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dit flpt & leva , pour le vade , où la première mife
6c l'ept fois autant.
V a hors DE JOUR , .ok v a A D ieu , ( Jurisprudence.')
en Angletere font les termes clans lefquels
les juges prononcent ce que nous appelions ici un
■ kors de cours. Voye{ HORS DE COUR.
VA A L I , f. in. ( Hiß. mod. ) ce font des princes
fortis des mailons royales, dont les rois de Perfe ont
conquis les états. Ils font demeurés vice-rois , gouverneurs
, ou rois tributaires des états de leurs ancêtres.
VAATRIMON , f. m. ( Hiß. nat. Bot an. ) efpece
de citron de l’iflede Madagafcar, qui vient de la grof-
feur de la tête d’un enfant 6c dont l’écorce confite
dans le fucr,e eft un manger excellent.
VABAR , ( Géog. anc. ) ville de la Mauritanie ,
céfarienfe, félon Ptolomée , /. IV. c: ij. Caftald dit
que c’eft aujourd’hui Bifmeo, ( D. J.')
V ABRES , ( Géog. mod.) en latin du moyen âge,
Vabrinum , & vabrcnfe caftrum ; elle a dans nos géographes
le titre de petite ville de France, dans le
Rouergue , à io lieues de Rhodès , à 11 d’Alby , 6c
au confluent de deux petites rivières , qui fe. jettent
un peu plus bas dans le Tarn. Elle doit fon origine
à une abbaye de bénédictins, fondée par Raimond
I j comte de Toidoufe, 6c elle fut érigée en
13 1 7 , par le pape Jean XXII , en évêché aujourd’hui
futfragant d’A lby. Cet évêché vaut environ
vinçt mille livres de revenu , 6c n’a que foixante 6c
neuf paroiffes ; mais Vabres ne doit qu’au fiége épif-
copal le nom de. ville, car ce n’eft qu’un vrai village
dépeuplé. Longit. no. 30. lotit. 42. 5$. ( D . J . )
VACANCE , f. f. ( Gram. & Jurif.) eft l’état d’une
chofe qui n’eft point remplie ou.occupée.
La vacance dufiége d’un prélat ,o u d’un juge ou
d’un office en général, c’eft lorfque perfonne n’ eft
pourvu du bénéfice, office ou autre place.
On entend quelquefois par vacance le cas qui a
fait vaquer l’office ou le bénéfice , comme la vacance
par mort. Voye{ les articles ci-après.
V a can ce par apostasie , Voye^ A p o s t a t ,
A postasie , Religieux.’
V acance le prend auffi quelquefois pour la cef-
fation de certains exercices, comme dans les colleges
, les vacances données.aux profefleurs 6c étu-
dians , les vacances que prennent les chanoines félon
les.ftaluts de leur chapitre , & les vacances ou
vacations des tribunaux. Voye[ V acations. ( A )
V a c a n c e p a r d é m i s s i o n . Voye^ D ém
i s s i o n .
V acance par d é v o lu t . Voye^ D é volu t .
V acance par in ca pa cité. Voye^ Inc apa c
it é . s
V acance par in com pa t ibil ité. Voye{ Bénéf
ice & Incompatibilité.
V a cance par intrusion. Voye^ I n t r u s
io n .
V acance par irrégularité. Voye^ Irrégula
r it é .
V acance par MORT ou per obiturh .eft la vacance
d’un office ou .d’un bénéfice, par le décès du
titulaire.
V a c a n c e par permutation./-qyqPERMUTATION.
V a cance par résignation. Résignat
io n , Bénéfice , Office. A
VACANCE PAR SIMONIE. Voye?^ SlMONIE. :
V a can ce in c u n à on lous-eniertd romand, ç’eft
la vacance d’un bénéfice, dont le titulaire meurt dans
le lieu .où le pape tient là Cour, ou à deux journées
aux environs ; les papes -fe font réfervé la collation
.de ces bénéfices. Voye:[ Bénéfices v a c an s in
sCuriâ.
Vacances , ( Jurifpmdence. _) Voye^ V a c a t
i o n s .
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VACANT , dit de ce
qui n’eft point rempli oit occupé.
Le faint fiége eft vacant, lorfqu’il n’y a point de
pape ; on dit de même que le fiége épifcopal ou
abbatial eft vacant , lorfqu’il n’y a point d ’évêque
où d’abbé.
