v
i ite
compofée de deux porte-mords , d’un frontal, d’une
j pu gorge, & d’une mulerolle.
' f ÊTIERE, f. f. ( terme de Lindere. ) forte de voile
de toile qui tient la tête de l’enfant nouveau-né , &
que cet enfant porte jufqu’à ce qu’il puifle un peu
foutenir fa tête. (D .J .)
TÊtieres , ( Lutherie.') dans les foufflets d orgue .
ce font les pièces qui font les plis de la tête du forifflet.
Ce font des planches de bois de chêne d’un
quart de pouce d’épaiffeur ; ces planches font cour
vertes de parchemin du côté qui regarde l’intérieur
dit foufîlet, Sç àffemblées les unes avec les autres à
une des bandes de peau de mouton parée1 & avec
les écliffes par les aines & demi-aînes; elles doivent
toujours être en nombre pair. Voye%_ Soufflets
d’o r g u e . . . ...... ■ , .
TETIM1XIR A , f. ra. ( Ichthyol.) poiffon d’Amé-
que, 'Connu plus généralement fous le nom de pu-
diano ; c’eft un petit poiffon femblable à la perche. Il
a le dos de couleur pourpré , le ventre ôc les côtes
jaunes. ( T > . J . ) ■
TÉTINE , f. f. ( Boiich.) il fe dit cfo pis de la vache
ou de la tru ie confidé ré comme viande.
T étine j ( Art mißt. ) boffe faite, à une cuiraffe
par la balle d’une arme à feu.
T E T iU S , ( Géog. une. ) fleuve de l’ ile de Cypre.
Son embouchure eft marquée par Piolomée, l. v. a
XIV. entre Amatkiis oç Citium ou Ce.ti.um. ( O . J. (
T É T O N , f. m. partie éminente & extérieure de
la poitrine, terminée par le mamelon. Il fe dit des
hommes & des femmes.
TE TR A C E R A , f. f. (Hiß. nat. Bot.) genre de
plante dont voici les cara&eres félon Linnæus ; le
calice eft à fix feuilles, arrondies & déployées ;
quoiqu’elles ne paroiffent pas dans cette plante
quand elle eft feche, ce qui a jetté dans l’erreur
le favant botanifte Houfton. Les étamines font de
fimples filets nombreux, de la longueur du calice ,
& toujours permanens ; leurs boflertes font fimples ;
les germes du piftil font au nombre de quatre, de
forme ovale ; les. ftiles font très - courts & pointus ;
les ftigma font obtus ; le fruit eft compofé de quatre
capfules, ovales & crochues ; elles contiennent une
feule loge qui s’ouvre près du fommet. dans la maturité
; elle renferme des graines fimples & rondelettes.
Linnæi, gcn. plant, pag. 249. (L>- ! • )
TÉTRACORDE,?. m. dans la mufique ancienne,
étoit, félon l’opinion commune, un ordre ou fyftème
particulier de fons réfultans: de quatre cordes différemment
ordonnées, félon le genre & l’efpece.
Je trouve de grandes difficultés à concilier les autorités
des anciens fur ce qu’ils ont dit de la formation
des premiers tétracordes.
Nicomaque , au rapport de Boëce, dit que la mufique
, dans fa première fimplicité, n’avoit que quatre
fons ou cordes, dont les deux extrêmes fonnoient
le diapafon entre elles, & que les moyennes,,diftan-
tes d’un ton l’une de l’autre, fonnoient chacune la
quarte avec l’extrême dont elle étoit la plus proche,
& la quinte avec elle dont elle étoit la plus éloignée,
& il ajoute qu’on attribuoit à Mercure l’invention
de ce tétracorde.
Boëce dit encore qu’après l’addition des trois cordes
faites par différens auteurs , Lychaon, famien,
en ajouta une huitième, qu’il plaça entre la trite ou
paramefe, qui étoient alors la même corde, & la
mefe; ce qui rendit l’oûacorde complet ,& compofé
de deux tétracordes dis joints, de conjoints qu’ils
étoient auparavant dans l’eptacorde.
