les foldats ffançois ont d'es tentes. Avant le régné
de ce glorieux monarque , les armées étant bien
moins nombreufes qu’elles ne le font devenues depuis,
elles fe fervoient des villages pour y trouver quelque
abri, 6c elles fe trouvoient par-là féparées en plu-
fieurs parties Ou quartiers éloignés les uns des autres,
ce qui étoit fujet à bien des inconvéniensk Dans les
fieges ou dans les camps à demeure , les cavaliers 6c
les foldats fe faifoient des baraques de paille qu’on
rangeoit avec ordre* Les princes d’Orange -, qui ont
beaucoup contribué au rétabliflement de la difcipline
militaire en Europe , n’en ufoient pas autrement.
Leurs foldats 6c leurs cavaliers fe baraquoient ; mais
les officiers 8c ces princes mêmes fe fervoient de
tentes. ( Q )
T ente du Lev a n t , ( Ufages des ôrîentâux. ) les
tentes du Levant font moins embarraflantes que celles
de ce pays-ci. Elles n’ont qu’un arbre au milieu qui
fe démonte en deux, quand on veut plier bagage t
mais qui foutient, lorfque la tente eft placée , un pavillon
de groflé toile bien ferrée , fur laquelle l’eau
coule aifément ; le pavillon eft arrêté dans fa circonférence
avec des cordons que l’on accroche à des
cheviles de fer fichées'en terre ; aux deux tiers de la
hauteur de ce pavillon font attachées des cordes que
l’on bande fortement par le moyen d’autres chevilles
plus écartées de l’arbre que les premières ; ces cordes
tirent le haut du pavillon en dehors , 6c lui font
faire un angle faillant en maniéré de manfarde. ( D J .')
T ente d h e r b a g e , terme de galere c’eft une
tente de gros draps de couleur de burre. Voye1 T en-
de l et .
T ente , en Chirurgie, eft Un rouleau de charpie ,
d’une figure cylindrique, que l’on met dans les plaies
6c dans les ufçeres.
Les tentes s’emploient pour empêcher qu’une plaie
ne fe ferme trop tôt. Mais plufieurs auteurs de chirurgie,
8c en particulier l’auteur du livre intitulé le
Chirurgien de l ’hôpital, donnent quantité d’exemples
oii l’ulage des tentes, 8c fur-tout desre/z/« dures,
s eft trouve nuifible, ayânt prolongé le traitement
attiré des inflammations, produit des fmus, la mortification
, &c. dans, les plaies 6c les ulcérés. Voye^
Bourd on n e t . Pour remédier à ces inconvéniens
il propofe que les linimens , &c. foient d’une confil-
tence liquide, ou par eux-mêmes , ou en les échauffant
; 6c que lorfque les tentes paroiffent indifpenfa-
blement néceflaires, comme dans les grandes cavité
s , on peut aggrandir l’ouverture, 6c mettre au
lien de tentes des bourdonnets mollets, qui n’auront
pas les inconvéniens des tentes. Voyez Ulc éré.
. On fe fert d’une tente dure , longue 6c grofle com-
me le petit doigt dans les panfemens de l’opération
de la fiftule à l anus. Pour faire cette tente , on prend
plufieurs brins de charpie longs de fix pouces ; on les
range à côté les uns des autres; on les plie par le
milieu , 6c on en fait un rouleau lié exactement par
des circonvolutions de charpie dans l’étendue de
deux pouces 6c demi ou environ. On étend le refte
de la charpie pour en faire une tête circulaire 6c ho-
nlontale au corps de la tente, Nous avons parlé de la
méthode de la placer fans douleur au mot Fistule a
L ANUS.
La Chirurgie moderne a proferit les tentes du traitement
des plaies à la fuite de l’opération de la taille.
Cette reforme a commencé du tems de Fabricius
Hildanus. Cet habile praticien difeuteies hifonsd*
ceux qui défapproUTOient les urnes, & il conclut
pour leur ufage. Ce point de pratique eft digne de
lattention des maîtres de l’art ; & je penfe qu’il y a
bien des faits favorables à leur méthodique applica-
tion. Les obfervations contraires pourroient h’en
montrer que l’abus.