La chancellerie eft vacante lorfqu’il n’y a point de
chancelier; en général yn office eft vacant lorfque
perfonne n’en eft pourvu.
Un bien vacant, eft celui qui n’eft occupé par perfonne.
Une fucceffion vacante , eft celle qui eft abandonnée
, 6c pour laquelle il ne fe préfente point
d’héritier. Voye\ Bien , C h anc eller ie , H érit
ie r , O f f ic e , Sieg e , Su c c e s s io n , (A)
Vacant /* , ( Hijl. de Malte. ) on appelle le vacant
dans l’ordre de Malte , le revenu entier de
chaque commanderie après la mort du commandeur,
c’eft-à-dire l’année qui fuit le mortuaire. Le vacant
appartient au tréfor de l’ordre. Le commandeur nomme
à la commanderie , eft obligé de l’y faire tenir.
VACARME, TUMULTE, 1. m. (Synon. ) vacarme
emporte par fa valeur l’idée d’un plus grand bruit,
6c tumulte celle d’un plus grand defordre.
Une feule perfonne fait quelquefois du vacarme ;
mais le tumulte fi.ipp.ofe toujours qu’il y a un grand
nombre de gens.
Les maifons de débauche font fujettes aux vacan-
mes. Il arrive fouvent du tumulte dans les villes , mal
policées.
Vacarme ne fe dit qu’au propre ; tumulte fe dit au
figuré du trouble 6c de l’agitation de l’âme. C ’eft
pour cela qu’on tient mal une réfolution qu’on a prife
dans le tumulte des paffions. ( D. J. )
VACATION , f. f. (Gram. & Jurifprud?) eft lorf-
qu’une chofe vient à vaquer,‘comme quand il arrive
vacation d’un bénéfice, ou office p ar le décès du titulaires
V fye{ Vac AN CE.
Vacations au plurier fe prend pour le tems où une
jurifdiftion vaque , c’eft-à-dire, où la juftice n’y eft
point exercée ; il y à dans tè cours de l’anxiéé diffé-
rens jours auxquels les tribunaux vaquent ; mais on
n’entend ordinaire par lés vacations, ou vacances
qn’un certain efpace de tems qui eft donné aux officiers
pendant l’autbmne pour, vaquer à leuts affaires
rurales ; il y a des tribunaux dont le tems des vacations
eft réglé autrement ; quelques-uns ont deux
différentes vacances dans 1-annëe. Voye f y ACAN^
CES.
Vacation dans un fens tout oppofé , fe prend pour
l’aâion de vaquer à quelque chofe, c’eft-à-dire , de
s’y employer de s’éri occuper.
On appelle p/emiere ^. fçconde , ou Vautre vacation
d’un .inventaire ou d’un procès-verbal; les différentes
féancés où l’on a travaillé a ces aftes! Voyé^^Invent
a ir e s , Procès-Ver b al , Sé a n c e , J o u rn é e . ! •
On entend quelquefois par vacation lç-droit qui eft
du à tin officier pour avoir vaqué à quelque chofe.
Les juges ont d.es épices & vacations. Les vacations
font pour ceux qui ont vu le procès deVgrand où dp
petit commiffaire , âù-lieu que les pieces font pour
ceux qui ont affifté au jugement. . ..
L’éçu de vacation eft ce que l*Qn paie à chaque
tommiflaire pour une vacation. Voyt^ É cu quar t.
v i )
Va c a t io n , (Antiq.rom.) fufpenfion des-affaires
au barreau. Il y avoit de deux foçtesj de] vacations.
chez les Romains ', ^ordinaire 6c, J’extraordinaire.
L’ordinaire avoit lieu iin; certain nombre-de jours de
l ’année, qui étoient connus de tout le monde;. L’ex.-
traordinaire n’arrivoit que quand,dans des tems de
tumulte 6c de guerres civiles , le fénat ftatuoit que
toutes les affaires ceffaffent, 6c qu’on ne rendît point
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la juftice , jufqu’à ce que la tranquillité fut rétablie.
C’eft ainfi que le fénat l’ordonna, lorfqu’il apprit
aue Céfar étoit entré avec fon armée en Italie. Cette
fufpenfion des affaires s’appelloit rerum prolatio ou
judiciorum indictio, & c’ eft ce qu’on ne pratiquoit que
dans les grandes extrémités. (D . J .)
