à quatre lignes au plus. Son ufage eft pour commencer
à ébaucher les cannelures & mortoifes qu’on pratique
aux groffes barres ; le bec d'âne réfiftant mieux
en pareil cas que les autres burins.' Il fert aufli à refendre
les clés : mais alors il eft très - petit & très-
menù.
B e c d ’A n e , ( che^ les Arquebùfiers. ) c’eft Un petit
outil d’acier dont la figure n’eft guère différente du
bec d'âne des Menuifiers : ils s’en fervent pour former
des mortoifes dans le bois ; & ils en ont de toutes
grofleurs , depuis celle du bec d'âne des Menuifiers
, jufqu’à la moindre groffeur.
Bec d’Ane , ( che^les Menuifiers & les Charpentiers.)
eft un outil d’acier, de la même forme que les pré-
cédens , & qu’ils empîoyent au même ufage. Frye^
Menuisier. Plane. I. jig. f . y ■
Ce font les Taillandiers qui font les bec d'âne.
Voyez PI. II. du Taillandier y fig. prerii. un bec d'âne.
K K eft fa queue ; I fa tige.
Les Tonneliers ont aulfi des bées d'âne, & cet outil
eft commun à prefque tous les ouvriers en bois.
Les Tourneurs en ont de deux fortes, de droits &
de ronds , terminés l’un & l’autre par une efpece
particulière de bifeau , qui ne différé que par l’arrête
du tranchant, qui- eft perpendiculaire à la longueur
de l’outil dans le droit, & qui eft arrondie en
demi-cercle dans le rond. Voye^ Biseau , & les jig,
P l .I . dïttoûr. j ; ^ ^ :'- ' : _ ; ;r . . ' ’
Bec de C anné , ( terme de Cloutïer. )" c’eft une efpece
de clou à crochet qu’on nomme àuffi clou à pigeon.
Le crochet en eft plat & reffemble à un bec de
canne. Ces clous fervent à attacher les paniers à pigeons
dans les volets. Voye{PI. du Cloutier, jig. iy.
Bec de C anne , "outil qui fert âux Menuifiers à
dégager le derrière des moulures ; il ne différé du bec
d’âne qu’en ce qu’il eft plus foible de tige, & plus
étroit & plus alongé par le bec. Foye^PL. 1. Menuif.
jigure S. -
B e c d e C o r b i n , o u /m Gentilshommes au bec
de corbin (Hifi. mod.') officiers de la maifon du roi,
inftitués pour la garde delà per-fônne de-fa Majefté.
Ils n’étoient que cent au commencement : mais quoiqu’on
en ait depuis doublé le nombre, on les a toû-
iours appellés les cent gentilshommes. Us marchent
deux à deux devant le roi aux jours de cérémonie ,
portant le bec de corbin ou le faucon à la main ; &
dans un jour de bataille, ils doivent fe tenir auprès
du roi : chaque compagnie a fon capitaine, fon lieutenant
, & d’autres officiers. ( G )
Bec de C orbin : on donne en général, ce nom
dans les Arts , à tout ce qui eft recourbé & terminé
en pointe. Cette expreflion eft tirée du bec du corbeau
} ainfi quand on dit, cela ejl fait en bec de corbin ,
c’eft comme fi l’on difoit, cela imite la forme du bec
du corbeau.
Bec de C o r b in , ( Marine. ) c’eft un infiniment
de fer, fait en crochet, avec lequel un calfat tire la
vieille étoupe d’une couture , ou d’entre les joints
«deux bordages. (Z )
B e c d e C o r b i n , B e c d e C a n n e , B e c d e
L és a r d , font des inftrumens de Chirurgie en forme
dè pincette, qui ne different pas effentiellement du
bec de grue, dont on donnera plus bas la defeription.
Leur ufage eft le même , & on ne leur a donné tous
ces différens noms qu’à raifon de la différente longueur
ou largeur des branches antérieures. On ne
trouve plus ces inftrumens que dans les anciens arfe-
naux de Chirurgie.Les bornes qui font preferites pour
chaque matière , ne permettent pas de donner des
defçriptions de ces inftrumens ; on peut les voir dans
le traité d'opérations de M. Dionis , à l’article de
l’extraâion des corps étrangers. Foye^ PI. X X X . de
Chirurgie y jig. 2 .3. & 4. la conjlruclion de quelques-unes
-de ces pincettes. Foye-^ TiRE-B AL LE* ( T )
Bec De C o r b i n , (Jardinage.) figure faite eh cro>*
chet ou en bec d’oifeau , qui entre dans la compofi-
tion des parterres de broderie. F . P a r t e r r e ; ( K )
B e c d e C o r b in , ( outil d'Arquebufîer) c ’eft un
cifeau emmanché, comme le bèc d’âne, &c. dont le
fer eft recourbé par en - bas.,, comme un bec.de corbeau.
