d e m e rc u re , &c. & on entend par-là Certaines parties
de la terre dans lefquelles on trouve de la mine
d e ces métau x , qui fe diftribue en différentes branches
, comme font les veiges dans le corps, Voye^ MINE
, &C.
Tavernier donne une description dés veines qui font
dans les mines de diamans de Golconde, avec la maniéré
de les tirer. Voye^ D iam a n t .
Veines métalliques, ( Hijl. nat. ) voyeç l'article
F ilon .
Ve in e , ( Architecture.) c’eftune beauté & un défaut
dans la pierre, dans le marbre & dans le bois.
Nous allons diftinguer ces défauts pour chaque matière
d’après D aviler.
Veine de bois. C’eft une variété qui fait la beauté
des bois durs pour le placage c’eft un défaut dans
'ceux d’affemblage de menuiferie , parce que la veine
eft alors une marque de tendre ou d’aubier.
Veine de marbre ; c’eft une variété qui fait la beauté
des marbres mêlés. Les veines grifes font un défaut
dans les marbres blancs, pour la fculpture,quoiqu’el*
les faffent la beauté des marbres blancs.
Veine de pierre ƒ défaut de la pierre qui provient
d’une inégalité de confiftance par le dur & le tendre.
La pierre fe moie & fe délite à l’endroit de ce défaut
, qui eft encore une tache au parement, qui fait
rebuter là pierre dans les ouvrages propres. (D . J.)
Veines d’eau, (Archit. Hydraul.') ce font dans la
terre des filets d’eau qui viennent d’une petite four-
c e , ou qui fe féparent d’une groffe branche, & qu’on
recueille, comme des pleurs de terre dans des ré-
fervoirs. ( D. J. )
VEINEUX, ÉUSE, adj. en Anatomie, qui appartie
n t aux veines. Voyeç Ve in e .
Artere veineufe , voye^ ARTERE, POUMON , CIRCULATION
, &c.
VEJOV1S du VEJUP1T E R , ( Mythol. ) c’eft-à-
dire, Jupiter vengeur ; il avoit fous ce nom un temple
a Rome près du capitole; il étoit repréfenté avec des
flèches à la main, pour marquer que ce dieu eft toujours
prêt à punir les criminels, & à venger les crimes
fecrets;les coupables tâchoient de l’appaifer par
le facrifice d’une chevre. (D . J. )
V EIRA T, voyez Maquer eau.
V EIRO S, ( Gèogr.mod. ) petite ville de Portugal,
dans l’Alentejo , fur la riviere d’Anhalouva, près de
Fonteira. Elle eft défendue par un château. ( D. J.)
VEISSEL, f. m. (Com.) mefure des grains dont on
fe fert à Chambéry en Savoie. Le veifjel pefe 140 livres
poids de Genève. Diclionn. de Comm.
V E I T , Sa in t , ou FIUME, ( Géog. mod.) petite
ville d’Italie , dans l’Iftrie , fur le golfe de Venife , à
12 lieues au fud-eft de Capo d’Iftria , avec un port.
Elle dépend de la maifon d’Autriche. Long. 32. 10.
latit. 45. 24. (D . J .)
V eit , Sa in t , ( Géog. mod. ) ville d’Allemagne,
dans la baffe Carinthie, au confluent des rivières de
Glan & de V u n ich , au nord-oueft & à 4 lieues de
Clagenfurt. Elle eft entre quatre montagnes. Long.
31. 47. latit. 46. Si.
VELABRE, f. m. ( Topogr. de Rome.') velabrum ;
le vélabre étoit un lieu de Rome, proche le quartier
des Tofcans. Il étoit féparé en deux par le marché
aux poiffons, & tout garni de boutiques, furtout de
Vendeurs d’huile.
Velabrum pour vehiculabrum , lieu où l’on paffe en
Voiture j velabrum dicitur à vehendo. La raifon en eft
que le vélabre étant un lieu fort bas au pié du mont
Aventin, il fe trouvoit inhondé toutes les fois que le
Tibre fe débordoit, & alors on avoit befoin de voitures
pour y paffer.