L’iièademie royale de Chirurgie à prôpofé pour
le prix de lannee 1734 , de déterminer quels font ,
lelon les differens cas , lés avantagés & les incOnvé^
meiis de l’ufâge des tenus & àutrés dilatàns. Le mémoire
qui a été couronné & celui qui a cSncouru
pouf le pfix , font imprimés dans le prem'uf tome de
1 ouvrage intitulé , recueil des pièces qui ont concouru
pour le prix de C academie royale de Chirurgie. Les inconvéniens
dès dilatans ne font point diflfmülés ; on
dit tout ce qu’il eft poffible d’imàginef pour les bannir
de la pratique. On reconnoît cependant qu’il y
a des cas qui exigent qu’on s’en ferve > & ces cas
font rangés, fous trois claffes. La première renferme '
les castoii les dilatàns font utiles avec peu Ou point
d’inconvéniens. La fécondé , qui femble rentrer dans
la premier® j, comprend les cas o.ir l’utilité qui ré-
fulte des dilataits lurpaffe les iiiconvéhiens annexés à
leur ufage. La troifièroe claffe eft de Ceux oh les in-
eonvéniens mêmes des dilatans deviennent néceffai-
fes. Le détail de tous ces points de difeuffion mene-
rpit trop-loin ; nous avons rempli notre tâche , en
indiquant les fources oii l’an peut prendre les ren-
foignemens les plus étendus fur ces objets. ( T )
T ente , en terme ie Boyaudier, àè font fept» mbn-
tans perces à jour dans toute leur longueur , dont
trbis font plantés à unbôut & trôish l’autre,, chacun
à la diftance .de deux piés & demi l’un de l’au tre, &
lefeptieme ah milieu , éloigné i e chaque bout d’en-
yirop neuf piés, C’eft fur cette charpente que l’on
etend les boyaux pour les fécher. Les fetStmôafans
font autant de longueurs différentes. Celle qui prend
au premier montant à droite , & finit à celui du milieu,,
s’appelLiyimtguiif fcmptè ; a-t-elle paliï -fur c i
dernier, pour aller-:gaghër le premier des trois de
l’aufreliout., c’eft une longueur double ; commence •
t-clie au fécond à droite , & finipeilè à Celui du milieu
, c’cft un travers Jàn plc^ de-ià paie-t-elle au fe-
Cond' déTàùfré bout, c ’eft un trait double. Cetté tente
eft la mêm e chez tous tes Boyaüdiers , & fert de re-
gle pour les marchands de provinces qui demandent
tant lie longueurs (impies ou doubles , tant de travers
, 6c. fixent en même teins la gfbffeur & le prix
de là marchandife qu’on leur envoieu ■ - c
T entes ou Bas-eaiîos • a crois rangs contigus
fortes de pêcheries. Les Pêcheurs-tendeurs de baffè
■ eau de Quiheville,, dans te reffort de l’amirauté dè
la Hougue , ont i é s bus^parcs à tMS rangs , telle*
ment contigus &c joints les uns aux autres , qu’ il eft
abfolument impoflihle aux poiffons de monter à la
côté.lorfqu’ils font dans les pêcheries ; ou fl là maréè
eft dans totems des viyés eaux , & que les coiffons
ayent franchi le remiêr rang des parcs', ils en trou»
vent un fécond :, & même un troisième, enfdïtë que
les petits poiflqns ne peuvent retourner à la mer.
, Ces pêcheries font les véritables bas-parcs 0:1 ver
nefs de l’ordonnance ; il ne faut pas appeller bas.
parcs feulement ceux qui font à la bâffe-eau, Schaue.
parcs ceHX qui font à la côte , la -dénomination dè
bas-parcs leur convient à tous , car les haul-pircs d if
ferent ies bas-parcs en ce quêtes filets dont, ils font
garnis , ont beaucoup plus de hauteur.
TENTELE, f. f. ( Hijl.nat.) nom générique que
les habitans de l ’ile de Madagafcar donnent au miel
.dont leur pays produit plufieurs efpeces. Celui de là
première efpece. fe nomme voa-tenule, c’eft le miel
ordinaire des abeilles; le fécond s’appelle Jth, il eft.
produit par des mouches'qui fontvertes; le troifieoiq