J’ai consulté là-deffusl’ouvrage de Nicomaque, &
je trouve qu’il ne dit rien de tout cela. Il dit au contraire
que Pythagore s’appercevant que, bien que le
fon moyen des deux tétracordes conjoints fonnât la
coofonance de la quarte avec chacun des extrêmes,
ces extrêmes comparés entre eux fe trouvaient dif-
fonans, il ajouta une huitième corde qui, écartant
d’un ton les deux tétracordes, produifit le diapafon
entre leurs extrêmes, & introduifit encore une nouvelle
çonfonnance, qui eft la quinte entre chacun de
cçs extrêmes ôç celle des deux cordes moyennes qui
lui étoit oppqfée.
Sur la maniéré dont fe fit cette addition, Nicomaque
& Boëce font tous deux également embrouillés,
êç non contens de fe contredire entre eux, chacun
d’eux fe contredit encore avec foi-même, Voye^
/ Syst èm e , T r it e , Paramese. .
Si l’on avait égard à çe que difent Boëce & plu-
fteurs. autres anciens écrivains, on ne pourrait donner
de bornes fixes à l’étendue du tétracorde ; mais,
foit que i’on compte ou qu’on pefe ies voix, on trouvera
également que la définition la plus exaôe eft -
celle du vieux Bacehius, qui définit lè tétracorde un
fon modulé de fuite dont les cordes extrêmes fon-
nentla quarté entre elles.,
En effet,cet intervalle de quarte eft effentiel ail
tétracorde, c’eft pourquoi les fons qui le forment font
appelles immuables par les anciens, à la différence
dès fons moyens qu’ils appelaient mobiles ou chat}-
geans,. parce qu’ils pouvoient s’accorder de pkifieurs
maniérés.
Il n’en étoit pas dé même du nombre de quatre
‘ cordes» d’où le tétracorde a pris fon nom: ce nombre
lui étoit fi peu effentiel, qu’on voit dans l’ancienne
mufique des tétracordes qui n’en avoiçnt que
trois,. Tel fut, félon quelques-uns, le tétracorde de
Mercure ; tels o,nt été durant quelque tems les tétra-
cordes enharmoniques ; tel étoit, félon Meibomius, le
fécond tétracorde disjoint du fyftème ancien, avant
qu’on y eût ajouté une nouvelle corde. Quant au
premier, il étoit certainement complet avant Pytha-
gore, ainfi qu’il eft aifé de voir dans le pythagoricien
Nicomaque ; ce qui n’empêche pas M. Rameau de
dire très-décifivement, à fon ordinaire, que, félon,
le rapport unanime, Pythagore trouva le ton, le
di-ton, le femi-ton, & que au tout il forma le tétracorde
diatonique ; au-lieu de dire qu’il trouva feulement
les railons de. tous ces intervalles, lefqucls,
félon un rapport plus unanime & plus v ra i, étaient
trouvés bien long^tems avant Pythagore.
Les tétracordes ne demeurèrent pas long-tems bornés
au nombre de deux, il s’en forma bientôt un
î troifieme, puis un quatrième; nombre auquel le
i fyftème des Grecs demeura borné. Tous ces tétracor-
' des étoient conjoints, c’eft-à-dire que la dernière
i corde de l’un fervoit toujours de première corde au
fuivant, excepté un feul lieu à l’aigu ou au grave du
troifieme tétracorde oh il y avoit disjon&ion, ç’eft-à-'
dire un. ton d’intervalle entre la corde qui termi-
noit le tétracorde, & celle qui commençoit le fuivant.
! Voyei C onjoint , D isjoint, Syn a ph e , D i azeu-
; xis. Or comme cette disjon&ion du troifieme téira-
! corde fe faifoit, tantôt avec le fécond ,• & tantôt avec
le quatrième, cçla fit approprier à ce tétracorde un
> nom particulier pour chacune de çes deux circonf-
tancés.
Voici les noms de tous ces tétracordes. Le plus,
grave des quatre qui fe trouvoit placé un ton au-
deffus de la corde profiambanomene qu ajoutée, s’ap-
i pefloit le tétracorde hypathon ou des principales > ié-
lon la traduction d’Albinus. Le fécond en montant*,
lequel étoit toujours conjoint au premier, s’appeiloic.