Ceux qui tirent ce h'ôm àié vélum, vo ile, ne prennent
pas garde, dit le P. Sahadon , quë; le velabre
c’appelloif ■ ainfi, long-tems avant que Quirrtus Catulus
fe fût avifé de le faire couvrir de toiles. Tar-
quin, cinquième roi de Rome, remédia aux inondations
que iouffroit le vélabre, par ces prodigieux conduits
fouterrains & bien voûtés , où l’eau du fleuve
fe retiroit dans les débordemens , Si dont Pline ad*
miroit encore la beauté & la fermeté 800 ans après.
Agrippa y fit aufli d’autres ouvrages. (D. J.)
VÉLAIRE, f. m. (Antiq.rom.') velarius, huifîier de
la chambre de l’empereur chez les Romains. Les empereurs
avoient des huifliers à la porte de leur cham*
bre, qui étoient prépofés pour l’ouvrir, en levant le
voile ou la portière; on les appelloit velarii, & c’eft
ainfi qu’ils font nommés dans les anciennes infcrip*
tions.Gruter en cite une conçue en ces termes : T/ia-
lius proepojîtus Velariorum domus Augujloe; & enfuite
L. Flaviusfupra velarios de domo Aug. (D . J. )
VELAMENTUM BOMBYCINUM, eft un nom
latin, que quelques anatomiftes donnent à la membrane
veloutée ou tunique interne des inteftinsi
Voye{ In t e st ins.
VELAR omTORTELLE , (Hijl. nat. Bot.) eryfil
mum ; genre de plante à fleur en croix compofée de
quatre pétales. Le piftil fort du calice, & devient
dans la fuite un fruit ou une filique compofée de deux
panneaux, & divifée en deux loges par une cloifon
intermédiaire ; cette filique renferme des femences
qui font le plus fouvent minces & arrondies. Ajoutez
aux cara&eres de ce genre le port des plantes de fes
efpeces. Tournefort, injl. rei herb. Voye{ Pla nt e .
L’efpece commune d’éryfimum eft nommée eryjv*
mum vulgare , par C . B. P. & T . I . R . H. 2.28.fa racine
eft fimple, de la groffeur du petit doigt ou environ
, blanche, ligneufe , âcre, & ayant la faveur
de la rave ; fes tiges font hautes de deux coudées,
cylindriques, fermes, rudes & branchues ; fes feuilles
font en grand nombre Vers le bas, longues d’unè
palme & p lus, velues , divifées de chaque côté eh
plufieurs lobes , comme triangulaires ; celui qui eft
à l’extrémité eft plus ample , & partagé en trois.
Ses fleurs font très-petites, difpofées en longs épis
fur les rameaux ; elles font en croix , compofées dè
quatre pétales, jaunes , contenues dans un calice à
quatre feuilles vèlues' ; leur piftil fè change en une
filique longue au-moins d’un demi-pouce , cylindrique
, termin ée par une corne partagée en deux loges
qui contiennent de petites graines brunes , d’une
laveur piquante.
On trouve fréquemment cette plante fur les rtiurs,
les mafures, & le long des haies ; elle eft fort efti-
mée pour réfoudre & enlever par l’expeftoration ,
la mucofité gluante qui fe trouve dans la gorge, dans
les bronches, & dans les véficules du poumon ; elle
agit par fes parties fubtiles, volatiles & âcres, qui
incifent, réfolvent, & détergent.
Après l’incendie de Londres , les botaniftes ob-
ferverent une grande quantité de l’efpece de vélar ;
nommée eryjinum latifolium, majùs, glabrum , qui
parut fur plus de deux cens arpens de terre, où l’incendie
s’étoit étendüe. Ce fait fingulier prouve bien
& la grande multitude de femences de plantes répandues
par-tout , & la néceffité de certaines circortf-
tances pour les faire éclorre. La terre eft donc pleine
d’une infinité inconcevable de végétaux parfaitement
formés en petit, & qui n’attendent pour paroî-
tre en grand , que certains accidens favorables ; &
l’on pourra imaginer de-là , quoique très-imparfaitement
, combien de différentes richeffes la natufe
rénferme dans fon fein ! ( D . J. )
VÉLAR, okT o rtELLE, ( Mat. méd. & PharmacJ)
cette plante eft de là claffe des crucifères deTourné-
fort ; elle eft dans un état moyen ôu tempéré relativement
au principe mobile, c’eft-à-dire à l’alkali v<5-
làtïle fp'ontané ; qui'eft propre à toutes les plantes db
cette claffe. Là plaiite entière eft d’ufage : on petit
l’employer
l ’employer comme anti-f&orbutique, avec les- autres
matières végétales analogues,; c’eft fur-tout fa graine
qui eft recommandée contre cette maladie ; elle approche
beaucoup pour la faveur de celle de roquette
& dè moutarde. Les auteurs la recommandent aufli
à la dofe d’un gros en fubftance, dans la fuppreflion
d’urine, & dans les ulcérés des poumons.
