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groffeur d’an étourneau ; fa poitrine & fon ventre 1'
Font diaprés de blanc, de noir, & de gris ; fon dos J
eft bigarré de blanc, de noir, & de brun. Ray, Ornithologie.
(D .J . )
TZAU LE, f. m. (Hift. du bas empire. ) nom d offi-
çe à la cour des empereurs de Confianrinople. Le
grand t^aule étoit l’officier que L’on appellent aup.a^
rayant legrarid-courier ,1e premier çgurier, parce qu’il
portoit les ordres de l’empereur dans les provinces,
& rempfiffoit alors quelquefois la charge de commiflaire
impérial. ( D . J . ) ______
TZCHALATZKI l e s , 6- l e s T ZU K T ZCH I,
( Géog. mod. ) nom de deux peuples barbares & alliés
qui habitent la Sibérie, à la pointe du nord-eft
d e l’Afie, & vers le cap'Suétôi-Nos ; ils font les plus
féroces'de tout le nord d e l’Afie.' (D . J. )
TZCHOPPAU , ou ZSCHOPPA , ( Gcogr. mod.')
petite ville d’Allemagne, dans la Mifnie , fur la ri-
yiere de même nom, proche d’Anneberg, dans une
contrée fertile. (D . J. )
TZÉLAFÉE, ( Calendr. perfan. ) ere ou époque
des Perfans ; elle commença le 14e jour de l’année
1079, & fut fubftituée par l’ordre d’Alba-Artalan,
ifarrafin, roi de Perfe, à l’ere de Jezdégerdique, dont
ce peuple s’étoit fervi depuis l’an 631 , que commença
le régné d’Ifdégerde III. le dernier de fes rois de
la race des Saffanides. Le mot dzt^élafée fignifioit ere
augufie ; mais aujourd’hui cette époque ne fubfifte
plus, &. les Perfans fe fervent du calendrier arabe.
(D . J.)
TZÉN OG AR, ou TZORNOGAR, ( Gêog. mod.)
petite ville de l’empire ruflien, dans le royaume
d’Aftracan, à trois werftes de la ville d’Aftracan, à
la droite du 'Wolga, fur une montagne. Elle fut bâtie
en 16 17 , & on y tient garnifon, pour s’oppofer aux
courfés des Tartares. ( D . J, )
TZER KA l a , ou TZIRCHO, ( Géog. mod. ) rivière
de l’empire ruflien en Jugorie ; elle prend fa
fource.d’un lac voifin de Plavonicka, reçoit laNor-
biga, & enfuite la Szilma, dans laquelle elle fe perd
pour aller groflir la Petzora. ( D. J. )
TZETLAN , î l e d e , ( Géog. mod. ) petite île de
T Z U
la mer Gafpienne , à huit lieues de Terkj. C ’eft «ne
île ftérile pour la plus grande partie, marécageufe
èc feulement couverte de coquilles fur le rivage!
Latit. 43. 3. ( D . J. )
T ZICA T L1N , f. m. ( Ophiologie. ) nom d’un très-
beau ferpent de l’Amérique méridionale ; félon le ré-»
cit du pere Nierembgrg, l. 11. c. vij. il eft long de
neuf à dix pouces, gros comme le petit doigt, marqueté
alternativement de bandes rouges & blanches
qui fe eroifent; ce ferpent ne fait de mal à perfonne;
fon nom fignifie le ferpent des fourmis, parce qu’il vit
avec les fourmis, 6c peut-être en vit-il. (D . J.)
TZINITZIAN, f. m. ( Hiß. nat, Ornithologie. )
nom d’un oifeau d’Amérique, fuperbe par la variété
& la richeffe de fes couleurs. Il eft de la groffeur
d’un petit pigeon, dont il a la tête & le cou ; fon bec
eft court, crochu, & d’une couleur pâle ; fa gorge
& une partie du ventre, font rouges ; mais le bas du
dos près de la queue, étale un mélange éclatant d’un
beau bleu d’azur, d’un blanc de latin ; la queue
eft verte en-deflus, & noire erndeffous ; fes aîles font
nuées de noir ôc de blanc ; fes épaules font d’un verd
admirable ; feS jambes & fes piés font gris. Cet oifeau
eft fort commun fur les bords de la mer du Sud; il
vit de végétaux, ne chante jamais ; mais fa beauté
fait qu’on veut en avoir en cage : les Indiens fe fervent
de fes plumes à diverfes fortes d’ouvrages, dont
ils fe parent. R a y , Ornithol. ( D . J . )
TZTACTZON, f* m. ( Hiß. nat. Ornithologie. )
nom d’une efpece de canard d’Amérique, remarquable
par le beau mélange des couleurs de fa tête, qui
offre aux yeux le pourpre, le bleu, le verd, & le
blanc, d’un luftre de latin; fon corps eft peint de
blanc, de noir, & de gris; fes jambes font rouges;
fes piés font plutôt faits pour nager que pour marcher;
aufli fe trouve-t-il communément furies lacs
du Méxique. ( D . J .)