tétracorde mefon. ou des moyennes. Le troifieme,
quand il étoit conjoint au fécond & disjoint du qua-^
trieme, s’appelloit tétracorde fynnernenon. ou des conjoints
; mais quand la conjoftion fe faifoit avec te
quatrième, & par conféquent la disjonction avec le
fécond ; alors ce même troifieme tétracorde prenoit le
nom de tétracorde die^eugmenon ou des divifees ; enfin
Je quatrième .s’appelloit le tétracorde hyperboüon ou
des excellentes. L’Arétin ajouta à tout cela, un cinquième
tétracorde que Meibomius prétend qu’il n’a
fait que rétablir; quoi qu’il en foit; les fyftèmes particuliers
des tétracordes firent bientôt place à celui
•de l’oCtaye qui les contient tous. •
Les cinq tétracordes dont je viens de parler étôient
appellés.immuables ; parce que leur accord ne chan-
geoit jamais ; mais ils conttenoient chacun deux cordes
qui, bien qu’accordées de la même maniéré dans
tous les cinq tétracordes, étoient pourtant fujettes,
tomme je l’ai dit, à être hauffées ou baiffées , félon
le genre, ce qui fe faifoit dans tous les tétracordes
.également ; c?eft pour cela que ces cordes s’appél-
loient mobiles,.
L’accord diatonique ordinaire du tétracorde for-
tnoit trois iriterv allés, dont le premier étoit.tou jours
d’un femi-ton, & les deux autres d’un ton chacun ,
de cette maniéré, mi fa fo l la.
Pour le genre chromatique, il falloit baiffer d’un
femi-ton la troifieme corde., & l’on avoit deux femi-
tons confécùtifs,. puis une tierce mineure mi fa fa
diefe, la.
Enfin, pour le gènre enharmonique il falloit-baiffer
les deux cordes du milieu jufqu’à ce qu’on eut
deux quarts de ton confécùtifs, puis une tierce ma.-
jeure : ainfi mi mi demi-diefe/â la ; ou bien, à la maniéré
des Pythagoriciens, mi mi diefe fa & la.
11^ avoit après cela plufieurs autres modifications
de chaque genre qu’on pourra voir aux mots S y n -
TONIQUE, TONIQUE MOL , HÉMIOLIEN. (S) ’
TE TR A C TIS , ( Arithmét. pythagoric.) je ne fais
^comment on rendrait ce mot en françois, fi ce n’eft
par celui de quaternaire, nombre fur lequel le fils
de Pythagore compofa, d it-o n , quatre livres. L’amour
des Pythagoriciens pour les propriétés des
nombres eft connu dès favans. Il eft vrai que les recherches
des queftions que préfentent les rapports
des nombres, fuppofent la plupart une théorie utile ;
mais il faut convenir que le foible des Pythagoriciens
pour ce genre de fubtilités fut extrême, &
quelquefois ridicule.
Herhard "Veigèlius s’eft imaginé que cette tetrac-
lis fameufe étoit une arithmétique quaternaire,c’eft-
à-dire ufant feulement de période de4 , comme nous
employons celle de 10. Il a fait fur cela deux ouvrages
, l’un intitulé Tetraclis fummum tùm arith. tùm
philof. compendium , artis magna feiendi, gernind ra-
dix : l’autre, Tetraclis, tetracli Pythagorica refpondens,
16 72 ,4 . Ienæ. Gn voit par le premier que cet écrivain
entrant dans les idées pythagoriciennes, croyoit
tirer de grandes merveilles dè cette efpece d’arithmétique;
mais il eft fans doute le feul qui en ait conçu
une idée fi fort avantageufe.
L ’illuftre Barow a formé une ingénieufe conjec-i
ture au fujet de cette tetraclis, ou de ce quaternaire
fi fameux c.hez Pythagore, & qui occupa tant fon
fils. Il penfe qu’ils avoient voulu défigner par-là les
quatre parties des Mathématiques qui n’étoient pas
alors plus étendues ; il explique donc ainfi cette forme
de ferment pythagoricien, ajfeverq per ilium qui
anima nojlra. tradidit quaternarium : je le jure par
celui qui nous a inftruit des quatre partie^ des Mathématiques
; il y a quelque vraisemblance dans
cette conjeûure. Montucla. ( D . J .)
• ^ T É T R A D I , ( Géog.mod.) riviere d’Afie, dans
,1’Anafolie, que les Turcs nomment Cherfan - Barcjîr.
Elle fe jette .dans la mer Noire, à quarante mille.«; de
celled’Argyropotami. ( D . J . )
TÉTRADIAPA.SON , en Mufique, c’eft le nom
grec de la quadruple oftave, qu’on appelle auffi
vingt - neuvième. L es Grecs ne connoiffoient que le
nom de cet intervalle, car il n’entroit point dans
Tome X V I, * - *
Ieiir fyftème de mufique. f y » So n , SMïèMfâ,
Musiqu e, O c t a v e . (.S1)
TÉ TR AD iTE S, 1. m.-pi. ( Hiß. et défi) nom
le donnoit autrefois à plufieurs leftes d’hérétiques,
à caufe d’un refpeft particulier qu’ils.avoient pour le
nombre de quatre, que l’on exprime en grec pal*
TfTpu. ; : .