Mais la vertu la plus célébrée du velar, c’eft celle
que les médecins lui ont affez généralement reconnue
de guérir l’afthme, la toux invétérée, & fur-
tout l’enrouement & l’extinéfion de voix ; qualités
qu’on a attribue cependant aufli aux navets & aux
choux , qui à la vérité font fort analogues au vélar.
R°qdelet qui a mis le premier cette plante en ufage,
l’a fpécialement employée pour rétablir la voix ; &
ôn dit qu’il l’a rendue par ce feul remede à plufieurs
chantres de tout âge quf I’avoient entièrement perdue
; c’eft de cette tradition que vient fans doute le
nom dejirop du chantre, qu’on donne communément
à un firop de vélar compofé , qui eft fort ufité contre
l’enrouement. Voici la préparation de ce firop, félon
la pharmacopée de Paris.
Sirop compofé de vélar, ou Jirop du chantre. Prenez
orge entier , raifins fecs mondés, régliffe feche ra-
pée & pilée , de chacun deux onces ; bourrache &
chicorée,de chacune trois onces ; faites bouillir dans
douze livres d’eau commune jufqu’à la diflipation de
la quatrième partie ; paffez avec expreflion ; d’autre
part prenez vélar frais trois livres , racine d’àulnée
& de pas d’âne recente, de chacune deux onces , capillaire
de Canada une once, fommités feches de romarin
& de fthæcas,de chacun demi-once ; lemences
d’anis, fix gros ; fleurs feches de violette, de bourrache
, & de buglofe, de chacun deux gros : ayant
hache ou pilé ce qui doit être haché ou pilé , verfez
fur toutes ces matières la précédente déco&ion encore
bouillante ; macerez pendant vingt-quatre heures
dans un alembic d’étain ou de v erre, alors retirez
par la diftillation au bain marie , huit onces de
liqueur, de laquelle vous ferez un firop en y fondant
le double de fon poids de beau fucre à la chaleur du
bain marié.
Prenez le réfidu de votre diftillation , paffez-le
avec une forte expreflion, clarifiez-le au blanc-d’oeuf
avec trois livres de fucre & une livre de beau mie l,
& cuifez-le en confîftence de firop que vous mêlerez
, lorfqu’il fera prefque réfroidi, avec le précédent.
La dôfe de ce firop eft d’une ou de plufieurs onces
dans une décoélion ou une infufion convenable, telle
que l’eau-de-vie,, l’infùfion de thé, de pié de chat
de coquelicot, &c.
On trouve aufli dans les boutiques un firop de vélar
fimple, qui n’eft pas inférieur à celui-ci, ou du
moins qui lui feroitfori analogue quant aux principes
fournis par le vélar, fi on le préparoit par la diftilla-
tio n , comme le firop compofé. On ne devine pas
trop pourquoi la pharmacopée de Paris néglige de
retenir dans le firop fimple , le principe mobile du
velar qu’elle ménage dans le firop compofé. .Le vélar
entré dans le firop.compofé de roffolis. ( b j
VELAUDORUM ; ( Géogr. anc. ) ville, des Sé-
quaniens ; l’itineraire d’A.ntonin la marque Tuf là route
de. Milan à Strasbourg , en prenant par les, ,Àlpes
graïennes. Elle eft entre Vefuntio & Epamantàdurum,
^ v^ë?'deux milles du premier de ces lieux i & à
douze; milles du fécond.1 (D . J .)
V E LAW , l e , ou le V ELUwE, ( Géogr. mod.)
quartier de la province deGùeldre ; il contient.cette
partie de la Gueldre-hollandoife, renfermée entre
le R hin, Eiffel, & le Zuider zée, & confine au cou- I
j 1 ai^.t ^ la province d’Utrecht. C ’eft un pays dè landes
& de bruyères. Le Vélaw a été long-tems un ar-
nere-fièf de Téglife d’Utrecht ; mais lé duché de
T omeXVt * - - I— - -- •
Gueldre étant tombé entre les mains de princes très*
puiflans, les eveques n’eurent plus aucune feigneu-
ne dire&e m utile , dans lé duché de Gueldre; Les
principales places du Vélaw font Arnheim & Har-
demrick. (D . J.)