Le bout du . bec eft plat &. très - tranchant. Les
Arquebufiers •'sien .fervent pour nettoyer une mor-
îoilè ji& 'fculpter des ornemens fur un bois de ftifil.
B e c d e C o r b i n , ( terme de Chapelier ) c’eft .une
efpece de crochet de bois, qui .fait partie de l’arçon
dès Chapeliers- fie bec de corbin foûtient par un bout
la' corde de l’arçon , St .fert à;.arçonner ou faire voler
l’étoffe fur la •claie. Fjye{ la fig. 1 C. PI. du Chap.
B e c d e G o -r b in , ( Manège. ) eft un petit mor?*
ceau de fer de la largeur d’un pouce, & qui en a 3 ou
4 de long, que l’on foude à un des fers de derrière:,
pour empêcher un cheval boiteux de marcher fur
l’autre fer de derrière. ( Z f : :
B e c d e G r u e M u s q u é . Foye^ H e r b e À. R o b
e r t ;
B e c d e G r u e , c’eft un infiniment dont fe fer-
vént les Chirurgiens dans leurs opérations , .particulièrement
pour tirer des balles de plomb & autres
corps étrangers hors des plaies.. Foye^ T i r e -
b a l l e . Le bec de grue eft une pincette compofée de
deux branches- unies enfemble par jon&ion pafîee.
Foyei PI. I I I . fig. 3 . La branche qui reçoit fe nomme
branche femelle, & on appelle branche mâle celle
qui eft reçûe. La jon&ion de. ces deux pièces forme
le corps de l’inftrument, quiparoît au-dehors d’une
figure quarrée ; les furfaces fupérieure & inférieure
de ce quarré ont environ cinq lignes de longueur,
& les latérales excédent cette mefure d’une ligne :
le corps de l’inftrument fe divife en parties antérieu-
Tes’& parties poftérieures.
Les parties poftérieures font regardées comme le
manche de rinftrument, elles font différemment contournées
; la branche mâle eft toute droite, & la femelle
eft doucement courbée dans toute fa longueur ;
cé qui l’éloigne de deux pouces ou environ de la
branche mâle, lorfque la pincette eft fermée, & augmente
confidérablementla force de l’inftrument. Ces
branchés font plates, pour préfenter plus de furface
à la main & aux doigts qui doivent les empoigner.
Leurs faces intérieures font planes : mais l’extérieure
eft legerement arrondie pour, s’accommoder à la figure
creufe de la main. La longueur de cés branchés
eft de cinq à fix pouces ; leur épaiffeur près du corps
eft de trois lignes, & leur largeur eft de cinq : mais
en s’approchant de l’extrémité, elles diminuent d’é-
paiffeur & augmentent de quelques lignes en largeur.
Ces pincettes font naturellement écartées par un
fimple reffort très-élaftique ; c’eft une languette d’acier
battue à froid-,, afin d’en refferrer les pores &lui
donner par-là beaucoup d’élafticité. Ce reffort eft
percé d’un trou à fon talon , pour y paffer un clou
qui traverfe auffi la branche mâle de la pincette, &
qui eft fi exactement rivé & limé fur la furface fupé-
-rieure qu’il n’y paroît point.
Il nous refte à examiner la partie antérieure ouïe
bec de l’inftrument. Il commence à la partie antérieure
du corps au-delà de la jonétion, par une tête arrondie
fur fes faces fupérieure & inférieure, mais
applatie fur les côtés. Cette tête eft formée par deux
demi-cercles, dont le plus grand fe trouve à la partie
fupérieure ou branche femelle, & l’autre à l’inférieure
; ces deux cercles mis enfemble, font un trou
horifontal qu’on appelle Vceil de la pincette: mais lorfque
l’inftrument eft ouvert, ils reffemblent avec le
bec à une gueule béante.
