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■ oîi fe trou voient.quatre villes qui avoient quelque
relation enfemble.
Tetrapolis Attica, tétrapole de l’A'ttique ; on ap-
pelloit ainfi une contrée au feptentrion de l’Attique-,
où étoient quatre villes bâties par Xuthus, pere crïo,
dans le tems qu’il regnoit dans ce quartier delà Grèce.
Ces quatre villes étoient, felonStrabon-, /. V l l l .
P-3 S3 -
Oerio'c, Marathon, Probalinthus , Tricoryihon»
Feftus dans l’interprétation qu’il donne du mot
quadrurbs, femble reconnoître ufte awVczTetrapole de
l’Attique: Qiiadrurbem , dit-il, Athenas, Attius ap-
pellavit, 'quod fciliclt ex quatuor urbibus in unam domicilia.
contulerunt, Braurone , Eleufine, Pireæo, Su-
nion ; ni MeurfiuS , iii Cellàrius, geogr. ant. I. II, c.
xiij. ne font'aucune difficulté de dire que Feftus s’eft
trompé groffierement dans cette explication ; ca r ,
Outre qu’il eft faux qu’Athe'nes ait été compofée pré-
cifément de ces quatre villes, il n’eft pas vrai qu’At-
fius, par le mot Quadrurbs, entende la ville d’Athènes
: il ne veut parler que des quatre villes qui coni-
poioient la Tétrapole de l’Attiqué.
Tetrapolis Donc a , contrée de la G re cè, dans la
iDoride. Les Doriens, dit Strabon, l. IX. p. 42.7.
bâbitoient entre les Etôliens & lesÆnéianés ,& leur
pays s’appelloit Tétrapole , à caufe qu’il y avoit
quatre villes. Cette Tétrapole, ajoute-t-il, paffe pour
avoir donné l’origine à tous les Doriens. On nommoit
fes quatre villes
Erin-eus -, Boium, Pindus , Cytinium.
Tetrapolis Syrioe, contrée de la S yrie, qui' renfer-
moit quatre villes principales ; favoir , Antioche ,
Séleucie , Apemée , Laodicée. Strabon , liv. XVI.
p. y 4$. qui fait mention de cette Tétrapole, dit que
ces quatre villes étoient appellées foeurs , à caufe de
leur concorde. Elles avoient eu toutes quatre le même
fondateur. (D . /. )
TETRAPYRG1A , ( Géog. anc. ) ville de laCi-
licie , ou félon Ptolomée, /. V. c. 1>j. de la Cappado-
ce , dans la Garfaurie. ( D . J. )
TÉTRARQU E, ( Critiq.facrée & Littéral.)rnpap-
x*ç\ ce mot grec fignifie proprement celui qui gouverne
la quatrième partie d’un état. Hérode le têtrar-
' que ouit la renommée de Jefus. Maith. xiv. 1. Cet
Hérode , dont parle l’Ecriture, étoit Antipas, fils du
fameux Hérode, qu’Augufte avoit gratifié de la quatrième
partie du royaume de fon pere , fous le nom
de tetrarchice. Il en avoit donné une fécondé à Philippe.,
avec la même qualité de tétrarque ; & les deux
autres à Archélaiis, fous le titre d’ethnarque , qu’Hé-
rode porte auffi fur les médailles ; cependant il eft
nommé roi , au verf.ÿ. quoiqu’il n’eût point cette
dignité, & que ce fût pour l’avoir ambitionné qu’il fe
perdit ; mais les Latins donnoient eux-mêmes lé titre
de rois aux tétrarques , comme il paroit par l’oraifon
de Cicéron pour Déjotarus, qui n’étoit que tétrarque.
Les Hellcniftes abufoient auffi de ce titre , 6c le pro-
diguoient même aux gouverneurs dé province, comme
on le voit I. des Macch. ch. j . ( D. J. ■ )
TETRAS , pierre DE, (H i f l . nat. ) Théophrafte
dit qu’aux environs de Tétras en Sicile , vis-à-vis dé
Liparo, on trouvoit des pierres que l’aûion du feu
rendôit poreufes. Cette pierre nous eft attuellement
inconnue , àuffi-bien que l’endroit où elle fe trouvoit ;
fur .quoi M- Hi.ll remarque qu’ il feroit avantageux de
connoîtré une pierre qui jetteroit un grand jour fur
la nature delà pierre-ponce. Voyelle Traité des pierres
de Théophrafte avec les notes deHill.
TETRASPASTON , f. m- tn Mèçhanique , c’eft
■ une machine compofée dé quatre poulies. Voyez
Poulie.