VÉLAY, le , ( Géog. niôd. ) contrée de France,
dans le gouvernement militaire de Languedoc. Elle
eft bornée au nord par le Forez, au midi par le Gé-
vaudan, au levant par le Vivarais, &au couchant par
la haute Auvergne. C eft un petit pays de montagnes
couvertes de neige une partie de l’année , & dans
lesquelles cependant on nourrit des beftiaux qui font
fubfifter le canton. Il fe tient dans le Vélay de petits
états particuliers, auxquels préfide l’évêque du Puy,
capitale du Vélay9 nommée Rovejio par Ptolomée*
& dans la carte de Peutinger; mais elle quitta ce nom
peu de tems après, pour prendre celui des peuples
Velavl.
Céfar dit que ces peuples étoient dans la dépendance
des Auvergnats , in clientelâ Arvernorum. Ils
etoient du nombre des Celtes, qui furent.joints par
Augufte à l’Aquitaine. Le Vilay, après la divifion
de l’Aquitaine en deux provinces , fut mis fous la
première dans le quatrième fiecle ; il tomba dans le
cinquième fous le pouvoir des Vifigoths ; & dans le
fixieme, apres la mort d’Alaric , fous la domination
des Francs. Ceux du Vélay étoient comme les Auvergnats
leurs voifins , fujets des rois d’Auftrafie , qui
tenoient une partie de l’Aquitaine.
Le duc Eudes fe rendit maître du Vélay , & fon
petit-fils en fut dépouillé par Pépin, dont les defcer-
dans jouirent de ce pays jufqu’au régné de Louis d’Ou-
tremer. Ce roi donna •le Vélay ï. Guillaume Têtes dé-
toupes , comte de Poitiers & duc d’Aquitaine. Ses
fucceffeurs donnèrent une partie du Vélay en fief &
l’autre partie à l’évêque de la ville du Puy, dans la-
avoit établi le fiege épifcopal du Vélay.
V E LC E R A , ( Géog. anc.) ville de I’Illyrie. Pto-
lomée, l. II. c.xvij. la marque fur la côte, entra
l’embouchure du fleuve Oënus & la ville Seni. The-
vet dit que le nom moderne eft Bacharin. ( D. J. )
VELCY-ALLÉ , (Vennerie.) cri dont doit ufer le
valet de limier en parlant à fon chien, pour l’obliger
à fuivre les voies d une bete quand il en a rencontré ;
ce cri peut fervir aufli pour faire guéter & reguéter
les chiens courans.
_ Vdey-va-avant, cri que doit dire le valet de limiers
en parlant à fon chien, lorfqu’il court une bête
qui va d’affurance , & quand il en revient des voies ,
& quand ce font des foulées ou des portées , il doit
dire , velcy-va-avant par les foulées, ou portées, ou
par les fumées, s’il s?en trouve & que c ’en foit la
faifon.
V•.ley-revary-voleélets , fe dit d’un cerf qui rufe l
& qu’on voit revenir fur les mêmes voies.
VELDENTZ , ( Géog. mod. ) château d’Allemagne
au cercle du bas Rhin, près de la M ozelle, chef-
lieu d’un comté enclavé dans l’archevêché de Treves,
trois milles au-deffus de Traerbach. Longit. 24.. 2 J .
latit. 4C). Si. (D . J.)
_ V E LD 1D E N A , (■ Géog. anc.) lieu de la Germanie
, à 3 3 milles de Vipetenum, félon l’itinéraire d’An-
.tonin. On croit que. c’eft aujourd’hui Wiltén , abbaye
de l’ordre de Prémontré , au voifinige d’Inf-
pruck . ( D . J . )
VÉLESCY-ALLÉ , ( Vennerie. ) cri dont on doit
_ ufi;r quand on voit des Fuites de loup, de fanglier ,
, 8c, de renard.
, V E LE T TE , f. f. ( Ichthiolog. ) nom que donnent
lés Provençaux à un petit poiffon fort fingulier, qui
.. flotte par milliers fur la furface de la Méditerranée. J e
,H,e fac,hé que M. de la Condamine qui l’ait décrit.
, ' Ce petit poiffon eft dé forme ovale, à-peu-près de
' ‘ T T t t t