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telle étoît préfent par-tout;d’autres foutiènnerîtqtte ce
sn’eft que depuis fon afcenfibn qu’il a cette propriété.
Hornius n’attribue à Brentius que la propagation
de l’ubiquifme ., & il en rapporte l’invention à Jean
■ de Weftphalie, qu’on nomme autrement Wefiphàle,
■ miniftre de Hambourg en 1 5 5 2.
Ub iq u is t e , f. m. dans l’univerïité de Paris , lignifie
un do&eur en Théologie-, qui n’eft attache à
aucune maifon particulière ; c’eft-à-dire, qui n’eft ni
de la maifon de Sorbonne, ni de celle de Navarre.
On appelle fimplement les ubiquïfles, do&eurs en
Théologie, ou do&eurs de Sorbonne, au-lieu que les
autres fe nomment docteurs de la maifon & focièie de
'Sorbonne, docteurs de la maifon & focieie royale de Navarre.
Voye{ So r b o n n e , D o c t eu r , &c.
UBITRE , f. m. ( Hiß. nat.') poiffon qui fe trouve
dans les mers du Bréfil ; il a , dit-on , la queue fort
longue, & femiblable à celle d’une vache, & il la re-
■ leve de même.
U C
U CCEL LO, ( Géog. mod. ) montagne des Alpes,
Tune des croupes du montSaint-Godard.On l’appelle
■ autrement Vogelsberg, c’eft-à-dire, la montagne de
Voifeau. Voye^ VOGELSBERG.
U D
UDENHEIM, ( Géog. mod. ) ville d’Allemagne ,
dans l’évêché de Spire , à la droite du Rhein. Elle a
été fortifiée dans le dernier fiecle, & a pris depuis ce
tems-làle nom de Philisbourg. Voye^ P h il isb o ur g .
UDESSE, ( Géog. mod. ) province des Indes, an
■ royaume de Bengale, à l’orient deDaca, furies frontières
du royaume de Tipra. (D . J .)
UDINE , ( Géog. mod.') en latin Utina , Utinum,
•ville d’Italie , dans l’état de Venife , capitale du
Frioul, entre le Tajamento & le Lifouzo , à 8 milles
au fud-oueft de Cividad di Friuli, & à 20 milles
au couchant de Garitz. L’air y eft tempéré, & le terroir
fertile en grains, en vin & fruits délicieux. Long.
j o . 45. lat. 46. 10.
Léonard de Utino, ainfi nommé parce qu’il étoit né
il Udine, entra dans l’ordre de S. Dominique, & fut
un dès plus célébrés prédicateurs de fon tems. Ses
fermons écrits en latin , ont eu un débit prodigieux
dans le xv. fiecle ; cependant quelques éloges qu’on
en ait fait, ilstenoient beaucoup ducara&erede ceux
de Barlette , de Maillard & de Menot ; & fi l’on n’y
trouve pas des turlupinades femblables aux leurs, du-
moins y rencontre - 1 - on des plaifanteries peu dignes
de la gravité de la chaire ; telle eft celle-ci tirée
du fermon xliij.
Fcemina corpus, animam, vim , lumina, vocem ,
Polluit , annihilai , necat, eripit, orbat, acerbat.
On a publié les fermons de ce dominicain fous le
titre de fermones aurei, & Bayle dit qu’ils furent im-
priméspour la première fois l’an 1446'. A la vérité il
produit fes garans , mais il devoit au-çontraire cen-
furer une femblable erreur , puifque l’Imprimerie
n’a point-été connue, -ni pratiquée dans aucun pays
du monde , avant l’an 1450. La première édition des
fermons d’or du. dominicain à’Udine eft de l’an 1473,
fans nom de v ille , ni d’imprimeur , en 2. vol..in-fol.
Amaftus ( Romulus ) , un des favans de Rome qui
brillèrent le plus fous le pontificat de Jules III. étoit
natif d'Udine. Il a fait paroître fon intelligence ,de la
languegreque par la traduâion de Paufanias, & par
celle de l’ouvrage de Xénophon, qui concerne l’expédition
du jeune Cyrus. Il naquit en 1489, & mourut
vers l’an 1550.; -j,,
Robortello (François), autre critique du xvj. fie-
. c le , naquit à Udine mourut à Padoue en 1567 à
. 51 ans. On a de lui un traité de l’hiftoire, des comy
e a
mentaires fur plufieurs des poëtes grecs & latins, Si
des ouvrages polémiques pleins d’aigreur & de violence
, en particulier contre Alciat, Sigonius & Bap-
tifte Egnatius,quilui répondit finalement l’épée à la
main ,<ce qui termina la difpute. (D . /.)