TZURULUMr ou ZURULUM, (Géog. une.)
ville , ou plutôt, comme dit Zonare, château de
Thrace, à moitié chemin, entre Conftantinople &
Andrinople; les favans croyent que le nom moderne
eft Ziorlo y ou Z or U. ( D . J . )
U
L VCht J
* L.**##.#.#.£ ¥■
f J f * rT
Subft. riiafc. ( Gram. ) c’eft la
vingtième lettre de l’alphabet
latin; elle avoit chez les Romains
deux différentes lignifications
, étoit quelquefois
voyelle; & quelquefois con-
fônne.
I. La lettre U étoit voyelle»
& alors elle repréfentoit le fon ou, tel que nous le
fa ifons entendre dans fou , loup, nous, vous, qui eft
un fon fimple, & q ui, dans notre alphabet devroit
avoir un cara&ere propre, plutôt que d’être repré-
fenté par la fauffe diphtongue ou.
De-là vient que nous avons changé en ou la voyelle
u de plufieurs mots que nous avons empruntés des
Latins, peignant à la françoife la prononciation latine
que nous avons confervée : fourd, de furdus ;
çourt, de curtus; couteau, de culter ,• fou t, de fur nus ;
doux, de dulcis ; bouche, de buçca ; fous, & anciennement
foub, de jub ; genou , de genu ; bouillir y &
anciennement boullir, de bullire, &c.
IL La même lettre étoit encore confonne chez
les Latins, & elie repréfentoit l’articulation fémila-
biale foible, dont la forte eft F ; le digamma que
l’empereur Claude voulut introduire dansd’alpha-
|>et romain, pour être le ligne non équivoque .de
cette articulation , eft une preuve de l’analogie qu’il
y avoit .entré, celle-là & celle qui eft repréfentée par
F. f Voye\ I. ) Une autre preuve que cette articulation
eft en effet de l’ordre des labiales , c’eft que l’on
trouve quelquefois V pour B ; vélli pour belli ; Da-
jzfivius, pour .Danubius,
En prenant l’alphabet latin, nos peres n’y trouvèrent
que la lettre.U pour voyelle & pour confonne
; &c cette .équivoque a fubfifté long-tems dans notre
écriture : la révolution qui a amené la diftinftion
entre la voyelle U ou « , & la confonne V ou y , eft
l i peu ancienne, que nos dictionnaires mettent , encore
enfemble les mots qui commencent par U &
par Vy pu,dont la différence commence par l’une de
ces dçux lettres; ainfi l’on trouve de fuite dans nos
.vocabulaires, utilité, vite, uvée r vuide, ou bien aug-
rnent avant \traot.avide ; celui-ci ayant aulique, antique
àvaiït le mot avocat y &c. C ’eft un refie d’abus
dont je me fuis déjà plaint en parlant dé jà lettre I ,
& contre lequel je me déclare ic i, alitant qu’il eft
poflible , en traitant féparément de la voyelle U , &
de la confçnne F.
U , f. m. ç’eft la vingt-uniéme lettre de l ’alphabet
f rançons, & la cinquième Voyelle. La valeur propre
de ce caraftere eft de repréfenter ce fon fourd
&c confiant qui exige le rapprochement des lèvres
& leur projeéHon en-dehors, & que les Grecs ap-
pelloiertt upflon.
Communément nous fie repréferitons en françois
le fon u que par cette voyelle, excepté dans quelques
mots, comme j’ai eu, tu eus, que vous eüjfîe^?
jls eurent, £«ftaçhe : heureux fe prononçpit hüreux
il n’y a pas long-tems, puifque l’abbé Régnier & le
pere Buffier le difent exprèffémënt dans leurs grammaires
françoifes le diftionnaire de l’aCadémie
françoife Ta indiqué de même dans feS premières
éditions : T’ufagé préfent eft de prononcer lé même
fon dans les deux’ fyllabes heu-reux.