Ce mot eft grec t{]pureté ç-cy, qui vient de rtjpa. ,
T E T
quatre, -& wàu., je,tire. Voyez MOUFFLE* • •
TÉTRASTIQUE , ( Belles - Lettres. ) quatrain \
ftance, épigramme , ou autre petite piece de quatre
vers. Voyc{ Q uatrain.
TETRASTCECHON , f. m. ( Hiß. nat. Bot. anc. )
Ce m ot, dans Théophrafte , 6c autres auteurs grecs,
eft employé pour défigner une plante, un fruit qui a
Itlapaçlet^ttç, quatre rangs de grains dans fes cellules;
C’eft une expreffion empruntée des mots xdlà rloix»v9.
ùfités dans les dan'fes qui étoient compofées de plu-
fieurs bandes de danfeurs , qu’on nommoit oIoJkoj
fioechi, & chaque bande étoit formée d’un certain,
nombre de perfonnes qui faifoient enfemble les mêmes
mouvemens. Pline trouvant dans la défeription
de Véronymus de Théophrafte , le mot tétrafloechon 9
Pa fuppofé fynonyme a tltragonon, & a traduit ce
mot par graine de forme quadrangulaire ; mais il eft bien-
évident que tétrafloechon ne fignifioit point un fruit
contenant des graines qltarrées , mais un fruit qui
rênfermoit dans fes loges quatre fteechi, ou fuite;
de graines ; tel étoit Véronymus des Grecs, qui avoit
une gouffe femblable à celle du féfame, pour renfermer
les graines; il fuit de-làque Veronymùs de Théophrafte
n’eft point la plante que les modernes nomment
fufüin, & que c’eft Pline qui nôus a jette dans
l’erreur par fa méprife & fa fauffe interprétation du
■ mot grée. ( D . J . )
TÈTRASTYLE , f. m. en terme d'ancienne ArchU
teclure , eft un bâtiment, & particulièrement un temple
à quatre colonnes de front. Voye[ T emple-,
Ce mot eft formé du grec"?«!pa. , quatre, & de o-7/Xo?,'
colonne.
TÉTRATON.ON, f. m. en Mufique, c’eft le nom
grec d’un intervalle de quatre tons , en autant de.
degrés, lequel s’appelle aujourd’hui quintefuperflue*
Voyez Q uinte. ( S )
TETREUMA, f. m. ( Hiß. nat. Bot. exot. ) nom
donné par,les peuples de Guinée à une efpece debuif^
fon très-commun dans leür pays. Petiver le nomme
arborguineenfis , lauruflini fa d e , à caufe de fa grande
reffemblance aü buiflon que nous appelions laurier-
tin. Ses feuilles font opaques, roides, larges de plus
d’un pouce , & longues de deux pouces & demi ; elles
font placées alternativement fur la tige , & attachées
à de courtes queues ; les fleurs naiflent du milieu
des feuilles, & forment des bouquets comme
celles du laurier-tin. Les naturels de Guinée féchent
les feuilles de cet arbrifleau, les pulvérifent, les hu-
me&ent enfuite de quelque liqueur, & les appliquent
èn fomentation pour guérir les panaris. ( D . J .)
TETRICUS - MO NS ,. ( Géog. anc. ) ou Tetricd
rupes, montagne d’Italie, dans la Sabine, ou du moins
aux confins des Sabins , félon Pline, l.III. c.xij. Virgile
parle de cette montagne, Enéide, /. VII. v. y 13.
Qui tetricoe. horrentes rupes, montemque feverutn
Çarperiamque cqlunt.
Cette montagne étoit très-efearpée ; c’eft aujourd’hui,
félon Holften, l’affreux fommet de rochers quï
eft entre la montagne de la Sibylle & Afcoff, & qui
domine fur tpns les autres fommets de T Apennin*
TETR1P P A , ( Littér,) c’etoient des chars élevés
fur des arcades , comme on le voit encore fur plu-
fiéUrs médailles ; on peut traduire ce mot par arc dé
triomphe. .Cicéron dans.une de fes.lettr.es à Atticus ,’
iib. V. èpift. 2./. lui mande que les peuples dé fes dé-
partemens d’Afie, auroient bien voulu lüi éle ver des
ftatuçs,. des temples, dés arcs de triomphe /'BT'arcty
mais qu’il ne le foùffrit point, s’ étant contenté des
remercimens publics’., QD. J. )
, TÊTU £ m. ( Maçonnerie. ) outil dé maçon qui
fert à démolir les àncieris ouvrages-de maçonnerie.