U D I N I , ( Géog. anc. ) ancien peuple de la Scy-
thie. Pline , l. VI. ch. xij. qui en parle , le met à la
droité, à l’entrée du détroit, parlequelon croyoit
anciennement que la mer Cafpienne communiquoit
■ avec la mer Chronienne.
UDNÖN, f. m. (Bot. exot.) nom donné parThéo-
phrafte & Diofcoride, à la truffe qu’on mangeoit
communément à la table de leur tems. Diofcoride
dit qu’elle étoit lifte en-dehors, rougeâtre en-dedans,
qu’on la tiroit de terre, où elle étoit enfouie à une
légère profondeur, & qu’elle n’avoit ni tig e, ni
fleurs, ni feuilles. Cette même truffe fe trouve encore
de nos jours en Italie. Les Grecs connoiffoient
une autre efpece de truffe d’Afrique, & qu’ils nom-
moient cyrénaïque; cette derniere truffe étoit blanche
en-dehors , d’un excellent goût, & d’une odeur
charmante. (D .J . )
U D O N , (Géog. anc.') fleuve de la Sarmatie afiati-
que. Son embouchure dans la mer Cafpienne, eft
marquée par Ptolomée, l. V. c. ix. entre les embouchures
de Y A lo nias & du Rha. ( D . J .)
UDSTET owYSTED, (Géog. mod.) ville de Suède
, dans laScanie, fur la,côte méridionale de cette
province , à neuf lieues de Lunden, à deux de Mal-,
moe, & à trois de Chriftiamftad. ( D . J . )
Y E
VÊ ou V A Y , ( Géog. mod.) en latin Vadum, nom
qu’on donne en Normandie à des gués qui font à
l’embouchure des rivières de V ire, d’Oure, & de
Tante dans la Manche. ( D . J .)
V ÉAD AR , f. m. ( Calend. judaïque.) nom du treizième
mois dans le calendrier judaïque, dont les
Juifs font l’intercalation entre le fixieme & le feptie-
me mois, fept fois dans dix-neuf ans ; favoir à la troi-
fieme, à la fixieme, à la huitième, à la onzième, à la
quatorzième, à la dix-feptieme , & à la dix-neuvie-
meannée. (D .J . )
VE A MI N I , ( Géog. anc.) peuples des Alpes. Pline,
/. I II. c. xx. les met au nombre de ceux qui furent
fubjugués par Augufte ; leur nom fe trouve dans
l’infcription du trophée des Alpes. Selon le P. Har-
douin, les Veamini occupoient le pays qui forme aujourd’hui
le dioeèfe de Sénez. ( D . J . )
VEASCIUM, (Géog. anc. ) ville d’Italie, félon
Diodore de Sicile, Uv. X IV . ch. cxviij. qui dit que
les Gaulois, après êtrefortis de Rome, attaquèrent
cette v ille , qui étoit alliée des Romains ; mais que
Camille étant furvenu , les défit entièrement. Orté-
lius, qui prétend mal-à-propos que cette ville fut
pillée par les Gaulois, n’eft pas mieux fondé à croire
qu’elle étoit dans l’Etrurie. Plutarque, in Camillo 9
nous apprend que les Gaulois avoient pris une route
toute oppofée, puifqu’ils avoient été camper à huit
milles de Rome , fur le-chemin de Gabies, par confisquent
dans le Latium, & à l’orient de Rome. Cela
donne lieu de foupçonner que la ville Veafcium de
Diodore de Sicile ,pourroit bien être la ville de Ga?
bies, Gabii. ( D. /.)
VEAU , f. m. ( Économ. ruß.) le petit de la vache.'
Veau ,(Diete & Mat. méd.) la chair du veau très-
jeune eft médiocrement nourriffante. Elle eft regardée
comme humeftante &râffraîchiffànte; & c’eft à
caufe de ces deux dernierés qualités qu’on en emploie
la décoôion ou debouillon à demi-fait pour
tifane ou boiffon ordinaire dans les maladies inflammatoires
^ cette b'oifîôn eft connue fous le nom d'eau
de .veau f t lie eft très-analogue à l’eau de pottlöt.