Les Sabbathaires s’appelloient Tétradites, parce
qu’ils vouloient célébrer-la Fête de Pâques le 14e.
jour de la lune de Mars, &c qu’ils jeûnoient le mercredi,
oif le quatrième jour de la femàine; "
On appelloit de même lès Manichéens;& autres
qui admettoient en Dieu une quaternité Ou quatre
Perfonnes au-lieu de trois. Voyt{ Manichéen.
Les fe&ateurs de Pierre le Foitlon portoient auflî
le nom de Técradites, parte qu’ils ajôutoient quelque
ebofe au trifagion pour.favorifer une erreur, favoîr
que ce n’étoit pas le Fils, ni aucune des trois Perfonnes
particulières de la Trinité qui eût fouffert
dans la paffion de Notre Sauveur, mais la Divinité
toute entière. J'oy^ T risagion.
‘ Les anciens donnaient auffiTe nom de Tétradites
aux enfàns qui naiffoierit fous la quatrième lune, &
ils croy oient qiie le fort de ces enfans ne pou voit
etre que malheureux..
, TETRADRACHMË de Tyr, (Monnoie ancienne
de Tyr.) fuivant Jofephe, la pièce d’argent nputput dé
T y r , valoit quatre dragmes attiques ; ainfrle r^ra-
drachme de T y r , étoit à-peu-près la même chofe que
le ftatere , ou le fiele des Juifs. Le cardinal Noris af-
fure que les tétràdrachmes de T y r , mis dans la balance
, fe font trouvés de même poids que les ficles des
Juifs. En même tems, il obferve. que les Tyriens &
les Juifs fabnquoient, pour la facilité du commerce,
des monnaies d’argent de même poids, & de même
valeur.
On trouve en France au cabinet dit r o i, & chez
des particuliers, plufieurs efpeces de ces anciennes
monnaies, dont il eft facile dé faire la comparaifon,
On peut voir dans le tome X X I . de L'acad. des Belles-
Lettres-, la defeription de deux de ces tétràdrachmes,
que les Antiquaires nomment médaillons, & qui
etoient dans le cabinet de M. Pellerin. Ils font très-
bien cpnfervés, & pefent trois gros, & cinquante-
un grains. En fuppofant qu’ils font au même titre
que l’argent qui a cours en France:, le tétradrachme
de T y r vaut au poids cinq.uante-fept fols fix deniers
de nôtre monnoie aftuellé. ( D. J. )
TÉTRAÉTERIS , ( Chronolog. d'Athènes.
Ttipic ; c’étoit dans la chronologie: athénienne un cy cle
de quatre ans, fur lequel voye^ Potter, Archaol.
grac, l. II. c. xxvj, t. L p . 4S0. &fuiv. (D . J .)
TÉTRAGONE, f. m. en G.éopiétrie, c’eft une figure
de quatre angles. Voye^ Q uadrangulaire.
- Ce mot eft formé du grec «1>«., quatre, & ,
angles.Ainfi le quarre, le parallélogramme, le rhom-
b e , le trapefe, font des figures tétragones. Foyer
Q uarrÉ j &c. ..i *
T étragone, en Aflrologie, eft un afpeft de deux
planètes par rapport-à la" terre , dans lequel ces deux
planètes font diftantes l’une de l’autre de la quatrième
partie d’un cercle, ou 90 degrés , comme A D ,
( Planche afiron. fig. g . ) Voye^ Aspect. L’afpeft tétragone
fe marque par le caraftere □. Foyer Q uad
ra t . ( O ) J
TÉTRAGONIA, f. f. (Hiß. nat. Botan.) nom
donne par Linnæus à ^un genre de plante que les autres
botaniftes appellent tétragonocarpos ,• dont on
peut lire l’article. Voici cependant fes cara&eres,
félon le fyftème du favant botanifte fuédois. .
Le calice eft compofé de quatre feuilles ovales,
colorées, frêlées dans les bords, & qui fubfiftent
après que la fleur eft tombée; il n’y a point de pc-
D d J