'C’ eft une efpece dé gros marteau, dont la tête qûi eft
fort large par un bout, fç termine en pointe par l’ati-
T E U
îfe extrémité ; le manche qui eft de bois eft long &
fort à proportion , ordinairement de plus de vingt
pouces de longueur. Le têtu à arrête , qui fert auffi
aux maçons pour la démolition des bâtimens, eft propre
à brifer & rompre les pierres qui font trop dures,
6c qui refiftent au têtu commun ; c’eft une efpece de
maflè dé fer, dont les deux bouts, qui chacun fe fé-
parent en deux coins, en forme de dents, font tran-
chans &fort acérés ; il n’a guere que huit à dix pouces
de longueur, mais il eft fort épais ; fon manche
eft plus long qu’ au têtu ordinaire, pour lui donner
plus de coup. Le têtu à limofin, qu’on nomme auffi
un gurlet, tient des deux têtus dont on vient de parler
; il a la tête fendue d’un cô té , comme le têtu à
arrête, 6c eft pointu de l’autre, comme le têtu commun.
\ d . ƒ .)
TÉTU AN, ( Géog. mod. ) ville d’Afrique'au royaume
de Fez,fur lariviere de Gus, à une lieue delà côté
de la mer. Elle eft ancienne & commandée par un
château ; c’ eft une des plus agréables villes de la Barbarie.
Les J11 ifs y font en affez grand nombre, & y
font un bon commerce. Long. 12.20. lat. yS. ( 2?. J.)
T E TU S , ou TACETOIE , ( Géog. mo-d. ) petite
ville de la Tartarie mofeovite ,à là droite de la rivière
de Zerdik, qui eft un bras de la grande riviere de
Kama. Cette ville eft fur une haute montagne , & eft à cent vingt werftes, ou vingt-quatre lieues d’Allemagne
, de Cafan. Long. yo. 24. lat. 55.12. ( 2L / .)
TETY-POTE-IBA, 1'. m. ( Hift. nat. Bot. exot. )
en latin vitis arbufliva Pifonis ; cette plante eft, dit-on,
produite par la fiente d’oifeaux , appellés telyns,
dépofée près des orangers , avec lefquels elle s’unit
étroitement, 6c croiffant par-deffus , les fait mourir.
Avec les racines & les branches écrafées enfemble
, 6c frites dans de l ’huile commune , on fait un
remede pour les enflures des jambes. R a y , hiß. plant. H ! TEUCHITES , f. m. ( Hifi. nat» Bot, anc.') nom
donné par quelques anciens botaniftes au fchoenanthej
ou jonc odorant ; le mot teuckites n’étoit originairement
qu’une épithète qu’on ajoutoit au nom de fchoenanthe
, pour défigner un endroit d’où l’on en tiroit
une efpece particulière ; mais les écrivains quifuivi-
rent, donnèrent ce nom comme étant celui de la
plante même. Diofcoride dit que le fchoenanthe de
Babylone, .s’appelloit teuchites, 6c Pline donne avec
raifon le . nom teuchites au fchoenanthe de Nabata en
Arabie. Il y avoit pour mieux dire une ville nommée
Teuochis, en Egypte, fur les confins de l’Arabie ; 6c
les géographes parlent auffi d’un lac fitué au voifina*
ge de cétte ville. C ’étoit probablement dans ce lac
que naiffoit le fchoenanthe, ou jonc odorant ; de-là j
on le portoit à Teuochis, où il étoit vendu fous le nom
de la ville qui'en faifoit le commerce. ( D . J. )
TEUCRIUM, f. m;' ( Hifl. nat. Bot. ) genre de
plante à fleur monopétale j labiée, dont les étamines
occupent la place de la levre fupérieure ; lalevre inférieure
eft divifée en cinq-parties , celle du milieu
oft la plüs grande 6c concave comme une cuilliere ;
Tes quatre autres font placées par paire au fommet dè
la fleur ; le calice eft en forme de cloche, il tient
comme un clou-à la partie poftérieure delà fleur, &
i l eft entouré de quatre embryons, qui deviennent
dans la fuite autant de fCmences arrondies 6c renfermées
dans une capfule quiafervi de calice à la fleur.
Tournefort, inß. rei herb. Voyez Plan t e .
TEVERONNE, le , ( Géog.- mod. ) riviere d’Italie
, dans la campagne dé Rome. Sa fource eft au
mont de Trevi, vers les frontières de l’Abruzze ultérieure
, d1*où il coule entre la Sâbine 6c la campagne
de R ome, & fe dégorge àTa Cafcata, prefque à égale
diftance' de Rome-& de:Gâftél Giubileö. Il s’ap-
peUoitançiennement ^jzzb, 6c venoit des confins des
Héroïques , traverfoit le pays de Eques, féparoit lés
T E U ^
Sabins des Latins, 6c joignoit le Tibre un peu au*
deflùs de Rome , après avoir paffé à Varia 6c à Ti*
buti Cette riviere, dit-on, fut appeltée Anio, d’A*
nius, roi des Tofcans, qui s’y précipita de défefpoir,
pour n’avoir pu atteindre un certain Céthégus qui lui
avoit enlevé fa fille. ( D. J. )
^ TEVERTIN, f. m. ( A relût. ) pierre dure, rouf-,
fâtre ou grifâtre. C’eft la meilleure pierre qu’on ait à
Rome. ( 2?. J.)
