{jj f indéfini
gS \dê fin i,
| y indéfini
défini,
| « ^indéfini.
[ 8 ([défini,
! ƒ indéfini
\ ^défini,
» g f indéfini mm
k s
5 actuel.
' ^ pojlérieur.
antérieur.
t actuel.
’ c pojlérieur.
antérieur*
c actuel,
\po/î trieur.
3
^défini,
S ^ indéfini
§ ^défini,
c actuel.
' 1 pojlérieur.
antérieur.
j actuel.
\-poJl trieur.
antérieur.
< actuel. :
* l pojlérieur.
je ne crois pas
je ne croirai pas
je ne croyois pas
je ne crois pas -
je ne croirai pas
je ne croyois pas
je ne crois pas •
je ne croirai pas.
je ne croyois pas
je ne crois pas y'
je ne croirai pas
je ne croyois pas
je ne crois pas -
je ne croirai pas
je ne croyois pas
je ne crois pas
je ne croirai pas
je ne croyois pas
Sens îubjon&iC
que vous entendie^.
que vous entendit
que vous entendijjie^.
que vous aye^ entendu,
que vous aye£ entendu,
que vous eâjjieç entendu.
quèvous aye%_ eujini long-
tems avant moi»
que vous aye^eufini Iong-
tems avant moi*
. que vous eâjjie^ eu fini
Jongtems avant moi.
que vous veniez d'arriver,
que vous venieç. d'arriver,
que vous vinjjie£ d'arriver.
que vous devie^fortir la
femaine prochaine.
que vous devie^fortir la
femaine prochaine.
. que vous dâjfie^fortir le
lendemain.
que vous allieqjbrùr\
que vous allie^fortir. •
que vous allâjfie^fortir.
Sens indicatif* ’
j'entends-,
j'entendrai.
ƒ entendois.
f ai entendu,
j'aurai entendu,
j'avois entendu.
j'a i eu Jini lôngtems
avant vous.
j'aurai eu Jini lôngtems
avant vous* ,
pavois eu Jini lôngtems
avant vous.
je viens d'arriver, „ .
je viendrai <£arriver. -
i je venais d?arriver.
je dois fortir la femaine
prochaine.
je devrai fortirla femaine
prochaine.
je devais fortir le lendemain.
je vais fortir. '
je ferai fur le point de
fortir.
f alto isfor tir.
Les préfens du fubjonttif, que vous entendiez; que
vous entendijjiei, dans les exemples précédé ms, expriment
la fimultanéité d’exiftence à l’égard d’une époque
qui eft aôuelle »relativement au moment marqué
par l’un des préfens du verbe principal,/««« crois
pas y je ne croirai pas, je ne croyois pas: & c’eft à l’egard
d’une époque femblablément déterminée à l’actualité',
que les prétérits du fubjonftif» dans chacune
des trois clafles, expriment l’antérioriéd’exiften-
c e , & que les futurs des deux clafles expriment la
postériorité d’exiftence. Je vais rendre fenfible cette
remarque qui eft importante , en l’appliquant aux
trois exemples des prétérits pofitifs.
i ° .Je necrois pas que vous aye^entendu , c’eft-à-dire,
je crois, que vous n'aveç pas entendu : or vous ave^ en- '
tendu exprime l’antériorité d’cxiltence, à l’égard d’une
époque qui efl: actuelle, relativement au moment
détermine par le préfent aétuel du verbe principal
je crois y qui eft le moment même de la parole.
i° . Je ne croirai pas que vous aye%_ entendu , c’eft-à-
dire,/« pourrai dire y je crois que vous n'ave^pas entendu
: or vousave^ entendu exprime ici l’antériorité d’exiftence,
à l’égard d’une époque qui eft aftuelle,-relativement
au moment déterminé par je crois, qui,
dans l’exemple, éft envifagé comme poftérieur; je
■ croirai, ou je pourrai dire yje crois.
3 °. Je-ne croyois pas que vous eujjîe^ entendu y c’eft-
à-dire , j«pouvais dire 3je crois que vous n'ave^pas entendu:
or Vou's avej entendu exprimé encore l’antériorité
d’exiftence, à l’égard d’une époque qui eft
•aftuelle , relativement au moment déterminé par je
. crois y qui dans cet exemple, eft envifagé comme antérieur;
je croyois, ou je pourrai dire y je crois.
Les développemensque je viens de donner fur ces
trois exemples , fuffiront à; tout homme intelligent,
pour lui taire appercevoir comment on pourroit expliquer
chacun des autres, & démontrer que chacun
des tems du fubjon&if y eft rapporté à une époque
aftuelle, relativement au moment déterminé par le
préfent du verbe principal. Mais à l’égard du premier
tems de chaque claffe, l’aftualité de l’epoque de com-
paraifon peut être également relative , ou à un préfent
aftuel, ou à un préfent poftérieur , comme on
le voit dans c es mêmes exemples; & c’eft par cette
confidération feulement que je regarde ces tems comme
indéfinis : je regarde au contraire les autres Com<*
me définis, parce que l’aétualité de l’époque de com-
paraifon y eft néceflairement ôc exclufivement relative
à un préfent antérieur ; ÔC c’eft aufli pour cela
que je les qualifie tous d’antérieurs.