V E A
La chair, du veau, & fur- tout du jeune vtau qui
tete encore, a le défaut de la plupart des chairs des
autres animaux très - jeunes, elle lâche le ventre, &
purge même quelques fujets. On corrige ces qualités
par divers aflaifonnemens, foit acides,foit aromatiques
& piquans, comme l’ofeille, le vinaigre, le
poivre , &c. Mais comme ces aflaifonnemens font
défendus par eux - mêmes aux fujets délicats & aux
çonvalefcens, ce n’eft pas une refîource pour eux,
& comme d’ailleurs le veau ne fauroit être regardé
comme.une viande abfolument faine, le mieux eft
de la leur réfuter ; quant aux ufages diététiques des
piés de veau, du foie de veau, &c. voye{ ce qui eft
dit du p ié , du foie, &c. des animaux à l’article général
Viande, (b)
V eau , ( Corroyerie.) on tire du veau deux fortes
de marchandifes pour le négoce, favoir la peau & le
poil. Les peaux de veau fe préparent par les Tanneurs
, Mégiffiers, Corroyetirs & Hongrieurs, qui
les vendent aux Cordonniers, Selliers, Bourreliers ,
Relieurs .de livres, & juitres femblables artifans qui
les. mettent en oeuvre ; les peaux de veau corroyées
qui fe tirent d’Angleterre font les plus eftimées.
Le vélin, qui eft une efpece de parchemin, fe fait
de la peau d’un veau mort - n é, ou de celle du petit
veau .de lait : c ’eft le mégiflier qui commence à le
préparer, & le parcheminier qui l’acheve.
Le poil des veaux fe mêle avec celui des boeufs ôc
des vaches, pour faire la bourre qui fert à rembourrer
les felles des chevaux, les bâts des mulets, & les
meubles de peu de valeur. Les marchands Libraires,
les Relieurs de livres, difent qu’un livre' eft relié en
veau-fauve, pour faire entendre què la peau de veau
qui le couvre eft blanchâtre &c toute unie, fans avoir
été marbrée, ni rougie, ni noircie. ( D . J . )
Veau passé en sumac * ( Corroyerie. ) c’eft du
veau corroyé en noir du côté de la fleur, auquel on
donne avec le fumac une couleur orangée du côté
de la chair; ce font les maîtres ceinturiers qui-emploient
çette forte de cuir. ( D . J.)
Veau- f a u v e ; les Relieurs appellent une relieure
.en veau-fauve celle dont la peau n’eft point jafpée, &
dont On a confervé la couleur naturelle qui eft blan-
.che en fan-entier. Pour relier en veau-fauve, il faut
:que les peaux foient belles, fans taches ni autres- dé-
fe&uoftté ; il eft fâcheux que la délicatefl'e de ces
.peaux en ôte promptement la propreté; au-refte,
,cette reliure fe fait tout-comme les autres. Voye^
R eliùr eI
V e a u , ( Charpent. ) les Charpentiers appellent
.ainfi le morceau de bois qu’ils, ôtent avec la feie du
dedans d’une courbe droite ou rampante, pour la
tailler. ( D . J . )
V e a u , ( Critique facrée.) cet animal a fervi dans
l’Ecriture à plufieurs métaphores, où il s’emploie
dans des fens différens. Il fe prend pour un ennemi en
fureur dans le pf. xxj. 13. plufieurs ennemis furieux,
vituli mulù -m’ont environné ; ailleurs des perfonnes
fimples & douces font défignées fous le nom de ces
animaux, comme dans If. xj. y. l’ours & le veau paî-
■ iront enfemble, c’eft-à-dire que des gens foibles &
fimples ne craindront plus ceux qui leur paroifTent fi
redoutables. Ailleurs encore, comme dans Malach.