Le refte du bec eft deux branches pyramidales, dont
le commencement a environ deux lignes & demie
d’épaiffeur & cinq lignes de large ; elles font exactement
Wmi w
iènient planes eri*dedaftsarrondies en-dehors4 &
Vont un peu éo, diminuant dan.s Tefpace-de trois, pouces
pour fe terminer par une^pointe moufle tçè§-
nrrôndie. Çes deux lames qui forment, le bec font{h>
gprement courbées gn-dedanS’; ce qui fait que Einftrur
;meh$ jetant fermé i on voit uft êfpace jmtre ces deiï*
lames ,ou lyanches -, qui devient "moins confidérablê
à-mefure |1 approche de l’extrémité du beçÿce qüj
-fait que ces branches fe touchant par leur extrémité ;
pincent avec plus d’exaftitude. Cette defeription eft
•extraite du traité d'injïrumens. de M, de Garçngeot,
tÇjHfurgicndpParissflf^
tii Be G-DErLlEVRE, {terme de Chirurgied) eft une difformité
dans- laquelle la levre fupérieure eft fendue
jcpnime celle• de_sdi_eyres. Cette diyifion qui arrive
Ruffi quelqujifois à Ja levre inférieure , y.ient d’un vi;
de confdrmatiQii^ayânt la naiffançe, ou par accident,
comme chiite, coup, incifion, &ç. Le bec-de-
lievre accidentel eft ancien ou récent; l’ancien eft ce-
iui dans lequel les bords de là, plaie n’avant point été
réunis > fe font, cicatrifés à part fans le joindre : le
récent.eft celui.dont les bords font encore fanglans.
.Celui-ci fe guérit par le bandage unifiant, fi la plaie
cft-enjong, ou par la fiiture entre-coupée, fi elle a
Ui)'e autre direélipn. Ces deux moyens de réunion
q’put lieu que lorfqu’il n’y a point de déperdition de
lubftance.; & .dansçesças le traitement du bec-dc-lie-
yr« accidentel & récent ne differe.poirit de celui qui
convient,à une: plaie fimple. -ÿ -p y ^ .Pl a i e .
. _ Le. bec-de-lieyre de naiffançe, celui qui eft accidentel
& ancien-, & celui qui eft accidentel récent, St
dans lequel il fe trouve perte de fubftance, exigent
la^uture’ehtortillée , parce,jque dans les deux pre-
rftiers Cas" il; fttüt'rafraîchir les bçrds de la divifionr,
avant dë procéder à la réunion ; & que la future en-
tFe - çoiipée n’eft point capable d’aflujettir les deux
levées de la plaie , Iprfqu’il y a déperdition -de fub-
•ftance. ’ _ , . - jT.
< Pour rafraîchir les-Ie-vfes déjà, divifton d’un ^c-^e- I
Pieyre de naiftance ou accidentel ancien> on fe fert des, '
cifeaux.où dvi'biftouri : on approche enfuite les deux
plaies, récentes -, ayant foin de les mettre bien au ni'-
ye;au l’une de l’autre : un aide les foûtient dans cette
fituation, en avançant avec fes mains les deux joues
vers la divifion. La -peau prête affez pour cette approximation
, quelque déperdition de fubftance qu’il
y ait. Les levresfte la-plaie étant bien rapprochées,
le chirvtrjrçii.pQfe l’extrémité du pouce & du doigt
indicateur de la main gauche, au côté droit de la di-
yifion : il prend avec le pouce & le doigt indicateur
de la main droite , une aiguille convenable ( Voye^
A i g u i l l e ) ^ qu’il fait entrer dans le côté gauche, à
quelques lignes.de la divifion, pour traverfer la plaie,
en approchant lç plus qu’on.peut de la niembrane interne
delà levre, afin de procurer également la réunion
de toute l’épaiffeur de cettepartie. La pointe
de l’aiguille doit foftir.entre les deux doigts delà main
gauche, qui appuient legerement fur la peau, & qui
la tendent"au côté droit de la divifion ; la fortie de
l’aiguille doit être à la même diftance du bord droit de
la plaie, que-fon entrée l’eft du bord gauche. Pour
réunir un bec-de-licvre, il fuffit ordinairement de mettre
deux aiguilles : la première doit fe palier un peu
aü-deftus du bord rouge de la levre, & l’autre près
de l’angle ftipérieur de la plaie. Lorfque les aiguilles
font placées, on prend un fil ciré, qu’on fait tourner
Amplement cleux ou trois fois autour de la première
aiguille qu’on a mife , en le faifant paffer alternativement
fous fa tête & fous fa pointe. Le même fil
fert à faire pareillement deux ou trois tours fous les
extremite^de l'aiguille fupérieure ; on arrête les deux
pquts dii fil par une rofette à côté de l’angle fupé-
rieur de la plaie : on;met une petite comprefte ou une
petite boulç de cire, fous la pointé de chaque aiguil-
Tomçlc ' - " - - .