V A C C A , f Géog. anc.) ville de la Numidie , l’entrepôt
des états de Jugurtha ; mais cette ville ne fut
heureufe ni dans fon zèle pour fon prince , puifque
ce zèle la fit périr fous Métellus , ni dans fon infidélité
pour fon r o i, car ayant voulu fe donner à C éfar
, dans le tems qu’il f'aifoit la guerre en Afrique,
Juba qui en fut averti s’en rendit maître , 6c la ruina
de fond en comble. (Z). J .)
Va c c a ou V a g i A , (Géog. a n c .) fleuve de la
Lufitanie , félon Pline , l. IV . c. x x j. c’eft aujourd’hui
le Vouga, qui fe* jette dans l’Océan près d’A-
veiro. . A
V a c c a , île, ( Géog. mod.) ou île Buccina.; île de
la Méditerranée, fur la côte méridionale de la Sardaigne
, à deux milles , 6c vis-à-vis de la pointe Bêta
, en tirant yers le nord oriental de l’île Toro.
( /> .ƒ .)
VACCÆI, ( Géog. anc.) peuple de l’Efpagne tar-
ragonoife , que Tite - Live met au nombre de ceux
que L. Lucullus 6c Cl. Marcellus fubjuguerent. r
VACERRES, f. m. pl. (Hiß . des Gaulois.) nom
d’une des claffes de druides. Les vacerres étoient les
prêtrës, comme les eubages étoient les augures, les
bardes les poètes, les chantres les farronides, les,
juges les théologiens 6c profefleurs de la religion.
{D. J.) W Ê Ê ■
VACHE , f. f. ( Hiß. nat. ) vacca-, c’eft la femelle
d’un taureau. Voye^ T aureau.
Vache , ( Diete & Mat. méd.) il n’y a que les pay-
fans 6c les gens du peuple qui mangent la chair ae la
vache au-lieu de celle du boeuf : la première eft communément
plus dure, plus maigre, & par conféquent
plus feche ; cependant les' bouchers en vendent quelquefois
pour du boeuf, même à Paris ; 6c comme ils
ontfoin de choifîr des vaches jeunes & graffes,peu de
perfonnes s’apperçoivent de la fraude qui dès-lors
devient indifférente. Voyeç Boeuf.
La vache eft proprement un objet médecinal en ce
qu’elle fournit un aliment médicamenteux qui tient
un rang diftingué parmi les feçours médecinaux ; fa-
■ voir, fon lait qui a auffi mérité à ce titre un article
particulierpVoye^ Lait , Chimie, Diete & Mat. méd.
Secondement, par un remede affez bifarre qu’on retire
de fà fiente en la diftillant au bain-marie, 6c qui
eft connu fous le nom d’eau de mille fleurs , qui paffe
dans l’ufage intérieur pour un antipleurétique excellent
, 6c pour un bon diurétique , 6c mêmelitontrip-
tique , & dans l’ufage extérieur pour un excellent
cofmétique : au refte, c’eft-là un remede fort propre
6c fort élégant en comparaifon du fuc même de la
fiente de vache récente, que les payfans avalent dans
quelques contrées pour fe guérir des fievres, 6c
qu’Ettmuller recommande non-feulement pour cet
ufage,mais même contre la pleuréfie,appliquée extérieurement
en guife de cataplafme : elle paffe pour
un très-bon remede contre les brûlures, contre les
douleurs des membres, les tumeurs oedémateufes,
&c.