. iv. 2. des perfonnes qui font dans la joie font comparés
à des veaux qui bondiffent dans la prairie; mais les
veaux des. livres dans O fée , xiv. g . reddemus vitulos
labiorum npjlrorum, eft une expreflion métaphorique
bien bifarrepour marquer les louanges, les hymnes,
les prières que les- captifs de Babylone adreffoient au
Seigneur, parce qu’iis n’étoient plus,à portée de lui
offrir des facrificés dans fon temple. ( D . J . )
Veau.;I?’o r , (Critiq.facrée.) idole que les ïiraëlites
adoroient au-pié du mont Sinaï ; l’hiftoire en eft rap-
. portée dans Y Exode chap, xxxij. Ce fut- à l’imitation
V E B B67
des Egyptiens qu’Aaron fit le veau d'or dans le dé-
fert, & Jéroboam ceux qu’il drefla à Dan & à Béthel
pour y être adorés des I enfans d’Ifraël, comme les
dieux qui les avoient tirés du pays d’Egypte. Les
Ifraëlites fe familiariferent peu-à - peu avec la nouvelle
religion de Jéroboam. Ils furent enchantés de
l’aifance de ce culte ,& l ’exercerent jufqu’à la ruine
de Samarie & la difperfion des dix tribus ; mais pour
ce qui regarde le vtau d’or d’Aaron, Moïfe outré de
voirie peuple danfer tout-autour, brifa les tables
de la lo i, prit le veau d’pr, le fit fondre ,-& le rédui-
fit en poudre d’o r , par une manipulation qui n’eft
point décrite, mais qu’il eft fort fingulier qu’on connût
déjà; il jetta cette pôudre dans le torrent, pour
anéantir à jamais ce monument de l’idolâtrie des
Hébreux. (D .J . )
Veau marin , ( Hiß. nat. ) phoca, animal amphibie
, qui a beaucoup de rapport à la vache marine &
au lamantin pour la forme du corps & des piés, &c.
Sa longueur eft d’environ quatre piés depuis le bout
du mufeau jufqu’à l’origine de la queue, qui n’eft
longue que de trois pouces ; il a les yeux grands &
enfoncés dans les orbites, le cou oblong, & la poitrine
large; on ne voit qu’un trou à l’endroit de chacune
des oreilles. Le poil de cet animal eft court,
ferme, & de couleur grife luifante, avec des tachés
noires fur le deffus du corps ; le deffous eft d’un
blanc fale & jaunâtre ; il y a des chiens de mer qui
font noirs en entier. Regn.anim. pag. 2g o. ■ Voye^
QUADRUPEDE.
Si les veaux marins peuvent refter long-tems fous
l’eau par le fecours du trou ovale dont on a parlé,
ils font auffi un furieux vacarme quand ils fortent de
la mer pour fe retirer dans des cavernes, & fe livrer
à l’amour; c’eft alors; dit M.deTournefort, qu’ils
font des cris fi épouvantables pendant la nuit, que
. l’on ne fait fi celont des animaux d’u a autre monde.
Quelques commentateurs de Pline font partagés fi
ces animaux crient en veillant ou en dormant ; on
voit bien que ces gens -: là ne font pas fortis de leur
cabinet ; nos matelots qui Vont dans le Levant font
bien mieux inftruits, pour.avoir vû les veaux marins
■ dans le tems de leur rut, & en avoir tué dans - leurs
réduits. -
VEBEHASOU, f. m, (Hiß. nat. Bot.) arbre du-
Bréfil, dont les feuilles, reffemblent à celles du chou.
Son fruit eft d’une grande douceur, qui fait que les
abeilles, en font très-friandes.
VECCHIADOS, terme de Relation, c’eft ainfi que
les Grecs d’Athènes moderne nomment, les "vingt-
quatre vieillards qu’ils choififlent dans les meilleures
familles chrétiennes, pour régler les affaires qui fur-
viennent de chrétien à chrétien.
VECH T, (Géog. mod.) petite v ille d’Allemagne,
en Weftphalie, dans l’évêché deMunfter, fur la rivière
de fon nom.
V e c h t , le ; (Géog. mod.) i ° . riviere d’Allemagne,
en Weftphalie ; elle prend fit fource dans l’évêché
de Munfter, à cinq milles de la ville de ce nom ;
.elle entre dans l’Over-Yffel, & fe perd dans le Zuy-
. derzée. 20. On nomme Vecht, la partie du Rhéin, qui
fortant d’Utrecht,. arrofe plufieurs lieux j comme
Marfen, Breukelen, Nieuwerfluis, W efon, Muyden,
& fe perd enfin dans le Zuiderzée. .
v _ VECTEUR, RÀ y on , adj.. en Aßronomie 9 eft une
ligne qu’on fuppofe tirée d’une planete qui fie meut
autour d’un centre ou du foyer d’une elUpfe,à ce centre
ou à: ce foyer ; ce mot.vient du latin vehere, porter.
Voye\ PLANETE, & c. Chambers*:
On appelle ainfi cette ligne ; parce que c’éft celle
par laquelle la planete. paroit être portée, & au
moyen de laquelle, elle décrit des. airies praportion-
: nçlles au tems autour du foyer de fon. orbite que le
.ipJLeil occupe. ....... *