Nous employoris quelquefois «fansle prononcer
après les eônfonnes c'& g , quand nous voulons leur
donner une valeur guttürialè ; comme dans cueuillir,
que plufieùrs écrivent cueillir y & que tout le monde
prononce keuUlir ; figue rprodigue, qui -fe prononcent
Tome X V I%
bien aut’rémerit que fige, prodige 'y par la feule raifoÀ
de 1’« , qui du refte eft abiolument muet.
Il eft aufli prefqué toujours muet après la lettre q ;
comme dans qualité y querelle y marqué y marquis y quolibet
y queue , & c . que l’on prononce kalité, kerelle ;
marke, rharkis y kolibet, keue.
Dans quelques mots qui nous viennent du latin, «
eft le ligne du fon que nous repnéfentons ailleurs par
ou ; comme da ns équateur y aquatique y quadrature y quà-
dragejimey que l’on prononce ékouateur , akouatike ;
kouadratiirc, kouadragèjînie ; conformément à la prononciation
que nous donnons aux mots latins otquâ-
tor y aqua y quadrum, quadragejimus'. Cependant lorf-
que la voyelle i vient après qu, Ta reprend fa valeur
naturelle dans les mots de pareille origine, & noüâ
difons, par exemple ykuinkouagéjime pour quinqua-
géfime, de même que noiis difons kuinkouagefimus
pour qfiinquagefimus.
La lettre u eft encore muette dans vitide & fes
compofés, oit l’on prononce vide : hors ces mots ;
elle fait diphtongue avec l’i qui fuit ; comme dans
lui y.cuity muid, &c.
V , f. m. c’eft la vingt-deuxieme lettre ; & la dix-
feptieme confonne de notre alphabet. Elle repréfente
, comme je l’ai déjà dit, l’articulation fémilabiale
foible, dont la forte eft F ; ( voye[ F. ) & de-là vient,
qu’elles fe prennent aifément l’une pour l’autre : neuf
devant un nom qui commence par une voyelle, fe
prononce neuv, &il’on dit neuv hommes y neuv articles
y pour neuf hommes, neuf articles : les àdjeâifs
terminés par f , changent f , en ve pour le féminin;
bref y m. bxev.e, f. vif y m. vive , f. veuf y m. veuve , f.
Déjà .avertis par la Grammaire générale de T. R.
de nommer les confonnes par Te muet, nos per es
n’en ont rien fait. à ' l’égard de celle-ci quand l’ufage
s’en introduit ; &c on l’appelle -plus communément
ve, que ve.
U paraît que c’étoit le principal caraftere ancien
pour repréfenter la voyelle &c la confonne. Il fervoit
à la numération .romaine ^ oit V , vaut cinq ; IV. vaut
cinq moins un y ou quatre; V I , V i l y VJ I I , valent
cinq plus un, plus deupc y plus trois, ou Jix yfept ; huit :
V = 5Ô00;
Celles de nos monnoiës qüi portent là lettre V
fimple^ ont été frappées à Troyes : celles qui font
marquées du double W, viennent de Lille;
(B . E .R .M . )
V ren Mufiquc. Cette lettre majufcule fert à indî-
quer les parties de violons ; & quand elle eft double
V V , elle marque que le premier & lé fécond def-
fus de fymphonie font à l’uniffort. (S)
V , dans le commerce. Cette lettre fiîivie d’un petit
0 & ainfi figurée V ° . fignifie verfo. Cette même
voyelle ou fimple V ou W double barré par le haut;
comme dans ces car,a£teres V ou W , fignifie écu od
‘écüs de fôïxanti fols ou trois livres tàUrnois. Dïcl. df
commerce. Vçye^ ABJ^ÉyiATXON.
v , V , v , (Ecritures) ces trois v dans leur figqt#
font comppféj» d’une ligne mixte, & de la 5 ^ 6 , 7
& 8 partie aoi Ils fe‘ forme du mouvement mixte
des doigts du poignet. Voye[ le yol, d.es Fl. à la table
de tEcriture.
Ù , u yUy qu^tnt à ,leur figure , font deux i faqs
point liés.efifemble , ils fe forment du mouvement
mixte des doigts & du poignet dans leurs parties inférieures
& 4h fimple mouvement des doigts dans leur
premières parties; Vàyt^ le vol. des P L a la table dp
fjiçripurf.
VA , f. m; (Jeu. ) abréviation de vàde ; ainfi .on
H H hhh i