L’urine de vache récente 6c fournie furtout par
une vache noire, a été auffi un remede interne contre
l’hydropifie , la goutte 6c la paràlyfie , qui a été
connue auffi fous le nom d'eau de mille fleurs ; Jean
Becier obferve dans fa continuation de la cynofure
d’Hermân, que la manie pour ce remede ridicule
qu’il avoit vu très en vogue dans fon pays, ne dura
pas long-tems, parce que ce remede purgeoit jufqu’au
fang, 6c abattoit confidérablement les forces, ce que
la plupart des fujets ne pouvoient fupporter. (b)
Tome XVI\
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V à CHE ROUSSE, (Crttiq. facrée.) la Vache touffe y
ou la geniffe rouffe, étoit la viftime d’expiation pour
les impuretés que les Juifs contraftoient par la pré- -
fence ou l’attouchement d’un mort. On prenoit une '•
géniffe fans défaut, 6c qui n’avoit point porté le joug. >
On la livroit au grand-prêtre, qui l’immôloit hors
du camp en préfence de tout le peuple. Il trempoit fon
doigt dans le fang de Phnimal, 6c en faifoit fept fois :
l’afperfion contre le devant du tabernacle ; enfuite
on brûloit la géniffe toute entière. Le grand-prêtre
jettoit dans le feu du bois de cedre,. de l’hyffope, &
de l’écarlate teinte deux fois. Un homme recueilîoit
les cendres de la géniffe, 6c les portoit dans un lieu
pur hors du camp ; enfuite on les mettoit en réferve
pour l’affemblée des enfans d’Ifraël , afin qu’ils en
fiffent de-l’eau d’expiation pour fe purifier des impu- i
je tés légales : tout cela.fut ordonné par Moïfe , 6c
eft détaillé dans le livre des nombres , xix. verf. 2.
G. &c).
Il n’y avoit que le grand-prêtre qui eût droit d’of- .
frir le facrifice de la vache roufle ; mais tout ifraëlite, '
pourvu qu’il fut pur, pouvoit faire les afperfions de
la cendre mêlée avec de l’eau, parce qu’il auroit été •
trop incommode de venir au temple, pour expier
une impureté que la mort des proches pouvoit ren- '
dre très-fréquente. (D .J .)
Va c h e , (Corroyeur.) de tous les animaux qui font •
fur la terre, il n’y en a guere dont les hommes tirent
plus d’utilité que de la vache ; car indépendamment
des veaux qu’ elle produit, fa chair, fon lait, fes cornes
, fes o s , fa graiffe, fon poil 6c fa peau, font d’u-,
fage foit pour la nourriture de l’homme, foit pour le
commerce.
Les peaux de vache qu’on appelle cuirs, fe vendent •
en p o il, vertes , falées ou feches, & fans poil, tannées,
paffées en coudrëment ou en croûtes,, cour-
royées ou apprêtées.de diverfes façons qu’on trou-1
vera expliquées dans les article C u ir , Peau, T anner
& COURROYEUR;
Le long poil de la queue des vaches fournit aux fel-
liers une partie du crin, qu’ils emploient, 6c le poil ■
court dont toute la peau de la vache eft couverte, lèrt
: à rembourer les felles des chevaux ,• les bâts des mu-,
. le ts, &c.
Vache-d u r e , (Corroycriel)c’eft une peau de vache
où lé corroyeur n’a mis du fuifque du côté de la
fleur, 6c n’a mis ni fuif, ni huile du côté de la chair. *
( .D .J .) ............... ■ I ■ ■ I ■ I
VACHE DE Russie , ( Corroyerie. ) forte de cuir
ou peau de vache qui vient toute aprêtée de Mofco-:
vie , où elle fe prépare d’une maniéré toute particulière
, qui n’eft guere connue que de ceux qui s’en mêlent
dans le pays. Savary.
Vache en grain, (Tannerie.) peau ou cuir de
vache , dont la fuperficie eft devenue grenue par les
différens apprêts qu’on lui a donnés, & dont on tait1
les empeignes, des fouliers. ( D. J. )
Vache DE SEL, (Saline.) on appelle vache deftl
en Poitou, ces monceaux de plufieurs milliers de^
muids' de fe l, qu’on éleve en forme, de meule de
foin , pour achever de le fécher, en attendant la
ven te.,
■ Va ch e s , terme d'imprimerie ; ce font les cordes
qui tiennent au berceau 6c au train de derrière d’urfe
preffe : elles affurent l’endroit jufqu’où doit aller le;
coffre fur le derrière ; 6c empêchent qu’il ne recule'
plus qu’il ne faut. Voye^ les Pl. & les.fig. de C Imprimerie.
_
Vaché ar t if ic ie l le , (’Chajfe.) c’eft la toile fa ité
en forme de vÆc/:e,dont on le fe rt pour approcher les
canards,& dont fe fervent auffi ceux qui chaffent à la
tonnèl'le.
Vache de Ba r b a r ie , (Hifl. nat. Ichthiolog.) o n
a donné ce nom dans les mémoires pourfervir à l'hifl[.
H H h h h ij