lô, pôur empêcher qu’elle nèbleffe ; & oh en met autant
fous les têtes pour leur fervir d’appui. :J
Oh couvre la .divifion avec un petit laffibeau dë
toile, imbibé,de baume vulnéraire, & on maintient
le tout ayec uîte petite bandelette à quatre chefs*
dont le plein pofe fur l’appareil , & dont les extrémités
s’appliquent; aubonnet , en fe.çroifant de ,chaque
^ote > de façon que . le chef fupérieur croife l’inférieur.,
& Bille s’attacher latéfalemeht au bonnet, au-
deffous de celui-ci. On appellèxe bandage une fr o r t?
d e , il eft Amplement contentif. Quelques praticiens
le préfèrent à Tuniffant, parce qu’il eft moins fujet à
fe déranger. Je crois, cependant qu’il faudroit préférer
un bandage qui, en, tendant, à rapprocher les
joues verç les FévrçS, foulagerpit beaucoup les points
de future. F o y e^ F r o n d e .
Pendaut d’opération qui- vient d’être décrite , le
malade d.oit être affis for une chaife, & avoir la tête
appuyée fur la .poitrine de l’aiâe chirurgièn , dont
les mains "rapprochent les joues-, & les pouffent l’une
contre l’autre ;yers la divifion.
Quelques heures après l ’opération & l’application
de l’ap pareilon fait faigner le malade pour prévenir
l’inflammàtion. On lui défend exactement de parler
; on tâche d’éloigner de.fa vûe tout ce qui.pour-
roit le déterminer à cette aftion ou à rire j on ne lui
donne du bouillon que rarement, 8t dans un biberon
ou cuillieré couverte, parce quel’aélion des levres
nuiroit beaucoup à la réunion. L’éternuement peut
occafionner beaucoup de defordre après l’opération
du bec-de-lièvre. Si un enfant fe trouve dans le cas
de cette opérario.n , on cpnfeiüe dè l’empêcher de
dormir une nuit, & on opéré îe,lendemain au matin.
Par ce moyen il pourra refter. tranquille après
l’opération ; ce ftratagème paroît pcmvoir afturer la
réunion;; ^lle.eft ordinairement faite au bout de 24
ou 36 heures ; on. ôte alors les aiguilles , Sc on continue
lebandage unifiant ;,pn poùrroit même contenir
lesJevres de,Ia plaie^yec des languettes de toile
couvertes d’emplâtre agglutinatif. On peut Ïire dans
le premier volume des Mémoires de L'Académie royale
de Chirurgiey des obfervations fingulieres de M .dela
Faye, & de plufieurs autres académiciens, fur Igs becs-
de-lievre venus de naiffançe, & fur différentes méthodes
de corriger, ces difformités : qn y trouvera des
moyens.de remédier au'déchirement qui furvient lorfque
les points d’aiguille manquent , & qu’il n’eft plus
poffible.dé pratiquer la future entortillée parle défaut
de folidité des parties qui dévoient la foûtenir.
BÉ C ASS E , ,f; f. j'colopax, { Hiß. nat. Ôrnitk. j oi-
feau qui eft moins gros que la perdrix. Toute fa .partie
fupérieure eft bigarrée de trois couleurs, qui /ont
le roux,.le noir & le cendré. Depuis le bec jufqu’au
milieu de la tête , les plumes fönt prefque toutes de
couleur rouffe mêlée deïioir, ; la poitrine & le ventre
font de couleur cendrée , il y a des lignes tranfver-
fales d’un brun pbfcur ; le deflous de la queue eft
un peu jaune; le menton eft de .couleur blanchâtre
mêlée de jaune : il y a une ligne noire depuis les yeux
jufqu’ati bçc ; le derrière de la tête eft prefqu’entie-
rement noir^ avec deux ou trois bandes tranfverfales
de couleur dé terre cuite. Il y a vingt-trois grandes
plumes dans les ailes > elles font noires , & ont des
taches tranfverfales de couleur rouffe ; les petites plu-
mes qui font fous les ailes, ont des bandes tranfverfales
de deux couleurs, qui font le. cendré $£ le roux. "
La queue a environ trois pouces trois lignes de longueur,
elle eft compofée de douze plumes, dont les
pointes font blanches fur la face inférieure, & de couleur
cendrée fur la face fupérieure ; les bprds fem-
blent avoir des entrailles ou des dents de couleur
rouffe, le refte eft noir.
Le bec a trois pouces de longueur ; il çft d’un brun
obfcur à fon extrémité, mais auprès de la tête cette
A a