TEVERTON, ( Gèogr. fnodi) vA\£ à marché d’Angleterre,
dans le Dévonshire, fur la riviere d’Ex, 6c
à douze milles d’Exefter. Elle députe au parlement»
Long. 14. 20. latit. 5 o. 48. {D . J.)
TEUGUE, f. m. ( Marine.) efpece de gaillard què
l’on fait à l'arriéré du vaiffeau, pour le garantir de
l’injure du tems.
TEUMESSUS, ( Géogr. anc. ) montagne & villa*
ge de la Bæotie. L’un 6c l’autre étoit, félon Paufanias,
7. IX. c. xix. fur la voie militaire, & il ajoute que
c’eft le lieu qù Jupiter cacha Europe. On y voyoit un.
temple dédié à Minerve techlinienne ; mais la ftatue
de la déeffe n’y étoit point. Strabon, l. IX. p. 40q 9
met Teumejfüs dans le territoire de Thèbes. (2>. J.)
TEURERT, ( Géog. mod. ) petite ville ou bourgade
d’Afrique, au royaume de Fez, fur le haut d’une
montagne, proche la riviere de Za. ( D. J. )
TEURIOCHÆMÆ, ( Géog. anc.) peuples de la
Germanie ; Ptoloinée, liv. II. c. xj. les place au nord
des monts Sudetes. Quelques-uns penfent que ce font
les habitans de la Thuringe. (JD. J.)
TEU RN IA, { Géogr. anc. ) ville du Norique, au
midi du Danube, félon Ptolomée, L II. c. xiv. qui.
la marque entre Virunum 6c Idunum. Pline , 7. III.
■ c. xxiv. nomme auffi Tturnia entre les villes du Norique.
Les modernes ne convienneilt pas fur la fitua-.
tion précife de cette ville. Il y en a qui veulent qu’elle
ait été fur le lac de Chimfée dans la Bavière,
parce qu’on y a trouvé une ancienne infeription où
il eft fait mention de cette ville,
L . Terentiovero
Jl. Viro Teurn,
Pr. Jur. Die.
D’autres, comme C luvïef 6c le p.Uardouîn, la cherchent
en Carinthie, fur le bord du D rave, dans l’en-
, droit où- eft aujourd’hui Villach, fituation qUi s’accorde
affez. avec celle que Ptolomée donne à l’ancienne
Teiirtiia. (JD. J.)
TEUTATES, f. m. ( Religion gauloife. ) dieu des
i anciens .gaulois q u i, félon M. Hüe't, étoit le dieu-
Me rcùre de ce peuple ; ce même’dieu, âjoute-t-il,
étoit honoré par les Germains fous lé nom de Wôdan.
ou cfe Godan. Voyez au^ T hEUt Aates , qui eft, je
penfe,la meilleure orthographe. (JD. j j j
TEU TH E A , (Géog. anc.) bourgade du Pélo-
ponnèfe. Strabon,/. VIII.p. 3 4 2 , dit qu’onen avoit
fait la ville D yma, 6c qù’qn y voyoit un temple dédié
à Diane Nemidienne. ( D. J. )
TEU TH R AN IA , ( Géog. anc.) contrée 6c ville
de l’Afie mineure, dans la Myfie. Pline, 1. V. c. x x x .
prétend que le Caïcus prfenoït fa fource dans cette
région. La ville qui donnoit le nom à là contrée ,
étoit à plus de foixante & dix ftades de Pitana 6c d’E-
loe a , en tirant vers Pefgame. Etienne le géographe
dérive le nom de cette v ille , dë Teuthrane qui régna
- furies Myfiens & furies Ciliciens. Teuthrania eft encore
une ville de la Galatie, que le périple d’Arrien
marque entre Ægiali & Caram'bis, à 90 ftades du premier
de ces lieux, 6c à 120 ftades du fécond. (JD. J.)
TEUTHRONE, (Géog.'anc.) villedu'Pélopon-
nèfe, fur le golfe de Laconie. Ptolomée,' liv. III. c.
xvj. la marque entre Coerre 6c Las: Paufanias dît qu’eu
defeendant du Py rrhicùs à la mer, on troiive la v ille
de Teuthrone, 6c que Tcuthrus atiiénien en étoit re