Ainfi. le moment déterminé par l’un des préfenS
du verbe principal, eft pour les tems du fubjofiftif,
ce que le feul moment de la parole eft pour , les tems
de l’indicatif ; c’eft le terme immédiat des relations
qui fixent l’époque de comparaifon. A l’indicatif, les
tems expriment des rapports d’exiftence à une époque
dont la pofition eft fixée relativement au moment
delaparole: au fubjonûif ils expriment des rapports
d’exiftence aune époque dont la pofition eft fixee relativement
au moniènt-déterminé par l’un des^pfefens
du verbe principal.
Or ce moment déterminé par l’un des préfens du verbe
principal, p eut avoir lui-même diverfes relations au
moment de la parole, puifqu’il peut être, ou actuel,
ou antérieur, ou poftérieur. Le rapport d’exiftence au
moment de la parole, qui eft exprimé par un tems du
fubjonftif, eft donc bien-plus compofé que celui qui
eft exprimé par un tems de l’indicatif : celui de l’indicatif
eft compofé de deux rapports , rapport d’exif.
tence à l’époque, & rapport de l’époque au moment
de la parole : celui du fubjonftifeft compofé de trois ;
rapport d’exiftence à une époque, rapport de cette
époque au moment déterminé par l’un des préfens
du verbe principal, ôc rapport de ce moment principal
à celui de la parole.
Quand j ’ai déclaré ôc nommé indéfini le premier
de chacune des fix-claffes de tems qui- conftituent le
fubjonftif, ôc que j’ai donné au fécond la qualification
ôcle nom de défini antérieur ; je ne confidérois
dans ces tems que-les deux premiers rapports élémentaires
, celui de l’exiftence à l’époque , ÔC celui de
l’époque au moment principal. J’ai dû en agir ainfi ,
pour parvenir à fixer les cara&eres différentiels, ôc
les dénominations diftin&ives des deux tems de chaque
clafle : car fi l’on confidere tout à la fois les trois
rapports élémentaires , l’indétermination devient
générale , ôc tous les tems font indéfinis.
Par exemple, celui que j’appelle préfent défini antérieur
peut, au fonds, exprimer la fimultanéité d’exiftence
,
xiftence, a l’égard d’une époque, on aéhielle, ou antérieure
, ou poftérieure. Je vais le montrer Hans trois
exemples, oii lemême mot françois fera traduit exactement
en latin par trois tems différens qui indiqueront
fans équivoque l’a&ualité, l’antériorité, ôc la poftério-
rité de l’époque envifagéè dans le même tems françois.
i° . Quand je parlai hier dü chiniifle f je ne croyois
pas que vousëntendijjie^; (audire tenon exiftimabam.)
2° . Je ne crois pas que vous entendijjie^ hier ce que je
vous dis, puifque vous rdave{ pas fuivi mon confeil■ ;
( audiviffe te non exiftimo. )
3°. Votrefurditè étoitji grande, que je ne croyois pas
que vous entendijjie^ jamais ; (ut te unquam auditurum
efle non exiftirnarem. )
Dans le premier cas , vous entendijjieç eft relatif à
une époque aftuelle, & il eft rendu par le préfent
audire ; dans le fécond cas, l’époque eft antérieure,
& vous entendijjie^ eft traduit parle prétérit audivijfe ;
dans le troifieme enfin, il eft rendu par le futur auditurum
ejfe y parce que l’époque eft poftérieure : ce
qui n’empêche pas que dans chacun des trois cas,
vous entendijjie{ n’exprime réellement la fimultanéité
d’exiftence à l’égard de l’époque, & ne foit par con-
féquent un vrâi préfent»
Ce que j e viens d’obferver fur le préfent antérieur,
fe vérifieroit de même fur les -trois prétérits & les
deux futurs antérieurs ; mais il eft inutile d’établir
par trop d’exemples, ce qui d’ailleurs eft connu &
avoué de tous les Grammairiens , quoiqu’en d’autres
termes. « L efubionâif, dit l’auteur de la Méthode Lait
tine de P. R. (Rem. fur les verbes y ch. II. § . iij, )
>> ftiàrque toujours une-lignification indépendante ôc
» comme fuivante de quelque chofe : c’eft pourquoi
tt dans tous fes tems, il participe louvent de -l’ave—
» nir >>. Je ne fais pas fi cet auteur vo’yoit en effet
dans la dépendance de la lignification du fubjonftif *
l’indétermination des. tems dë ce mode ; mais il la
voyoit du-moins comme un fa it , puifqu’il en recherche
ici la caufe : & cela fufli't aux vues que j’ai en lé
citant. Voffms, ( Anal. I II, xv. ) eft de même avis
fur ies tems du- Tubjon&if latin ; ainfi que l’abbé
Régnier, ( Gramm. fr . in-l2. pag. 34 4 ; i n-4. pag.
3 ^‘ -) far les tems du fubjonCliffrançois.
Mais indépendamment de toutes les autorités » chacun
peut aifement vérifier qu’il n’y à pas un feul tems
a notre fubjonûif, qui ne foit réellement indéfini,
quand ôn les rapporte fur-tout au moment de la pa-
rolei & c’ëft un principe qu’il faut faifir dans toute
fon étendue, fi l’on veut être en état de traduire bien
exa&ement d’une langue dans une autre, & de rendre
félon les ufages de l’une ce qui eft exprimé dans
l’autre , fous une forme quelquefois bien différente.
| - D eS tems de l infinitif. J’ai déjà fuflifamment
établi ailleurs Contre l’opinion de Sanûius & de fes
partifans , que la diftinâion des tems n’eft pas moins
réelle à l’infinitif qu’aux autres modes. ( V0ye[ Infin
it if .) On va voir ici que l’erreur de ces Grammairiens
n’eft venue que dé l’indétermination de l’époque
dë comparaifon, dans chacun de ces tems, qui
tous font èflentiellement indéfinis. Il y en a cinq dans
l’infinitif de nos Verbes françois, dont voici l’expofx*
tion fyftématique;
Present ,
S Y S T È M E D È S T E M S D E LVI N F IN I T I F.
I.
chanter.
II.
arriver.
IIL
fe révolter.
rpofitif.
Prétérits y ) comparatif»
^prochain»
avoir chante,
•avoir eu chanté,
venir de chanter.
être ârfiVe ou vie.
avoir été arrivéQ u Veè,
venir d'arriver.
s'être révolté ou tée.
s'être eu révolté ou téei
Venir de fe révolter.
ÈUTUR , devoir chanter, devoir arriver-. devoir fe révolter.
Je ne donne à aucun de ces ïefns le nom d’indéfini
, parce que cette dénomination convenant à tous,
ne fauroit etre diftinftive pour aucun dans le mode
infinitif.
Le préfent eft indéfini, parce qu’il exprime la fi-
iiiultanéité d’exiftence à l’égard d’une époque quelconque.
L'homme veut être heureux ; cettè maxime
d’éternelle vérité , puifqu’elle tient à l’effen-
ce de l’homme qui eft immuable comme tous les au*
très, eft vraie pour tous les tems ; & 1^’infinitifêtre fe
rapporte ici à toutes les époques. Enfin j e puis vous
embrajfer; le préfent embràjfer exprime ici la fimültà-
néité d’exiftence à l’égard d’une époque aftuelle,
comme fi l’on difoit, je puis vous émbraffer actuellement.
Quand je voulus parler ; le préfent parler eft relatif
ici à une époque antérieure au moment de la
parole, c’eft un prefent antérieur. Quand je pourrai
fortir ; le préfent/ôrrir eft ici poftérieur, parce qu’ïl
eft relatif à une époque poftérieure, au moment de
la parole.
• Après les détails qile j ’ai donnés fur la diftinftiotl
des diffé rentes efpeces de tems en général, je crois
pouvoir me difpenfer ici de prouver de chacun des
tems de l’infinitif, ce que je viens de prouver du pré1
fent : tout le monde en fera aifémënt l’applicatiorti
Mais je dois faire obfêrver que c’eft en effet l’indétermination
de l’époque qui a fait penfer à Sanâius,
que le préfent de l’infinitif n’étoit pas un vrai préfent ,
Tome X V I . r r ?
ni le prétérit un vrai prétérit, què l’un & l’autré
étoit de tous les teins. In reliquum, d it-il, ( Min. I .
xiv. ) infiniti verbi tempora corifufa J'uni, & à verboper-
fonali tempo'risjignificationem mütuaritùr : ut cupio légère
feu legifle, proefentis ejl; cupivi legere feu Iegif-
f e , prâtiriti ; cu'piam légère Jeu legifle, fuiuri. In paf-
fivâ ver b, amâri, leg i, àüdiri, fine difçrimine omnibus
deferviunt; üt'Voluif diligi; vùlt diligi; cupiet diligi*
Ce grammairien confond évidemment la pofition de
l’époque & la relation d’exiftence : dans chacun des
tems de l’infinitif, l’époque éft indéfinie, & ën con-
fequence elle y eft enviïâgée, ou d’une maniéré générale,
ou d’unè maniéré particiiliere , quelquefois
comme actuelle, d’aütrés fois comme antérieure, ôc
fouvent comme poftérieure ; c’eft ce qü*a vu Sanc*
tins : mais la relation de l’exiftence à l’époque», qui
conftitue l’effence dès tems, eft invariable dans cha*
Cun ; c’e'ft toujours' la fimultanéité pour le préfent,
l’ahtériqrité poiir lès prétérits, & la poftériorité
pour les futurs; c’eft ce què n’a pas diftinguc le grammairien
'efpagnoli
§• VI. Des tems dit participe. Il faut dire la même
chofe daS tems dü participe, dont j’ai établi ailleurs
la diftin&ibîi, contre l’opinion du même grammaU
rien ôc de fes feétateurs. Ainfi je me contènterai de
préfenter it ï l'é fyftème entier des tems du participe y
par rapport à notre langue«
P,